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Filature :
La filature est l’étape de transformation du coton brut en fil. Elle se déroule selon le mode opératoire suivant :
– Une fois les balles arrivées à destination dans les ateliers de filature, elles sont échantillonnées afin de sélectionner parmi les différentes qualités et origines, celles que l’on va associer afin d’obtenir un fil de coton de qualité toujours homogène.
– Ensuite, le cardage qui a pour but de séparer les fibres naturelles de coton les unes des autres, de les peigner, de les redresser, de les paralléliser ainsi que de les nettoyer.
– Et puis, la phase d’étirage (ou doublage) qui a pour but d’harmoniser l’épaisseur du ruban de carde par étirage des fibres. Cette opération s’effectue par passage de plusieurs de ces rubans entre différents rouleaux de caoutchouc tournant à des vitesses de plus en plus rapides.
– Finalement, l’opération nommée filage en fin consiste à étirer et tordre plusieurs rubans pour donner le fil définitif. Selon l’usage que l’on souhaite en faire, la torsion apportée au fil sera plus importante. [11]
Les différentes sortes de fils produites au niveau de la COTONA sont :
Fil Open-end (fil à faible résistance) : pour les fils grossiers ayant un numéro métrique (Nm) compris entre 7.5 et 28
Fil Cardé (fil à résistance moyenne) : pour les fils ayant un numéro métrique (Nm) compris entre 28 et 54
Fil peigné (de très bonne résistance destinée pour des tissus de luxe) : pour les fils de qualité fine et bien épurée par des opérations de peignage successives.
Les « grosseurs » de ces fils peuvent varier entre 34 et 135 Nm [10]
N.B : le numéro métrique (Nm) est un système français défini comme la longueur de 1g de fil étalé.
Tissage :
Cette unité prend le relais de la filature. Le tissage consiste à entrelacer les fils pour donner du tissu. Ces entrelacements peuvent être faits suivant plusieurs armures plus ou moins denses et plusieurs métiers à tisser spécifiques sont destinés pour les réaliser. [10]
Pour faciliter les opérations de tissage, les fils de chaîne sont enrobés d’un film lors de l’opération dénommée « encollage ».
On distingue deux grandes catégories de produits d’encollage :
à base d’amidon insoluble.
à base de composés solubles :
– à base d’alcool polyvinylique.
– à base de résines acryliques.
– à base de carboxymethylcellulose.[4]
Le film est supprimé avant teinture afin de garantir un unisson correct.
La préparation de tissage se divise en 3 étapes :
– Préparation de la chaîne.
– Préparation de la trame.
– Tissage.
Préparation de la chaîne :
Il y a tout d’abord le bobinage qui est une opération très simple qui consiste, à partir d’un fil provenant de la filature, à le déposer sur une autre bobine dont l’enroulement est différent.
Ensuite on passe à l’ourdissage qui consiste à enrouler les fils de chaîne sous une même tension, parallèlement entre eux et selon un certain ordre.
Enfin, on termine par l’encollage qui a pour but d’imprégner les fils de chaîne d’une substance agglutinante ou colle. [4]
Préparation de la trame :
La préparation des fils de trame se fait soit en une seule opération, soit en deux. Les fils de trame sous forme de cannettes provenant de la filature peuvent être utilisés directement, mais il est préférable de procéder au canetage qui est une opération consistant à enrouler sur une canette le fil destiné à constituer la trame d’un tissu et qui permet également d’éliminer les défauts qui auraient pu se produire au cours des opérations précédentes. [4]
Les paramètres à contrôler au niveau du tissage sont :
– La construction du tissu
– Son armure
– Sa composition
– Le nombre de chaîne
– Le nombre de trame
– Son apparence
Ennoblissement textile :
L’ennoblissement textile est une opération qui consiste à rendre noble les textiles en les faisant subir différents traitements chimiques et mécaniques sur différentes machines, pour leur donner une bonne qualité ; une bonne présentation, un aspect attrayant [8]
L’ennoblissement comprend 3 étapes :
· Le prétraitement.
· La teinture ou l’impression.
· Le finissage.
Prétraitement :
Le prétraitement est une étape très importante dans la préparation des tissus. Il consiste à éliminer les corps étrangers susceptibles de s’opposer à la pénétration dans les textiles de l’eau qui véhicule les produits chimiques et les colorants. [8] Il comprend, en général, l’ensemble des traitements ci-après :
Le flambage.
Le désencollage.
Le débouillissage.
Le blanchiment.
Le mercerisage.
Le séchage.
Flambage :
Le flambage est la destruction superficielle du duvet par passage des filés, des étoffes au-dessus d’une flamme. [1]
L’intérêt de cette opération est de :
– Réduire les risques de contamination des cendres dans le bain de désencollage.
– Diminuer les risques de pilosité (boulochage).
– Permettre d’avoir une meilleure qualité d’impression.
– Avoir une bonne présentation et un aspect attrayant. [2]
Un tissu flambé inégalement risque de présenter des différences de nuances en finis ou de mauvais unisson. [2]
Désencollage :
Le désencollage est un traitement effectué également sur la flambeuse, en faisant passer le tissu dans le bain de désencollage. [2]
Il consiste à éliminer les produits d’encollage sur les tissus venant de métier [1] afin de les rendre hydrophile et d’assurer un unisson correct lors de la teinture, de l’impression ou de l’apprêt. [2]
Blanchiment :
Le blanchiment est une opération ou un ensemble d’opérations industrielles qui ont pour but de décolorer les fibres textiles.
Les fibres naturelles, à l’état brut renferment des matières colorantes qui leur donnent une teinte crème ou grisâtre. Pour obtenir des tissus d’un blanc pur et pour rendre possible leur teinture ultérieure en nuances claires on les blanchit.[6]
Le blanchiment est toujours effectué avec des produits oxydants :
– Hypochlorite de sodium (eau de javel)
– Chlorite de sodium
– Peroxyde d’hydrogène (eau oxygénée)[4]
Débouillissage :
Ce traitement a pour but de rendre l’étoffe hydrophile en éliminant les impuretés grasses ou cireuses ainsi que les débris végétaux. Il nécessite l’utilisation d’une solution plus ou moins concentrée de soude caustique.[4]
Un coton débouilli possède les propriétés ci-dessous :
Perte de poids (5 à 10%)
Gain marginal de résistance.
Nette amélioration de l’hydrophilité.
Changement de couleur (moins jaunâtre)[8]
Mercerisage :
L’opération de mercerisage est le traitement qui consiste en une imprégnation dans un bain de soude caustique concentré 32°Bé (à70°C) et sous tension, plus un lavage pour neutraliser le tissu. Elle est effectuée sur la merceriseuse. [2]
Le mercerisage est destiné seulement pour les tissus prêts à teindre et prêts à imprimer.
Son but est de :
– Améliorer la stabilité dimensionnelle du tissu.
– Augmenter l’affinité tinctoriale.
– Augmenter la résistance mécanique.
– Donner de la brillance.
– Améliorer l’unisson de la teinture.[8]
La laize de mercerisage sera la laize de stabilité du tissu.[2]
Séchage :
Le séchage est la dernière opération durant la préparation. L’opération s’effectue au niveau d’une rame et consiste à éliminer l’humidité sur les fibres du tissu afin qu’il soit prêt pour le traitement ultérieur.
L’objectif est d’avoir un tissu uniformément séché à la sortie de la rame. Un tissu présentant des différences d’humidité risque d’avoir des différences de nuances. [2]
Teinture :
La teinture des textiles est destinée à donner à une fibre, un fil ou un tissu dans toute sa longueur et dans toute son épaisseur une teinte uniforme. Elle s’obtient en fixant un colorant sur le tissu par réaction physique ou chimique d’une manière durable. [6] Son but est alors d’obtenir des couleurs uniformes sur les tissus.
On peut distinguer plusieurs types de teinture mais à COTONA seuls deux types sont effectués :
Teinture réactive.
Teinture pigmentaire.
Teinture réactive :
Elle consiste en la fixation du colorant sur la cellulose du coton par réaction chimique. [1]
Il y a trois étapes :
Imprégnation du tissu dans un bain de colorant réactif.
Réaction du colorant sur la fibre (maturation).
Elimination des colorants non fixés par lavage. [2]
Teinture pigmentaire :
Elle consiste à déposer une pâte colorée contenant un colorant pigmentaire et un liant, à sécher cette pâte et à la polymériser. [1]
Impression :
L’impression consiste à déposer des colorants à la surface du tissu en des points bien déterminés, contrairement à la teinture qui consiste à déposer le colorant sur toute la surface. [5]
Avant l’impression, les stades successifs nécessaires sont :
– L’analyse du dessin multicolore qui consiste à diviser le dessin en motifs d’une seule couleur.
– La gravure de chaque motif sur un tamis très fin dénommé cadre dont les mailles sont obstruées par une laque par places, ou sur un rouleau gravé en creux. Il faut autant de cadres ou de rouleaux que le dessin d’ensemble comporte de couleurs
– La préparation des pâtes d’impression qui doivent contenir des solutions très concentrées, des colorants et de leurs adjuvants ainsi que des épaississants pour assurer la netteté du contour des motifs. [4]
L’impression peut se faire sur fond blanc ou sur fond teint. Celui sur fond teint peut être effectué avant ou après impression.
On distingue deux types d’impression :
– Impression Pigment
Impression sur rotative.
Fixation des colorants sur vaporiseuse en vapeur saturée
Lavage : pour éliminer les colorants non fixés, la colle, les restes
d’alcalis et d’épaississant.
– Impression en réactif
Impression.
Fixation des colorants sur vaporisateur.
Lavage.
Séchage. [5]
Finissage :
Le finissage ou apprêt consiste à donner au tissu les caractéristiques finales : laize, toucher, imperméabilité, retrait.
Le but des apprêts est de modifier l’aspect et le toucher des tissus ainsi que leurs propriétés. Avant l’application d’un apprêt, il est indispensable de s’assurer de la compatibilité de celui-ci avec la matière à traiter et les teintures ou impressions déjà appliquées.
On distingue deux catégories d’apprêts :
1. Les apprêts dits « chimiques » qui font intervenir des produits spéciaux modifiant les propriétés des tissus. [4]
Comme par exemple :
– L’apprêt fécule qui donne une sensation d’épaisseur et un toucher raide.
L’apprêt résine qui permet d’avoir un toucher souple, une infroissabilité, et une stabilité dimensionnelle. Les tissus apprêtés avec de la résine ne bougent pas trop sous l’effet des lavages successifs,
– L’apprêt synthétique permet d’obtenir un toucher plein ; sensation d’épaisseur mais pas raide. [5]
2. Les apprêts dits « mécaniques », qui ne résultent que de l’effet physique dû à des machines [4]
Il existe :
Le sanforisage : Traitement de retrait contrôlé, par compression, améliorant les stabilités dimensionnelles au lavage, essentiellement sur des tissus de coton.
L’émérisage : Traitement de surface conférant aux étoffes un aspect peau de pêche.
Le lainage : traitement consistant à faire ressortir les fibres de surface d’une étoffe pour donner un toucher doux et moelleux.
Le grattage : traitement mécanique qui confère aux étoffes un aspect duveteux.
Le calandrage : Opération qui consiste à faire passer le tissu entre deux cylindres en pression avec ou sans chauffage pour obtenir un toucher lisse et brillant imitant les soies naturelles.[1]
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Table des matières
INTRODUCTION
Partie A: P RESENTATION GENERALE ET BIBLIOGRAPHIE
Chapitre I : HISTORIQUE ET PRESENTATION
Liste des figures
Chapitre II : PROCESSUS DE FABRICATION
II.1] Coton
II.2] Filature
II.3] Tissage
II.3.1) Préparation de la chaîne
II.4] Ennoblissement textile
II.4.1.1- Flambage
II.4.1.2- Désencollage
II.4.1.3- Blanchiment
II.4.1.4- Débouillissage
II.4.1.5- Mercerisage
II.4.1.6 Séchage
II.4.2.1- Teinture réactive
II.4.2.2- Teinture pigmentaire
Chapitre III : PREPARATION EN ENNOBLISSEMENT TEXTILE
III.1] Machines de préparations et opérations
III.1.1.1- Fonction principale
III.1.1.2- Décomposition de la machine
III.1.1.3- Le déroulement de l’opération
III.1.1.4- Contrôles nécessaires sur la flambeuse
III.1.2.1- Fonction principale
III.1.2.2- Décomposition de la machine
III.1.2.3- Contrôles nécessaires sur le BEN-BLEACH
III.1.2.4- Le déroulement du traitement sur BEN-BLEACH
III.1.3.1- Fonction principale
III.1.3.2- Décomposition de la machine
III.1.3.3- Contrôles nécessaires sur le Merceriseuse
III.1.3.4- Déroulement du traitement
III.1.4.1 Fonction principale
III.1.4.2 Décomposition de la machine
III.1.4.3 Contrôles nécessaires sur la Rame de séchage
III.1.4.4 Déroulement du traitement
III.2] Circuit-type (en basic) [2]
Partie B ETUDES EXPERIMENTALES ET RESULTATS
Chapitre I : METHODES DE SUIVIS DES TISSUS PRETS A TEINDRE ET PRETS A IMPRIMER
I.1] Type de tissu à suivre
I.1.1.1 Tissu Uni Teint
I.1.1.2 Tissu Imprimé
I.1.2.1 Définition
I.2] Résultats des tests sur chaque machine
I.2.1.1 Résultats du contrôle du Taux d’Emport sur la flambeuse (écru)
I.2.1.2 Interprétations et conclusion des résultats
I.2.1.3 Comparaison Flambeuse/Rame de séchage
I.2.1.4 Interprétation du tableau
I.2.1.5 Mesure du pH et de la température du bain de désencollage
I.2.2.1 Résultats des tests
I.2.2.2 Interprétation des résultats
I.2.2.3 Comparaison BEN-BLEACH/Rame de séchage
I.2.2.4- Interprétation des résultats
I.2.2.5 Résultat du Contrôle du résidu en peroxyde
I.2.2.6 Interprétation de la figure
I.2.2.7 Standard Ben-Bleach
I.2.2.8- Résultats concluant sur le degré de blancheur
I.2.3.1 Paramètres standard sortis de l’atelier blanc
I.2.3.2 Interprétation et conclusion des résultats
I.2.3.3 Autres paramètres standard
Chapitre II : LES CONDITIONS DE MARCHES
II.1 : Sur FLAMBEUSE
II.2: Sur BEN BLEACH
II.3 : Sur MERCERISEUSE
II.4 : Sur RAME DE SECHAGE
II.4.2 La vitesse
Chapitre III : RESULTATS DU SUIVI
III.1 : Résultats en teinture
III.2 Résultats en Impression
Chapitre IV : RESULTATS FINAUX
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES
TABLES DE MATIERES
ANNEXES
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