Le dépistage des grossesses à risque

Le dépistage des grossesses à risque

Le dépistage des grossesses à risque constitue un des objectifs principaux de la consultation prénatale. Dans tous les pays du monde, parmi toutes les femmes enceintes, il existe un groupe d’environ 20 à 30% qui présente 60 à 70% des complications de la grossesse et de l’accouchement. C’est en concentrant les moyens disponibles sur ce groupe de femmes à « haut risque » que les programmes de surveillance de la grossesse trouveront probablement le succès pour assurer une maternité sans risque à toutes les femmes enceintes. Il s’agit d’identifier, lors de la consultation prénatale ou CPN, les femmes qui appartiennent à ce groupe « à risque». La présence d’un facteur de risque pendant la grossesse indique que cette grossesse a des chances d’être compliquée.

Les principaux facteurs de risque

Avant la grossesse
Certains facteurs de risque doivent être identifiés avant la grossesse. Il s’agit essentiellement de :

i) L’âge
• Pour la femme âgée de moins de 16 ans
Chez l’adolescente, la croissance n’est pas terminée et les besoins nutritionnels sont élevés. Par ailleurs, c’est dans ce groupe d’âge qu’on retrouve beaucoup de célibataires. Les grossesses non désirées sont fréquentes et les problèmes psychologiques importants.
• Pour la femme âgée de plus de 35 ans Chez les femmes enceintes de plus de 35 ans, une forte mortalité est souvent observée. Les principales pathologies rencontrées sont l’anémie, la rupture utérine, les hémorragies de la délivrance.

ii) La taille
Une taille inférieure à 1,50m est considérée comme un facteur de risque. Certains travaux ont montré que le risque de dystocie mécanique diminue lorsque la taille augmente.

iii) La multiparité
Une parité supérieure à 6 est un facteur de risque important, mais il faut noter que les primipares jeunes présentent aussi des risques non moins importants : dystocie et hémorragie de la délivrance sont souvent rencontrées.

iv) Le niveau d’instruction
Les femmes analphabètes ou n’ayant qu’un bas niveau d’instruction ont des difficultés pour comprendre les informations écrites ou transmises dans une langue non pratiquée.

v) Le statut social
Le fait d’être célibataire ou veuve indique souvent des problèmes éventuels de prise en charge d’une grossesse si les conditions socioéconomiques sont basses.

vi) La charge de travail
Une charge de travail élevée est toujours une menace pour une grossesse.

vii) Les autres facteurs de risque
D’autres facteurs de risque avant la grossesse peuvent être cités notamment :
– un temps inférieur à 2 ans écoulé depuis le dernier accouchement ;
– des antécédents obstétricaux comme la survenue d’un mort-né, mort intra-utérine, l’utilisation de ventouse, forceps, une césarienne, une déchirure périnéale grave ;
– une cardiopathie.

Pendant la grossesse

Il s’agit des pathologies de la grossesse.

i) Vomissements
Les vomissements gravidiques surviennent surtout pendant les premiers mois de la grossesse. Ils apparaissent au matin avant le lever et sont souvent provoqués ou accentués par certaines odeurs ou certains aliments envers lesquels la femme ressent un dégoût.

ii) Brûlure épigastrique
La brûlure épigastrique se rencontre chez une femme enceinte, grande multipare dénutrie et en particulier lorsque l’intervalle intergénésique est inférieur à 2 ans.

iii) Constipation
La constipation se manifeste par l’absence de selles depuis 2 jours ou plus. La femme se plaint d’un gêne quotidien à type de ballonnement pelvien.

iv) Varices et hémorroïdes
Les varices et les hémorroïdes sont fréquentes chez les femmes enceintes.

v) Hémorragie génitale
Une hémorragie génitale est un signe qui doit toujours alerter.

Le VIH en CPN 

Une revue extensive de la littérature par l’OMS estimait que plus de 1,5 millions de femmes séropositives devenaient enceintes chaque année dans le monde. Des données hospitalisées récentes montrent que dans certains pays, le SIDA est devenu la première cause de mortalité maternelle. Il faut rajouter à cela des millions d’enfants infectés et/ou orphelins. Il n’a pas été démontré de conséquences obstétricales de l’infection mais une plus grande fréquence de complications fœtales (avortement, prématurité, mortinatalité), et des infections intercurrentes chez la mère ont été observées. Certains traitements ont montré leur efficacité dans la réduction de la transmission verticale mère-enfant (Zidovudine, Névirapine). Le dépistage volontaire et le conseil sont aujourd’hui recommandés.

Les infections urinaires
Dans les pays développés, la prévalence des infections urinaires est estimée à 5% environ. Cette prévalence n’est pas bien connue dans les pays en voie de développement. Le risque est le développement d’une pyélonéphrite chez la mère. Le diagnostic est bactériologique. Ce qui nécessite des examens de laboratoire compliqués et coûteux.

La tuberculose
Sa fréquence varie selon le taux de tuberculose dans la population. Elle est favorisée par la pauvreté, la malnutrition, l’excès de travail. La tuberculose pulmonaire doit être recherchée systématiquement devant une toux qui se prolonge et résiste aux antibiotiques habituellement efficaces sur les pneumonies bactériennes.

Le diabète 
La prévalence du diabète gestationnel est inconnue en Afrique. Le risque médical du diabète sur la mère est lié à l’évolution de la maladie non diagnostiquée ou décompensé, et à l’augmentation de la fréquence de l’HTA gravidique. Le risque obstétrical est la dystocie des épaules liée à la macrosomie fœtale et le besoin accru de césarienne.

Les cardiopathies
Les cardiopathies en général et les cardiopathies post-rhumatismales en particulier, nécessitent une hospitalisation en fin de grossesse. La pose d’un forceps à l’accouchement par exemple peut limiter les efforts de poussée.

La fréquence des CPN et l’enregistrement des données

Fréquence des CPN
Le nombre de consultations prénatales requises varie selon les pays. Habituellement, les CPN doivent avoir lieu selon le calendrier suivant :
– première consultation : 12-16e semaine,
– deuxième consultation : 20-24e semaine,
– troisième consultation : 28-32e semaine,
– quatrième consultation : 37e semaine.

Enregistrement des données
L’enregistrement des données utilise une fiche de surveillance de la santé de la mère et du nouveau-né. Les données à enregistrer concernent en priorité les signes permettant le dépistage des risques avant la conception, pendant la grossesse et lors de l’accouchement.

Les consultations prénatales à Madagascar 

Les indicateurs disponibles montrent que la mortalité maternelle est passée de 507 p.100.000 naissances vivantes en 1992 à 488 pour 100.000 en 1997 et 469 pour 100.000 en 2004. Pour la période 2007-2012, le Ministère chargé de la Santé prévoit la mise en œuvre d’un projet de développement des Soins Obstétricaux et Néonatals d’Urgence (SONU). Pour les CPN, l’objectif d’augmenter le taux d’utilisation de la consultation prénatale (4 CPN) de 20,9% à 50% est visé.

L’ECHOGRAPHIE 

Définition 
L’échographie est une méthode d’exploration médicale utilisant la réflexion des ultrasons par les structures organiques. Elle est utilisée dans la surveillance des grossesses pour visualiser la position et la taille du fœtus, et pour contrôler son développement (Le Robert).

Historique 
Jusqu’aux années 1970, l’imagerie était essentiellement radiologique. Actuellement les médecins disposent d’une panoplie de techniques parfois concurrentes, mais plus souvent complémentaires :
– radiologie conventionnelle et numérisée,
– imagerie isotopique,
– tomodensitométrie,
– ultrasons,
– imagerie par résonance magnétique.
Le rôle de l’informatique dans cette « révolution » varie avec les techniques d’imagerie.

Spécificité des systèmes de traitement numérique

La notion d’image numérisée
Les ordinateurs ne peuvent manipuler que des images mises sous forme d’un tableau de chiffres. La « numérisation » d’une image est l’opération qui fait passer de l’image initiale analogique (déjà formée ou virtuelle), à un codage numérique utilisable par l’ordinateur.

Les processus spécialisés
Les traitements numériques en imagerie conduisent habituellement à des calculs répétitifs d’un volume très important. Les temps de calcul deviennent prohibitifs même avec des ordinateurs classiques très rapides ; c’est pourquoi ont été développés des processeurs spécialisés. Deux types de processeurs spécialisés sont utilisés en imagerie : les processeurs d’images et les processeurs vectoriels.

Les processeurs d’images
Ce sont des ordinateurs spécialisés dans le traitement d’image. Ils disposent de mémoires de grande taille pour le stockage des images, et de bus permettant de transférer à grande vitesse ces images vers des modules de traitement spécialisés. Les images peuvent être transférées dans des mémoires dont le contenu est visualisé sur un écran de télévision. Il est ainsi possible de suivre visuellement, « en temps réel », tous les traitements numériques effectués sur une image. Les modules de traitements spécialisés effectuent des tâches telles que filtrage convolution, opérations élémentaires sur les images, analyse morphologique.

Les processeurs vectoriels
Ce sont des satellites des ordinateurs d’architecture conventionnelle ou des processeurs d’images. Ils permettent de mener en parallèle des calculs répétitifs et réduisent ainsi considérablement les temps de calcul. Ils sont constitués d’un nombre variable d’unités arithmétiques indépendantes qui effectuent simultanément des calculs en parallèle.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LA CONSULTATION PRENATALE ET L’ECHOGRAPHIE
1. LA CONSULTATION PRENATALE
1.1. Les objectifs
1.2. Le dépistage des grossesses à risque
1.2.1. Les principaux facteurs de risque
1.2.2. La fréquence des CPN et l’enregistrement des données
1.3. Les consultations prénatales à Madagascar
2. L’ECHOGRAPHIE
2.1. Définition
2.2. Historique
2.3. Spécificité des systèmes de traitement numérique
2.3.1. La notion d’image numérisée
2.3.2. Les processus spécialisés
2.4. Du capteur physique à l’image numérisée
2.4.1. Image numérisée à partir d’une image physique
2.4.2. Imagerie tomographique numérisée
DEUXIEME PARTIE : EVALUATION DE L’UTILISATION DE L’ECHOGRAPHIE DANS LES CONSULTATIONS PRENATALES
1. METHODOLOGIE
1.1. Lieu de l’étude
1.2. Période d’étude
1.3. Type d’étude
1.4. Echantillonnage
1.5. Techniques d’étude
1.6. Recueil des données
1.7. Saisie et traitement
1.8. Limite de l’étude et éthique
1.9. Variables de l’étude
2. RESULTATS
2.1. Nombre de femmes enceintes utilisatrices de l’échographie
2.2. Etude épidémiologique
2.2.1. Les tranches d’âge
2.2.2. Le motif de l’examen
2.2.3. L’âge de la grossesse
2.2.4. Le nombre d’échographies
2.2.5. Le cadre de la demande d’échographie
2.3. Résultats des examens échographiques
2.3.1. Pour les échographies de routine (suivi de la grossesse)
2.3.2. Pour les échographies motivées (signes de risque)
2.4. Etude cas-témoins
2.4.1. Situation
2.4.2. Tableau de contingence
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES, DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
1. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
1.1. Nombre d’examens échographiques
1.2. Répartition des femmes enceintes
1.2.1. Les tranches d’âge
1.2.2. Le motif de l’examen
1.2.3. L’âge de la grossesse au moment de l’échographie
1.2.4. Le nombre d’échographies réalisé
1.2.5. Les résultats des examens échographiques
1.2.6. L’étude cas-témoins
2. SUGGESTIONS
2.1. Une information renforcée de la population sur les CPN et l’échographie
2.1.1. Objectif
2.1.2. Stratégies
2.2. Quatre CPN par grossesse avec un examen échographique
2.2.1. Objectif
2.2.2. Stratégies
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *