Le conflit et ses conséquences sur le bien être psychologique

MEMOIRE EDUCATION PHYSIQUE ET SPORTIVE

L’adoption de rôles : une étape normale dans la construction de l’identité

De nombreuses recherches ont été consacrées à l’étude de l’évolution du concept de Soi au cours du développement; cette variable peut être définie comme le « résumé des perceptions et des connaissances que les gens possèdent de leurs qualités et de leurs caractéristiques ». Avec l’âge, le Soi deviendrait de plus en plus différencié, c’est-à-dire que, d’une part, le nombre de catégories utilisées par les enfants et les adolescents pour se décrire est de plus en plus important, et que d’autre part, les caractéristiques que l’enfant s’attribue varient selon ces catégories. En effet, en réponse aux attentes spécifiques des différents domaines de la vie sociale dans lesquels il est amené à évoluer, différents rôles sociaux s’élaborent dans son concept de Soi. Selon le Grand Dictionnaire de la Psychologie Larousse (1992), le concept de rôle social renvoie à l’ensemble des comportements associés à une place ou à un statut, et attendus réciproquement par les acteurs sociaux. Les travaux d’Harter (e.g., 1988) ont contribué à une meilleure connaissance de l’importance accordée à certains rôles selon les étapes du développement. Ainsi, les rôles scolaire et sportif, mais également l’amitié et les relations amoureuses paraissent particulièrement prégnents à l’adolescence. Peu d’études, en revanche, se sont intéressées aux conséquences de l’adoption de différentes identités au cours de cette période, notamment par rapport au caractère potentiellement incompatible de certains rôles. Dans le but de palier ce manque, Harter et Monsour (1992) ont mené une étude descriptive afin d’étudier l’évolution des conflits avec l’âge. Ils ont observé que les conflits liés à l’opposition entre plusieurs attributs personnels augmentaient entre le début et le milieu de l’adolescence, puis diminuaient, la variabilité intra-personnelle étant alors perçue comme plus normale. Cette étude montre également un lien positif entre le nombre de conflits rapportés et les affects négatifs ressentis.

Le conflit entre les rôles professionnel et familial

Le conflit travail/famille constitue indéniablement le conflit inter-rôles le plus étudié en sciences sociales. Ce champ de recherche se caractérise néanmoins par la grande diversité des échelles utilisées. Outre le problème de généralisation qui en découle, les caractéristiques de certaines mesures sont critiquables à plus d’un titre. Ainsi, d’après Netemeyer, Boles et McMurrian (1996), certaines mesures sont faites à partir d’un énoncé seulement, tandis que d’autres en comportent une quarantaine ; enfin, certains items portent plus sur les conséquences du conflit que sur son contenu. D’ailleurs, les différentes natures de conflit possibles, comme le conflit temporel, lié à la surcharge psychologique ou à l’exclusivité des comportements, ne sont quasiment jamais distinguées ; seul le degré d’interférence est pris en compte ; l’attribution des conflits au caractère incompatible, par essence, des deux rôles est plutôt implicite ; la référence aux ressources, par contre, est parfois explicite, puisque le temps consenti pour chacun des rôles est l’un des déterminants du conflit à avoir été le plus étudié.

Les différentes études menées ont utilisé de nombreux indicateurs afin de montrer l’impact négatif du conflit travail/famille sur le bien-être psychologique, comme par exemple l’angoisse. Un certain nombre d’études soutient le lien négatif entre ce type de conflit et la satisfaction de vie.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CADRES DE REFERENCE
CHAPITRE 1 : Le conflit et ses conséquences sur le bien être psychologique
CHAPITRE 2 : Le conflit selon la théorie de la motivation autodéterminée
DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIES ET SUGGESTIONS
CHAPITRE 3 : Analyse de contenu
– CONCLUSION
– BIBLIOGRAPHIE
– TABLE DES MATIERES

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