Le cresson : une plante irriguée par les eaux usées domestiques

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Concepts et visions théoriques qui s’appliquent à notre étude

La nécessité d’une balise théorique dans tout travail scientifique est irrévocable. La sociologie est certe une discipline moderne mais elle le doit à l’exploit d’autres disciplines qui lui sont antérieures tels que l’Histoire est la Philosophie focalisés à l’étude du « vecu » de la race humaineainsi qu’au domaine de la pensée, du métaphysique et de l’utopique. En effet, dans le monde scientifique, une science dites « nouvelle » puise le plus fréquemment son encrage théorique dans les disciplines qui lui sont antérieures.
C’est dans cette ordre d’idée que nous jugeons nécessaire d’entreprendre une rétrospection en vue d’une amélioration pérenne desvaleurs, concept autour du monde présent et pourquoi pas pour les générations à venir. Nos ne manquerons pas d’entreprendre ce cadrage théorique par le biais :
–des concepts clés sur la famille ;
–de la structure familiale ;
–d’un concept et instrument d’analyse.

Concepts-clés sur la famille

L’histoire du cosmos nous montre que le développement, l’évolution ne se fait pas partout, en même temps ni de la même façon. Dans cette sous sec tion, nous allons définir certaines concept clés sur la famille du point de vue épistémologique, institutionnelle, système social et autres.

Définitions :

Epistémologiquement parlant

La notion de « famille » vient du latin : « familia » qui signifie ensembl e des esclaves de la maison.
« Famille », un mot qui a connu des transformations sémantiques au cours du temps : c’est au XIVème siècle que le mot « familier » apparut dans le vocabulaire usuel : c’est ensuite que l’usage de « familarité » et de « familial » en découlait. Ces mots dérivent du latin familia, familiareis et de familiaritas.
La famille serait également l’ensemble du père, de la mère et des enfants. Nous avons là la définition la plus classique, énoncée le plus souvent par nos enquêtés.
On définit également « la famille » comme étant : « l’ensemble des enfants d’un couple ».
L’expression « être chargé de famille »voudrait donc dire : « être chargé d’enfant(s) ».
En effet, un couple projette de fonder une famille lorsqu’il envisage d’avoir des enfants après le mariage.
Si l’on ne parlait d’animaux et d’objets, la famille serait un ensemble présentant un caractère commun.
La famille n’est donc pas un simple groupement d’individus. Ses fondements demeurent l’ancêtre commun. En outre, ses liens sont réglementés par une certaine norme. Autrement dit, la famille est un groupe élémentaire institutionnalisé.

La famille comme institution

La famille est une institution complexe, évoluant corrélativement avec les transformations économiques et socio- culturelle de la société. Dans cette définition, il faut insister sur le terme « loi ». Pour Emile Durkheim, l’institution comport e 4 caractères à savoir la contrainte, la responsabilité de l’institution, la légitimité de ’institutionl et l’autonomie de l’individu vis-à-vis de l’institution. 5
La contrainte repose sur 2 éléments importants : la force et l’autorité. En effet, l’autorité morale est aussi réelle, aussi efficace que les forces physiques. La contrainte institutionnelle a donc un fondement moral dans lequel on peut distinguer 2 formes : le respect et l’autonomie(4).
La responsabilité de l’institution signifie que les membres de la famille prennent aux sérieux les obligations qu’elle les impose.
Le troisième caractère d’une institution porte sur sa légitimité. Entre en jeu la question d’intérêt pour tous les membres du groupe. Dans une institution, les finalités explicites des contraintes entre ces membres font l’objet d’un large consensus. Ceci conduit à la solidarité familiale.
En dernier lieu, l’autonomie signifie que l’individu a absorbé la contrainte sous toutes ses formes. Même son épanouissement est conditionné par la contrainte. La famille est un exemple d’institution car elle répond à ces critères ainsi définis par Emile Durkheim.

La famille comme système social

Pour Alain Touraine, « un système social est bien un réseau de rôle, organisé de telle sorte que rôles et attentes de rôles se corresponde nt, que les acteurs parlent le même langage». 6
Les éléments du système ont chacun un rôle défini.Mais en même temps, ils ont à attendre de chacun d’entre eux un rôle. Le bon fonctionnement du système dépend de cette organisation de rôle. « Tout système social, en effet, possède un certain équilibre et des mécanismes de maintien de celui-ci (5)». La famille constitue un système social.
Elle est composée d’éléments qui sont les membres de la famille en interaction. Chaque élément se définit par sa place et son rôle dans lafamille. D’un côté, les statuts (père, mère, enfants etc.) déterminent les rôles. De l’autre côté, les classes d’âge et le sexe permettent de définir les rôles de chaque membre de la famille. Ainsi, l’aîné et le cadet ou encore l’homme et la femme se distinguent sociologiquement par leur rôle respectif.

Autres définitions

P. Laburthe et J.P. Warnier nous apportent de plus amples éléments de compréhension à travers l’ouvrage « Ethnologie et Anthropologie ».Selon eux, « La famille correspond à un concept assez imprécis. Au sens étroit du mot, c’est un groupe de personnes reliées par le sang, le mariage ou l’adoption et résidant habituellement ensemble, avec pour objet la survie économique, l’identification individuelle et collective et l’élevage de rejetons éventuels (…) groupe de parents corésidents »
« On distingue d’abord la famille dites « nucléaire » ou « élémentaire », composée du père, de la mère et des enfants nés de leur union ».
« La famille occidentale moderne, où le même foyerréunit seulement le père, la mère et les germains célibataires, est une famille conjugale restreinte. Celle-ci est un outre en cas monogamique puisque ni le père, ni la mère ne peuvent avoir légalement un autre conjoint (7) simultané ».

Autres concepts relatifs à la notion de famill e

– Famille : « groupe de parents corésidents que les diverses langues désignent souvent par des expressions signifiant « les enfants de », « les ge ns de », « la cour d’untel » etc. Dans le monde entier, les systèmes familiaux se trouvent en pleine évolution. Le pouvoir de parenté est battu en brèche par les religions de salut, par le droit moderne, par la transformation des régimes de propriété qui tous favorisent la montée de l’individualisme.9
– Mariage : C’est une sorte de contrat passé entre le futur époux ou bien l’union légale d’un homme et d’une femme ou habituellement situation de deux personnesmariées. 10
– Union civile:C’est une appellation d’un mariage traditionnel. (11)
– Patrilinéarité : Mode de filiation fondé uniquement sur l’ascendance paternelle pour la transmission du nom, des biens matériels et des prérogatives sociales et pour l’appartenance à un clan ou à une classe. (11)
– Matrilinéarité : En sociologiequi repose uniquement sur l’ascendance maternelle. (11)
-Bilinéarité : Mode de filiation fondé sur l’ascendance paternelle et en même temps maternelle pour la transmission du nom, des biens matériels etc. (11)
Endogamie : Obligation pour les membres de certaines sociétés de contracter un mariage au sein de leur propre groupe. (10)
Exogamie : Ensemble des lois etdes coutumes qui interdisent les mariages entre les membres d’un même clan ou d’un même groupe. (10)
Monogamie : Système dans lequel l’homme ne peut être l’époux de plus d’une femme à la fois et la femme l’épouse de plus d’un homme à la fois. (10)
-Polygamie : Dit d’un homme simultanément marié à plusieurs femmes. Et dit aussi d’une société qui autorise le mariage de ses membres à plusieurs conjoints à la fois.
-Divorce : Dissolution du mariage civil prononcé par un jugement, par synonyme rupture, opposition ou divergence(9).
– Concubinage : Etat de deux personnes non mariées qui vivent ensemble depuis longtemps.11
– Célibat : Etat d’une personne non mariée. (10)
– Matriarcat : Société dans laquelle les femmes donnent leurs noms aux enfants et exercent une autorité prépondérante dans la famille.12
– Patriarcat : Organisation familiale caractérisée par la prédominance du père. 11
– Inceste : Relation sexuelle entre proche parent. (9)
En bref, la famille est, par définition une institution mais elle est aussi définie comme un système social. En effet, elle correspond à un concept assez imprécis et peu être définie d’une manière différentes par certains auteurs.Mais comment se structure la famille ?

Structurefamiliale

Comme toutes les institutions, la famille a aussi sa propre structure d’où la structuration familiale. Dans cette deuxième sous section, nous allons voir premièrement la définition de la structure familiale et deuxièmement parler de la structuration familial d’Emmanuel Todd.

Définition

Le concept de structure familiale peut désigner :
· La composition et le mode de fonctionnement de l’unité familiale incluant l’organisation de la parenté : entrent dans le cadre d’une telle définition la famille nucléaire, la famille élargie ou famille complexe, la famille monoparentale, la famille recomposée, etc.
· Plus spécifiquement, le terme est parfois utilisé pour désigner les systèmes familiaux définis par Emmanuel Todd à partir de l’observation des structures familiales et des règles de successions, ces systèmes étant l’objet de ses echerches en sciences humaines ;
· Une entité quelconque correspondant à une famille (on peut par exemple désigner comme tel un établissement tenu par une famille, une entreprise familiale, etc.)

Système familial selon Emmanuel Todd

Les systèmes familiaux d’Emmanuel Todd13 sont principalement déterminés par 3 paramètres :
· Le caractère exo ou endogamique du mariage, c’est-à-dire l’existence de normes plus ou moins fortes concernant le droit relatif aux choix du conjoint, qui peut se faire, à l’extérieur ou à l’intérieur du groupe familial ;
· Le caractère symétrique ou non de la famille, qui s’observe dans les rapports entre frères (et sœurs) et en particulier dans les coutum es successorales : égalitaire ou non égalitaire ;
· Le caractère intégré ou non de la famille, qui s’observe dans les rapports parents-enfants, et se manifeste en particulier par la cohabitation ou non de plusieurs générations : les rapports sont de nature autoritaire ou libérale.
Toutefois, divers facteurs pourront déstabiliser ce système d’où la déstructuration familiale. Mais par forte chance, nous pouvons faire appel à une pratique de restructuration pour remédier à ce vice.

Concept et instrument d’analyse

La sociologie a pour objectif de décrire les phénomènes sociaux mais aussi d’analyser les mécanismes qui président à leur apparition, à leur développement, à leurs transformations et de les interpréter selon les méthodes et les lois qui relèvent de sa discipline propre. Ainsi :
– en quel lieu la famille constitue t elle un sujet intéressant pour la sociologie ?
– à travers quels concepts et /ou théories sociologiques analyserons nous la famille ?
Ces deux questions étant jointes, nous en répondons par la théorie sociologique : le fonctionnalisme se rapportant à nos hypothèse et objectifs de départ.

Table des matières

INTRODUCTION
Première partie : GENERALITES SUR LES EAUX USEES
Chapitre 1 : Les eaux usées
I.1. Origine des eaux usées
I.1.1. Les eaux usées domestiques urbaines
I.1.2. Les eaux ménagères
I.1.3. Les eaux vannes
I.2. Les principaux milieux récepteurs
I.3. La pollution de l’eau
I.4. Impacts du rejet des eaux usées sur l’environnement
I.5. Problèmes de la pollution de l’eau
I.5.1. Les aspects des problèmes de pollution de l’eau
I.5.2. Les problèmes liés aux infiltrations
I.5.3. Les problèmes des eaux usées
I.6. Caractéristiques des eaux usées
1.6.1. Les paramètres physico-chimiques
1.6.2. Les paramètres biologiques
1.6.2. Les paramètres bactériologiques
I.7. Les normes
1.7.1. Normes de classification des eaux de surface
1.7.2. Normes d’irrigation
Chapitre 2 : Le cresson : une plante irriguée par les eaux usées domestiques
I.1. Besoin en eau du cresson
I.2. Normes et critères de potabilité
Deuxième partie : ETUDE DES EAUX USEES DE LA VALLEE D’AMBANIDIA
Chapitre 1 : Monographie du site d’étude
I.1. La Commune Urbaine d’Antananarivo
I.2. La vallée d’Ambanidia
I.3. Diagnostic de la production de cresson dans la vallée d’Ambanidia
I.4. Descente sur le site
I.5.1.1. Entretien avec les personnes ressources
I.5.1.1. Entretien avec les cressiculteurs
I.5. Problématiques
I.6. Objectifs
I.7. Méthodologie
Chapitre 2: Résultats et interprétations
II.1. En saison sèche
II.2. En saison humide
II.3. Comparaisons
II.4. Conclusions partielles
Chapitre 3: Propositions et perspectives
III.1. Recommandations d’ordre organisationnel
III.2. Recommandation d’ordre technique
III.2. Recommandation d’ordre institutionnel
CONCLUSION ET RESUME

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