L’accident de la circulation routière (ACR) est un sujet de préoccupation majeure avec des implications particulièrement sensibles en termes de coûts sociaux et économiques (pertes en vies humaines, ou de capacité productive, destruction des véhicules) .
Les traumatismes dus aux accidents de la circulation constituent un immense problème de santé publique et de développement car, dans le monde, ces accidents de la route tuent 1,2 million de personnes par an, soit une moyenne de 3242 personnes par jour et ils en blessent ou en rendent invalides de 20 millions à 50 millions par an.
La majorité des victimes d’accidents corporels sont des habitants de pays à revenu faible ou intermédiaire avec 90% des accidents de la route mortels, en particulier des jeunes de sexe masculin représentant 73% de l’ensemble des tués sur la route. D’après les prévisions, les traumatismes dus aux accidents de la circulation deviendront d’ici à 2020 la troisième principale cause mondiale de morbidité. On prévoit que les décès par accident de la route augmenteront de 83% dans les pays à revenu faible ou intermédiaire et diminueront de 27% dans les pays à haut revenu, ce qui se soldera à l’échelle mondiale par un accroissement de 67% d’ici à 2020. L’immense majorité des décès consécutifs à des accidents de la circulation dans les pays à faible revenu et à revenu moyen surviennent pendant la phase préhospitalière. En Malaisie, par exemple, 72 % des décès de motocyclistes se produisent pendant cette phase. Dans les pays à revenu élevé, la moitié au moins des décès consécutifs à des traumatismes intervient avant l’arrivée à l’hôpital. [21] Les accidents de la circulation routière coûtent à notre pays plus de 60 milliards de Fcfa par an, soit 2,5% du produit intérieur brut, a souligné le ministre des transports et de l’équipement. Ces dernières années, notre pays a enregistré sur les routes 10.510 victimes en 2008 et 9411 victimes en 2009. Pendant le premier semestre de l’année 2010, il y a eu 2365 cas d’accidents d’automobiles dont 178 tués et 1551 blessés, et 2193 cas concernant les engins à deux roues dont 93 tués et 1.162 blessés, a indiqué le ministre.
Ces chiffres viennent, de son point de vue, nous rappeler que la mobilisation doit être maintenue. D’autant plus que l’analyse de la situation fait ressortir que plus de 60% des accidents de la route concerne les engins à deux roues et que près de 50% de victimes sont des jeunes. Le ministre de l’Equipement et des Transports a, par ailleurs, souligné que les enjeux de la sécurité routière sont de taille.
Le ministre des transports et de l’équipement a enfin souligné que l’insécurité routière, devenue une des plus graves menaces sur la vie et la santé des populations, constitue pour nous une grave préoccupation. Il s’avère urgent de repenser notre politique de sécurité routière. [8] Malgré tous les efforts consentis au Mali dans la prévention des accidents de la voie publique à travers l’ANASER, et l’assistance aux victimes dont le plus précieux est la création du service de la protection civile pour le ramassage et le transport des blessés, il est à noter que le nombre de morts de la route s’accroît considérablement d’année en année. Les accidents de la circulation routière sont assimilés à une guerre des routes au regard de leur nombre et de leurs répercussions souvent tragiques. C’est ainsi qu’à la D.G.P.C, au niveau de l’ensemble des centres de secours de la protection civile du district de Bamako, nous avons enregistré en :
1 2008: 7122 victimes d’accident de la voie publique dont 123 cas de décès ont été constatés.
2 2009: 8520 victimes d’accident de la voie publique dont 145 cas de décès ont été constatés.
3 2010 : 13485 victimes d’accident de la voie publique dont 367cas de décès ont été constatées.
Mais nous ne sommes pas en mesure de dire si toutes ces victimes sont décédées en post impact immédiat ou au cours de leur transport, car, en 2009, au niveau du S.A.U du C.H.U Gabriel Touré, 15 décès par mois sont constatés à l’arrivée, 20% des accidentés sont transportés par le V.S.A.B de la Protection Civile et 15% par les taxis .
Concept de la prise en charge pré-hospitalière
Les secours sanitaires d’urgences pré hospitaliers peuvent se définir par l’ensemble des moyens mis en œuvre pour répondre et porter assistance à toute personne se trouvant en difficulté dans un quelconque endroit autre que l’hôpital, et dont l’état de santé inspire inquiétude à l’intéressé, et ou son entourage. Au maximum il peut s’agir de situations constituant de véritables urgences vitales, potentielles ou avérées, qu’il convient de prendre en charge sur les lieux mêmes de la détresse le plus rapidement possible. [2] La prise en charge médicale pré-hospitalière de l’ère moderne a réellement vu le jour au début des années cinquante. Son essor à cette époque coïncide avec l’émergence des spécialités comme l’anesthésiologie et la réanimation, et répond notamment à la nécessité de porter secours sur le terrain aux accidentés de la route de plus en plus nombreux. Son fondement repose de fait sur la prise de conscience que certaines techniques d’urgences, jusqu’alors réservées à l’intérieur de l’hôpital, pouvaient être efficacement et utilement pratiquées sur les lieux de la détresse, à condition d’intégrer dans ce concept l’importance toute particulière revêtue par le facteur temps .
Généralités sur les accidents
On distingue quatre types d’accidents :
➤ Les accidents des voies publiques (AVP) ou de circulation
➤ Les accidents de travail
➤ Les accidents domestiques
➤ Les accidents de loisir (le football, la natation, la chasse) .
Définition de l’accident des voies publiques (AVP)
Les accidents de la voie publique (AVP) se repartissent en plusieurs sortes d’accidents, c’est ainsi qu’on distingue :
➤ Les accidents de la circulation routière
➤ Les accidents de la circulation aérienne
➤ Les accidents de la circulation fluviale, et
➤ Les accidents de la circulation ferroviaire .
Il s’agit dans cette étude des accidents de la circulation routière qui se définissent comme des événements imprévus brutaux entraînant des conséquences malheureuses, des dommages matériels ou corporels, survenant sur la route, un chemin ouvert à la circulation et appartenant au domaine public. Selon le ministre français de l’équipement, il s’agit des accidents corporels de la circulation routière [19].
Selon VALLIN et CHESNAIS, ils doivent survenir sur la voie publique, impliquer au moins un véhicule (plus les animaux), et provoquer un traumatisme corporel nécessitant un traitement médical avec ou sans hospitalisation [29].
Organisation générale des secours
Protéger
Il faut avant tout geste de secours, en fonction de la nature de l’accident, assurer la protection afin d’éviter un suraccident. Le suraccident est un deuxième accident qui est provoqué par le premier ou par ses conséquences. Si un accident de circulation vient de se produire, pour protéger le lieu d’accident, le témoin doit :
– Garer son véhicule après l’accident et à distance de celui-ci pour ne pas gêner la circulation
– Allumer les feux de détresse de son véhicule
– Couper le contact de son véhicule
– Faire un balisage de la zone de l’accident à l’aide d’un triangle de présignalisation placé 150 à 200 mètres avant l’accident. Le balisage doit également être effectué après l’accident s’il s’agit d’une voie à double sens de circulation
– La nuit, il doit utiliser une lampe pour signaler l’accident en restant sur le bascôté de la route
– Ne pas fumer et empêcher de fumer sur la zone de l’accident
– Interdire l’approche de la zone de l’accident en particulier si un danger persiste (véhicule transportant des matières dangereuses, risque d’explosion…) .
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Table des matières
I. INTRODUCTION ET OBJECTIFS
II. GENERALITES
III. MATERIELS ET METHODES
IV. RESULTATS
V. COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
VI. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
VII. REFERENCES
VIII. ANNEXES
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