Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études
Les groupes d’action de résistance à partir des interclubs
De nombreux groupes, dits d’action de résistance, furent créés dans les interclubs afin de lutter contre le régime nazi. Un groupe fut créé à Copenhague, autour d’Hermine Krebs à partir de l’automne 19331128 mais il disparut rapidement. Des groupes moins organisés existèrent à Göteborg, Stockholm, Malmö, Amsterdam, Strasbourg, Londres, Liverpool et New York. Tous les groupes d’action de résistance dépendaient du secrétaire de l’interclub de la ville et de sa direction. Les deux groupes plus importants se situaient à Rotterdam et à Anvers.
Le groupe d’action1129 Rhin et marine1130 autour de l’interclub de Rotterdam
Un groupe connu de la Gestapo
Dès le début de l’année 1934, la Gestapo de Düsseldorf prévint celle de Berlin du caractère considérable qu’avait pris l’envoi de littérature communiste par le Rhin à partir du bureau de l’EVSHBD, c’est-à-dire l’interclub de Rotterdam1131. La Gestapo à Berlin réitéra cette note à propos de l’envoi en masse de propagande en novembre 19341132.
La Gestapo de Düsseldorf minora ensuite ce compte rendu d’un V-Mann en juillet 1935. Elle précisa que de nombreux contrôles avaient été effectués sur des péniches venant de Hollande à Duisbourg et près de la frontière et de la ville d’Emmerich et que rien n’avait été trouvé. La Gestapo de Düsseldorf déduisit que l’activité s’était réduite concernant la vente de journaux à bord des péniches. Elle supposa que le transfert de propagande de Rotterdam en Allemagne avait diminué1133. Cependant cinq mois auparavant en janvier 1935, la Gestapo de Dortmund regrettait le manque de fonctionnaires pour chercher à l’intérieur des péniches la propagande communiste dans les multiples cachettes possibles1134.
On remarque ici que les différents postes de la Gestapo étaient peu reliés entre eux et qu’ils informaient en premier la centrale berlinoise. Comment savoir si la propagande envoyée était conséquente ou pas, si la Gestapo de Dortmund se plaignait du manque de personnel ? La Gestapo n’était pas au début du régime hitlérien, l’organe infaillible dont elle a donné l’image par la suite. L’organisation était hiérarchique, ce qui empêchait une communication maximale entre les postes policiers du bord du Rhin. Mais ces faiblesses d’organisation étaient palliées par un réseau de V-Männer (hommes de confiance de la Gestapo) qui permettait de remplacer le personnel policier1135.
Le groupe d’action Rhin et marine à Rotterdam
Le monde des mariniers à travers ses fleuves, ses canaux et ses ports formait un réseau de communication et un système fermés. Souvent, des familles entières travaillaient ensemble. Les contacts avec le monde extérieur se restreignaient dans cet entre-soi. Les conditions de travail des mariniers étaient propices à la clandestinité. Ils travaillaient seuls sur leurs péniches ou y vivaient en famille et pouvaient donc lire des revues communistes, écouter la radio et les émissions de l’étranger notamment celles venant de Moscou1136. Cette situation était idéale pour organiser un réseau de résistance1137.
Un groupe de militants agissait à partir de l’interclub de Rotterdam, dirigé par Joseph Schaap depuis 1929. Il avait été mandaté par l’ISH installée à Copenhague et dirigée par Wollweber, pour organiser la distribution de la propagande auprès des mariniers et des marins allemands sur place et le passage de la propagande par mer ou par le Rhin. Il est probable que cette organisation de résistance se soit mise en place à l’automne 1933. En effet, Wollweber s’installa à Copenhague en août 1933 comme secrétaire de l’ISH1138. Les premières traces de propagande trouvées par la Gestapo datent de décembre 19331139. Si Joseph Schaap dirigeait le groupe de militants, Hermann Knüfken en fut l’organisateur jusqu’en novembre 1934, date de son expulsion à Anvers par la police hollandaise1140. Qui composait ce groupe ?
Hermann Knüfken était entouré par les militants Peter Scholzen, les frères Peter et Jan Ruiter, Bouwe Ruighaver, Arie Fransen, Jan van den Hoonaard, Georg Makurat et Joseph Hölzer. Entre 1934 et 1935, ils formèrent ce que le KPD appelait un Aktivgruppe (groupe actif de résistance) sur le Rhin nommé Rheinaktiv. Quand Makurat et Hölzer rejoignirent le groupe en tant que marins, en 1935, celui-ci prit le nom de Rhein- und Seefahrtaktiv1141, groupe d’action Rhin et marine.
Peter Scholzen était né en 1892. D’abord ouvrier, il fut soldat pendant la Première Guerre mondiale1142. Il devint ensuite marinier et fréquenta l’interclub de Duisbourg. Décrit par la Gestapo comme un communiste très engagé, il militait dans le RGO, l’ISH, le KPD et le Secours rouge avant 1933. Il dut fuir l’Allemagne en 1933.
Peter et Jan Ruiter1143 étaient hollandais, installés à Duisbourg depuis leur enfance1144 où leur père était un communiste influent1145. A la Gestapo, Peter Ruiter précisa qu’il avait rencontré Scholzen à l’interclub de Duisburg1146. Peter Ruiter était entré au parti communiste hollandais en 1933, après deux ans de chômage. Il avait été expulsé d’Allemagne. Avant 1933, il travaillait à Duisbourg dans une entreprise d’exportation de bois1147. A leur arrivée en 1933 à Rotterdam, Ruiter et Scholzen étaient chômeurs et vivaient d’expédients.
Bouwe Ruighaver, de nationalité hollandaise travaillait depuis l’âge de treize ans, comme docker et marinier sur le Rhin. Il était marié depuis 1926 à une allemande et maîtrisait la langue allemande. De 1927 à 1933, il fut marin sur un vapeur allemand. Il s’installa, en 1931, à Duisbourg-Ruhrort et commença en 1932 à militer pour l’EVSHBD comme caissier1148. Il fut expulsé du Reich en avril 1933 car la Gestapo avait trouvé sur sa péniche, à Cologne, de la propagande communiste.
On peut penser que tous les quatre se connaissaient avant 1933 puisqu’ils étaient des militants engagés communistes à Duisbourg. De même Ruighaver connaissait depuis longtemps Arie Fransen car ils étaient tous deux mariniers sur le Rhin comme Jan van den Hoonaard. Arie Fransen était aussi membre de l’EVSHBD à Duisbourg1149.
Ces militants étaient en contact avec d’autres mariniers qui transportaient de la propagande occasionnellement comme August et Karl Swoboda sur la péniche Heinrich de la compagnie WTAG1150, Jakob Helzer sur la péniche française Indochina ou celle allemande Edelweiss 14, Heinrich Höbner (militant de l’EVSHBD), Jaring Wudstra. Ce dernier travaillait avec Ruiter et était social-démocrate1151.
Le lieu de rencontre de ces militants, leur centre de sociabilité politique, était l’interclub de Rotterdam où Ruighaver et Fransen rencontraient les frères Ruiter1152, qui y logeaient quand ils vivaient à Rotterdam1153. Ces derniers travaillaient ensemble pour distribuer de la propagande1154.
C’était aussi une affaire de famille : un des propagandistes Jan van den Hoonaard avait reçu la propagande de son frère Leendert1155 et c’est par son intermédiaire qu’il avait commencé à fréquenter l’interclub de Rotterdam. De même, Peter Ruiter travaillait avec son frère et donnait de la littérature communiste à son beau-frère, marinier en activité sur le Rhin1156, naviguant entre la Ruhr et Rotterdam.
Il s’agissait donc d’un réseau social, familial, amical et sa longévité puisqu’il continua à agir jusqu’en 1939 avec Ruighaver, les frères Ruiter et Hölzer, après la fermeture de l’interclub, reposait sur ces liens. D’ailleurs, le matériel communiste emmené en Allemagne, était toujours donné à des mariniers que les militants connaissaient personnellement1157, dans un cercle fermé qui assura dans une certaine mesure le succès de l’entreprise1158.
La Gestapo précisa que les mariniers se chargeaient sans trop de problème de la propagande car si elle était reçue gratuitement à Rotterdam, les communistes en Allemagne la reprenaient contre de l’argent1159. Pour connaître le nombre de mariniers concernés, il faudrait prendre en compte les activités du KPD ce qui dépasse notre propos.
Le fonctionnement du groupe Rheinaktiv à partir de l’interclub de Rotterdam
Au mois de septembre 19331160, le groupe de sept militants faisait de la propagande sur cent soixante-douze péniches et cent six bateaux, soit une moyenne de quarante embarcations par militant pour un peu plus d’une visite par jour. Le groupe se structura autour de Peter Scholzen. Peter Scholzen avait été mandaté pour organiser sur le Rhin un nouveau syndicat de l’EVSHBD1161 à l’intérieur du RGO hollandais1162. Il réussit à réunir entre trente et quarante sympathisants1163 pour distribuer de la littérature illégale principalement dans la Ruhr. Cette focalisation sur la Ruhr, région industrielle, n’était pas anodine. Scholzen s’occupait particulièrement des péniches ralliant Rotterdam à Duisbourg1164. A partir du port de Duisburg (Duisburg-Ruhrorten-Hafen), la littérature était distribuée sur tout le territoire de la Ruhr. Selon la Gestapo, le réseau disposait de points d’appui pour la distribuer à Wesel, Düsseldorf, Mayence, Cologne et Mannheim1165. Le contrôle à Emmerich était souvent formel.
Le premier contact était à Duisburg-Ruhrorten-Hafen. Le marinier Heinrich Höbner faisait le trajet entre Duisbourg et Rotterdam1166, un autre allait jusqu’à Mannheim1167. Tous deux donnaient leur matériel à des contacts dans des cafés ou à des personnes dans le port, en quantité suffisante pour être redistribué1168.
Des paquets de vingt-cinq à cinquante exemplaires étaient remis à des mariniers comme Alois Huber qui allait jusqu’à Duisbourg1169, Ernst Hirsch1170 ou Kaspar Ludwig, Friedrich Werner, Philipp Sams, Franz Gemüth (et d’autres)1171. Tous payaient une adhésion à l’EVSHBD lors de leur séjour dans l’interclub de Rotterdam. Ils furent jugés en mai 1935, et condamnés à des peines de prison de neuf mois à deux ans.
Cette littérature comprenait principalement des journaux communistes allemands : AIZ (Arbeiter-Illustrierte-Zeitung), Rundschau, Die Rote Fahne, Die Welt, Weltfront gegen imperialistischen Krieg und Faschismus, der Gegenangriff Antifaschistische Wochenschrift, die Internationale Pressekorrespondenz (Inprekorr), kommunistischen Internationale, Jugend-Internationale, Rundschau (Bâle), die Rote Wacht, Information-Bulletin der ISH, et des brochures à la couverture neutre qui cachaient souvent des comptes rendus de circulaires, réunions, congrès du Komintern ou du KPD.
Ruiter et Scholzen gagnaient de l’argent en vendant les journaux qu’ils récupéraient à l’interclub1172. Par la suite, l’ensemble de ces propagandistes fut rémunéré par l’ISH et, après 1937, probablement par le parti communiste hollandais. Ils devinrent des permanents du parti.
En 1934, des réunions étaient organisées tous les mois par Knüfken. Il donnait des recommandations concernant la propagande, posait des questions sur le travail. A la deuxième réunion, Knüfken fut arrêté et expulsé vers la Belgique. Dès lors, elles se déroulèrent chez Ruiter avec Scholzen, Ruighaver, Hölzer, Makurat, Van den Hoonaard et Arie Fransen. Ils discutaient de l’atmosphère sur les bateaux du Rhin et en mer et de leurs expériences de propagandistes. Ils lisaient ce que le PC leur envoyait1173. Ils rendaient compte par écrit à l’interclub de leurs activités1174.
Des permanents communistes intervenaient, discutaient de la situation internationale. Les expériences étaient partagées, le contenu de tracts qui venaient du PC hollandais ou de l’interclub de Rotterdam, débattu. Ces réunions, ces comptes rendus issus des entretiens avec des marins ou des mariniers informaient les journaux communistes1175 sur leurs conditions de vie sous le régime nazi1176.
L’étau de la Gestapo
Dès avril 1934, le centre de cette activité de propagande avait été repéré par les autorités policières allemandes. Il s’agissait de l’interclub de Rotterdam qui se situait dans la rue Willenskade 7, sur la Niouwe Mass1177. Le Ministère de l’Intérieur nazi1178 prit acte, par une circulaire de septembre 1935, de la présence de marins allemands à Rotterdam sur des bateaux allemands que la Gestapo de Berlin qualifia de « vendeurs de journaux émigrants s’adressant aux sans grades ». Elle demanda aux officiers et commandants de bord de leur interdire strictement l’entrée à bord des bateaux1179.
Peter Scholzen fut arrêté tandis qu’il militait sur un bateau allemand à Büderich1180, le 2 août 1934. Il avait commencé en février 1934 en visitant chaque semaine quinze bateaux en donnant à Ruighaver les adhésions amassées1181. La Gestapo le surveillait depuis avril 19341182. Elle trouva sur lui différentes revues communistes (Inprekorr, Die junge Garde, Die Rote Fahne, Weltsfront …), la liste de militants de l’EVSHBD à Rotterdam, avec leur numéro d’adhérent, leur port d’attache et la description du bateau1183, des cartes d’adhérents des numéros 1162 à 1165 et une liste de trente noms dont 90% étaient mariniers sur la flotte de la compagnie Fendel1184. Avec lui, tomba une partie du réseau comme le marin Ernst Hirsch qui se trouvait sur la liste des adhérents1185 et qui passait de la littérature de Rotterdam à Duisbourg tout comme Alois Huber, arrêté en septembre 1934. Seize marins ou mariniers furent arrêtés et condamnés1186. Ces arrestations provoquèrent un vent de panique parmi les militants persuadés que Scholzen avait sur lui la liste entière des militants de l’EVSHBD. Ce n’était pas le cas mais Scholzen donna de nombreux éléments biographiques de militants à la Gestapo. Après cela, l’ISH/EV n’eut plus la même influence à Anvers et à Rotterdam.
Par Scholzen, la Gestapo infiltra l’organisation illégale du KPD à Duisbourg qui recevait de la littérature de l’Aktivgruppe de Rotterdam1187. Ensuite, jusqu’à l’été 1935, cinq mariniers furent arrêtés tandis qu’il transportaient de la littérature illégale1188. Le groupe de Rotterdam prit alors conscience du danger encouru par les mariniers1189. Les activités s’orientèrent plus vers la propagande auprès des marins du port de Rotterdam. Ainsi le groupe Rheinaktiv devint Rhein-und Seefahrtaktiv en 19351190.
Peter Ruiter dirigea après Scholzen le groupe Rhein-und Seefahrts-Aktiv1191 jusqu’en novembre 1934, date de son arrestation par la police hollandaise. Il fut relâché et continua de travailler comme propagandiste sur le port jusqu’en 1939 avec Ruighaver et son frère.
|
Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
LA DIFFICILE DEFINITION DU SYNDICALISME COMMUNISTE
L’ISH : un syndicat comme les autres ?
La relation au politique : Profintern et Komintern
Réseaux communistes et syndicalisme maritime
LES SOURCES PRIMAIRES ET SECONDAIRES : LA MISE EN OEUVRE DU SUJET
Bilan bibliographique
Les archives à Berlin et à Brême
Le RGASPI à Moscou
Les archives à Washington et en France
Sources secondaires et croisements des sources
ELABORER L’HISTOIRE DE L’ISH
CHAPITRE 1 L’ISH, UN SYNDICAT INTERNATIONAL MECONNU
INTRODUCTION
A-FONDATION ET ORGANISATION DE L’ISH
La création de l’ISH
Un projet ancien
La théorie « classe contre classe »
Les CIP ou CIPA et le CIPT
Vers la création de l’ISH : janvier-août 1930
La naissance discrète de l’ISH
Les principales revendications de l’ISH
L’organisation de l’ISH
Le comité provisoire de l’ISH
L’ISH à Hambourg
Les liens entre l’ISH et le Profintern
Le Sovbüro ou bureau soviétique des marins et dockers à Moscou
Les relations entre le secrétariat de l’ISH, le Profintern et le Sovbüro
Des liens étroits entre Profintern et Komintern
Un budget sous influence soviétique
Le plénum de septembre 1931
Octave Rabaté
B- LE CONGRES MONDIAL DE L’ISH A HAMBOURG EN MAI 1932
L’organisation du congrès
Une intense propagande
Les délégués
Le déroulement du congrès
Comptes rendus policiers et discours
La lutte contre la guerre impérialiste
L’organisation de la lutte dans les colonies
La clôture du congrès
Les décisions prises
Les retombées du congrès
C- LA FIN DE L’ISH : 1933-1937
L’ISH installée à Copenhague, à Anvers puis en France
Le secrétariat de l’ISH déplacé de Hambourg à Copenhague
Le plénum de juin 1934 et la conférence à Moscou sur l’ISH en juillet 1934
L’ISH à Anvers puis en France
La fin de l’ISH : les négociations avec l’ITF
L’ISH et l’ITF
L’ISH en 1935 et 1936
La fin de l’ISH et du Profintern
CONCLUSION
CHAPITRE 2 UN SYSTEME INTERNATIONAL DE COMMUNICATION AU SERVICE DE LA REVOLUTION MONDIALE
INTRODUCTION
A-COMMUNICATIONS ET RESEAUX INTERNATIONAUX
Les réseaux internationaux de l’ISH
La section de l’OMS liée au Profintern
Hambourg, Leningrad et le réseau d’interclubs
Les entreprises Derutra et Stauereieinheit à Hambourg
L’interrogatoire de Richard Krebs au CIC sur le réseau d’espionnage du KPD
L’interclub de Hambourg relais de l’OMS du Profintern et du Komintern
Un réseau connu par les interrogatoires de la Gestapo
Un marin au service de l’OMS du Profintern
B- LES INTERETS STRATEGIQUES DE L’URSS
La nécessaire protection du “seul pays socialiste au monde”
L’accès à la mer : une ambition ancienne en Russie
Le socialisme dans un seul pays
Le mouvement pour la paix dit Amsterdam-Pleyel et l’ISH
La préparation du congrès
Le congrès de la salle Pleyel
La participation de l’ISH au mouvement contre la guerre et le fascisme
CONCLUSION
CHAPITRE 3 LES INTERCLUBS : ESPACE LOCAL DE SOCIABILITE, DE PROPAGANDE INTERNATIONALE ET DE RESISTANCE AU NAZISME
INTRODUCTION
A-LES INTERCLUBS : UN RESEAU INTERNATIONAL
Les premiers pas des interclubs
Les fondations avant et après 1930
Les interclubs allemands à partir de 1930
Les interclubs : des foyers communistes éducatifs et récréatifs
La gestion des interclubs et des stagiaires
Les interclubs en France : Rouen, Le Havre, Dunkerque, Marseille
A Rouen
Au Havre
L’interclub de Dunkerque
L’interclub de Marseille
La propagande parmi les marins colonisés
Les interclubs en URSS
L’interclub de Vladivostok
La troupe d’agit-prop Kolonne Links à Vladivostok
L’interclub de Novorossisk
D’autres interclubs soviétiques
B- DEUX INTERCLUBS D’IMPORTANCE : LENINGRAD ET HAMBOURG
L’interclub de Leningrad
Parcours de militants allemands de l’interclub de Leningrad
Communisme et anti-communisme dans l’interclub
Le roman La Grande Fraude et l’interclub de Leningrad
Compte rendu sur la section allemande de l’interclub de Leningrad
L’interclub de Hambourg
Présentation générale
Les permanents de l’interclub de Hambourg
Les activités de l’interclub en 1930 et 1931
Les activités culturelles de l’interclub de Hambourg
Le RFB
Le comité international syndical des travailleurs noirs
C- PROPAGANDE ET RESISTANCE COMMUNISTES DANS LES INTERCLUBS
Les interclubs en URSS : la hantise de la Gestapo
L’interclub de Leningrad après 1933
Les nazis en lutte contre la propagande communiste des interclubs
La peur de la contamination
Des méthodes rodées et ciblées dans les interclubs contre le régime nazi
L’interclub de Leningrad après 1939
L’interclub de Copenhague
Richard Jensen et l’interclub de Copenhague
Les vapeurs allemands en partance de Copenhague
D’autres membres de l’interclub
D- LES GROUPES D’ACTION DE RESISTANCE A PARTIR DES INTERCLUBS
Le groupe d’action Rhin et marine autour de l’interclub de Rotterdam
Un groupe connu de la Gestapo
Le groupe d’action Rhin et marine à Rotterdam
Le fonctionnement du groupe Rheinaktiv à partir de l’interclub de Rotterdam
L’étau de la Gestapo
La résistance à Rotterdam après 1935
L’EVSHBD et l’ISH à Anvers lors du front uni
L’interclub d’Anvers après janvier 1933
La scission des militants autour d’Hermann Knüfken à Anvers
La réaction de l’ISH/EVSHBD face à la scission de Knüfken
CONCLUSION
CHAPITRE 4 LES SECTIONS DE L’ISH DANS LE MONDE
INTRODUCTION
A-L’ISH EN FRANCE
La Fédération des ports et docks
La grève des dockers du Havre
La grève des mariniers (19-26 août 1933) : une coopération entre l’ISH et la CGTU
L’unité syndicale parmi les dockers en France
La fédération unitaire des marins et pêcheurs (FUMP)
La création de la FUMP
Les revendications de la FUMP
La FUMP : une organisation syndicale faiblement représentative
Les débuts de la collaboration entre la FUMP et l’ISH
Une crise ouverte entre l’ISH et la FUMP (janvier-mars 1931)
La mission de l’instructeur Tomsen en France (avril-mai 1931)
L’éviction de Dumay (juin-juillet 1931)
Une tentative du Profintern pour redynamiser la FUMP
B-L’ISH EN GRANDE-BRETAGNE ET AUX ETATS-UNIS
Les difficultés du syndicalisme communiste dans la marine
Communisme et syndicalisme communiste en Grande-Bretagne
Le difficile fonctionnement du SMM en Grande-Bretagne
Un conflit entre l’ISH et le Profintern
La réorganisation du mouvement anglais
Le SMM entre 1933 et 1936
Aux Etats-Unis : le MWIU
Le rattachement du MWIU à l’ISH
Les difficultés rencontrées
C- LES SECTIONS DE L’ISH AUX PAYS-BAS, EN BELGIQUE ET EN SCANDINAVIE
Aux Pays-Bas
Une section organisée autour de l’interclub de Rotterdam
Des actions de propagande dirigées vers les marins chinois
Des actions énergiques : la grève d’août 1932 et la mutinerie de février 1933
En Belgique
A Anvers
A Gand
En Scandinavie
Le Danemark au coeur du dispositif de l’ISH en Scandinavie
La création du syndicat danois des dockers et marins
La fin de l’ISH au Danemark
En Suède
En Norvège
D- L’ISH DANS LE RESTE DU MONDE
Les Secrétariats syndicaux Pan-Pacifique : l’Asie et l’ISH
L’ISH à Shanghai
Le Secrétariat Pan-Pacifique de l’ISH à Vladivostok
Le Secrétariat Pan-Pacifique à San Francisco
La section chinoise de l’ISH
L’ISH et le Japon
Les liaisons illégales
En Australie
L’ISH en Europe
Dans les pays du Danube
En Pologne et à Dantzig
Les pays Baltes
En Italie : la FILM (Federazione Italiana Lavoratore del Mare)
En Espagne
En Grèce
En Irlande et au Portugal
Dans d’autres pays
En Inde
En Amérique latine et à Cuba
CONCLUSION
CHAPITRE 5 LA SECTION ALLEMANDE DE L’INTERNATIONALE DES GENS DE LA MER : L’EVSHBD
INTRODUCTION
A- L’EVSHBD : DEBUTS ET ORGANISATION
Les débuts de l’EVSHBD
Une fondation sous la houlette du RGO
Le déroulement du premier congrès de l’EVSHBD en janvier 1931
La grève de février 1931 des dockers à Hambourg
A Brême, à Stettin : des grèves organisées
L’organisation de l’EVSHBD
Les liens avec le Profintern et les statuts de l’EVSHBD
La gouvernance
Les cellules communistes dans les ports
Les adhésions
B- LES REVENDICATIONS ET LES SECTIONS DU SYNDICAT
Sections et propagande
Un syndicat au service des marins et dockers
Militer dans la marine allemande
Les mariniers dans l’EVSHBD
La section des pêcheurs de l’EVSHBD
L’implantation de l’EVSHBD auprès des officiers, des femmes, dans les entreprises
La propagande communiste auprès des officiers
L’EVSHBD dans les entreprises
Les femmes dans l’EVSHBD
L’EVSHBD à Brême
Les particularités de la ville de Brême
Richard Krebs à Brême
C- CHRONIQUE D’UN ECHEC : 1931-1933
Les essais avortés de grèves dans les ports allemands en octobre 1931
Conférence de l’EVSHBD (mars 1931) et premières critiques (avril 1931)
La préparation idéologique de la grève
Les comités de combat
La radicalisation du combat : le refus de négocier
Des actions sporadiques et aucune grève d’ampleur
Le mouvement de contestation à Brême en octobre 1931
L’échec de la grève de novembre 1931 dans le port de Hambourg
Conclusion : la fin de l’année 1931
La grève d’octobre 1931 en URSS organisée par l’EVSHBD et l’ISH
A Leningrad
Le déroulement de la grève à Leningrad
Le rôle de l’interclub à Odessa dans la grève du port
Dans les ports de Batumi et de Poti
Dans les autres ports
Une grève entre intimidations et actions culturelles
Les Rollkommando (colonnes mobiles)
Des témoignages de marins en grève
Grève, diplomatie et politique
Des intérêts divergents
Les méandres politico-diplomatiques d’une grève particulière
De nouvelles propositions pour sortir de la grève
La fin du mouvement au niveau diplomatique
Les conséquences de cette grève
Procès et condamnations
Rester dans la « patrie du prolétariat »
De nouveaux soubresauts en janvier 1932
Une grève vouée à l’échec
Avant l’arrivée d’Hitler au pouvoir : de nouveaux appels à la grève
La grève, c’est la guerre !
La grève des mariniers sur le fleuve Weser en octobre 1932
L’EVSHBD en 1932 et au début de 1933
Le mois de janvier 1933
CONCLUSION
CHAPITRE 6 LA RESISTANCE AU NAZISME LOCALE PUIS INTERNATIONALE DE L’EVSHBD ET DE L’ISH
INTRODUCTION
A- L’EVSHBD SOUS LE NAZISME
L’ESVHBD jusqu’à l’été 1933
La fin de l’interclub de Hambourg
La valse des instructeurs et des V-Männer (hommes de confiance) à Hambourg
Une dernière tentative pour rétablir l’EVSHBD et l’ISH à Hambourg
La défection d’Albert Walter secrétaire général de l’ISH à Fuhlsbüttel
La résistance à Brême, Bremerhaven et Stettin
Dans le port de Brême
Un réseau de résistance sur le fleuve Weser
Karl Salomon et le réseau tardif de l’EVSHBD à Bremerhaven
Dans le port de Stettin
Entre Emden et Delfzijl (Groningen)
L’EVSHBD à Emden à partir de 1933
Et ainsi la propagande communiste arrivait jusqu’à Emden…
Comment la résistance de de l’EVSHBD/ISH s’organisa en Hollande
L’EVSHBD laminé en Allemagne
L’activité éditoriale de résistance du syndicat après janvier 1933
La réunion de l’EVSHBD/ISH à Rotterdam les 21 et 22 juillet 1933
La fin de l’organisation syndicale en Allemagne
C- D’AUTRES ESPACES DE RESISTANCE
Une résistance méconnue dans le camp de concentration de Fuhlsbüttel
Tonio
L’organisation du réseau
Les ports scandinaves en résistance
Dans les ports
La frontière germano-danoise comme espace de résistance
Le marin suédois Kurt Mineur
La guerre d’Espagne et l’ISH
Les actions contre l’approvisionnement en matériel de guerre à Hambourg
La résistance des marins et mariniers allemands au Havre et à Strasbourg
Le Havre en résistance dès 1933
Sur le Rhin à Strasbourg : un réseau de résistance méconnu
D- LA LUTTE CONTRE LE NAZISME EN MER
Des cellules et des hommes
La lutte contre les drapeaux à croix gammée
L’incident du Bremen à New York en juillet 1935
Sur le Bremen : l’arrestation du militant Simpson
Une lutte politique
Une esclandre diplomatique
CONCLUSION
CHAPITRE 7 LA GENERATION POLITIQUE DES MILITANTS DE L’EVSHBD/ISH
INTRODUCTION
Une méthode innovante au service de l’historien-ne : la prosopographie
De la cohorte à la génération politique
Des militants appartenant à une même cohorte
Une génération politique de militants communistes ?
A-LA CONSTITUTION D’UNE COHORTE DE MILITANTS
La cohorte des militants de l’ISH/EVSHBD
Une cohorte d’âge
Jeunesse et radicalité politique
Chômage et militantisme
Métier et politique
Formation professionnelle et activité professionnelle
Formation et activités politiques
D’autres caractéristiques de la cohorte des militants de l’ISH/EVSHBD
B-COHORTE ET CYCLE DE VIE : LA CREATION D’UNE CONSCIENCE GENERATIONNELLE
L’après 1933 en Allemagne sous le nazisme
La résistance contre le nazisme : l’identité confortée
Les membres de l’ISH/EVSHBD devenus agents de la Gestapo : l’identité scindée
La force de l’identité communiste
Une cohorte dans la cohorte : les micro-cohortes nazis et communistes
Rester communiste face aux menaces de mort et aux tortures
Engagement, désengagement, exil et mémoire
C- ETRE COMMUNISTE ET APPARTENIR A UNE GENERATION POLITIQUE
Le système interactif de formation d’une génération politique
La rupture avec le monde d’avant
La prise en compte du vécu historique
La force de l’événement dans une biographie individuelle
L’exemple du militant Avatin
Une nouvelle manière de militer : les instructeurs
Les instructeurs : figures de communistes inter- et transnationaux
Les instructeurs dans l’ISH envoyés à l’étranger
La carrière des instructeurs de l’ISH
CONCLUSION
CONCLUSION GENERALE
L’ISH : UN SYNDICAT SUPRANATIONAL
Emboîtements d’échelles et correspondances géographiques
L’analyse transversale du communisme
GENERATION POLITIQUE ET CLASSE SOCIALE
Un syndicat de classe ?
L’homme communiste
La nécessaire histoire générationnelle du communisme
SOURCES D’ARCHIVES
ARCHIVES AMERICAINES
ARCHIVES ALLEMANDES
ARCHIVES RUSSES
ARCHIVES FRANÇAISES
SOURCES IMPRIMEES
PERIODIQUES ALLEMANDS
PERIODIQUES FRANÇAIS
BIBLIOGRAPHIE
Sources publiées
Outils de travail
Témoignages publiés
Témoignages non publiés
Table ronde, actes de colloque
Ouvrages, articles
INDEX DES PERSONNES
TABLE DES ILLUSTRATIONS
Télécharger le rapport complet