Le développement de la personnalité de l’enfant à travers le conte

Les différents types et fonctions des contes

Il existe différents types de contes. Ils peuvent être classés selon la classification « Aarne Thompson » qui regroupe tous les contes selon leur schéma narratif. Cette classification, devenue internationale, distingue trois grandes catégories de contes. On trouve alors les contes d’animaux qui mettent en scène exclusivement les animaux, les contes proprement dits qui regroupent les contes merveilleux, religieux, nouvelles, réalistes, de l’ogre dupé ainsi que les contes facétieux et anecdotiques et les contes à formules.
D’autres catégories peuvent être mises en avant comme les contes fantastiques, proches des contes de fées, jouent sur la confusion entre l’ordre naturel et l’ordre surnaturel. Il existe également des contes philosophiques qui présentent des situations proche du réel, des personnages familiers. Ces contes reflètent les idées philosophiques de leurs auteurs dont le plus célèbre est sans doute Voltaire. On retrouve le conte noir, appelé aussi le conte d’horreur. Il utilise la forme du conte tout en conservant une part de réalisme, en s’inspirant des thématiques du genre noir.
Un autre type de conte que l’on peut rencontrer est le conte étiologique qui est un récit expliquant un phénomène de la vie ordinaire, par exemple, pourquoi la mer est salée, et en le rapportant à une origine mythique ou fictive. C’est un type de récit très fréquent dans la tradition orale. Cependant, de nombreux écrivains se sont saisis de ce genre. On trouve le conte parodique qui détourne, voire inverse, le contenu mais aussi la structure et la morale du conte traditionnel. Pour apprécier ce type de conte, le lecteur doit connaître le texte du conte parodié afin qu’une véritable connivence s’établit entre l’auteur et le lecteur.
On retrouve finalement le conte satirique qui se caractérise par l’amusement mais au dépens d’une personne ou de quelque chose. Il vise d’ailleurs à ridiculiser l’adversaire du héros. Les contes ont différentes fonctions. J.C Denizot résume les fonctions des contes en trois fonctions essentielles. Selon lui, le conte a une fonction sociale car il « ne peut qu’exister que par l’échange et la communication ». Paul Delarue regrette d’ailleurs la fonction sociale du conte qui disparaît peu à peu : « Le conte de tradition orale a presque complètement perdu sa fonction esthétique et sociale qui était de recréer les assemblées de paysans et d’artisans durant les longues veillées d’hiver […] ». Le conte présente également une fonction psychologique que l’on retrouve à travers l’imagination, la création et l’identification aux personnages. Il contient une fonction pédagogique ou éducative. Cette dernière fonction fait la synthèse des deux précédentes. J.C Denizot la définit ainsi : « Elle les unit, les fond en permettant à l’individu de rencontrer le groupe et en offrant au groupe l’occasion d’intégrer l’individu ».

Le conte en pédagogie

Dans les Instructions Officielles, la littérature est considérée comme un support pour les apprentissages et ne constitue pas à elle seule un domaine d’activité à l’école maternelle. Elle tient cependant une place essentielle dans la construction des apprentissages et des savoirs. Même si le langage est au cœur des apprentissages au cycle 1, la littérature n’est pas délaissée pour autant et on la retrouve à travers les contes et les albums. Le conte occupe une place privilégiée dans la culture de l’enfance. En effet, il est très souvent lu et étudié, et cela à différents niveaux de la scolarité. Il s’avère être un formidable objet et outil d’apprentissage puisqu’il permet à l’enfant de construire les premières bases d’une culture ainsi que de nombreux apprentissages.
En effet, les contes et la culture sont étroitement liés. J.C Denizot précise dans son ouvrage que « Le conte est une forme d’expression universelle qui traverse l’espace et le temps, donc aussi les cultures ». A l’école, les élèves découvrent ces contes du patrimoine cultuel tels que Les Trois Petits Cochons, Le Petit Chaperon Rouge, rencontrent des œuvres devenues des classiques et des univers propres à chaque auteur, l’objectif étant de transmettre une culture commune aux élèves. Les contes permettent l’acquisition d’un patrimoine culturel universel grâce notamment, à la richesse intertextuelle qu’ils contiennent. Dans Le conte et l’apprentissage de la langue , les auteurs insistent sur le fait que « Cette culture [des contes] toujours vivante est à faire partager aux enfants », car le sentiment de partager une culture commune se forge peu à peu à partir de l’école maternelle, cette culture étant à offrir le plus tôt possible. Les contes apportent également beaucoup aux élèves sur un plan personnel. A plusieurs égards, ils méritent une attention soutenue : ils offrent en effet, la possibilité aux enfants de s’instruire, de s’ouvrir au monde, de nourrir leur imaginaire, de découvrir et de comprendre la vie, et bien-sûr de grandir. Le conte est donc un outil d’apprentissage extraordinaire pour eux. Voilà pourquoi il constitue une source précieuse d’exploitations pédagogiques pour les enseignants. Le conte a un but éducatif car il offre accès à la prise en compte de soi et des autres ainsi qu’à la compréhension de la vie. La maturité psychologique consiste à acquérir une compréhension solide de ce que peut être et de ce que doit être le sens de la vie, c’est ici le but de l’éducation.

Le développement de la personnalité de l’enfant à travers le conte

L’identification aux personnages

Au premier plan de l’activité psychologique du lecteur ou de celui qui écoute un conte, l’identification au personnage signifie un investissement affectif capital. L’enfant met à l’épreuve sa capacité à manipuler ses émotions dans un sens productif. La possibilité de trouver dans les contes, des personnages qui expriment des émotions vécues par le jeune lui permettent de s’ajuster à la réalité environnante. Grâce au phénomène d’identification, l’enfant va pouvoir se créer une véritable identité, en se mettant à la place du héros et en partageant ses expériences. L’enfant réalise alors qu’il pourra lui aussi faire face à ses difficultés. Le conte rassure l’enfant dans son appréhension du monde. Pour faciliter cette identification, le héros ou l’héroïne porte souvent un prénom court ou une étiquette relative à des thermes généraux ou descriptifs, comme par exemple, Boucle d’Or, ou Le petit Chaperon rouge.
Les enfants s’identifient généralement au héros ou à l’héroïne de l’histoire. Cependant, il est possible que le jeune enfant puisse également s’identifier à un personnage négatif du conte. Selon René Diatkine, « L’amateur de contes peut aussi bien reconnaître chez un personnage sympathique une référence plus ou moins allusive à un aspect de son idéal du moi, qu’être soulagé parce qu’il repère chez un personnage antipathique une mauvaise partie de lui-même, dont il peut se débarrasser dans un jeu qui ne dure que l’instant d’un conte».
L’identification au personnage permet à l’enfant de vaincre sa peur, de grandir ainsi que d’atteindre sa maturité. En effet, la peur des situations imprévues peut amener les jeunes à prendre confiance en eux. Ainsi, les actions des personnages des contes permettent de servir de modèles aux actions menées par les jeunes lecteurs. Le jeune enfant a besoin qu’on lui fasse confiance. C’est précisément l’image que proposent plusieurs protagonistes des contes. En s’identifiant à eux, l’enfant acquerra progressivement la confiance dont il a besoin pour évoluer dans la société enfantine et au sein de la famille. De nombreux contes nous apprennent que même l’être le plus insignifiant peut réussir.
D’une manière générale, les monstres, les sorcières, les personnages effrayants ne sont que des projections imaginaires des fantasmes que l’enfant porte en lui : peur d’être abandonné par ses parents, peur d’être dévoré, peur de la rivalité fraternelle… A toutes ces angoisses, les contes sont utiles en aidant les enfants à se projeter dans ces histoires qui, généralement, finissent bien. Malgré toutes les épreuves, le conte a une fin heureuse et l’enfant est alors rassuré.

Entre réel et imaginaire : l’équilibre de la personnalité

Les contes permettent aux enfants de trouver un certain équilibre dans leur personnalité. Ainsi, Bettelheim précise qu’il faut « Mettre de l’ordre dans sa maison intérieure» , tel est le message délivré par le conte à l’enfant. Ces contes amènent l’enfant à lutter contre les difficultés de la vie et à ne pas se laisser abattre par le réel. L’équilibre de la personnalité repose sur une trilogie du ça, du moi, et du surmoi selon le célèbre psychanalyste Sigmund Freud. Le « ça » représenterait le côté pulsionnel de notre nature animale, que l’on pourrait associer aux animaux malfaisants des contes comme le loup. Le « moi » aménagerait les conditions de satisfaction des pulsions en tenant compte des exigences du réel. Quant au « surmoi », il permettrait de renoncer aux pulsions.
L’apparition du « surmoi » est en outre liée à la prise de conscience de l’existence d’une réalité extérieure. Cet équilibre faciliterait chez l’adulte une intégration satisfaisante des deux mondes de la réalité et de l’imagination.
Cependant, la pensée magique caractérise les enfants de maternelle alors qu’ils ne font pas encore une nette distinction entre le réel et l’imaginaire. Pour plusieurs d’entre eux, la réalité du conte coexiste avec leur réalité imaginaire. Par la suite, les enfants glissent progressivement vers l’abstraction et la pensée formelle, vers la distinction du réel et de l’imaginaire comme le souligne C.Guérette, et S.Roberge Blanchet . De plus, comme l’explique C.Lévi Strauss , « La sensibilité et l’imagination sont les instruments d’une relation au monde extérieur et intérieur. Elles jouent un rôle majeur dans le développement de la première enfance […] ». Pour Bettelheim, « l’enfant comprend intuitivement que, tout en étant irréelles, ces histoires sont vraies ; que ces événements n’existent pas dans la réalité, mais qu’ils existent bel et bien en tant qu’expérience intérieure et en tant que développement personnel ; que les contes de fées décrivent sous une forme imaginaire et symbolique les étapes essentielles de la croissance et de l’accession à une vie indépendante ». Cette définition est qualifiée de « restreinte » pour Renaud Hétier car pour lui Bettelheim omet le caractère inévitable des « graves difficultés de la vie » qu’il évoquait précédemment dans sa psychanalyse. Renaud Hétier classe le conte traditionnel ni dans le réel ni dans l’imaginaire. Selon lui, « aucun des deux ne sort vainqueur, mais résiste à une double menace » avec le lourd poids du réel, avec tout ce qui l’accompagne dont la violence à son plus haut point, la mort, et avec les forces de l’imaginaire. Pour J.Bellemin-Noël , « Les contes n’aident pas les enfants en leur enseignant la réalité, mais en leur permettant de fantasmer pour le plaisir […] ».

La socialisation par le conte

La socialisation en maternelle

Le concept de socialisation désigne « le processus par lequel les individus apprennent les modes d’agir et de penser de leur environnement, les intériorisant en les intégrant à leur personnalité et deviennent membres de groupes où ils acquièrent un statut spécifique. La socialisation est donc à la fois un apprentissage, conditionnement et inculcation, mais aussi adaptation culturelle […] ». La socialisation peut donc être perçue comme une sorte de processus d’entrée en société.
La socialisation est un enjeu majeur au cycle 1. En effet, elle apparaît dans les programmes officiels de 2008 dans le domaine du « Devenir élève » dans lequel il est précisé que « Les enfants découvrent les richesses et les contraintes du groupe auquel ils sont intégrés […] Ceux-ci doivent être l’occasion, pour les enfants, de mettre en œuvre les règles communes de civilité et de politesse […] Une attention particulière sera apportée aux fondements moraux de ces règles de comportement, tel que le respect de la personne et des biens d’autrui, de l’obligation de se conformer aux règles dictées par les adultes ou encore le respect de la parole donnée à l’enfant. »
Dans le domaine du « vivre ensemble », les objectifs à acquérir par les élèves sont d’avoir confiance en soi, savoir exprimer ses émotions et repérer celles des autres, être attentif à autrui, aider et être solidaire, respecter les règles. Le processus de socialisation s’exerce également dans les interactions entre élèves et maître et entre pairs. Les élèves vont prendre progressivement confiance en eux et « prendre confiance en [eux] et, peu à peu, s’affirmer comme une personne consciente de ses capacités mais aussi, de ses limites, et entretenir le sentiment de pouvoir- à sa mesure- maîtriser son existence, assumer sa part de responsabilité dans ses choix et ses conduites. » . L’école est donc un lieu de socialisation. En effet, les élèves apprennent les règles de la vie collective, lui permettant de se construire en tant que futur citoyen. Les élèves peuvent alors participer à une réelle intégration sociale grâce à l’école.

Le conte : moteur de socialisation

La personnalité des enfants s’affirme entre le moment où ils commencent à fréquenter l’école maternelle et celui où ils terminent leur primaire. Plusieurs changements majeurs se produisent et ont un impact dans la vie des jeunes lecteurs ou auditeurs des contes. L’apprentissage de la vie sociale est un des aspects majeurs du développement de la personnalité, et pour cela, l’enfant doit : s’intégrer dans un groupe, chercher à s’y affirmer, développer des conduites sociales acceptables. La socialisation est l’un des principaux objectifs du cycle 1, c’est pourquoi mon objet d’étude se porte essentiellement sur la maternelle.
Les contes transmettent aux enfant des valeurs. Ainsi, ils privilégient le rapport à autrui. En effet, le héros n’agit guère seul dans sa quête, mais un bon nombre de personnages lui est associé, que ce soit des adjuvants ou des opposants. Dans l’ouvrage, Le conte et l’apprentissage de la langue , les auteurs précisent que Gianni Rodari évoque d’ailleurs le conte dans sa dimension socialisante pour l’enfant en affirmant que : « Le conte est « un des instruments de sa socialisation ».
Catherine Velay-Vallentin rejoint l’idée que le conte participe au processus de socialisation chez le jeune enfant, « dans la mesure où son héros, anonyme le plus souvent, pourrait être tout un chacun ; c’est un être jeune, et les épreuves qu’il subit doivent lui permettre de devenir adulte, c’est-à-dire de se marier et hériter d’un royaume, donc gouverner au lieu d’être gouverné ; pour ce faire, il doit se libérer des images parentales […] ». Selon elle, le conflit avec les parents aboutit à un dénouement heureux. Le conte nous propose donc une vision optimiste du monde tout en se présentant comme une fiction.

Un cadre d’expérimentation

De nombreuses recherches ont mis en relief que les contes pouvaient influer sur le développement et la personnalité du jeune enfant notamment dans sa socialisation. Je cherche donc à vérifier cela dans ma propre pratique personnelle. Mon cadre théorique s’articule essentiellement autour de la maternelle, en référence à ma problématique. Cependant, nommée en stage de responsabilité dans une classe de cycle 3, j’ai dû me réadapter.
Face à ce qui pourrait apparaître comme un obstacle à la mise en pratique, j’ai du rebondir afin de transformer cet obstacle comme une opportunité. Il me semble intéressant d’avoir une vision multicycle et de pouvoir comparer les représentations des contes dans l’esprit des élèves de cycle 1 avec celles de cycle 3. Concernant le cycle des approfondissements, les contes ont mûri dans l’esprit des élèves, et les retours seront plus explicites, puisque les élèves sont capables de justifier leurs réponses au questionnaire et d’expliquer leur évolution. Les outils de ma recherche ont du être également réadaptés. Malgré tout, quelques séances en cycle 1 ont pu être mises en œuvre.

Le choix des contes

Je me suis concentrée sur trois contes, qui selon moi, dégageaient les grands axes de ma réflexion et que l’on rencontre généralement à l »école. Ainsi, j’ai sélectionné Le Petit Chaperon Rougepour l’identification au personnage et la construction de sa personnalité, Les trois petits cochonspour ces deux mêmes thèmes ainsi que celui du principe opposant rêve et réalité. J’ai également décidé de conserver dans mon corpus Le stoïque soldat de plombpour son aspect socialisant, avec le rapport aux autres. Par manque de temps, seuls deux d’entre eux ont pu être étudiés par les élèves. Ainsi, le conte Le Petit Chaperon Rouge a été étudié avec les élèves de cycle 1, tandis que Le stoïque soldat de plomb a été vu avec les élèves de cycle 3. J’ai décidé de choisir l’album Le Petit Chaperon rouge de M.H Delval et U. Wensell, en raison de l’histoire qui reste fidèle au conte source de Charles Perrault, d’autant plus que le texte se termine lui aussi par une moralité. Cet album m’a paru également intéressant en raison de la richesse de ses illustrations. En effet, ces dernières sont très colorées, ce qui plaît beaucoup aux élèves de maternelle. Le personnage du loup me semble très bien représenté dans la mesure où son regard est toujours très expressif, voire « vicieux ». Il est susceptible de faire prendre conscience aux élèves que grâce aux contes, ils peuvent dépasser leurs craintes afin de construire leur propre personnalité. Quant au conte Le stoïque soldat de plomb, il a été extrait du recueil Contesde H.C Andersen afin d’être soumis aux élèves de cycle 3. Il est susceptible d’apporter aux élèves une vision différente de la leur, notamment concernant leur rapport aux autres, aux choses, aux objets, ainsi que le partage.

Des interventions pédagogiques spécifiques

Après la lecture, des interventions pédagogiques spécifiques ont été mises en place autour des contes afin de dégager des points essentiels relatifs à ces derniers. Les séances d’apprentissage proposées ci-dessous doivent permettre aux élèves, tout d’abord, de connaître la trame narrative des contes retenus, c’est-à-dire, Le Petit Chaperon Rouge et Le stoïque soldat de plomb. Au-delà de cela, des compétences langagières, de familiarisation avec l’écrit ainsi que sociales ont été travaillées lors des ateliers dans la classe de moyenne section.

Les paramètres d’évaluation des élèves

Les élèves de maternelle ont été impliqués tout au long des différents ateliers proposés. Ils ont montré un intérêt particulier lors du premier questionnaire car ils étaient curieux de le découvrir et parce que ce genre d’activités était nouveau pour eux. Tous les élèves étaient pressés de pouvoir répondre aux questions. Concernant les ateliers langage, celui de l’appropriation du conte s’est bien déroulé dans l’ensemble malgré un petit manque d’attention pour certains. L’atelier des marionnettes a également bien fonctionné même si certains élèves (les petits parleurs) ont eu plus de difficultés que d’autres à se mettre dans la peau d’un personnage.
Concernant les élèves de CM2, ils sont beaucoup à avoir apprécié le conte étudié.
Certains ont montré une réelle implication dans le débat. D’autres, au contraire, ne se sont pas exprimés, mais ont su prendre en compte ce qui a été dit. Quelques élèves interviennent beaucoup dans le débat mais ne fournissent pas pour autant des réponses satisfaisantes au questionnaire final. Leur capacité à changer d’opinion est donc restreinte.
De plus, la capacité d’évolution de chaque élève (cycle 1 et 3) a pu être évaluée en comparant les deux questionnaires.

Analyse des résultats

Afin d’analyser au mieux mes résultats, je les ai reportés dans une grille ( Annexes 2 et 3). Cette grille indique le nombre de réponses attendues (R.A), de réponses non attendues (R.N.A) ainsi que le nombre de réponses en suspens (R.E.S) de chaque élève pour les deux questionnaires. Elle renseigne également le nombre d’intervention durant le débat ou de l’implication des élèves durant les ateliers ainsi que la capacité d’évolution des élèves et leur comportement. Aussi, sept élèves sur neuf en Moyenne Section (soit environ 77% des élèves), ont fait évoluer leurs réponses. Quant aux CM2, quatorze élèves sur vingt-six (soit environ 54% des élèves) font évoluer leurs réponses ou ont déjà un comportement qualifié de socialisant. On considère une évolution à partir de deux réponses qui évoluent, sur un total de huit questions.

Au cycle 1

Amel a changé d’avis sur deux questions, en passant de quatre réponses non attendues à quatre réponses attendues. Farahne donne pas les mêmes réponses concernant trois questions. Elle passe de quatre réponses non-attendues à six réponses attendues. Quant à Farid, il a changé d’opinion sur deux questions, et passe de quatre réponses non-24 attendues à cinq réponses attendues. Ichèneévolue sur trois questions en passant de cinq réponses non-attendues à cinq réponses attendues.
Linane donne pas les mêmes réponses pour les deux questionnaires : elle transmet cinq réponses non-attendues, puis quatre réponses attendues. Mathisa changé d’avis sur deux questions, en passant de quatre réponses non-attendues à quatre réponses attendues. Sophiene fournit pas les mêmes réponses concernant trois questions. Elle transmet quatre réponses non-attendues au premier questionnaire contre six réponses attendues au deuxième. Nous pouvons remarquer que Noé n’évolue que sur une seule réponse mais obtient au total cinq réponses attendues au questionnaire final.

Au cycle 3

Aleksandraa changé d’avis sur trois questions, en passant de trois réponses non attendues à cinq réponses attendues avec deux interventions dans le débat. Axellea changé d’opinion concernant deux questions, en passant de quatre réponses non-attendues à six réponses attendues, et intervient à deux reprises dans le débat. Cassandran’a pas donné les mêmes réponses à deux questions, et passe de cinq réponses non-attendues à cinq réponses attendues, malgré une absence d’intervention dans le débat. Célia a également changé d’avis en faisant évoluer trois de ses réponses, en passant de sept réponses nonattendues à quatre réponses attendues, même si elle n’est pas intervenue lors du débat. Gwendolinea, elle aussi, changé d’opinion concernant deux questions, et passe de trois réponses non-attendues à cinq réponses attendues, et n’est pas intervenue pendant le débat. Inèsn’a pas coché les mêmes éléments de réponses entre les deux questionnaires et évolue sur trois questions, en passant de six réponses non-attendues à quatre réponses attendues. Elle est intervenue deux fois dans le débat. Quant à Maelween, elle n’a pas$ donné les mêmes réponses pour deux questions et passe de trois réponses non-attendues à six réponses attendues avec trois interventions dans le débat.
Ces élèves ont su prendre en compte ce qui a été dit pendant le débat et ont été capables de s’ouvrir, de se corriger, de s’élever dans le cadre de la réflexion. Il est intéressant de remarquer que seules des filles ont réellement fait évoluer leurs réponses entre les deux questionnaires.
Cependant, certains élèves n’ont pas réellement évolué entre les deux questionnaires mais fournissent un nombre important de réponses attendues lors du questionnaire final. Notons qu’Allan n’a pas évolué entre les deux questionnaires mais fournit sept réponses attendues à chaque fois. Il est intervenu une fois dans le débat (Annexes 8 à 11). Bilalévolue sur une réponse mais comptabilise six réponses attendues pour le 2 ème questionnaire et il est intervenu une fois dans le débat. Jade fournit les mêmes réponses aux deux questionnaires mais donne cinq réponses attendues. Léo.Dn’a pas évolué entre les deux questionnaires mais répond à cinq réponses attendues. Charleen, Lauren, et Tite-Légitimé évoluent sur une seule question mais comptabilisent cependant cinq réponses attendues au questionnaire final. Malgré une évolution très légère des réponses, voire absente, ces élèves fournissent une majorité de réponses attendues. Ils sont qualifiés de « socialisants ».

Conclusion

A travers ce mémoire professionnel, il a été démontré que les contes jouent un rôle important et non-négligeable dans le développement de la personnalité de l’enfant et de sa socialisation au cycle 1 mais également au cycle 3. Une expérimentation a prouvé que par l’étude de deux contes, les élèves évoluent sur leurs représentations, notamment par l’appropriation verbale et le commentaire. En effet, les élèves de cycle 1, ont pu parler autour du conte Le Petit Chaperon Rouge en prenant le rôle d’un des personnages de l’histoire. Quant aux élèves de cycle 3, ils ont évolué suite à un débat oral organisé dans la classe. Les contes présentent donc de nombreux intérêts pédagogiques qui n’ont pas tous étaient développés ici. On peut mentionner, par exemple, le contage et les activités d’écriture possibles autour des contes.

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Table des matières
Introduction
I ) Cadre théorique autour du conte
a) Définition et caractéristiques du conte
b) Origine et historique du conte
c) Les différents types et fonctions du conte
d) Le conte en pédagogie
II) Le développement de la personnalité de l’enfant à travers le conte
a) L’identification aux personnages
b) Entre réel et imaginaire : l’équilibre de la personnalité
c) Vaincre sa peur et braver l’interdit
III) La socialisation par le conte
a) La socialisation en maternelle
b) Le conte : moteur de socialisation
c) Le langage oral
d) Le vivre-ensemble face à la violence
IV) Un cadre d’expérimentation
a) La mise en place des paramètres
b) Analyse des résultats
c) Bilan
Conclusion

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