LE DESIGN: MA PRATIQUE, MA PERCEPTION

LE DESIGN: MA PRATIQUE, MA PERCEPTION

Artistes inspirants :

qui d’autre travaille dans le même sens Je présenterai ci-après certains artistes qui apportent une vision inspirante du design qui me rejoint en certains points.

– La rencontre : Massimo Guerrera est un artiste plasticien et performeur montréalais qui oeuvre dans le champ de l’incorporation alimentaire et de la circulation depuis 1992. Sa pratique rejoint plusieurs aspects de ma vision du design. J’ai découvert en lui une motivation, puisque ses actions sont basées sur la rencontre, sur le don et sur le rapprochement de l’art avec le public. Il nous amène à reconsidérer le design d’une façon inusitée, c’est-à-dire en tant que philosophie de la vie plutôt que comme discipline productrice d’objets. Son intérêt pour la vie quotidienne, la domesticité, la convivialité et l’acte de manger en commun rejoint ces petits plaisirs que j’ai redécouverts chez les Fermières. L’art de Massimo Guerrera est expérientiel puisqu’il se rend chez les uns et les autres et cuisine pour eux. Il dit que : « Cette proposition réintroduit de la vie dans l’art, crée un art de vivre qui consiste d’abord et avant tout à aller à la rencontre de l’autre, à changer les habitudes de chacun. » Dans mon travail, je tente d’inscrire une expérience de rencontre en un objet, d’en figer un portrait en quelque sorte.

– Dévoiler, créer des liens : Tadashi Kawamata est un artiste-architecte et plasticien japonais dont les installations modifient notre perception et notre expérience des sites. Il s’agit souvent d’architectures, de passerelles, de ponts et de passages surélevés qui semblent naître du lieu et qui demandent à être empruntés. À l’origine de son travail, Tadashi Kawamata s’intéresse à des questions d’urbanisme; les chantiers de construction ou de démolition, les zones intermédiaires subsistant dans l’espace urbain sont réinvestis par l’artiste. Il utilise pour ses constructions les matériaux mêmes du site, en les « recyclant ». Dans chaque projet, l’artiste s’entoure d’étudiants, d’habitants, de groupes qui participent au montage et à la réalisation de l’oeuvre. Je le cite :  » « pour moi la fin de l’art n’est pas de fabriquer des objets à exposer, mais d’établir une relation entre les hommes et les femmes au cours d’un travail qui se construit en commun, jour après jour. »

 » Le temps, les échanges entre les individus et l’urbanisme sont ses principales préoccupations. Aussi, grâce à ses interventions, ils aident les gens de l’endroit à revoir ce qu’ils ne voyaient plus, par habitude. C’est donc cette facette de son travail qui m’interpelle plus particulièrement et qui m’inspire. J’estime que ses préoccupations rejoignent les miennes, et ce, plus particulièrement en lien avec le dépôt du projet avec le Cercle de Fermières de St-Fulgence (voir annexe A). Je constate un effet semblable que provoque ma présence au sein du cercle de fermières et des autres personnes avec lesquelles j ‘ a i collaboré : en prenant connaissance de ma démarche et des créations résultantes, ces dernières redécouvrent le potentiel et l’importance de leur savoir.

– Le high-tech et le fait main : Les frères Campana sont des designers brésiliens qui se sont imposés sur la scène internationale du design grâce à des créations éclectiques, pour la plupart issues du recyclage, ce qui apporte une véritable âme à tous les objets qu’ils produisent. Le mobilier aux formes imparfaites qu’ils créent s’inspire de leur pays, le Brésil: mixité sociale, chaos urbain, pauvreté des favelas…Au Brésil, il y a une grande tradition artisanale, et ces frères s’efforcent d’ailleurs d’exploiter le potentiel de cet artisanat dans leurs travaux. Travail manuel et technologies modernes, tradition et design vont de pair dans leurs oeuvres. Tout comme dans mon travail, il existe une filiation entre culture populaire et design contemporain et, de ce fait, donne une valeur ajoutée aux savoir-faire associés à une culture. Cependant, je cherche pour ma part une rencontre qui mènera à une oeuvre, tandis que leur travail s’inspire de formes et de techniques sans pour autant aller à la rencontre de cette culture.

Lévitation – Inspirée de mes nombreuses expéditions en forêt avec mes pattes d’ours. – Techniques et matériaux : acier inoxydable, babiche tressée. – Note : Expérience de transmission maître-apprenti avec monsieur Claude Brassard et sa femme Marie Danis à propos du tressage de la babiche : puisque je ne possédais pas les connaissances requises pour réaliser ce type de tressage, j ‘ a i fait appel à monsieur Claude Brassard qui a plus de 80 ans et qui est un maître dans l’art du tressage de la raquette en babiche. Il crée également des chaises et des tables utilisant cette technique. Dès la première rencontre où je vais lui montrer ma structure en acier, il est découragé et s’exclame « Aïe crisse! Comment j ‘ va faire ça ? » Visiblement, il est déconcerté par l’objet et, je suis à cet instant même, certaine qu’il va me retourner chez moi. Il avoue ne pas savoir du tout comment procéder : « Hein ! J’ai jamais vu un design comme ça. » Bien qu’il soit embêté par mon projet, il réfléchit tout de même : ça mijote dans sa tête, c’est palpable. Lui, sa femme Marie et moi essayons de trouver des solutions, nous réfléchissons ensemble à élaborer une méthode. Sa femme, qui est une artisane chevronnée, me dit « C’est l’fun de faire un défi comme ça. »

Finalement, on se quitte là-dessus. La nuit porte conseil, me dit-il, en me donnant rendez-vous le lendemain matin. Tous deux en profitent pour me montrer fièrement leurs réalisations. Le lendemain, il dit avoir réfléchi sans cesse depuis notre rencontre. Il a des idées, nous nous entendons alors sur la procédure et nous commençons. Il accepte même que je prenne des photos et que je le filme en train de travailler. Bien que cette méthode complexe nécessite une grande concentration, nous bavardons de tout et de rien, il me raconte son histoire et il est intrigué par la mienne. Une fois terminé, il est extrêmement fier de l’objet qu’il s’empresse de prendre en photo pour montrer à ses enfants et à ses amis. Ils me remercient tous les deux de les avoir stimulés par mon projet. Bien que je sois incapable de reproduire cette technique complexe seule, il me reste en souvenir une chaise en babiche et une expérience de rencontre que je n’oublierai sans doute jamais. Ils font tous deux désormais partie de mon réseau! ([journal de bord]).

– Sublime illusion : Mur Mur Une ficelle, quoi de plus banal dans l’usage quotidien; emballer, tirer, arracher une dent, faire jouer le chat… Pourtant, lorsque nouée, tressée, tissée elle prend vie, elle trouve sa vocation. Presque rien peut devenir tout à fait grandiose. L’union fait sa force, autant une force esthétique, une force physique, qu ‘une force symbolique. Son alliance (ou alliage) relève parfois du génie et nécessite un investissement qui exige du temps. Ce temps suspendu devient un espace qui ramène inévitablement à vivre l’instant présent. Le projet Sublime illusion proposé lors d’un cours à la maîtrise a rapidement évoqué en moi plusieurs images qui se rattachaient aisément à mes préoccupations actuelles. Pour faire suite à mon projet «in situ», j’ai créé un mobilier architectural intégré au lieu dans lequel il évolue. Joindre le design d’environnement à mes préoccupations artistiques, soit la recherche du vide et de la transparence, lié à un jeu de perceptions, était tout indiqué au thème abordé ici. J’ai donc épuré l’objet jusqu’à n’être véritablement que sublime illusion, jusqu’à provoquer une ambiguïté quant à son utilisation. L’objet suggère subtilement une fonction. Un sentiment d’insécurité et de risque est relié à son utilisation puisqu’il affichera une vulnérabilité par sa transparence.

Le spectateur devra choisir sa perspective : restera-il contemplatif ou deviendra-t-il participatif? J’ai, à l’aide de fils, poussé l’illusion à l’extrême limite de l’immatérialité. La transparence additionnée à un jeu de lumière crée cette douce illusion. Quelle est la fonction de l’objet? Une structure, toujours minimale, un dédoublement du mur qui, de façon légèrement inclinée, permet d’adopter une position transitoire relaxante. C’est un prolongement de l’objet au lieu et du lieu à l’objet. Ce mur modelé pourrait être tout indiqué pour un espace public tel un aéroport, une station de métro ou, plus concrètement, à la porte d’entrée de la maîtrise à l’UQAC ou plusieurs personnes sortent, l’espace d’un instant, prendre l’air et refaire le plein d’énergie. Tendu entre le haut du mur et le sol, le tricot tendu invite les gens à observer un temps d’arrêt tout en restant debout. La sensation du mouvement réconfortant qu’occasionne le tricot en tension additionné à quelques minutes de ralentissement procure à l’utilisateur un effet bénéfique, le temps de reprendre son souffle.

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Table des matières

RÉSUMÉ
REMERCIEMENTS
TABLE DES MATIÈRES
LISTE DES FIGURES
INTRODUCTION
CHAPITRE I MON SUJET
OBJECTIFS DE RECHERCHE
POSITIONNEMENT ET PROBLÉMATIQUE
– LE DESIGN: MA PRATIQUE, MA PERCEPTION
– ARTISTES INSPIRANTS
-PROBLÉMATIQUE
CHAPITRE II LES OEUVRES, LES TECHNIQUES ET LES RENCONTRES
CHAPITRE III DISCUSSION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE A

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