Le couple THERESE – BERNARD dans THERESE DESQUEYROUX de FRANCOIS MAURIAC

François MAURIAC a écrit Thérèse Desqueyroux en 1927, durant une période historique très mouvementée, pendant laquelle a eu lieu la première guerre mondiale 1914-1918.

Le XXème siècle était, à ce moment-là, placé sous le signe de la guerre et de ses lendemains. La France a été alors secouée par des crises intérieures, telles que l’affaire Dreyfus qui a divisé les Français en deux parties adverses, il y a eu aussi la séparation de l’Eglise et de l’Etat, ainsi que les conflits sociaux qui ont bouleversé et divisé les esprits ayant eu des répercussions sur la pensée philosophique et littéraire. Ainsi, la littérature subit les contrecoups des événements importants du siècle où semble mis en jeu l’avenir d’une civilisation.

C’est pourquoi, les différentes guerres qui se sont succédé ont modifié les conditions de la vie littéraire.

De plus, après la mort de Proust (1922), la recherche du temps perdu achève de paraître ; André Gide, toujours en quête de lui-même, affirme la maîtrise de son art. On sait aussi les liens étroits qui ont toujours uni la psychologie à la littérature. Ainsi, à côté du grand Traité de psychologie de Dumas (1923) qui dégage les méthodes de la psychologie moderne, on doit signaler, dans l’histoire littéraire, l’œuvre de Freud, dont l’ouvrage capital : Introduction à la psychanalyse a été traduit en 1921. L’idéologie de Freud met en exergue la place capitale que tient le subconscient dans la vie de l’homme. Il prétend étudier, par des méthodes appropriées, l’inconscient où sont cachées des tendances profondes faites de souvenirs confus et de sensations oubliées. Il se propose de les ramener en pleine lumière pour la santé de l’âme. Cette exploration de l’inconscient bouleverse la psychologie et surtout la littérature en général.

FRANCOIS MAURIAC, SA VIE ET SON OEUVRE 

L’ENFANCE

La naissance

Né à Bordeaux le 11 octobre 1885 dans une famille de la bourgeoisie catholique, François Mauriac tient à ses origines par de profondes attaches :

« Au peu que j’en ai livré durant ma vie dans de pauvres mots, je dois d’avoir vu se tourner vers moi une certaine famille d’esprits attentifs, de cœurs fidèles. » .

Il a passé son enfance dans plusieurs lieux girondins qui marquent profondément ses romans. Ainsi, son oeuvre porte fortement la marque de son enfance et de sa jeunesse : d’abord par les images de Bordeaux, sa province natale, des landes girondines qui reviennent constamment sous la plume du romancier, du poète ou du journaliste, et ensuite par la peinture de bourgs dominés par la bourgeoisie viticole, lourds de secrets étouffés.

« Province, terre d’inspiration, source de tout conflit ! La province oppose à la passion les obstacles qui créent le drame… La province nous fournit des paysages… La province nous enseigne à connaître les hommes. La province croit encore au bien et au mal : elle garde le sens de l’indignation et du dégoût. » .

La vie a gardé pour lui le rythme de cette enfance ; le temps du travail et du repos, du départ pour la campagne et du retour à la ville obéissait à un ordre immuable que réglaient les saisons et la lecture habituelle.

François Mauriac est le fils de Jean Paul Mauriac, qui est un riche propriétaire de vignobles, le Château Malagar, où il séjournait pendant les vacances et où il retrouvait régulièrement ses racines, chaque année. L’enfance de Mauriac est ainsi marquée par des voyages et des vacances un peu sauvages, ramenant régulièrement la famille de Mauriac parmi les pinèdes et les étangs ; le futur écrivain y développe un sentiment profond et délicat de la nature, dont il a toujours aimé les refuges, les mystères et les symboles. Voilà ce qu’il a dit magnifiquement sur son domaine de Malagar :

« Je pense surtout à Malagar dont le charme tient pour moi à sa double appartenance : confluent de jadis et de naguère dans aujourd’hui. Il participe à tous les instants de ma vie depuis que je suis né jusqu’à ces confins que j’ai atteints. » .

La carrière littéraire de François Mauriac

François Mauriac connaît des débuts littéraires heureux, puisque son premier recueil de poèmes, Les Mains jointes, paru en 1909, reçoit les encouragements de Maurice Barrès qui a écrit : « Votre carrière sera glorieuse. » C’est en ces termes que Barrès promet le succès à notre jeune poète. Bien que retenant l’attention des milieux littéraires, de Maurice Barrès notamment, il ne sera connu du grand public qu’une dizaine d’années plus tard.

Mauriac persiste dans le genre poétique, avec des recueils comme Adieu à l’adolescence (1911), Orages (1925), qui annoncent déjà la thématique des romans de sa maturité : le désir, l’amour humain, la jalousie, l’amour divin, la perte et la recherche de la présence divine.

Ses premiers romans, L’Enfant chargé de chaînes (1912), La Robe prétexte (1913), analysent les tourments de personnages chez qui les élans de la foi entrent en conflit avec l’appétit de vivre.

En 1913, il épouse Jeanne Lafon, rencontrée chez leur amie commune, Jean Balde, et qui lui donne un premier fils, Claude, en 1914, année de la publication de son roman La Robe prétexte.

Sa carrière littéraire est interrompue par la première guerre mondiale, durant laquelle il sert un moment dans un hôpital de la Croix-Rouge à Salonique. Et ce n’est qu’après la victoire de 1918 qu’il reprend ses activités et publie, en 1921, Préséances, qui le brouille longtemps avec la bonne société bordelaise, puis, en 1922, Le Baiser aux lépreux qui, dans le personnage de Noémie d’Artiailh, est décrite l’image de l’épouse d’un homme disgracié, Jean Peloeyre, femme transfigurée par l’abnégation de l’amour.

Sa vie est marquée par les mondanités littéraires. Jeune, il fréquente les salons, notamment celui de Natalie Clifford Barney, puis prend des engagements politiques guidés surtout par un idéal chrétien socialisant, le journaliste et politicien Marc Sangnier. François Mauriac est avant tout occupé par la composition d’une œuvre romanesque où il se révèle un remarquable analyste des passions de l’âme et un virulent pourfendeur de la bourgeoisie provinciale.

Dans chacun de ses romans, Mauriac développe ce qu’on appelle un peu abusivement son jansénisme. L’illustration des contradictions entre ceux qui font le mal, mais sont parfois touchés par la grâce divine, et ceux qui veulent faire le bien et qui n’y parviennent pas, dans la privation de la présence divine, et en dépit souvent de leurs efforts ou de leur violence.

Les romans de Mauriac qui paraissent surtout entre 1923 et 1968 développent ces ambiguïtés tragiques avec une ampleur de plus en plus envoûtante. Avec Génitrix (1923), apparaît la figure terrible d’une mère possessive et abusive, avec Thérèse Desqueyroux (1927) et la suite de ce roman La fin de la nuit (1935), se dessinent les détours de l’âme d’une empoisonneuse, d’un « monstre ».

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : François Mauriac, sa vie et son œuvre
A. : François Mauriac et sa vie
1 :L’enfance
a : La naissance
b : Ses études
2- : La carrière littéraire de François Mauriac
3- : François Mauriac et la politique
4- : Mauriac, un écrivain catholique
B. : François Mauriac et Thérèse Desqueyroux
DEUXIEME PARTIE : Ce qui unit le couple
A. : Décisions personnelles
B. : Rôle de l’entourage
1 : Anne et Thérèse
2 : Accord des parents
3 : Leur fille Marie
TROISIEME PARTIE : Ce qui oppose le couple
A. : Différences fondamentales
1: La race implacable des simples et la tradition
2: La race des intellectuels et la modernité
B. : Dualité de Thérèse
1 : Le monstre
a : Thérèse, enfant
b : Une femme mariée
2 : Une femme solitaire
3 : Thérèse , assoiffée d’absolue
a : Une inquiétude spirituelle
b : Sentiment du péché
c : Soif de pardon
d : Soif d’amour
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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