Le dépistage de la neuropathie

Le dépistage de la neuropathie

Le pied diabétique :

Définition :

Le pied diabétique est l’ensemble des manifestations pathologiques atteignant le pied conséquence de la maladie diabétique. Il résulte classiquement de l’association de trois mécanismes qui sont : la neuropathie, l’artériopathie, et l’infection. Le pied diabétique est un véritable problème de santé publique dominé par un taux d’amputation de membres inférieurs encore très élevé même dans les pays à haut niveau socioéconomique.

Epidémiologie :

Le diabète est la première cause d’amputation non traumatique : 50 à 60% des amputations non traumatiques sont réalisées chez les diabétiques dont 40-70% des amputations des extrémités du membre inférieur . Les amputations sont 10 à 20 fois plus fréquentes chez les personnes atteintes de diabète que chez les autres. Le diabète est responsable de l’amputation d’un membre inferieur, en tout ou en partie, toutes les 20 secondes à travers le monde. L’incidence des pieds diabétiques augmente en raison de la hausse de la prévalence du diabète et de l’espérance de vie plus longue des patients atteints. Le risque d’amputation du pied diabétique pour une plaie est de 10 à 30 fois plus élevé chez les diabétiques que la population générale . La prévalence du pied diabétique varie entre 3 % en Océanie et 13 % en Amérique du Nord, avec une moyenne mondiale de 6,4 %. La prévalence du pied diabétique est plus élevée chez les hommes que chez les femmes. Elle est également plus élevée chez les personnes atteintes de diabète de type 2 que chez celles de type 1. Au service de Médecine et Endocrinologie de l’hôpital du Mali sur 47 plaies diabétiques il y a eu 20 amputations . Quinze 16,37% des diabétiques présentent une ulcération du pied au cours de leur vie, dont 40,4% finissent par l’amputation des membres inférieurs et 60% de décès[2].. Par ailleurs le taux de ré amputation est considérable, 56% à 5 ans ; entrainant alors une survie à 5 ans de 40 à 50% [18]. Sur le plan économique, le coût d’une plaie est estimé entre 10 000 Euros (6569600 Fcfa) et 20 000 Euros (13139200 Fcfa) en fonction de sa gravité. Le coût de la prise en charge d’une amputation est de 32 000 Euros. Ces dépenses sont liées pour une grande part au nombre et à la durée des hospitalisations qui progresse de 8% par an pour une durée moyenne de séjour de 18 jours.

La neuropathie périphérique :

C’est le facteur causal principal dans l’apparition d’une lésion ulcérée du pied . La neuropathie est une complication du diabète due à la microangiopathie. Ses deux contingents, somatique (moteur et sensitif) et végétatif (ou autonome) sont atteints. Le pied est une cible privilégiée car la neuropathie diabétique touche préférentiellement les fibres longues et est d’évolution ascendante. La neuropathie est le plus souvent asymptomatique . C’est avant tout la neuropathie sensitive qui est en cause. Les différents types de sensibilité sont concernés. L’atteinte de la sensibilité thermoalgésique entraine une suppression de l’alarme douloureuse et donc une méconnaissance de microtraumatismes locaux avec chronicisation de petites lésions. La méconnaissance de microtraumatismes locaux est également favorisée par l’atteinte de la sensibilité tactile épicritique. Enfin l’atteinte de la sensibilité proprioceptive est responsable d’une répartition anormale des points d’appui [19]. La neuropathie motrice est également en cause. Elle se manifeste par une amyotrophie des muscles intrinsèques (interosseux, lombricaux) qui entraine des troubles de la statique du pied et des déformations : perte de l’appui normal, orteil en griffe ou en marteau, limitation de la mobilité articulaire. L’ensemble entraine une modification de la répartition des pressions plantaires avec apparition des zones de pression élevée, ou vont se former des callosités (hyperkératose) . Ces callosités se comportent ensuite comme des corps étrangers agressifs, mais indolores du fait de la neuropathie sensitive. La neuropathie autonome entraine des troubles de la sudation, une sécheresse cutanée et une hyperkératose [19] (par épaississement cutané).

L’artériopathie des membres inférieurs :

C’est une complication du diabète due à la macro angiopathie. Elle est responsable d’une ischémie distale qui va entraver le processus de cicatrisation. Il existe par ailleurs, de façon plus spécifique au diabète, la présence d’une médiacalcose, responsable d’une diminution de la compliance artérielle, et visible sur les clichés radiologiques par la présence de calcification. Sur le plan diagnostic, l’apparition de troubles trophiques à type de nécrose est souvent un signe révélateur de l’artériopathie diabétique car la claudication intermittente n’est pas toujours présente préalablement. Les troubles trophiques ischémiques sont caractérisés par une gangrène sèche et limitée ou humide avec extension vers les tissus profonds.

L’infection :

L’infection est définie par une invasion tissulaire avec multiplication de microorganismes entrainant des dégâts tissulaires avec ou sans réponse inflammatoire de l’organisme. Dans le cas du pied diabétique, cette infection est en règle secondaire à une plaie cutanée. La flore est souvent poly microbienne, les germes les plus fréquemment retrouvés sont les bacilles gram négatifs et les anaérobies. Le type de germe dépend de la profondeur de la plaie. Son identification nécessite un prélèvement profond et lorsque cela est possible la ponction d’une collection purulente ou une biopsie osseuse. Les lésions chroniques posent le problème du diagnostic d’une ostéite chronique. La présence d’un contact osseux à l’examen clinique est prédictive d’une ostéite aiguë, même en l’absence d’image spécifique sur la radiographie standard.

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Table des matières

Introduction
Objectifs
 Objectif général
 Objectifs spécifiques
1. Généralités
1.1. Le diabète sucré
1.1.1.1. Définition
1.1.1.2. Epidémiologie
1.1.1.3. Facteurs de risque
1.1.1.4. Diabète type 2
1.1.1.5. Hyperosmolarité diabétique
1.1.1.6. Microangiopathie
1.1.1.7. Macroangiopathie
1.1.1.8. Complications mixtes
1.2. Le Pied Diabétique
1.2.1.1. Physiopathologie
1.2.1.2. L’infection
1.2.1.3. Le dépistage de la neuropathie
1.2.1.4. Troubles trophiques constitués
1.2.1.5. Bilan
1.2.1.5.1.1. Bilan initial
1.2.1.5.1.2. Bilan spécialisé
1.2.1.6. Pied chirurgical infecté
1.2.1.7. Pied chirurgical ischémique
1.2.1.8. Prise en charge podologique
2. Méthodologie 
2.1. Lieu d’études
2.2. Type et période d’études
2.3. L’échantillonnage
2.3.1. Critères d’inclusion
2.3.2. Critères de non- inclusion
2.4. Méthode
2.4.1. La collecte des données
2.4.2. L’interrogatoire
2.4.3. L’examen physique
2.5. Moyens mis en œuvre pour l’étude
2.5.1. Moyens humains
2.5.2. Moyens matériels
2 .6. Analyse des données
2 .7. Considération éthique et déontologique
3. Résultats
3.1. Résultats globaux
3.2. Etude Analytique

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