Choix du couple de référence
Le sujet de recherche de ce mémoire devait avoir pour point de départ un couple s’étant marié entre 1833 et 1842, le présenter, puis présenter sa descendance et son ascendance (en tentant ici d’aller le plus loin possible).
Je trouvais intéressant d’étudier un couple dans ma commune actuelle, pris au hasard, l’histoire de ce lieu étant assez riche. Mais trouvant cela plus complexe que de partir d’une famille connue et surtout plus chronophage en temps, j’ai abandonné cette idée rapidement.
Je me suis donc recentrée sur des arbres que j’avais déjà commencés pour ma famille et celle de mon conjoint.
Mais j’ai également abandonné la piste de mes arbres familiaux. Celui de mon père a été élaboré par un de ses frères et sa soeur, mais aucun partage avec le reste de la famille n’ayant été fait, il y a longtemps que je souhaite me lancer dans cette recherche. Cela annonçait cependant des recherches à reprendre à zéro et lointaines, mes origines paternelles étant creusoises et de la région parisienne.
Mes origines maternelles sont de République Centrafricaine pour ma grand-mère maternelle et du département du Nord et Belges pour mon grand-père maternel. J’ai reconstitué une partie de l’arbre de ce dernier (certaines branches remontant jusqu’au XVème siècle), entre montant seulement de parents en parents et écrit un livre, dans le cadre familial, sur sa vie de nordiste partit en Centrafrique, après avoir vécu la guerre 14-18 où il a perdu une jambe, ainsi que son passé de Franc-maçon.
Dans les deux cas, je me suis confrontée au problème du déplacement dans des départements éloignés de mon domicile, afin d’accéder aux archives départementales. Ce qui me semblait assez complexe au vu de mon emploi du temps. Et les évènements au cours de cette année m’ont donné raison.
Au final, je me suis tourné vers les arbres généalogiques de mes beaux-parents. J’ai élaboré une partie de celui de mon beau-père, en remontant sur certaines branches paternelles jusqu’au XVIIIème siècle. Le berceau familial se concentrant sur principalement trois communes dans une vallée du département de l’Ariège. Ses origines familiales maternelles sont italiennes, mais sa grand-mère ayant été abandonnée sur les marches d’une église en Italie, je n’ai pas pu développer de ce côté-ci.
Mais en reprenant mes documents, je n’y ai trouvé aucun mariage d’ascendants compris dans la période de référence imposée ! C’est donc vers l’histoire familiale de ma belle-mère que se sont tournés tous mes espoirs. Sur sa demande, j’avais commencé à reconstituer son arbre généalogique début 2019, mais n’étais pas allée au-delà de 1850, n’ayant pas fini mes recherches sur les dates de naissance et de mariage de certains ascendants. J’ai donc repris et eu enfin le bonheur de trouver un couple répondant aux critères demandés !
Le démarrage de cette étude se fera donc avec Baptiste PERE et Jeanne MASSÉ, mariés le 02 mars 1840.
Ce qui me satisfait à plusieurs niveaux :
– les origines familiales sont ici principalement en Haute-Garonne, ce qui a grandement facilité mes déplacements aux Archives du département, habitant moi-même en région Toulousaine ;
– sur la branche descendante se trouve la grand-mère et l’arrière grand-mère maternelles de ma belle-mère, les deux rares personnes de sa famille qu’elle ait pu évoquer de temps en temps ;
– l’histoire familiale n’a pas été transmise à ma belle-mère qui n’a que très peu d’éléments concernant la vie de ses ascendants. Les éléments qu’elle m’a apportés concernent donc uniquement sa proche famille (parents, frères et soeurs, grandsparents, grand-tante et cousines), mais de manière parcellaire, les liens familiaux étant distendus. Il s’agit donc là de venir combler un manque en essayant d’apporter le plus d’éléments et de précisions possibles.
Recherches documentaire
Mes recherches des documents d’Etat Civil (naissances, mariages, décès) en série E, des registres religieux (baptêmes, mariages, sépultures) en série E ou GG (selon le lieu d’archivage), et de recensement, ont toutes été faites via les sites internet des Archives Départementales de Haute-Garonne (AD 31) et des Archives Municipales de Toulouse (AM de Toulouse). Ceux-ci étant extrêmement riches au niveau des documents numérisés, cela m’a permis de concentrer mes sessions de prospection en soirée et le week-end.
De même, une prérecherche sur ces mêmes sites a été nécessaire pour les séries Q (Répertoires des formalités – Tables des successions et absences), et série C (Tables de mariages ou contrats de mariages).
Il m’a cependant été nécessaire de prendre quelques journées de travail pour me rendre dans les locaux des AD 31, afin d’approfondir cette étude par la consultation de documents non numérisés :
– Série R concernant les documents militaires
– Série B concernant les documents de cours et juridictions
– Série M concernant l’administration générale (utilisée pour retrouver les listes nominatives d’électeurs)
– Série J concernant les archives d’origine privée (utilisée pour retrouver un dossier de justice)
– Série E concernant la vie communale, les familles et les notaires (utilisée pour les documents notariés)
– Série W concernant les archives publiques postérieures au 10 juillet 1940 (utilisée pour le répertoire alphabétique des affaires jugées, non-lieu et sans-suite).
Enfin, j’ai utilisé en dernier recours des sites de généalogie (Filaé, Généanet, Family Search, Généafinder), ou des groupes d’entraide généalogique sur Facebook, afin de débloquer certains éléments d’Etat Civil et tenter de trouver des informations complémentaires à mes recherches. Cela m’a permis de réorienter ma prospection vers certains lieux, de trouver de nouveaux mariages pour certains ancêtres, découvrir des dates de naissance ou baptêmes, mariages, décès ou sépultures, quand ma lecture des registres n’y suffisait pas. En revanche, au vu de certaines erreurs trouvées sur ces sites, chacune des données a été systématiquement contrôlée et corrigée, en recherchant le document correspondant.
Difficultés rencontrées
Le temps et mon organisation ont été mes principaux ennemis ! Comme évoqué en introduction, la charge de travail de mon activité professionnelle s’est alourdie à compter de septembre 2019, me laissant moins de temps que je ne l’aurais souhaité et surtout nécessaire pour mener à bien cette année d’étude.
Il m’a fallu à plusieurs reprises réorganiser mes temps de travail, reprenant parfois ceux-ci après plusieurs semaines sans prospection ni écriture. Et n’ayant pas, au démarrage, listée mes pistes de recherches, je me suis rendu compte que je revenais parfois sur certaines et étaient contraintes de les mener à nouveau jusqu’au bout, ne sachant plus jusqu’où elles m’avaient menées, ce qui m’a fait perdre un certain temps !
Choix d’arbre d’ascendance
Ma belle-mère parlant principalement des femmes de sa famille (grand-mère et arrière grand-mère), j’ai choisi de faire un arbre d’ascendance cognatique. Je me suis cependant retrouvée bloquée au niveau du couple de référence, la mère de Jeanne MASSÉ étant une enfant de l’assistance publique. Aussi, j’ai exceptionnellement repris une ascendance agnatique à ce niveau là, pour repartir sur une ascendance cognatique par la suite.
Par ailleurs, afin de faciliter la lecture du document, l’identité des couples étudiés est systématiquement écrite en gras dans le corps du texte.
Portrait d’un village : FONSORBES
Le village de Fonsorbes est le lieu de vie du couple de référence de l’étude de ce mémoire, mais également de nombreux de leurs ascendants. Nous verrons dans ce document que les membres de cette branche familiale s’en sont relativement peu éloignés, même si certains sont nés dans des villes ou villages voisins.
Midi Toulousain ou Muretain ?
Fonsorbes se situe à 20 km au sud-est de Toulouse et à 13km au nord-ouest de Muret. Son récent rattachement actuel à la communauté de Commune d’Agglomération du Muretain (au 1er janvier 2014) et sa proximité de la ville de Muret pencherait pour un ralliement naturel géographique au Muretain.
Cependant, l’histoire même de Fonsorbes, celle que j’ai pu découvrir avec la reconstitution d’une branche familiale, le développement de ses axes de communication, et même ce qu’en indique le site internet de la ville qui le situe en « Aire Urbaine de Toulouse », et l’INSEE en « zone d’Emploi de Toulouse », en font bien une ville du Midi Toulousain à part entière, attirée par les lumières de Toulouse, et qui, nous le verrons un peu plus loin, doit son développement à celui de l’économie Toulousaine.
Ainsi, M. AUSTRIC, instituteur de Fonsorbes, écrit déjà dans sa monographie, en 1885 : « Le village est un peu plus éloigné de son chef-lieu d’arrondissement dont il est distant de 13 kilomètres. La difficulté des moyens de transport et l’absence de toute voiture publique rendent ses rapports moins fréquents avec la ville de Muret. C’est surtout à Toulouse que les habitants se rendent avec une facilité relative : une voiture qui passe tous les jours au milieu du village rend le voyage d’une « lente commodité » ».
Toponymie
L’origine du nom FONSORBES n’est pas réellement clairement établie. Plusieurs étymologies en sont données. Celle que l’on lit le plus souvent est que Fonsorbes est une francisation d’un toponyme originel occitan Fontsòrbas : Font en occitan, francisé en Fon, signifiant « fontaines », et Òrbas signifiant « aveugles ou bouchées »2. On pourrait donc traduire cela en « Fontaines bouchées » ou » Fontaines taries ».
Cependant, on apprend que l’adjectif occitan Òrb ou Òrba signifie « privé de » et qu’avant le 12ème siècle una font est « une source » et non « une fontaine »3. On arrive donc à une nouvelle traduction étymologique de Fonsorbes par « un lieu privé de sources « . Ce qui signifierait qu’il y aurait eu des difficultés pour trouver de l’eau sur ce site lors de la création du village.
Histoire
Au Moyen Age
Comme indiqué plus haut, le toponyme Fonsorbes est attesté vers la deuxième moitié du XIème siècle dans le document de donation du lieu aux Hospitaliers, par le comte Sanche 1er D’ASTARAC, suzerain des ORBESSAN. Si le document ne porte pas de date, celles du règne du comte sont connus et permettent donc d’authentifier la période de donation.
Le village se retrouve ainsi partagé entre l’ordre religieux et les seigneurs locaux, comme cela est le cas dans beaucoup d’autres villages au Xème et XIème siècle. Il est décrit, dans sa première charte, « comme un vaste espace inculte couvert de bois et de bruyère au milieu desquels était construite, à l’angle des deux routes de Toulouse à Bonrepos et à la Salvetat de Sainte-Foy, une bien modeste maison qui sera le premier palais de l’ordre ».
Avec l’implantation des Hospitaliers de St Jean de Jérusalem, devenus plus tard l’Ordre de Malte, Fonsorbes devient, à la fin du XIème siècle, une sauveté d’environ 4000 hectares. Ils construisirent leur commanderie au lieu dit Le Château, qui est l’emplacement de l’actuelle église du village. Il s’agit de la plus ancienne implantation Hospitalière de la région Toulousaine, comme l’atteste les très nombreuses et riches archives de l’Ordre de Malte, détenues par les archives départementales de Haute-Garonne.
LE COUPLE DE REFERENCE : Baptiste PERE et Jeanne MASSÉ
Baptiste PERE
Baptiste PERE né le 22 septembre 1812 à Sabonnères (Haute-Garonne) à 12h du soir. Il est le fils de Paul PERE, homme d’affaires à Pérontete, et de Marie DASSAN, mariés et demeurant dans la commune.
Il semble être le cadet d’une fratrie de 5 enfants :
– Marie PERE : née le 23 octobre 1811 à Sabonnères (Haute-Garonne) 20 qui décèdera 10 jours plus tard, le 1er novembre 1811 à Sabonnères21.
– Marie PERÉ : née le 14 septembre 1815 à Lahage (Haute-Garonne).
– Jean-Baptiste PERÉ : né le 04 septembre 1819 à Lahage (Haute-Garonne). Je pensais qu’il était certainement décédé en bas âge, son frère né après lui portant le même prénom, mais nous verrons plus loin que ce n’est pas le cas !
– Jean-Baptiste PERO : né le 29 octobre 1831 à Fonsorbes (Haute-Garonne). Malgré mes recherches, je ne l’ai pas trouvé dans la liste départementale du contingent de la classe 183225. Il semble donc qu’il n’ait pas été tiré au sort.
Il me faudrait cependant regarder dans les listes des années précédentes et postérieures pour tenter de vérifier si c’est vraiment le cas, car il peut arriver que l’enregistrement ne se fasse pas l’année des 20 ans du jeune homme, mais un an plus tôt ou plus tard. Baptiste PERE décède le 27 avril 1881 à Fonsorbes (Haute-Garonne), l’année de ses 69 ans, à trois heures et demie du matin.
Sur l’acte de décès son nom de famille est modifié en « PÉRO ». Il est également indiqué qu’il est ancien cultivateur, donc plus en activité en cette fin de vie, et époux de Jeanne dite Marie MASSÉ, ménagère. Cette dernière précision me sera importante pour me confirmer l’acte de décès de son épouse.
Jeanne MASSÉ
Jeanne MASSÉ née le 16 mai 1815 à Frouzins (Haute-Garonne) à 21h. Elle est la fille de Jacques MASSE, laboureur et de Jeanne, mariés et demeurant dans la même commune.
Elle est nommée au fil des actes de sa vie sous le prénom de Jeanne, puis Jeanne Marie ou Marie Jeanne (le prénom Marie étant parfois barré), puis finalement Marie sur les derniers documents de recensement où elle est inscrite.
Sa mère, Jeanne, dont elle a hérité du prénom, apparait sur les différents actes de naissances et de décès de ses enfants sans aucun nom de famille. A la lecture du premier j’ai pensé à un oubli de la part du scripteur, comme cela parait parfois.
Mais la découverte des suivants et surtout, une fois son acte de mariage avec Jacques MASSE trouvé, sa qualité d’orpheline est apparue :
Son statut d’enfant abandonné est confirmé sur les actes de naissance de ses deux premiers enfants, Paul et Margueritte, où elle est mentionnée respectivement comme « fille de l’hospice de Toulouse »28, puis comme « naturelle ».
Jeanne MASSÉ (la fille) semble être la benjamine d’une fratrie de 5 enfants :
– Paul MASSE : né le 03 février 1809 à Lagardelle sur Lèze (Haute-Garonne) 10.
– Margueritte MASSE : née le 03 février 1811 à Lagardelle sur Lèze (Haute- Garonne) 11. Elle décèdera à Frouzins (Haute-Garonne), à l’âge de 2 ans et demi, le 17 septembre 1813.
– Marie MASSE : née le 12 septembre 1812 à Frouzins (Haute-Garonne). Elle décèdera pratiquement un an plus tard, le 02 septembre 1813 à Frouzins (Haute-Garonne).
– Jean MASSE : né le 02 février 1814 à Frouzins (Haute-Garonne)33. Il décède 12 jours plus tard, le 14 février 1814 à Frouzins (Haute-Garonne).
On notera que deux des filles sont décédées à seulement 15 jours d’écarts, en septembre 1813, peut-être de la même maladie ? Il me faudrait me pencher sur les épidémies qui ont sévies dans la région à cette période afin de valider cette hypothèse.
Je n’ai pas retrouvé la trace d’autres frères et soeurs dans les registres des communes de Lagardelle, Frouzins, Fonsorbes, Fontenilles et Toulouse entre 1809 et 1840 (année du mariage de Baptiste PERE et Jeanne MASSÉ, auquel n’assistera pas Jacques MASSE, déjà décédé).
Jeanne MASSÉ se marie une première fois le 29 décembre 1835 à Plaisance du Touch (Haute-Garonne) avec Jean CAMY35. Elle devient veuve deux ans plus tard, lorsque Jean CAMY décède le 11 janvier 1838 à Toulouse36. Le couple n’a pas eu de descendance : je n’ai retrouvé aucun acte de naissance d’enfant né à Plaisance du Touch, ni à Toulouse entre 1835 et 1838. Ce qui est confirmé dans l’acte de son mariage avec Baptiste PÉRE, sur lequel il est mentionné qu’elle est « veuve en premières noces, sans enfant de Jean Camy ».
Vingt-cinquième document
Conclusions de Me FALGUIERE concernant l’instruction
Non daté Lettré « H »
Il fait 11 pages, détaille point par point les réclamations de Jean DASSAN, les propositions de dédommagement de Jeanne DASSAN, les points de lois et les raisons pour lesquelles les demandes de Jean DASSAN sont irrecevables. Notamment en s’appuyant sur le fait que le tracé du chemin n’est que provisoire, qu’il n’y a aucune date de mise en route du projet, celui-ci pouvant être annulé dans le cas où le financement ne puisse être réuni, ou bien que d’autres sujets paraissent plus important à mettre en oeuvre par la province. Ainsi, le seul préjudice actuellement subit a été la démolition des murs du jardin pour le piquetage du tracé, mais tout a depuis été remis en état aux frais de Jeanne DAUMONT. Il n’y a donc aucun réel préjudice à ce jour justifiant la résiliation du bail, Jean DASSAN pour quelqu’un cherchant juste prétexte à résilier le bail, ayant refusé d’écouter toute proposition.
Le vingt-sixième document
Décision de la subrogation de rapporteur
Daté du 30 juillet 1779 Lettré « N »
Messire DURANE, rapporteur du procès, ayant trop de labeur, il lui a été subrogé à Messire CLERMONT, lieutenant particulier qui devient chargé de cette affaire au greffe. Le procureur FALGUIERE est donc sommé par le procureur MERIC de fournir le jour même à ce nouveau rapporteur tout ce qui bon lui semblera, sinon le procès sera jugé en l’état.
Paule ESCALA
Jean Pierre DUBOSC se remarie le 10 avril 1907, à Toulouse avec Paule ESCALA, une ménagère née le 25 octobre 1859 à Verdun sur Garonne (Tarn et Garonne), veuve en premières noces d’Etienne SAVOYE, décédé à Toulouse le 19 septembre 1893198. Bien que veuve et âgée de 48 ans, ses parents, Jean ESCALA et Margueritte DASTORG, toujours domiciliés à Verdun sur Garonne, ont du donner leur consentement à ce remariage, par le biais d’un brevet acté le 03 septembre 1893 devant le maire de leur village et transmis à la mairie de Toulouse.
Deux bans de mariage ont été affichés au Capitole de Toulouse les 24 et 31 mars 1907.
Il est déclaré qu’aucun acte de mariage n’a été signé entre les deux époux.
Il habite alors au 42 allée Alphonse Peyrat, à Toulouse et elle au 7 rue des Filatiers qui deviendra leur domicile, vu que c’est là qu’elle décédera le 17 mai 1917199.
Là non plus, je n’ai pas retrouvé d’acte de naissance pour un quelconque enfant né de ce couple.
Jean Pierre DUBOSC devient donc veuf pour la troisième fois à 70 ans. Il est toujours employé.
Je n’ai pas retrouvé de nouveau mariage à son nom sur Toulouse dans les tables d’état civil allant jusqu’en 1922, ni même d’acte de décès. Ce qui laisse à croire qu’il est décédé au delà de cette année : à vérifier en se rendant directement aux archives municipales de Toulouse pour consulter les registres d’état civil.
Etats militaires de Mathieu DUPRAT
Né en 1886, Mathieu DUPRAT est rattaché à la classe de 1906, l’année de ses 20 ans 221. Sa fiche matriculaire nous apprend qu’il est alors cultivateur et domicilié à Colomiers. Il lui est attribué le matricule 1857 et est inscrit sous le n°135 de la liste de Toulouse Ouest. Il est classé dans la première partie de la liste pour l’année 1907, soit apte au service. Il est décrit comme un jeune homme aux cheveux et sourcils châtains, les yeux bleus, le front découvert, un nez moyen, une bouche moyenne, avec un menton rond et un visage ovale. Il mesure 1,63m.
Il a un niveau d’instruction générale 2, ce qui signifie qu’il possède un niveau d’instruction primaire plus développée que le simple fait de savoir lire et écrire.
Voici ses différents états de service :
– Le 08 octobre 1907, il arrive et est incorporé au 23ème régiment d’artillerie comme canonnier conducteur.
– Le 25 septembre 1908, il est devient « trompette ».
– Le 25 septembre 1909, il est renvoyé en disponibilité. Un certificat de bonne conduite lui a été accordé.
– Il passe au 7ème régiment d’artillerie par décision militaire du 8 juillet 1910 n°4012.
– Il fait une première période d’exercice de réserve du 15 janvier au 06 février 1912, dans le 57ème régiment d’artillerie, puis du 07 au 23 janvier 1914, toujours dans le même régiment – Rappelé à l’activité le 03 août 1914, comme suite au décret de mobilisation générale du 1er août 1914. Il est alors incorporé au 57ème régiment d’artillerie et part aux armées le 07 août 1914.
– Il passe au 218ème régiment d’artillerie de campagne le 1er avril 1917.
– Evacué du front pour blessure le 12 novembre 1918.
– Il est proposé pour la réforme n° 1 avec gratification de 4ème catégorie par la commission de réforme de Toulouse du 19 décembre 1918, pour du médium, de l’index et d’une phalange et demi du pouce droit (accident en service commandé). N’ayant pas retrouvé trace, dans les journaux de marches du 218ème régiment d’artillerie auquel il est rattaché, de conflit autour du 12 novembre 1918, ayant pu expliquer sa blessure, je suppose que, comme écrit sur la fiche matriculaire, il s’agit bien d’un accident, tous les bataillons de ce régiment s’étant ayant quitté, à cette date, leurs positions de Chevennes (Aisne) pour aller se cantonner à 16 km de là, à Chevresis-Monceau (Aisne).
Ses différentes campagnes sont stipulées comme suit :
– Intérieur du 3 au 06 août 1914 (car non au front).
– Aux armées contre l’Allemagne du 07 août 1914 au 12 novembre 1918.
– Intérieur du 13 novembre 1918 au 19 décembre 1918. Il est réformé n°1 à cette date, c’est-à-dire dégagé de toute obligation militaire.
Incarcérations
Albert ARIES et Elise DUPRAT seront incarcérés à Toulouse en 1944, pendant la seconde guerre mondiale. D’après la transmission orale familiale, Albert ARIES il aurait été accusé de collaboration avec l’ennemie. N’ayant pas eu accès à son dossier de jugement, je ne peux le confirmer. Le seul élément que j’ai pu retrouver le concernant est une liste de personnes incarcérées à la maison d’arrêt St Michel de Toulouse, en date du 23 septembre 1944, sur laquelle il figure 233:
|
Table des matières
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
INTRODUCTION
I- Méthodologie
1- Choix du couple de référence
2- Recherches documentaires
3- Difficultés rencontrés
4- Choix d’arbre d’ascendance
II- Portrait d’un village : Fonsorbes
1- Midi Toulousain ou Muretain
2- Toponymie
3- Changement de nom
4- Héraldique
5- Histoire
Au Moyen Age
L’Epoque Moderne et la Révolution
L’Epoque Contemporaine
III- Le couple de référence : Baptiste PERE et Jeanne MASSÉ
1- Baptiste PERE
2- Jeanne MASSÉ
3- La vie du couple
a) Le mariage
b) Les enfants
c) Les lieux de vie
IV- Les Ascendants
A- Paul PERE et Marie DASSAN
1- Paul PERE
2- Marie DASSAN
3- La vie du couple
a) Le mariage
i. Le conseil de famille
ii. Les bans de mariage
iii. Le contrat de mariage
b) Les enfants
B- Jean DASSAN et Marie SAINT AGUE
1- 1er mariage
2- 2ème mariage
3- 3ème mariage
4- 4ème mariage et dernier mariage
5- Le procès
C- Pierre SAINT AGUE et Jacquette SENAC
1- Pierre SAINT AGUE
2- Jacquette SENAC
3- Le mariage de Pierre SAINT AGUE et Jacquette SENAC
4- Le mariage Pierre SAINT AGUE et Marie DUCASSÉ
V- Les Descendants
A- Jean Pierre DUBOSC et Pauline PÉRO
1- Jean Pierre DUBOSC et Pauline PÉRO
2- Remariages de Jean Pierre DUBOSC
B- Pierre MENVIELLE et Elisabeth DUBOSC
1- Le mariage
2- La vie du couple
3- Etats militaires de Pierre MENVIELLE
C- Mathieu DUPRAT et Marie MENVIELLE
1- Etats militaires de Mathieu DUPRAT
2- La vie du couple
D- Marie Louis Albert ARIES et Elise DUPRAT
1- Etats militaires de Marie Louis Albert DUPRAT
2- Incarcérations
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
Télécharger le rapport complet