Le contexte de la célébration historique du rattachement
Suite aux guerres napoléoniennes au début du siècle, les puissances européennes s’accordent, avec le congrès de Vienne en 1815 et la Restauration sarde, à faire de la Savoie une zone intermédiaire contre d’éventuelles expansions françaises. Ce territoire montagnard revient ainsi au royaume de Piémont-Sardaigne, jusqu’en 1860 où il va faire l’objet d’un échange politique, militaire et territorial entre la France et l’Italie en formation.
Le 1er mars 1860, Napoléon III annonce au Corps législatif qu’il va « réclamer le versant occidental des montagnes des Alpes », à savoir le Comté de Nice et le Duché de Savoie, en échange de son appui à l’unité italienne, notamment contre les Autrichiens. Cela avait été évoqué lors de la rencontre secrète à Plombière le 21 juillet 1858, entre l’empereur et Camille Benso, comte de Cavour, président du Conseil du Royaume de Piémont Sardaigne et chef de cabinet de la Maison de Savoie.
Le 24 mars 1860, par la signature et la publication du Traité de Turin par Napoléon III et Victor-Emmanuel II, l’ensemble du Duché de Savoie et du Comté de Nice, précédemment territoires du royaume de Piémont-Sardaigne, rejoignent l’État français.
Le principe de consultation des populations étant retenu, un plébiscite est mis en place . Ce dernier est cependant préparé et des émissaires français vont parcourir les nouveaux territoires afin de diffuser les avantages de l’entrée dans l’Empire. Pour l’empereur, il s’agit de montrer qu’il bénéficie de l’appui de la population plus que d’une réelle consultation.
Le plébiscite, le 28 avril 1860, se déroule dans le calme et il en ressort une volonté manifeste de rattachement à la France. Le 14 juin, la France prend officiellement possession des territoires de Savoie et du comté de Nice . Le lendemain, un décret impérial divise la Savoie en deux départements.
Cinquantenaire (1910) : entre intégration et distinction au sein de l’Etat français
Ce premier cinquantenaire donne l’opportunité d’une réflexion sur la spécificité de la Savoie au sein de la France « mère-patrie ». La mise en avant des chants et des costumes traditionnels illustre cette recherche identitaire, d’autant plus que c’est à cette même époque que les particularismes locaux sont reconnus et recensés. Sur fond de construction des identités nationales en Europe, la Savoie semble chercher la reconnaissance de la France tout en s’interrogeant sur sa spécificité au sein de cette nouvelle nation.
Le cinquantenaire de l’Annexion de la Savoie est l’occasion des festivités en Savoie . En mars, une délégation de maires savoyards est reçue au palais de l’Elysée, invité par le président de la République française, Armand Fallières. Celui-ci se déplace le 3 septembre à Chambéry, accueilli par Antoine Perrier, vice-président du Sénat et président du Conseil Général de la Savoie, et passe à Chamonix pour admirer le Mont-Blanc.
Entre autres évènements, la Société Philanthropique Savoisienne et l’Union des Allobroges organisent une fête au Trocadéro en avril, et une statue du général Dessaix est inaugurée à Thonon-les-Bains.
Le programme de célébration 2010 : un programme dense sur l’année
Expositions itinérantes
Les archives départementales de la Savoie proposent depuis janvier 2010 La Savoie de l’Annexion. Cette exposition itinérante revient sur les évènements qui ont marqué les années 1859 et 1860. Abondamment illustrée par des reproductions de documents d’époque (composée de 9 panneaux mobiles), elle s’attache à montrer la réception par la population de la succession d’évènements qui ontconduit au rattachement de la Savoie à la France. Elle met l’accent sur le contexte européen de l’époque.
Trois expositions itinérantes ont également été réalisées par les archives départementales de la Haute-Savoie en mars 2010, réunies sous le titre : La Haute-Savoie en devenir de 1810 à 2010. Elles correspondent à trois thématiques, dont l’évolution est retracée : « Tourisme-Loisirs » ; « Transport » ; « Economie ».
Le CAUE (Conseil Architecture Urbanisme et Environnement) de la Haute-Savoie a proposé mi-mars 2010 De la ville sarde au territoire transfrontalier. L’exposition s’interroge sur la manière dont les villes deHaute-Savoie ont évolué depuis 1860 jusqu’à aujourd’hui. Au-delà, elle a pour ambition denourrir une réflexion prospective. Cette histoire cartographiée de six villes de Haute-Savoie et de leurs édifices est mise en perspective par une histoire de l’architecture en France et dans le monde.
Enfin, l’exposition du réseau Empreintes 74 Regards d’enfants…Vivre en Savoie hier et aujourd’huiest présentée fin mars 2010. Cette exposition met en scène les regards croisés et la vie quotidienne de deux familles savoyardes, en 1860 et actuellement. Elle interpelle le visiteur sur son mode de vie actuel en Haute-Savoie et plus largement sur la manière de concevoir son territoire.
Documentaires
La Cinémathèque des Pays de Savoie a réalisé « Feuilleton d’une mémoire savoyarde », une série documentaire réalisée à partir d’images d’archives amateur. Ces films interrogent la mémoire d’un territoire, les modes de vie, rites et coutumes liés au passé (XIXème siècle). Une époque parfois oubliée, souvent idéalisée, rapportée ici sans mise en scène.
TV8 Mont Blanc a également réalisé une série de six magazines intitulée De l’an mil à nos jours. Cette série montrera l’évolution de la Savoie historique et de Nice vers la France, derniers territoires à décider de leur intégration au pays. La diffusion a été programmée sur TV8 Mont Blanc à 18h40 et à 22 h00, les 21 janvier, 18 février, 18 mars, 15 avril, 20 mai, 17 juin. 1860-1910-1960, quand la Savoie fête la Franceest un film documentaire qui raconte, au fil des célébrations commémoratives, l’évolution d’une identité politique et culturelle «régionale». A travers l’évocation du voyage de Napoléon III, officialisant les retrouvailles de la Savoie avec la France, puis celles des visites présidentielles pour les fêtes du 50ème et du 100èmeanniversaire de l’évènement, trois historiens, Bruno Berthier, Paul Guichonnet et Christian Sorrel,analysent le contexte très particulier de ces festivités.
Ce qui permet d’interpeller le spectateur sur le sens actuel à donner à cette célébration historique.
Publications
L’ouvrage La Savoie et l’Europe 1860 – 2010, Dictionnaire critique de l’Annexion, réunit le travail de 35 historiens et historiens du droit, français, suisses et italiens. Il propose de faire une mise au point scientifique de l’événement de 1860 et de mettre à la disposition du grand public les recherches les plus récentes. En mettant l’accent sur la dimension diplomatique européenne et en replaçant les faits dans la longue durée, ce dictionnaire apporte un éclairage sur le processus d’intégration et participe à la construction de la mémoire.
Débats/rencontres
En mai et juin se sont déroulées au château des ducs de Savoie à Chambéry les veillées-débats historiques : trois ont été organisées dans la cour d’honneur afin de faire partager aux Savoyards les grandes périodesmarquant 150 ans d’histoire française en Savoie. La projection de documents audiovisuels sur écran géant a été le support des interventions des historiens qui ont débattu avec le public sur trois périodes. : « 1910 : 50 ans après le rattachement de la Savoie à la France »; « 1960 : le centenaire du rattachement de la Savoie à la France »; « 1860, 1910, 1960, quand la Savoie fête la France »
Théâtre
Le genre théâtral se met aussi au service de la commémoration : la Compagnie Cyranophile propose « PASSERA, PASSERA PAS »,une création théâtrale prenant place sur le site historique de Saint-Christophe-la-Grotte, en juillet et août 2010. Ce spectacle entraîne le public pour un voyage à travers les siècles, à la rencontre de personnages historiques qui vont se croiser de manière anachronique (Jean-Jacques Rousseau, le Pape Pie VII, Mandrin…). CHACUN SAVOIE, évènement spectaculaire, a rassemblé au château des ducs de Savoie, 1860 musiciens et chanteurs venus des montagnes et des vallées alentours. Chaque ensemble commence à jouer dans sa commune, puis, à une heure définie, il rejoint en train ou en car la capitale historique de la Savoie en jouant tout au long du trajet.
Journées
Les 16 et 17 février 2010, le Conseil Général Jeunes de la Savoie a été reçu au Palais de l’Elysée. Les 45 jeunes conseillers généraux de la promotion 2009-2010 ont adressé au président de la République, au nom de la jeunesse savoyarde, un message particulier et original porteur des valeurs républicaines.
La journée du 14 Juin 2010, jour de la signature du traité de Turin, est à elle seule symbole du rattachement de la Savoie à la France. Pour marquer ce jour, un grand déjeuner républicain a réuni élus, historiens et collégiens. Une soirée se tiendra au château des ducs de Savoie : une scénographie lumineuse jouera avec les façades du château et de la SainteChapelle, conjuguant effets visuels et ambiances sonore, ponctuées de lectures.
La commande d’une campagne photographique
Ce projet débute par la commande d’unecampagne photographique destinée à produire des photographies en pendant aux lithographies de Félix Benoist. Il s’agit de retrouver avec le plus d’exactitude possible les points de vue anciens, afin de pouvoir développer des thématiques liées aux paysages de Savoie, de Haute-Savoie et des Alpes Maritimes sous un angle contemporain. Celles-ci seront développées à travers la publication d’un ouvrage et la production d’expositions. Ce projet s’inscrit dans le cadre du 150ème anniversaire du rattachement de la Savoie à la France.
La démarche consiste à solliciter le regard d’un photographe pour donner à voir l’évolution des paysages de ces départements depuis 1860. Mais le regard posé sur ces sites pittoresques n’est en aucun cas nostalgique, au contraire, il a pour ambition de rendre une vision actuelle, attentive, qui laisse paraître les transformations du paysage, observé avec acuité; ce regard sera aussi celui d’un artiste, attaché à la qualité plastique de ses œuvres.
Le regard de l’artiste est lui aussi un « point de vue », qui laisse, par ailleurs, le spectateur libre de sa propre interprétation.
Commanditaires
Fondation Facim
Le projet de cette commande a été formulé par la fondation F.A.C.I.M (Fondation pour l’Action Culturelle Internationale en Montagne) . Le butde cette fondation est de favoriser les travaux de recherche et de création, les études, les projets contribuant à valoriser le patrimoine matériel et immatériel de la montagne dans un but de restitution aux publics, et d’encourager réflexion et dialogue entre les différents acteurs sur les problématiques de la montagne.
La définition d’une fondation est donnée pour la première fois par la loi 87-571 sur le mécénat du 23 juillet 1987 : « La fondation est l’acte par lequel une ou plusieurs personnes physiques ou morales décident l’affectation irrévocable de biens, droits ou ressources à la réalisation d’un objet d’intérêt général et à but non lucratif. »
Les principes fondateurs de la fondation sont la générosité, l’inaliénabilité des libéralités, la dotation, ainsi que, comme stipulé dans le texte de loi, la non lucrativité et l’intérêt général.
Les fondations se divisent en plusieurs catégories, dont la fondation reconnue d’utilité publique. Cette catégorie bénéficie de subventionsprivées et publiques (Régions, Département, Ministère de la culture, etc.) mises à disposition des causes d’intérêt public.
C’est le cas de la Fondation Facim depuis 1976.
L’utilité publique d’une fondation est reconnue par décret du ministre de l’intérieur après avis favorable du Conseil d’Etat. La procédure est extrêmement exigeante dans la mesure où l’Etat veut s’assurer du caractère d’intérêt général des buts que s’assignent la fondation de par ses statuts.
Contrairement aux autres organismes sans but lucratif, unefondation reconnue d’utilité publique telle la Facim, peut êtrepropriétaire d’immeublesde rapport (immeuble abritant plusieurs logements loués par un ou plusieurs propriétaires), même si ces immeubles ne concernent pas directement l’objectif de la fondation.
En effet, les recettes de lafondation Facim sont alimentées pour près de la moitié par les revenus générés par lepatrimoine immobilier dont elle est propriétaire.
Acquisitions
Après l’achat du fonds Payot, toujours considéré comme le noyau dur des collections départementales, le Conseil Général débuta une politique d’acquisition très active. Sous l’impulsion, entre autres, du docteur Jacques Miguet, membre du Conseil Général, amateur d’art et de littérature, de nombreuses œuvres ou ensembles d’œuvres, estimées pertinentes sur le plan du département, entrèrent dans la collection.
Dans les années 80
À dater de cette époque, la réputation de la collection départementale de Haute Savoie, reconnue comme fonds patrimonial, commence à attirer des donateurs et artistes de la région. Le fonds d’estampe et celui des affiches anciennes sur le monde de la montagne s’accroît considérablement, triplant le volume des œuvres réunies par Paul Payot. Le fonds d’affiches passe en effet de 145 pièces environ à l’origine, à plus de 500 actuellement. Cette multitude permet une vision représentative du développement du département au tournant du siècle.
Dans les années 2000
Le Conseil Général s’efforce d’enrichir continuellement ce fonds remarquable, par l’achat d’œuvres qui s’inscrivent dans sa continuité, ou delots venant compléter ces collections sur les mêmes thématiques de la montagne.
En 2007, le Conseil Général a pu acquérir un lot de 20 dessins liés à l’ascension d’Henriette d’Angeville (1794-1871) au Mont-Blanc, lors d’une vente publique. Les dessins, issus d’un album de voyage de 1839 conçu par cette pionnière de l’alpinisme au féminin, sont des documents précieux pour l’histoire de l’alpinisme et du sport, ainsi que pour celle de l’émancipation des femmes.
Un lieu dévolu à la mise en valeur des collections départementales : le Domaine de Rovorée – La Châtaignière, Domaine départemental d’art et d’histoire, Espace Naturel Sensible – YVOIRE Chaque année depuis 2007, durant la saison estivale, laDirection des Affaires Culturelles organise à la Châtaignière une grande exposition. Ces dernières développent des thèmes liés aux problématiques du territoire, à l’histoire et aux paysages de la HauteSavoie. Cette année, l’exposition s’interroge sur les paysages d’hier et d’aujourd’hui en Haute-Savoie, dans le cadre de 150ème anniversaire du rattachement de la Savoie à la France. Le thème de l’exposition 2010 s’inscrit eneffet à la fois dans la continuité des premières éditions et dans la complémentarité de celles-ci, tout ensaisissant l’opportunité de l’évènement commémoratif.
Présentation du Domaine départemental d’art et d’histoire
Le domaine de Rovorée – La Châtaignière est une propriété publique de près de 24 hectares, située à 376m d’altitude, comprenant prairies et espaces boisés, bordés par un rivage lacustre d’environ un kilomètre. Au cœur de ce domaine classé Espace naturel sensible, diverses promenades sont proposées, jalonnées de panneaux thématiques, favorisant la contemplation et la compréhension du site. Situé non loin du village médiéval d’Yvoire, classé plus beau village de France et surnommé « la perle du Léman », le Domaine Départemental attire chaque année de nombreux touristes français et étrangers.
Il s’agit de l’un des plus grands sites naturels accessible au public sur la rive française du Léman. Le domaine appartient au Conseil Général de la Haute-Savoie et au Conservatoire de l’Espace Littoral et des Rivages Lacustres.
Le milieu végétal et la faune
Le milieu végétal est très diversifié, associant cordonsarborés, ronces, buissons, forêts, bosquets, prairies. Outre l’emblématique châtaignier, les essences principales sont le chêne, le charme, le tilleul, l’érable, le frêne, le merisier et des essences exotiques issues de la collection Turettini, du nom de la famille genevoise qui aménagea la propriété tout au long du XIXème siècle.
Le parc contient de nombreux châtaigniersplusieurs fois centenaires, donnant son nom à la demeure et créant un lien entre les populations médiévales qui ont façonné ces paysages et la société actuelle, qui peut les admirer dans ce site remarquablement préservé.
La faune est tout aussi diversifiée : en 1998, 55 espèces d’oiseaux ont été recensées, qu’ils soient sédentaires, hivernantes, qu’elles nichent sur place ou non. Des dizaines d’espèces d’insectes sont également présentes, et on peut observer la présence de plusieurs espèces de mammifères comme des écureuils, des blaireaux, des lièvres, des chevreuils et des sangliers.
Un Espace naturel sensible
L’Espace naturel sensible (E.N.S.) a été institué par la loi 76.1285 du 31 décembre 1976 puis précisé par le tribunal de Besançon comme espace dont le caractère naturel est menacé et rendu vulnérable, actuellement ou potentiellement, soit en raison de la pression urbaine ou du développement des activités économiques ou de loisirs, soit en raison d’un intérêt particulier eu égard à la qualité du site ou aux caractéristiques des espèces végétales ou animales qui s’y trouvent. Il s’agit donc d’une forme de mesure de protection.
Législation
La création des Espaces Naturels Sensibles s’appuie sur les articles L. 142-1 à L. 142-13 et R. 142-1 à R. 142-19 du code de l’urbanisme, et sur la circulaire du ministère de l’Aménagement du territoire, de l’équipementet des transports n° 95-62 du 28 juillet 1995.
Cette appellation remplace les « périmètres sensibles », institués par décret en 1959, qui consistait en la protection des espacesmenacés par une urbanisation excessive (il fut crée à l’origine pour la protection du littoral de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur).
Le décret instituait des zones de préemption au bénéfice des collectivités publiques, c’est-à dire la capacité du département d’acquérir prioritairement un bien mis en vente.
La loi de 1997 sur l’Architecture met en place la taxe départementale des Espaces Naturels Sensibles qui permet de financer l’acquisition, l’aménagement et la gestion de ces espaces. Enfin, la loi du 18 juillet 1985, dans le contexte de la décentralisation, confie la politique des Espaces Naturels Sensibles aux assemblées départementales.
L’article L.142 du code de l’urbanisme précise qu’a fin de préserver la qualité des sites, des paysages, des milieux naturels et des champs naturels d’expansion des crues et d’assurer la sauvegarde des habitats naturels selon les principes posés à l’article L. 110, le département est compétent pour élaborer et mettre en œuvre une politique de protection, de gestion et d’ouverture au public des espaces naturels sensibles, boisés ou non.
Définition
Ces espaces ont donc vocation à préserver la qualité de sites naturels, mais également d’être aménagés pour être ouverts au public, sauf exception justifiée par la fragilité du milieu naturel.
Les aménagements doivent toutefois être compatible avec la sauvegarde des sites, des paysages et des milieux naturels : en conséquence, seuls des équipements légers .L’élaboration de l’exposition d’accueil du public ou nécessaires à la gestion courante des terrains ou à leur mise en valeur à des fins culturelles ou scientifiques y sont tolérés, à l’exclusion de toute construction qui pourrait compromettre la préservation de ces terrains en tant qu’espaces naturels. Enfin, l’accueil du public peut être limité dans le temps et/ou dans l’espace, voire être exclu, en fonction des capacités d’accueil et de la sensibilité des milieux ou des risques encourus par les personnes.
À l’instar des réserves naturelles, des objectifs contradictoires peuvent se juxtaposer : on cherche à protéger un site tout en s’efforçant de le rendre accessible au grand public. Certains estiment qu’il est préférable de privilégier quelques sites « sacrifiés » au public le plus large, tout en restaurant le reste du patrimoine.
Acquisition d’un Espace naturel sensible
Les acquisitions opérées par le département sont réalisées soit par voie amiable, soit par expropriation soit, enfin, par exercice du droit de préemption qu’il détient au titre de la législation relative aux espaces naturels sensibles . Ce droit de préemption peut directement être exercé par le Département ou, par substitution, par le Conservatoire du littoral ou les communes. Il peut aussi, dans certaines conditions, être délégué à l’État, au Conservatoire du Littoral, à un parc national ou un parc naturel régional, à une collectivité territoriale ou à un établissement public foncier.
Le droit de préemption s’exerce normalement sur des terrains nus. Cependant, l’existence d’une construction ne fait pas obstacle à son exercice dès lors que le terrain concerné est de dimension suffisante pour justifier son ouverture au public et qu’il est, par sa localisation, nécessaire à la mise en œuvre dela politique des espaces naturels sensibles des départements. La construction acquise est alors conservée pour être affectée à un usage permettant la fréquentation du public et la connaissance des milieux naturels.
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Table des matières
PARTIE 1
–
LA COMMANDE PUBLIQUE ET LE CONTEXTE DE LA CELEBRATION HISTORIQUE DU RATTACHEMENT
CHAPITRE 1 – LE CONTEXTE DE LA CELEBRATION HISTORIQUE DU RATTACHEMENT
Importance de la célébration
Le 150 e anniversaire du rattachement
Le programme de célébration 2010 : un programme dense sur l’année
CHAPITRE 2 –LA COMMANDE D’UNE CAMPAGNE PHOTOGRAPHIQUE
Commanditaires
Les termes de la commande
L’artiste
CHAPITRE 3 – POINT DE DEPART :L’ALBUM NICE ET SAVOIE
Le voyage impérial en Savoie
Félix Benoist : le dessinateur du Nice et Savoie
Joseph Dessaix : l’auteur
Contexte historique et esthétique de production : l’émergence du genre du paysage
CHAPITRE 4 – SPECIFICITE PAR RAPPORT AUX AUTRES EXPOSITIONS ORGANISEES DANS LE CADRE DU 150 E ANNIVERSAIRE DU RATTACHEMENT
Expositions historiques
Expositions « artistiques », à partir de l’ouvrage historique Nice et Savoie (1860)
PARTIE 2
–
L’ELABORATION DE L’EXPOSITION
CHAPITRE 5 – LES COLLECTIONS DEPARTEMENTALES EN HAUTE-SAVOIE
Les collections départementales en Haute-Savoie
Composition des collections
La collection Payot
Contenu de la collection Payot
Acquisitions
Le fonds d’albums de voyage
CHAPITRE 6– UN LIEU DEVOLU A LA MISE EN VALEUR DES COLLECTIONS DEPARTEMENTALES :LE DOMAINE DE ROVOREE – LA CHATAIGNIERE
Présentation du Domaine départemental d’art et d’histoire
Un Espace naturel sensible
La Châtaignière
CHAPITRE 7 – ÉLABORATION
Genèse de l’exposition
Recherche des sources et documentation
Documentation des sites représentés
Suivi des marchés et des collaborateurs
Rédaction des textes
PARTIE 3
–
LA MISE EN ŒUVRE DE L’EXPOSITION
CHAPITRE 8 – LA SCENOGRAPHIE
Origines de la scénographie d’exposition
La scénographie aujourd’hui : l’espace comme outil de médiation
La consultation et le cahier des charges
Les tâches du scénographe pour l’exposition 2010
Agrandissements
CHAPITRE 9 – COMMUNICATION ET DIFFUSION
Choix du visuel
La communication par affichage : démarches
Relations presse
Relations avec les publics
Salon international du livre etde la presse de Genève
CHAPITRE 10 – MEDIATION
Les ateliers découverte
Les activité du samedi après-midi
Les jeux
Fiche d’aide à la visite : le guide des paysages actuels
Les visites guidées
Diaporama publics empêchés
Film documentaire
Conclusion
Une approche à la fois spécifique et plurielle d’une question d’actualité : passé, présent et avenir de « notre » paysage?
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