Le concept de la vulnérabilité

LE CONCEPT DE LA VULNERABILITE

La vulnérabilité de façon générale est acquise comme facteur commun à l’humanité et ce chapitre en donne les différents concepts.

Définition de la vulnérabilité

Le mot vulnérabilité est utilisé dans plusieurs contextes et a plusieurs connotations comme celui d’une vertu relationnelle dans la mesure où elle apparait chez Levinas comme une « nudité et finitude qui fait appel à la responsabilité d’autrui ». De ce fait, qu’elle soit partagée par l’ensemble des vivants, et maintenant plus visible avec la crise environnementale, il n’est plus facile de rester sans se faire du souci. La vulnérabilité est définie par le dictionnaire des risques comme « état qui se caractérise par l’absence d’alternatives, tant matérielles que symboliques ou culturelles, à une situation personnelle ou collective de grande fragilité ou de menace». On peut citer plusieurs exemples de vulnérabilité : Lorsqu’il ya un déficit pluviométrique, les populations rurales qui dépendent entièrement de l’agriculture pluviale sont exposées aux risques de famine ; En cas d’inondation certaines couches de populations pourraient être infectées (maladies diarrhéiques, paludisme, etc.) ; Quand leur est pollué (présence du soufre et d’autres gaz toxiques) les êtres vivants courent le risque de contamination.

La lutte pour la vie

L’homme, doté d’une intelligence, réussit à se construire les outils qui lui permettent de transformer la nature dans le but de créer des conditions de vie idéale. Cela commença au Néolithique avec l’invention du feu jusqu’au jour où l’homme réussit à inventer la poudre et la boussole. Les dernières décennies ont été couronnées par les avancées technologiques de grande envergure quand l’homme, non seulement veut dominer la nature terrestre, mais encore plus l’univers spatial par les nombreuses missions depuis Yuri Gagarine, le premier cosmonaute. Pour se mettre à l’abri des conditions naturelles austères les hommes se construisent des maisons adaptées au froid ou à la chaleur ; ils inventent aussi des techniques de maîtrise de l’eau pour l’agriculture ou la consommation.

• De la découverte à l’invention
Il est vrai que la nature a offert à l’homme les ressources nécessaires, l’homme s’est servi de son intelligence pour dompter la nature. Il inventa depuis le néolithique les outils appropriés lui ayant permis de produire les biens de consommation. Dans cet ordre d’idée, Jonas soutient que l’homme qui fut « une puissance vulnérable », est maintenant devenu avec les outils inventés le maître de la nature. De ces outils nous avons la découverte du feu dont sa domestication représente une étape capitale dans l’histoire de l’humanité. Par le feu l’homme mit au point des techniques nécessaires pour la transformation des matériaux, la cuisson des aliments et se tenir loin des bêtes sauvages. De manière générale la maitrise du feu a favorisé le développement de la vie sociale et de la pensée. Progressivement le savoir-faire se développa, s’améliora, et donna naissance à d’autres techniques d’agriculture et d’élevage. Pour preuve, par la technique, la faiblesse humaine se transforme en force, et libère les hommes du joug de la Nature en les rendant « comme maîtres et possesseurs de la nature » .

Les fondements de la connaissance scientifique

Notre analyse ici n’a pas la prétention de traiter de manière exhaustive le progrès de la technoscience avec son méfait mais de faire ressortir tout simplement comment son application dépend principalement de la volonté de l’homme, qu’ « elle est totalement indifférente au fait que les données de l’expérience soient recueillies ou non sous des règles protégeant scrupulement les intérêts des sujets humains  ». Ici on voit que l’homme a la liberté de choix entre le meilleur et le pire ou sauf si sa mort certaine est programmée après celle de son Dieu comme l’affirmait Nietzsche et laissé la place aux artefacts.

• Qu’est ce que la technoscience ?
La technoscience se définie comme « la recherche scientifique réglée à des fins d’ingénierie et de développement technique » . Elle est l’association de deux termes qui sont : la technique et la science. Les bases de la technoscience ont été jetées depuis la renaissance à travers les nouvelles inventions et découvertes faites par Bacon, Copernic, Galilée et Descartes. Il a fallu les années 1970 pour que Gilbert Hottois ait montré que la « technoscience » met en évidence deux caractères essentiels à savoir l’indissolubilité de la théorie de la science et la pratique de la technique. Elle s’est développée par elle-même et était le « savoir faire ».

La technique est constitutive de l’humanité puisqu’elle est sans âge. L’humanité a toujours été accompagnée par ce savoir faire. Ainsi la technique et la science entretiennent un rapport dans lequel l’une va réaliser les découvertes de l’autre. Grâce à la science et la technique, l’homme a pu donner une signification aux faits dont les causes ou les origines furent méconnues par les sociétés humaines. L’homme essaie autant que peut se faire à lutter contre la vulnérabilité. Les inventions et les découvertes ont constitué des étapes importantes de la révolution technologique qui a contribué de manière significative à améliorer les conditions de vie des hommes. Cette conviction est unanimement partagée dès l’instant où les progrès techniques ont réduit la mortalité et augmenté l’espérance de vie et favorisé le développement socio-économique.

Cependant, la non maîtrise de la technoscience pourrait avilir l’homme à certains points de vue. En effet, la technoscience a plongé l’humanité dans de nombreux de problèmes tels que les catastrophes écologiques, les techniques de reproduction artificielles, le clonage humain, les problèmes liés au nucléaire (bombe, déchets toxiques, explosion de centre, etc.). Dans ce contexte l’homme n’est-il pas de nouveau plus vulnérable ? Ne peut-on pas dire que la technoscience est destructive? Que faudra-t-il faire pour humaniser la technoscience?

LA VULNERABILITE CHEZ JONAS

La vulnérabilité de la nature

La vulnérabilité de la nature est selon Jonas un problème éthique au moment où cette dernière a subi une dégradation avérée de ses composants. L’éventail de quelques constats permet de démontrer que la nature est effectivement vulnérable.

• La pollution atmosphérique
L’atmosphère constitue un des éléments de l’environnement physique, au même titre que la biosphère et la lithosphère. « La pollution atmosphérique est la contamination de l’atmosphère par des constituants naturels ou anthropiques nocifs pour l’environnement et les êtres vivants ». On pourrait diviser les causes de sa pollution en deux parties : tout d’abord, celles qui proviennent directement de la nature et celles qui sont dues à une action dévastatrice de l’homme.

Les origines naturelles sont notamment les activités géologiques de la terre, comme le volcanisme (les volcans en éruption envoient du soufre dans l’air) et les évènements météorologiques tels que les orages qui font apparaître du dioxyde d’azote. L’autre grande cause naturelle de la pollution atmosphérique est la combustion qui provoque un dégagement de CO2. Même si la pollution atmosphérique provient en partie de la nature, les causes anthropiques représentent néanmoins plus des 2/3 des origines de cette pollution. L’agriculture est la plus vieille origine de pollution. L’élevage bovin entraîne le rejet de méthane (CH4) dans l’atmosphère, de même que les cultures en rizière. La déforestation est aussi entraînée par combustion et donc par dégagement de dioxyde de carbone. En réalité, la principale source de la pollution anthropique est industrielle. Il se trouve que les gaz émis par les industries détruisent la couche d’Ozone. La théorie de l’effet de serre, énoncé par le suédois Arrhenius (prix Nobel de chimie en 1903) établit que l’augmentation de dioxyde de carbone entraîne un réchauffement de la planète. Trois types de polluants y contribuent : le dioxyde de carbone à 63,4 %, le méthane à 20,3% et l’oxyde nitreux et les CFC à 10 %.

Les changements climatiques dont les conséquences sont énormes sont en grande partie imputables à l’industrialisation. Les conséquences les plus perceptibles sont la diminution de la pluviosité, les sécheresses, les inondations, les tsunamis, les glissements des terrains, etc.

• La désertification :
La désertification est « un phénomène de dégradation environnementale qui constitue en une disparition des arbres et végétaux qui recouvrent les sols». Cette dégradation est en grande partie due à des activités humaines qui accélèrent l’érosion des sols, notamment la déforestation pour d’autres usages du terrain ou pour l’utilisation du bois de chauffage, le surpâturage. Alors que la présence des grandes forêts est très importante pour l’absorption des gaz carboniques polluants.

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Table des matières

Introduction générale
PREMIERE PARTIE : LE CONCEPT DE LA VULNERABILITE
CHAPITRE I : LE CONCEPT DE LA VULNERABILITE
I.1. Définition de la vulnérabilité
I.2. La lutte pour la vie
I.3. Les fondements de la connaissance scientifique
CHAPITRE II : LA VULNERABILITE CHEZ JONAS
II.1. La vulnérabilité de da nature
II.2. La vulnérabilité des personnes face aux recherches biomédicales
DEUXIEME PARTIE : PROTECTION DE LA NATURE ?
CHAPITRE I : PROTECTION DE LA NATURE
I.1 Qu’est ce que la nature ?
I.2. Pour quoi protégeons-nous la nature ?
CHAPITRE II : RESPONSABILITE DE L’HOMME FACE A LA VULNERABILITE DE LA NATURE
II.1 Dimension ontologique de la responsabilité
II.2. Quelle mesure de restriction ?
Conclusion générale
Bibliographie

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