Soutenance mémoire
LE CONCEPT DE SANTÉ SEXUELLE ET DE LA REPRODUCTION
Le concept de la santé sexuelle et de la reproduction s’est développé rapidement surtout après la conférence internationale sur la population et le développement qui s’est tenue au Caire en 1994. Les avantages de la planification familiale en terme de santé et de bien-être, sont connus depuis de nombreuses années. Mais on s’est aperçu que les besoins des individus en matière de santé sexuelle et reproductive allaient au-delà de la planification familiale. C’est alors que le concept de santé sexuelle et reproductive en est venu englober tous ces besoins. Cette nouvelle approche envisage la santé des femmes d’un point de vue plus large, plus complet aussi. Mais elle prend également en compte les besoins des hommes et des jeunes. L’objectif final est de faire en sorte que chacun puisse vivre sa sexualité sans crainte, ni contrainte et que la qualité des relations sexuelles soit améliorée (4).
Définitions
La santé en matière de reproduction
« La santé en matière de reproduction, c’est le bien être général, tant physique que mental et social, de la personne humaine, pour tout ce qui concerne l’appareil génital, ses fonctions et son fonctionnement en non pas seulement l’absence de maladies ni d’infirmités » (5).
La santé en matière de sexualité
La sexualité est idéalement la rencontre de deux êtres au niveau de leur totalité. Elle est un moyen de communication privilégiée (6). Elle embrasse les aspects physique, émotionnel, intellectuel et spirituel de notre personnalité, ainsi que tout ce qui nous permet d’être en contact avec l’autre. La santé en matière de sexualité vise à améliorer la qualité de vie et les relations interpersonnelles (5).
La santé en matière de sexualité et de reproduction implique des droits pour la personne humaine :
– « le droit fondamental de tous les couples et de tous les individus de décider librement et en toute responsabilité du nombre de leurs enfants et de l’espacement de leur naissance et de disposer de l’information et de l’éducation et des moyens nécessaires pour ce faire.
– le droit d’accéder aux meilleures normes possibles en matière de santé sexuelle et reproductive.
– le droit de prendre des décisions en matière de reproduction sans être en butte à la discrimination, à la coercition et à la violence ».
Les composantes de la santé de la reproduction
– Les informations, les conseils et les services de planification familiale,
– Les services de soins prénataux, d’assistance à l’accouchement, de soins post-natals, de promotion à l’allaitement maternel, de surveillance staturo pondérale et de soins infantiles,
– la prévention et le traitement de la stérilité,
– la prévention et le traitement des infections uro-génitales, des infections sexuellement transmissibles y compris l’infection à VIH et le SIDA,
– la prévention et le traitement des complications obstétricales et des avortements
– le dépistage et la référence des cancers des seins et de l’appareil génital,
– la prévention par l’éducation des pratiques traditionnelles néfastes sur la santé de la jeune femme et de la jeune fille telles que les mutilations génitales,
– l’information, l’éducation et les conseils sur la sexualité humaine, la santé de la reproduction et la parenté responsable,
– l’information des hommes en vue de leur implication dans la planification familiale, la prévention des IST/SIDA et leur co-responsabilisation pour améliorer le rôle et le statut de la femme.
La santé de la reproduction des adolescents (SRA)
Après la CIPD du Caire en 1994, Madagascar s’est également penché sur les problèmes relatifs à la santé sexuelle et de reproduction des adolescents. Ces problèmes définis lors du symposium national sur la santé de la reproduction, à Toamasina en Août 1997, sont :
– l’insuffisance de l’éducation à la vie familiale,
– l’insuffisance de préparation des adolescents et des jeunes à une sexualité responsable,
– les obstacles à l’utilisation du condom,
– l’absence de données épidémiologiques sur les avortements et les complications de la grossesse chez les adolescentes.
Le projet MAG-97/PO2 pour la promotion de la santé de la reproduction des jeunes vise à long terme à :
– améliorer les conditions de vie des jeunes malgaches ;
– promouvoir leur bien être physique, mental et social
– promouvoir leur épanouissement en les dotant de la capacité de mieux gérer leur vie sexuelle et reproductive, par le biais de l’éducation à la vie familiale et les services adaptés à leurs besoins.
Ce projet est financé par les fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP). Conformément au projet, les composantes de la santé reproductive, spécifiques aux jeunes et aux adolescents sont rapportées dans la politique nationale en matière de santé de la reproduction (9). Ce sont :
– l’information et l’éducation sur la santé sexuelle de la reproduction
– la prévention des grossesses précoces et des grossesses non désirées
– la prise en charge des grossesses précoces et des grossesses non désirées
– la prévention des avortements et la prise en charge des avortements et de leurs complications
– la prévention et le traitement des infections sexuellement transmissibles (IST) et Syndrôme d’Immuno Déficience Acquise (SIDA) .
L’ADOLESCENCE ET SES PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES
L’adolescence est la période de la construction de soi. Une période désarmante pour le jeune de par les fortes émotions, parfois contradictoires qu’il ressent. Il n’est plus un enfant et pourtant pas encore un adulte et les adultes ne l’acceptent pas comme tel. Pourtant, ils ont besoin de comprendre la nature des changements qui s’opèrent en eux. Les personnes les mieux placées pour les éclairer sont généralement celles qui leur sont proches et en qui ils ont confiance. De sorte qu’en arrivant à l’âge adulte, ils soient capables d’établir des relations durables et d’assumer leur rôle.
L’adolescence
L’adolescence est la période de la vie, l’âge de transition entre l’enfance et l’âge adulte (10). Selon la définition de l’OMS, elle touche le groupe d’âge de 10 à 19 ans, les jeunes sont âgés de 15 à 24 ans et la jeunesse intéresse les personnes de 10 à 24 ans (10), (11). Typiquement, elle commence avec la puberté. Mais l’âge auquel une personne est finalement considérée comme adulte varie suivant la culture. Dans un pays, une jeune femme qui fait des études est toujours considérée adolescente, tandis qu’une autre du même âge sera peut-être mariée, avec un enfant, sera considérée comme adulte .
La puberté
La puberté correspond au début de l’activité des glandes génitales mâles, testicules, et féminines ovaires. C’est la période de maturation sexuelle, mais c’est aussi la période où commence l’attirance vers le sexe opposé. Elle s’accompagne d’une série de transformations, sous l’influence des hormones sexuelles.
Elle débute généralement vers 10-11 ans pour la fille et dure en moyenne 4 à 5 ans. Chez le garçon, elle est un peu plus tardive, vers 11-12 ans, et s’étend sur 3 à 4 ans (12). Elle peut-être plus précoce dans certains pays. Près d’un tiers des américaines d’origine africaine, sur une étude faite aux Etats-Unis commencèrent à développer des seins ou eurent une poussée de poils du pubis avant l’âge de 8 ans. Elles débutent typiquement leur puberté environ 12 à 18 mois plus tôt que les jeunes américaines d’origine européenne (11). Pour Madagascar, le début de la puberté ne diffère guère des autres pays.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE :REVUE DE LA LITTERATURE
1 :Le concept de santé sexuelle et de la reproduction
Définitions
2 :L’adolescenCE et ses principales caractéristiques
3 :Adolescents et activité sexuelle
4 :Les conséquences de l’activité sexuelle chez les adolescents
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
1 : Objectifs
2 : CADRE DE L’ETUDE
3 :METHODOLOGIE
TROISIEME PARTIE :COMMENTAIRES ET SUGGESTIONS
1 :COMMENTAIRES
2 :Suggestions
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
RESUME
