Le crâne facial
Le tronc:
La colonne vertébrale:
Des vertèbres éparses au site 333 ainsi que quelques éléments vertébraux provenant de AL 288-1 ont été récupérés :
VT3 ou VT4, VT6, VT7, VT8, VT10, VT11, VT12, VL2, VL3 ou VL4, VS1→5
La formule vertébrale est probablement la même que chez l’homme :
7VC+12VT+5VL
La formule chez les Pongidés étant :
7VC+13VT+4VL
Leur forme générale est assez proche de celle de Homo avec cependant quelques petites différences :
Les disques épiphysaires situés au-dessus et en dessous des corps vertébraux servent de point d’ossification secondaire à ceux-ci par leur partie périphérique, leur partie centrale demeurant sous forme de cartilage hyalin dans l’articulation vertèbre-disque intervertébral ; les disques d’A.afarensis ont une étendue ossifiée plus grande que chez Homo (c’est un trait primitif que l’on retrouve chez Pan).
L’apophyse épineuse plus longue de la VC AL 333-106 [36] laisse supposer des muscles extenseurs du cou et de la nuque plus développés (muscles épineux, demi-épineux et multifide). Elle forme un bras de levier plus important facilitant l’action de ces muscles.
Les apophyses épineuses des VT également plus longues correspondent à des muscles spinaux et trapèze plus puissants : les musculatures du dos et de la ceinture scapulaire sont ainsi bien développées.
Les apophyses transverses des vertèbres thoraciques ont une facette costale disposée moins latéralement.
Les corps vertébraux des VL sont petits.
Enfin il n’y a pas de preuve de lordose chez AL 288.
Le thorax
La cage thoracique des grands anthropoïdes comme Pan est très différente de celle de l’homme : ils ont une cage en forme d’entonnoir inversé qui s’élargit vers le bas en augmentant progressivement de diamètre ; les côtes inférieures sont peu courbées et la section costale est ovoïde.La cage thoracique de l’homme est en forme de tonneau, se rétrécissant en partie inférieure ; de plus les côtes moyennes présentent une torsion autour de leur axe longitudinal avec une éversion supérieure en région postérieure et une éversion inférieure en région antérieure ; les côtes inférieures sont fortement courbées et la section costale est allongée.
Les travaux de P. Schmid [69] montrent que les côtes d’AL 288-1 ne présentent pas de torsion hélicoïdale et que leur section est ovoïde . De plus les fragments de côtes inférieures comme AL 288-1 aw/bp montrent un faible rayon de courbure : la cage thoracique est donc probablement semblable à celle de Pan.
Cependant la première côte (AL 288-1ax, AL 333-118) présente comme chez l’homme une seule facette articulaire pour la VT1 alors qu’il existe une deuxième facette (pour VC7) chez les singes.
Le bassin:
L’os coxal gauche de Al 288-1 est bien préservé avec le sacrum entier. Cela a permis une reconstitution du bassin par Peter Schmid en 1983. Il a fait l’objet d’une étude approfondie par C. Berge et J.F. Ponge [6].
L’ilium
Il y a une grande différence morphologique entre Pongidés et Hominidés :
L’aile iliaque est étroite et allongée chez Pan ; au niveau du corps, le plan sacré est plus important que le plan iliaque et l’échancrure sciatique est inexistante. Il n’y a pas d’épine iliaque antéro-inférieure.Chez l’homme l’aile est large et de faible hauteur, le plan iliaque est vaste : la crête iliaque tourne fortement vers l’avant contrairement aux Pongidés chez qui elle reste latérale. Selon Schmid cette flexion de la crête ( en rapport avec la forme des côtes inférieures) serait permise par la réduction du muscle grand dorsal qui joue un rôle important dans le soutien du corps lors d’une démarche avec le tronc penché vers l’avant, classique chez Pan mais inusitée chez l’homme : Chez Pan c’est un puissant abaisseur et adducteur du bras, s’insérant sur toute l’étendue de la crête iliaque ; chez Homo, il ne se fixe que sur le tiers postérieur de la crête.L’ilium est tassé dans sa partie inférieure avec, par rapport à Pan, un raccourcissement de la distance entre la surface auriculaire et la surface semi-lunaire. Le col est très large à cet endroit permettant ainsi une bonne répartition du poids de la partie supérieure du corps.Pour AL 288-1 la forme de l’ilium est plus proche de celle de l’homme. Les mensurations sont d’ailleurs voisines de celles des pygmées.L’élargissement de l’aile iliaque chez AL 288-1 et Homo permet une bonne insertion des muscles petit et moyen fessier qui vont de la fosse iliaque externe au grand trochanter et fonctionnent comme abducteurs et rotateurs internes et externes de la cuisse.
L’aile iliaque ne possède cependant pas une orientation aussi sagittale que chez l’homme et le col est un peu moins large : cette position plus latérale de la crête, en accord avec la forme évasée de la cage thoracique, permet aux muscles grand et petit oblique de jouer un rôle dans l’inclinaison latérale du tronc mais de façon moins efficace que chez Homo : le transfert du poids du corps sur le pied porteur se fait moins bien, rendant plus instable l’équilibre de marche ; par contre elle leur interdit la mise en rotation du buste lors de la marche : il est très probable qu’AL 288-1 ne pouvait pas courir.La présence d’une grande échancrure sciatique chez AL 288-1, en permettant l’extension postérieure de la crête iliaque, favorise un bon soutien musculaire du sacrum avec une meilleure attache du muscle grand fessier sur l’extrémité postérieure de l’aile iliaque : cet extenseur de la cuisse, qui s’insère aussi sur l’aponévrose lombaire du sacrum, joue un rôle très important dans la démarche bipède en empêchant le basculement du bassin vers l’avant grâce à une aire d’insertion étendue et éloignée de l’articulation coxo-fémorale (chez Pan il est réduit à un muscle ischio-femoralis s’insérant sur la tubérosité ischiatique et à rôle uniquement extenseur).
L’échancrure sciatique agrandie permet aussi une meilleure utilisation du muscle sacrolombaire qui permet l’élévation du tronc en s’appuyant sur le sacrum et la crête iliaque postérieure.
La distance entre les surfaces semi-lunaire et auriculaire est réduite comme chez l’homme.
En région antérieure l’échancrure entre les épines iliaques antéro-supérieure et antéroinférieure est bien marquée, cette dernière étant très individualisée.
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Table des matières
Introduction
I. Présentation
A. Les lieux de découverte
1. Situation géographique
2. La stratigraphie
B. La datation
1. La méthode de l’U238
2. La méthode du K-Ar
3. La méthode paléomagnétique
4. La méthode biochronologique
C. Le matériel- L’espèce Australopithecus afarensis
1. La récolte
2. La diagnose
a) La dentition
b) Le crâne facial
c) Le crâne cérébral
d) Diagnose différentielle
II. L’étude du squelette
A. Le crâne
1. Le crâne cérébral
a) La région postéro-inférieure
b) La région occipito-temporale
c) La région fronto-pariétale
2. Le crâne facial
a) Le prognathisme
b) La denture
B. Le membre supérieur
1. La clavicule et l’épaule
a) La clavicule
b) L’omoplate
c) La tête humérale
2. Le bras
a) La diaphyse humérale
b) L’humérus distal
3. L’avant-bras
a) Le radius
b) Le cubitus
4. La main
a) Le carpe
b) Les métacarpiens
c) Les phalanges
C. Le tronc
1. La colonne vertébrale
2. Le thorax
3. Le bassin
a) L’ilium
b) L’ischium et le pubis
c) Le sacrum.
d) Considérations géométriques et obstétricales
D. Le membre inférieur
1. Le fémur et l’articulation fémoro-tibiale
a) Le fémur proximal
b) L’articulation fémoro-tibiale
2. Le tibia distal et le péroné
a) Le tibia
b) Le péroné
3. Le pied
a) Le tarse
b) Le métatarse et l’articulation métatarso-phalangienne
c) Les phalanges
4. Les empreintes de Laetoli
E. Quelques cas particuliers
1. Le squelette de Lucy
a) Les paramètres généraux
b) L’étude allométrique
2. La « famille » AL 333
3. Les lésions osseuses rencontrées
F. Le dimorphisme sexuel
1. Rappel sur le dimorphisme
a) Le crâne
b) Le post-crâne
2. Le dimorphisme de taille
a) Le crâne
b) Le post-crâne
c) Le poids
3. L’interprétation
III. Reconstitution du mode de vie
A. L’environnement faunique, végétal, et climatique
1. A Hadar
a) 1ère période : du membre de base à SH 3
b) 2ème période : de SH3 à DD1
c) 3ème période : DD2, DD3 et KH
2. A Laetoli
3. Les autres sites à A.afarensis
a) En Ethiopie
b) Au Kenya
B. Le régime alimentaire
1. Les incisives
2. L’association C supérieure/ P3 inférieure
3. Les dents jugales
Conclusion
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