Le développement de fermes collectives tributaire d’un militantisme localisé

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Une distribution spatiale des fermes collective dépendante de facteurs socio-économiques et de réseaux existants ?

M.Bermond et al. (2019) ont donné les premiers éléments pour expliquer les disparités entre les niveaux de transition agricole en France suivant les territoires. Les fermes collectives se présentant comme alternatives au système conventionnel (Bonnel,2020 et Pascal, 2020), leur répartition pourrait suivre cette géographie et se concentrer dans des régions déjà identifiées comme propices aux innovations agricoles. On peut citer la vallée de la Drôme ou la Biovallée (Lamine,2012) ou les cantons « où les formes de transition agricole sont les plus avancées» surtout localisés dans le Sud Est de la France et en Ariège. A l’inverse on peut imaginer que « les espaces ruraux les moins dynamiques et les plus marqués par l’héritage du modèle productiviste »( Bermond et al., 2019) comptent moins de fermes collectives.
Plusieurs formes de transitions agricoles ont déjà été observées. C.Lamine (2012) a identifié deux types de changements. « Ils peuvent être analysés à l’échelle du temps long et comme un phénomène social englobant, redevable d’une approche de type socio-historique » ou « au travers de trajectoires singulières (bien qu’éventuellement reliées) d’acteurs de l’agriculture, à une échelle de temps variable combinant temps long des parcours socio-professionnels et temps court des changements de pratiques observables. »
Le premier renvoie au processus de modernisation agricole « porté par une large gamme d’acteurs (agriculteurs, institutions agricoles, acteurs des filières, politiques publiques et instances de régulation) ». « Quand il y a peu de pressions (peu d’innovations alternatives), il y aurait processus de reproduction ». Comme l’ont montré Bermond et al.(2019), on assiste à un processus de transition agricole, inégalement réparti en France. Nous serions donc dans « une voie de transition intermédiaire (Lamine, 2012)», qui nous renvoie plus à la deuxième perspective de transition, encore peu portée par les institutions.
Cette transition s’appuie peu sur les institutions mais plutôt sur différents type de réseaux. Elles peut s’appuyer sur des « liens forts qui peuvent engager les agriculteurs dans un groupe technique, une coopérative, un réseau d’entraide ou une cuma ». On retrouve la notion de « norme collective » de dispositifs ou de routines, « interdépendances construites au fil des décennies » qui provoquent « des changements d’ordre systémique et plutôt robustes sont favorisés (Cordona, Lamine, 2014)».
Mais il y a aussi « des acteurs et des réseaux débordant le monde agricole », formant des dynamiques collectives multiples, souvent informelles : « les liens faibles ». « Les agriculteurs ayant effectué les changements de pratiques les plus importants sont aussi ceux qui ont accès au plus grand nombre de points d’informations (forums, revues spécialisées, conseillers techniques, réseaux d’agriculteurs….). »
« Il s’agit d’agriculteurs ayant une capacité à s’insérer dans une diversité de réseaux ». A.Cardona (2014) a montré aussi l’importance des acteurs non agricoles comme les consommateurs par le biais des AMAP (Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne) qui peuvent accompagner des changements de pratiques.
Les travaux de Lucas et al (2014) montrent l’importance de ces liens car « au contraire des périodes précédentes, les nouvelles formes de coopération entre agriculteurs sont plus autonomes et endogènes et peu dictées par les opérateurs de l’encadrement agricole, les dispositifs de l’action publique ou les mots d’ordre syndicaux.» Ainsi, les formes de transitions seraient loin d’être purement individuelles et spontanées mais fortement inscrites dans des dynamiques collectives et des réseaux. (Lamine, 2012) «La situation d’interaction [entre les différentes composantes de la société locale] produit une matrice de ressources sociales (normes et règles) dont la circulation au sein du réseau facilite la réalisation de projets. » « Le bénéfice de ces ressources accroît le capital social et donc la capacité d’action» (Laquement et Chevalier, 2018) . Le développement des fermes collectives s’inscrit-il dans ce type de dynamique, portée par un réseau important, mais souvent éloignée des institutions ?
Pour la majorité des paysans ou des porteurs de projets, s’installer à trois ou plus au sein d’une ferme ayant une partie de circuits courts de proximité demande des changements « robustes » et « d’ordre systémique » par rapport à la norme et aux schémas classiques d’installation. Le développement de ces structures nécessite des liens forts sur le territoire pour construire une identité professionnelle collective. Existe-t-il des territoires ayant développé une identité liée aux projets collectifs en circuits-courts ?
Des travaux ont montré l’importance du facteur socio-économique car il y a « un effet de proximité géographique entre certaines agricultures en transition et des populations résidentes aux profils plus aisés » (Bermond et al, 2019). Ainsi la proximité avec des grandes villes a déjà été plusieurs fois identifiée comme un facteur facilitant pour le développement des circuits courts des fermes collectives (Bonnel, 2020, Pascal, 2020). Elles peuvent aussi profiter de dynamiques de gentrification rurale. (Richard et al, 2014). Les performances économiques des paysans, quand elles sont supérieures à la moyenne des exploitants pratiquant les circuits courts de proximité peuvent aussi provenir d’une capacité des producteurs à entrer en contact avec une clientèle disposée à s’approvisionner sur ce marché (Richard et al, 2014, Praly et al, 2014). Plus que le réseau, la proximité avec certaines catégories socio-professionnelles serait-elle un facteur facilitant l’implantation d’une ferme collective ?
Les fermes collectives profitent-elles « de contextes socio-territoriaux » favorables pour s’implanter?

La place des fermes collectives dans le monde agricole actuel

Bien que les modèles ciblés dans ce travail soient des alternatives au modèle dominant, les politiques publiques et les institutions agricoles pourraient s’emparer de ce sujet. Le secteur agricole étant en crise, la question des conditions de travail et donc supposément du collectif, pourrait être au cœur des préoccupations. Pour qu’il y ait des évolutions, et que des initiatives ne restent pas « des niches », la place des collectivités, des pouvoirs publics est importante. (Bui, 2015). Le dispositif territorial est «l’assemblage intentionnel d’éléments hétérogènes (des normes, des discours, des pratiques, des instruments, des outils, des structures organisationnelles, des savoirs…) » (Pireaux et al, 2019). On retrouve ici l’influence de Foucault pour qui cet assemblage est stratégique. C’est « un arrangement institutionnel » inscrit dans une relation de pouvoir. « L’ensemble est conçu pour répondre à une finalité commune dans le territoire ». On retrouve la notion de normes construite pour orienter les comportements. « Le dispositif décide ainsi de règles d’appropriation, de l’usage des ressources et des espaces. Pour cela, le dispositif territorial mobilise des outils, des organisations et des instruments spécifiques (des chartes, des certifications, des plans de développement…), destinés à produire puis à appliquer ces normes» (Pireaux et al., 2019). Les acteurs concernés font-ils le lien entre la crise agricole et les innovations que représentent les fermes collectives ? Identifient-ils des freins et des leviers pour permettre leur développement ? Quels outils et quelles politiques sont mises en œuvre?
Ces questions seront traitées au travers d’une étude de cas en ex-Basse Normandie. Territoire disposant d’une agriculture très spécialisée, les dynamiques collectives avec des productions diversifiées en circuits-courts sont peu répandues. Si les projets d’association hors cadre familial émergent, la part des projets de sociétés avec des membres apparentés reste minime.20Alors que l’agriculture est en pleine évolution, puisque bientôt la moitié des installations seront hors cadre familial, pourquoi des liens entre structures familiales, habituées en ex-Basse Normandie aux dynamiques collectives des GAEC, et néo-paysans, ne se développent pas, notamment en créant des fermes collectives ?

Méthodologie

Sur la base des questionnements et hypothèses soulevées précédemment, l’étude est organisée en deux parties distinctes. Dans la première partie, les qualités intrinsèques et le contexte territorial des structures recensées sur le territoire métropolitain sont analysés. Ces résultats sont des données exploratoires, confrontées dans une deuxième partie aux réalités d’un territoire: l’ex-Basse Normandie.

Une enquête en France Métropolitaine

[ → pour tenter de répondre aux problématiques soulevées dans la partie « III – B – 1 – Des alternatives face à la crise du monde agricole ? »]

Les entretiens et les questionnaires

Les premières données utilisées pour construire cette réflexion ont été obtenues lors d’une phase de terrain de plusieurs mois. Je suis allé dans plusieurs fermes grâce au système d’échange “le wwoofing (World-Wide Opportunities on Organic Farms) ». Puis, sur la base des critères retenus, un recensement a été effectué auprès de structures diverses. Sans chiffres sur le sujet, une liste a été établie en s’appuyant sur un large réseau: les organisations nationales de Terre de Liens, GAEC et sociétés, de la Confédération paysanne, de la FNAB (Fédération nationale de l’agriculture biologique), Fermes d’avenir et L’ATAG (Association Tarnaise pour le développement de l’Agriculture de Groupe) ainsi que les branches locales des organisations précités, les CIVAM (Centre d’Initiatives pour valoriser le milieu rural), les pôles Inpact (Initiatives pour une Agriculture Citoyenne et Territoriale), les ADDEAR (Association Départemental du Développement de l’Emploi en milieu Rural), les CIAP (coopératives d’installation en agriculture paysanne). Le bouche à oreille auprès de fermes contactées a permis de compléter l’échantillon.
Ensuite, un guide d’entretien semi directif a permis de mener de premiers entretiens exploratoires (Gumuchian, Marois, 2000) afin d’étudier un sujet qui était peu analysé jusqu’alors. L’objectif était de vérifier la pertinence des critères de définition établis (D-1-b)) et de constater les enjeux qui gravitent autour de l’installation, du maintien et du développement des fermes collectives. Une quinzaine de fermes ont ainsi été contactées pendant des entretiens variant de 40 minutes à une heure. Des thèmes étaient préparés mais un jeu entre questions ouvertes et questions fermées a été fort utile pour centrer le discours sur des points précis (Sauvayre, 2013). Comme évoqué (II – D – 3), une multitude de formes d’organisations collectives existent. Les entretiens semi-directifs étaient indispensables pour cerner les problématiques et comprendre les contours des différentes situations. Pour construire un questionnaire et collecter par la suite des données factuelles, l’objectif était dans un premier temps de recueillir des ressentis et des témoignages.
Dans un deuxième temps, un questionnaire fut rédigé. L’objectif était qu’il soit ouvert pour permettre à la diversité des formes d’organisations d’être représentées mais assez fermé pour qu’elles puissent répondre rapidement. Les fermes contactées en entretien semi directif ont été recontactées pour compléter les réponses. Le reste de l’échantillon a répondu au questionnaire soit en auto-administration, soit par téléphone. Entre 35 et 45 minutes étaient nécessaires pour répondre à l’ensemble des questions. L’auto-administration offrait un gain de temps pour la collecte de données. Les entretiens téléphoniques étaient plus directifs que lors de la première phase par souci de temps. Les questions étaient posées tel qu’inscrites dans le questionnaire mais quelques précisions et échanges supplémentaires ont permis de mieux saisir les nuances et les complexités inhérentes aux organisations collectives innovantes.
Un échantillon de quatre-vingts contacts fermes était initialement constitué. Après vérification des critères, par appel téléphonique, trente-huit ont été sollicitées pour répondre au questionnaire. Trente cinq d’entre elles ont pris le temps d’y répondre. Huit ont répondu par questionnaire auto-administré mais plusieurs d’entre elles ont pu être recontactées dans un deuxième pour éclaircir quelques points.
Le reste des fermes a aussi été contacté plusieurs fois afin de compléter ou de s’assurer de la validité des informations par d’autres membres. Dix-sept ont été contactés en entretien semi-directif et dix en entretiens plus directifs.
Les limites de cette méthode doivent être précisées :
– la liste fut complétée en permanence jusqu’à la fin de ce travail mais n’est pas exhaustive. Les structures recherchées sont atypiques et souvent les structures contactées pouvaient rapidement me donner des contacts. Néanmoins plusieurs ont reconnu ne pas avoir le temps ou ne pas avoir une vue d’ensemble des exploitations du territoire.
– certaines structures comme la chambre d’agriculture ne souhaitaient pas me communiquer leurs contacts par souci de confidentialité.
– pour la majorité des fermes, une seule personne a répondu à l’ensemble des questions, ce qui ne préjuge pas du fait que ces réponses soient partagées unanimement par l’ensemble des membres du collectif.
– les fermes contactées avaient très peu de temps à accorder au questionnaire à cause de leur charge de travail et des nombreuses autres sollicitations en cours.

L’analyse territoriale

[→ Pour tenter de répondre aux problématiques soulevées dans la partie « III – B – 3 – Une distribution spatiale des fermes collective dépendante de facteurs socio-économiques et de réseaux existants ? »]
L’objectif est d’identifier « les attributs du territoire local » (Lacquement et Chevalier, 2019) sur lesquels ces initiatives locales reposent.
• Le contexte socio-territorial est évalué grâce à plusieurs indicateurs :
– l’influence urbaine sera caractérisée par le zonage AAV (Aire d’Attraction des Villes) 2020. L’aire d’attraction d’une ville est un ensemble de communes, d’un seul tenant et sans enclave, qui définit l’étendue de l’influence d’un pôle de population et d’emploi sur les communes environnantes, cette
influence étant mesurée par l’intensité des déplacements domicile-travail.
– la typologie des campagnes de 2011 réalisée par le DATAR (Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale), Cette typologie communale repose sur une approche multifactorielle au sens où elle distingue plusieurs catégories de campagnes à partir d’une grande variété de critères statistiques. Trois groupes d’indicateurs sont utilisés : les populations et les conditions de vie, l’emploi et les activités économiques, les paysages à partir de l’occupation du sol.
– la médiane du revenu disponible par unité de consommation en 2018, en euros. Ce chiffre de l’INSEE, sera celui de l’EPCI (Etablissement Public de Coopération Intercommunal) dans laquelle se trouve la commune, ou, à défaut, de la commune. Il sera exprimé par la tranche dans laquelle il se situe.
• L’influence du tourisme est observé sur le territoire environnant : – le relief et la proximité d’un tourisme de montagnes.
– la distance du littoral
– l’offre d’hébergement en résidence secondaire, en hôtel et en campings (source : Atlas du tourisme en France, 2018 et l’Observatoire des territoires)
• le contexte agricole de la communauté de communes est analysé. Nous utiliserons les informations des documents locaux comme le PLUI (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal), des chambres d’agricultures départementales, des descriptifs des ex-régions fournis par terre de liens, Agreste et de la typologie des combinaisons d’utilisation agricole du sol en France en 2010 réalisée par Marie et al en 2015 et la typologie des formes de transition agricole réalisée par Bermond et al en 2019.
• Le prix de l’hectare par « petites régions agricoles » sera une clé de compréhension du contexte foncier. Depuis 1999, le prix des terres et prés libres a grimpé de 63 %, pour atteindre 5.990 euros par hectare en 2018 en moyenne, d’après Terre de liens. Les chiffres utilisés ici, ceux de 2019, seront à mettre en relation avec la date d’installation des fermes collectives.
• Le réseau existant propice à l’installation des fermes collectives : les structures indiquées par les fermes qui sont intervenues ou interviennent encore dans l’élaboration ou la pérennisation du projet.
• L’adhésion ou non de la commune à un PNR (Parc Naturel Régional).
Grâce à ces indicateurs, une évaluation des facteurs socio-économiques et du réseau mobilisé posera les différents contextes d’émergence des fermes collectives.

Une étude de cas en ex-Basse Normandie

[ → Pour tenter de répondre aux problématiques soulevées dans la partie « III – B – 3 – La place des fermes collectives dans le monde agricole actuel»]
Les perspectives de développement des fermes collectives seront étudiées en ex-Basse Normandie. Dans un premier temps, les résultats de la partie « III – C – 1 – Une enquête en France Métropolitaine » sur le fonctionnement des fermes collectives (conditions de travail, ancrage territorial et pratiques agricoles) sont confrontés à d’autres formes d’organisations d’exploitations agricoles qui se rapprochent de celles-ci. L’objectif est de comprendre pourquoi elles ne sont pas installées sur un modèle de ferme collective : avec au moins trois responsables de productions et au moins deux productions distinctes en développant des circuits courts de proximité. Leur modèle actuel les satisfait-il ? Des évolutions sont-elles envisagées pour se rapprocher d’un modèle de ferme collective ? Quels sont les freins à celles-ci ?
Pour comprendre la situation et les évolutions des fermes collectives en ex-Basse Normandie, un état des lieux du « dispositif territorial » est nécessaire. Une analyse des OPA et des institutions du monde agricole sur leurs positions concernant la place de ces modèles sur le territoire sera effectuée. Des freins et des leviers d’actions politiques, techniques et sociologiques pour le développement des fermes collectives seront identifiés.
La constitution de l’échantillon de recherches s’est effectuée en suivant la méthode de la première partie (cf I – II – C – 1 – a) ; en contactant des acteurs du monde agricole et par la bouche à oreille. Dans un premier temps, l’objectif était de trouver des structures qui s’approchent au maximum des fermes collectives. Les recherches ont tenté d’être exhaustives mais se sont confrontées aux limites de moyens de temps et de déplacements. Dans un deuxième temps, pour les fermes n’ayant que quelques caractéristiques communes avec les fermes collectives, l’échantillon n’est pas représentatif du territoire. Ce type de structure (exploitation bio à deux associés avec plusieurs productions par exemple) est présent sur l’ensemble de l’ex-Basse Normandie mais l’Ouest de la région a été privilégié.
Des entretiens semi-directifs ont été passés en suivant un guide d’entretien construit grâce aux premiers résultats obtenus et des problématiques soulevés par les fermes collectives recensées en France. La manière de mener les entretiens a été adaptée en fonction des différentes parties (paysans, OPA, institutions) et des intérêts ou réticences qu’ils pourraient avoir dans le développement de fermes collectives. Vingt-trois entretiens avec des paysan.ne.s ont été passés en ex-Basse Normandie. Pour quinze fermes, un ou une membre a été rencontré, pour trois fermes, deux entretiens avec des membres différents. Deux personnes issues d’un ancien collectif et une personne porteuse de projet à la recherche d’une ferme ont été contactées.
Huit OPA ont été contactées en ex-Basse Normandie : la chargée de mission de la CAE Rhizomes, le coordinateur Terre de Liens Normandie, deux animatrices du CIVAM Normandie, deux chargées de missions à Bio en Normandie, un animateur à l’ARDEAR Normandie, trois chargées de mission à la chambre d’agriculture, un chef de service de la SAFER Normandie et une animatrice de l’AFOCG 61. Pour avoir des positions extérieures, la chargée agriculture de groupe à la chambre d’agriculture d’Isère et le fondateur de l’ATAG ont été contactées. Des entretiens ont aussi été passés avec une personne des services départementaux de la Manche et une personne des services régionaux de Normandie. Enfin deux élus de la commission agriculture de la région Normandie du mandant 2015- 2021 ont été rencontrés. Deux entretiens se sont déroulés en visio (avec le chargé de mission du conseil régional et la vice présidente de la région Normandie), le reste par téléphone.
Tout le long de ce travail, des échanges ont eu lieu avec d’autres personnes réalisant des études sur les fermes collectives qui ont solidifié les contours de ce sujet. Par exemple, une rencontre avec une personne en charge à Terre de Liens d’un programme de recherche sur trois fermes collectives puis la participation à la restitution de cette étude ont permis d’échanger sur nos méthodes de travail et sur les prémices de nos résultats.

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Table des matières

PARTIE I : La nécessité de créer de nouveaux modèles agricoles
Chapitre I – Les fermes collectives alternatives, forme d’organisation émergente
I – I – A – Des exploitations souvent déconnectées du territoire; le modèle de référence en crise
I – I – B – L’agriculture de groupe
I – I – C – L’agriculture alternative, des modèles innovants ?
I – I – D – Premiers travaux sur les fermes collectives
Chapitre II – Hypothèses et Méthodologie : les fermes collectives, modèles d’avenir ?
I – II – A – Des critères de recherche empiriques
I – II – B – Problématisation du sujet
I – II – C – Méthodologie
I – I – II – Synthèse des problématiques et de la méthodologie :
PARTIE II : Les fermes collectives : des formes d’organisation, de travail et des activités innovantes
Chapitre I – Les fermes collectives ; nouvelles perspectives pour les modèles de polycultures et polyculture-élevages ?
II – I – A – Des systèmes de productions diversifiées
II – I – B – Des profils spécifiques
II – I – C – Les structures juridiques des entreprises en fonction du collectif de travail
II – I – D – Différentes approches entre travail et vie extra-professionnelle
II – I – E – Les conditions de travail
II – I – F – Une diversité d’acteurs investis dans l’accès au foncier
II – I – Conclusion
Chapitre II – Des ancrages territoriaux de différentes formes
II – II – A – Des fermes actrices de la relocalisation alimentaire
II – II – B – Des lieux multi-fonctionnels
II – II – C – Des acteurs du développement local
II – II – Conclusion : des modèles innovants inégalement répartis en France
PARTIE III : Des contextes socio-économiques des territoires au cœur des dynamiques de développement des fermes collectives
Chapitre I : Le développement de fermes collectives tributaire d’un militantisme localisé
III – I – A – L’accès au foncier et le contexte d’installation
III – I – B – Des réseaux territorialisés
III – I – Conclusion : la nécessité de développer des liens sociaux sur le territoire
Chapitre II : Des contextes socio-économiques sur lesquels reposent le fonctionnement des fermes collectives
III – II – A – Type 1 : Une forte influence urbaine
III – II – B – Type 2 : La proximité de villes de taille moyenne
III – II – C – Type 3 : Entre plus petites villes et campagnes dynamiques
III – II – D – Type 4 : Des territoires très ruraux
III – II – E – Des campagnes isolées avec une influence métropolitaine
III – II – Conclusion
PARTIE IV : Le développement des fermes collectives : exemple de l’ex-Basse Normandie
Chapitre introductif : Une période charnière pour un territoire avec peu de fermes collectives
IV – A – Une situation préoccupante
IV – B – Un contexte régional peu propice à l’implantation de fermes collectives
Chapitre I : Des modèles proches de fermes collectives mais qui révèlent les limites de leur développement
IV – I – A – Les liens entre la localisation des cas d’études et les atouts socio-économiques des territoires proches
IV – I – B – Présentation de modèles approchants des fermes collectives
IV – I – C – Les difficultés pour créer et pérenniser une ferme collective
IV – I – D – Des velléités d’évolution en collectif
IV – I – Conclusion : le sujet des fermes collectives est d’actualité pour les paysan.ne.s du territoire
Chapitre II – Un dispositif territorial peu adapté au développement de fermes collectives
IV – II – A – Le rôle des OPA (Organisations Professionnelles Agricoles)
IV – II – B – La nécessité développer l’accompagnement relatif à la gestion des relations humaines
IV – II – C – Le rôle des établissements de formation agricole en question
IV – II – D – La positions d’élus régionaux
IV – Conclusion : les fermes collectives occupent une place minime dans le dispositif territorial
CONCLUSION GENERALE
Bibliographie

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