Située sur le canal du Mozambique, à 450 km de Madagascar et la côte est-africaine, entre 11°20’ et 13°04’ de longitude sud et 43°14’ et 45°19’ de latitude sud, un archipel des 3îles est apparue, en inclut île de Mayotte : 374 km² sous contrôle de la république française. L’union des Comores répartis l’île de la Grande Comore: 1147 km², Anjouan : 424 km² et Mohéli : 290 km².
Dans l’histoire de l’humanité et du peuplement des cinq continents, les migrations font dans ces dernières années, l’objet d’une attention particulière des acteurs du développement tant dans leur caractère interne qu’international. La population des villes, notamment, a été multipliée par des accroissements liés aux migrations internes. Au niveau international, les migrations attirent toujours plus de candidats formant une communauté des plusieurs personnes en mouvement, ayant décidé ou non d’expérimenter une vie hors de leurs pays de naissance. Ces mobilités rendent le monde globalisé toujours plus interdépendant. Elles mettent en lumière des inégalités socio économiques et démographiques grandissantes, à l’échelle locale comme internationale.
Etudes des concepts
L’interrogation de la mobilité géographique intéresse différentes disciplines des sciences humaines et sociales qui proposent des lectures très variées de ce phénomène complexe et multidimensionnel.
Le mot « migration » est un concept général. Il se définit par des éléments qui varient selon son champ d’étude. Cette notion est exploitée dans différents domaines d’application. Pour mieux définir le terme nous avons cherché son origine et ses différentes définitions liées au contexte urbain : quelle est l’origine de ce mot et quels sont ses différents éléments de définition dans le contexte urbain ?
Les approches géographiques des flux migratoires, à un niveau agrégé, privilégient des caractéristiques impliquées dans la migration telle que la taille, la densité de la population, et le déplacement de découpage territorial. Les liens entre ces espaces en termes de distance, mais aussi d’information ou d’opportunités. L’analyse se polarise sur les interactions spatiales de la mobilité entre un lieu dit « répulsif » et un lieu dit « attractif ». La demande des migrations figure à la croisée de différentes disciplines notamment en science humaine et sociale. Leurs approches diffèrent en termes d’objectif, de méthodologie et d’outils utilisés. Ces derniers offrent des complémentaires et participent à éclairer les différentes facettes de progrès migratoires qui est complexe. Dans cette optique, l’interdisciplinarité parait particulièrement souhaitable et féconde. Néanmoins, il apparait également nécessaire de dépasser la double fragmentation des champs de recherche « lieu de départ et lieu d’arrivée » pour intégrer deux pôles d’espace migratoire mais aussi différents niveaux d’observation et d’analyse qui jouent généralement sur le processus de migration. En l’absence de consensus, la définition des migrations est donc plurielle et donne lieu à différentes tentatives de classification qui privilégient telle ou telle variable distributive. Sur la base du critère temporel sont communément différenciées les migrations dites « permanentes », « temporaires», « saisonnières » ou encore « pendulaire ». La notion de réversibilité des flux migratoires, est donc à reconsidérer.
Notamment dans un contexte de séparation résidentielle croissante ou d’extension de l’espace de vie quotidienne, la notion de « résidence de base » incite l’élaboration d’une typologie dont la variable discriminante est précisément la permanence ou la non permanence relative de la migration. Néanmoins, parce que les approches socio-économiques restent dominantes c’est principalement au regard des motifs de déplacement qu’ont été établies nombre de typologies dont on souligne de plus en plus les limites, tant descriptives qu’explicatives. Elles distinguent essentiellement les migrations « économiques » (dominées par celle de travailleurs), « politiques » (refugiés et populations déplacées) et « familiales » (essentiellement féminines).
Le concept « migration » se définit comme un déplacement d’individus dans un lieu de vie. C’est un phénomène qui est ancien. Il mesure une réserve qui comprend la migration déterminée et la migration involontaire. Les migrations internes aux pays sont également en augmentation, mais on parle alors plutôt de déplacements de populations (qui sont également volontaires ou forcés). À l’avantage d’une aptitude de migration choisie favorable à l’exode et les compétences des pays pauvres, à la perte de ces derniers. Les caractéristiques du phénomène migratoire actuel sont la distinction des pays de provenance et de destination, ainsi que les formes prises par la migration. Il est estimé que l’argent géré dans les pays d’origine en provenance des pays d’accueil est au moins égal si ce n’est supérieur à la quantité d’aides financières apportées par les pays dits « riches » aux pays plus pauvres.
Le problème des migrations internes et migrations externes n’est que la manifestation la plus visible des inégalités de développement et des déséquilibres régionaux ou internationaux, et continue de se poser aussi longtemps que persisteront les disparités régionales ou internationales en matière d’exploitation des ressources et des rétributions en terme de valeur ajoutée. (RICHARDSON Jimmy, 2008, dynamique de la migration interne et développement urbain cas de la commune urbaine de Mahajanga I, 123p).
Contexte géographique et présentation des Comores
Les Comores sont situées dans l’océan Indien, à l’entrée nord du canal de Mozambique entre l’Afrique et Madagascar, plus précisément entre 11°30-13° de latitude Sud et 43°43°30 de longitude Est. Ces îles sont un archipel d’origine volcanique formé par quatre îles. Le volcan s’est déplacé du sud-est vers nord-ouest. De l’est vers l’ouest, l’île de Mayotte mise en place à la fin de l’ère tertiaire. Ensuite, l’île d’Anjouan et Mohéli se sont formées à la fin du miocène ou début pliocène et en fin Ngazidja a été édifiée au quaternaire. La morphologie des îles Comores, indique que la période de formation de Mayotte est estimée à – 15 millions d’années ; pour Anjouan entre 1,5 et 0,4 millions d’années et en fin Ngazidja est formée entre 130000 et 10000 ans. (BATTISTINI .R et P. VERIN, 1984) .
Les Comores sont constituées d’un archipel de 4 îles, Ngazidja (Grande Comore), Ndzouani (Anjouan), Mwali (Mohéli) et Maoré (Mayotte). Anciennes colonies française, les Comores ont acquis leur indépendance le 6 juillet 1975 et ont perdu leur quatrième île (Mayotte) qui est depuis sous l’administration française. Le territoire comorien est un pays extrêmement attaché à sa culture, ses coutumes et ses pratiques socioculturelles. Il est caractérisé par une même langue, une même culture et une même religion. Les Comores se trouvent à l’entrée nord du Canal de Mozambique, à mi-chemin entre la Côte est de l’Afrique et le nord-ouest de Madagascar.
Superficie dans l’ensemble de l’archipel des Comores
Les trois îles couvrent une superficie totale de 1 862 km² : Ngazidja : 1 148 k m², Ndzouani : 424 km² et Mwali : 290 km² .
La superficie totale du pays de 2 236Km² plus 374km² de la superficie de l’île de Mayotte. Pays insulaire, les Comores disposent de 340 km de côtes. Sa plus haute altitude est le Volcan Karthala qui culmine à 2361 m d’altitude.
Fécondité
La fécondité mesurée par l’indice totalisant de fécondité a baissé, mais elle demeure élevée. Le nombre moyen d’enfants par femme est passé de 5,1% en 1996 à 4,3% en 2012. Le nombre moyen d’enfants par femme varie de 4,8% en milieu rural et à 2,8% à Moroni. Cette baisse s’explique par la diffusion de la planification familiale. En effet, le Gouvernement a mis à la disposition des femmes des services gratuits et de bonne qualité mais on observe un taux d’usage de contraception dormant de 19,4 %. Cette stagnation peut être due à des problèmes d’accessibilité pour les femmes vivant loin des centres de planification familiale ou par un manque d’engagement et de participation des hommes. Les données récentes montrent que le taux de Prévalence Contraceptive (PC) est passé de 21% en 1996 à 19,4 % en 2012. La baisse de la fécondité peut être aussi expliquée par l’augmentation du niveau d’instruction qui est généralement associée à une entrée en première plus tardive.
(Rapport des Comores à la 47èmè Session de la Commission sur la Population et le Développement, 2014) .
Contexte socio démographique
La population résidente dénombrée lors du dernier recensement de 2003 est de 575 660 habitants dont 52 % résident à Ngazidja, 42 % à Ndzouani et 6 % à Mwali. D’après les derniers Recensements Généraux de la Population et de l’Habitat, le taux d’accroissement intercensitaire est passé de 2,7 % en 1991 à 2,1 % en 2003. À ce rythme, la population comorienne devrait atteindre 724 294 habitants en 2012 et doubler en 33 ans. Cette croissance est liée principalement au mouvement naturel. (RGPH, Comores, 2003) .
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : ETUDE CONCEPTUELLE DES NOTIONS GEOGRAPHIQUES
Chapitre I. Approche géographique du sujet
Chapitre II : Situation géographique et l’étude de l’extension urbaine à Moroni
Conclusion de la première partie
DEUXIEME PARTIE :LES ZONES D’ACCUEIL DES MIGRANTS ET LEURS DYNAMISMES
Chapitre III : les répartitions migratoires par communautés
Chapitre IV : Activités principales migratoires
Conclusion de la deuxième partie
TROISIEME PARTIE :LE DIAGNOSTIC SPATIAL FACE A LA DIFFICULTE URBAINE LIES AUX MIGRANTS
Chapitre V: Les conséquences spatiales
Chapitre VI : Validation des hypothèses
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES