Le commerce occupe une place primordiale dans l’organisation des villes

Le commerce a toujours occupé une place primordiale dans l’organisation des villes. Notamment le commerce de proximité qui désorrmais est essentiel pour répondre aux nouveaux enjeux de la société. Cette offre commerciale est une composante de l’offre de services proposée en ville, tels que les moyens de transports, les équipements scolaires et extra-scolaires… Le commerce est un pilier qui conditionne l’attractivité du territoire. Selon des études récentes menées par la commission « Coeur de ville » du Conseil National des Centres Commerciaux; les Français estiment que les commerces de proximité jouent un role fondamental dans l’animation d’un quartier ou d’une ville, à un taux de 38%. Ils sont à la croisée de problématiques actuelles, telles que le développement économique et création d’emplois, le développement durable et le renforcement du lien social. Généralement situés en centre-ville, les commerces de proximité se trouvent proche du lieu d’habitations des consommateurs. Or, dans un contexte d’étalement urbain, les lotissements se développent en périphérie. Par extension, l’offre s’est développée en périphérie des villes dans des centres commerciaux. Ces nouveaux pôles se distinguent des commerces de proximité aussi appelés de quotidienneté, généralement de petites tailles. Comment définirions nous le commerce de proximité ? Selon la définition de l’INSEE, le commerce de proximité regroupe les commerces de quotidienneté répondant à des besoins courants ou de dépannage. D’une certaine façon, ces commerces désignent les commerces pour lesquels les achats des consommateurs sont fréquents. Une étude réalisée par Carrefour il y a cinq ans, sur les « attentes des consommateurs en centreville » démontre que les commerces de proximité constituent la première source de fréquentation du centre-ville. La clientèle est attachée aux commerces de quotidienneté pour la qualité de l’accueil et des produits. A l’inverse, les centres commerciaux de périphérie sont plébiscités pour les prix atractifs. De nos jours, les comportements d’achats des consommateurs et l’usage des technologies ont évolués. Toutefois, la fonctionnalité des centres-villes pour les commerces de proximité garde son importance. Les consommateurs différencient parfaitement les enseignes de grande consommation, des commerces traditionnels. Leurs attentes sont de plus en plus spécifiques. L’aspiration à consommer autrement engendre des tendances nouvelles en terme d’achats. La tendance actuelle sont les drives et le e-commerce. Dans ce contexte, l’offre des commerces de proximité devra s’adapter de manière à répondre à une complémentarité avec ce commerce qui prend de l’empleur. Or, les consommateurs sont dans cette perspective de consommer mieux. Ainsi, les commerces de proximité vont être de plus en plus sollicités.

Belleville, une commune qui a du potentiel

Présentation du territoire 

L’organisation commerciale découle directement de l’organisation et des caractéristiques territoriales.

Belleville est localisée dans le département du Rhône, au sein de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle se situe à proximité de pôles urbains majeurs externes. Parmi ces pôles, nous retrouvons l’agglomération mâconnaise au Nord, l’agglomération lyonnaise et caladoise (commune de Villefranche-sur-Saône) au Sud. Capitale actuelle du Beaujolais, le territoire de la calade se situe à une distance de quinze kilomètres de Belleville. La commune de Beaujeu en est l’ancienne capitale.

Belleville fait partie du Pays Beaujolais, localisé dans le Nord du département du Rhône. Ce territoire compte depuis la réorganisation de Janvier 2016, cent trente-deux communes regroupées en cinq intercommunalités; soit trois communautés de communes et deux communautés d’agglomération. Parmi ces cinq, Belleville appartient à la communauté de communes Saône Beaujolais qui regroupe vingt-neuf communes. Auparavant, elle faisait partie de la communauté de communes Beaujolais Val de Saône qui regroupaient onze communes. [Attention : Certaines données, n’étant pas mises à jour, seront sous le nom de la communauté de communes Beaujolais Val de Saône.] Sur l’ensemble du Pays Beaujolais, le territoire est majoritairement rural avec seulement vingt communes de plus de deux milles habitants qui sont de tailles critiques insuffisantes pour nombre d’entre elles pour envisager des fonctions commerciales diversifiées.

Des coupures naturelles (Saône, Monts du Beaujolais et Monts du Lyonnais) limitent le rayonnement commercial extérieur du territoire ou de certains des pôles commerciaux. Parmi ces barrières, la Saône : cette rivière crée une rupture administrative avec le département de l’Ain sans pour autant limiter les échanges en matière de consommation. Par ailleurs, elle offre un axe de communication Nord Sud et une opportunité de valorisation touristique.

Une disparité au niveau de l’accessibilité : des espaces habités desservis par les infrastructures principales de circulation (nationales, autoroutes et voies ferrées) se différencient des bassins de vie plus isolés. Parmi ces espaces les mieux desservis, on retrouve le bassin lyonnais, mâconnais, roannais, le Val de Saône, la basse vallée d’Azergues, et le bassin de Tarare. Les plus isolés se situent sur des axes routiers secondaires et dans un environnement topographique plus contraint, notamment la haute vallée d’Azergues et le bassin de Beaujeu. On décèle également des espaces ruraux et montagneux plus fragiles, à l’écart des dynamiques urbaines et des axes structurants.

Des atouts majeurs

Culture et patrimoine

Deux édifices classés monuments historiques siègent à Belleville, offrant une plus-value à la commune et un atout touristique. L’abbatiale de l’Assomption aussi appelée Notre-Dame de Belleville est classée depuis 1862. Témoin majeur de l’art roman dans la région, cet édifice est l’église principale de la paroisse SaintAugustin en Beaujolais, qui regroupe les communes de Belleville, Saint-Georges-de-Reneins, SaintJean-d’Ardières, Taponas et Dracé. L’Hôtel-Dieu de Belleville construit au XVIIIème a été un lieu d’accueil, centre de soins puis hospice. Témoin précieux de la  hospitalière, cet édifice est classé monument historique depuis 1994. Désormais, ce bâtiment offre un musée et l’office de tourisme.

Un port de plaisance

Le port de plaisance de Belleville offre la possibilité aux usagers de la Saône, de venir faire une halte dans la ville. Ce port propose plusieurs activités, notamment un baptême de ski nautique, des croisières fluviales partant de Belleville jusqu’au Pont-de-Vaux. Il est également possible de passer son permis côtier via l’école des trois rivières. Une ancienne station de pompage a été valorisée en un lieu d’exposition artistique. Des services de restauration sont également proposés ainsi que des équipements (aire de pique-nique, sentiers à thème et balisés, parking pour autocars). Le quartier du port est un lieu attractif où nombreuses activités y sont proposées. Planté dans un décor de verdure, cette halte fluviale est un atout touristique pour la commune de Belleville.

Un réseau développé
Postée en bordure des axes de communication, Belleville est un véritabe lieu de carrefour par son réseau routier et ferroviaire. Une sortie d’autoroute et la gare SNCF desservent la commune en coeur de ville. La population et les emplois se concentrent le long de cette autoroute A6. Ceci est un atout majeur pour les déplacements domicile-travail. Ces points stratégiques permettent de relier la bassin d’emploi de la métropole de Lyon ainsi des communes avoisinantes. De plus la ville est traversée par cinq départementales, où les flux sont importants. Elle est également reliée à une voie verte qui dessert (dont l’arrivée de celle-ci est l’intersection entre la départementale D337 et D306) plusieurs villes du Beaujolais dont Beaujeu.

Etude démographique et socio-économique 

Belleville est une commune de plus de 8 000 habiatnts correspondant à une densité de 780 habitants / km². Au sein de la communauté de communes Saône Beaujolais, on comptabilise 33 967 habitants.

En 2010, 28 % de la population a moins de vingt ans et 56,6 % entre vingt et soixante-cinq ans. La part restante à un taux de 15,4 % correspond aux personnes ayant plus de soixante-cinq ans.

La population est essentiellement jeune, de ce fait active. Cette part de population active dans la communauté de communes Saône Beaujolais se répartie de la manière suivante :
• Ouvriers : 25,6%
• Employés : 25,3%
• Professions intermédiaires (enseignement / santé / fonction publique): 23,1%
• Cadres et professions intellectuelles supérieures: 10%
• Agriculteurs / exploitants : 8,2%
• Artisans / comerçants / chefs d’entreprise : 7,8%

Les professions les plus sollicitées au sein du canton sont (dans le même ordre de grandeur), les ouvriers, employés et professions intermédiares. On se situe dans une classe sociale principalement ouvrière et moyenne. Les artisants, commerçants et chefs d’entreprises ne représentent que 7,8 % de la population active, mais aussi les cadres et professions intellectuelles supérieures avec seulement 10 %. Le territoire est en forte dynamique démographique et en constante évolution, avec 24 % de croissance de population sur Belleville entre 1999 et 2007. A l’échelle de la communauté de communes du Beaujolais Val de Saône, le taux de croissance est de 18 %. Cela implique une croissance de marché pour les commerces en vue d’une demande plus conséquente.

Table des matières

Introduction
I – Belleville, une commune qui a du potentiel
1.1 Présentation du territoire
1.2 Des atouts majeurs
1.3 Etude démographique et socio-économique
II – Etat des lieux
2.1 Un territoire très polarisé
2.2 Une situation complexe
2.3 Des flux importants
III – Terrain d’étude
3.1 Formes et caractéristiques
3.2 Offre commerciale
3.3 Offre en stationnement
IV – Projet
4.1 Une réponse à la demande
4.2 Propositions d’aménagements
4.3 Des propositions complémentaires
Conclusion
Table des illustatrions
Table des annexes

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