Essor du commerce mondial
L’Antiquité et le Moyen-âge furent marqués par des périodes de prospérité commerciale et financière impressionnants comme à Athènes, sous l’empire romain, ou dans les grandes cités de l’Italie du Nord. Ces dernières conduisirent aux premiers échanges commerciaux modernes qui reposent sur l’assurance, la comptabilité en partie double et les lettres de change pour des paiements transférés à longue distance. Durant le siècle des grandes découvertes, des tendances commerciaux intenses, assistées du développement d’activités financières évoluées, et parfois même de quelques industries travaillant pour des marchés lointains, se sont développés. A l’exception de la période d’entre deux guerres, depuis la seconde moitié du XVIIIème siècle, la croissance du commerce international a toujours été plus forte que la croissance économique globale et représentait une fois et demie celle du Produit Intérieur Brut (PIB). Le XIXème siècle marque la transition entre le monde traditionnel du XVIIIème siècle et le monde industrialisé que sera le XXème siècle. Ce siècle marque l’affaiblissement rapide de l’Asie en faveur de l’Europe Occidentale et surtout des Etats Unis. La part de l’Asie hors Japon dans le PIB mondial a chuté de 56 à 22% entre 1820 et 1913 et a continué de décliner jusque dans les années 50. Tandis que celle de l’Europe occidentale s’élevait de 24 à 34% et celle de l’Occident non européen bondissait de 2 à 22%. Vers 1913, les économies britannique et française sont les plus extraverties. En effet, plus un pays est grand, moins son commerce extérieur est important et plus un pays est développé, plus son commerce extérieur est dynamique (et vice versa). Sur la même période, la part des exportations de l’Afrique en proportion de son PIB est passée de 5,8% à 20% .Au cours de la période d’entre-deux guerres, la croissance économique se ralentit et le commerce international plus encore. Le protectionnisme fut renforcé et il y eu l’apparition de nouvelles mesures : quotas, licences d’importation et d’exportation, droits préférentiels pour le commerce avec les partenaires de l’Empire britannique etc.… pour la Grande Bretagne, l’Allemagne, la France, l’Italie et la Suède la moyenne est passée de 46% en 1913 à 23% en 1938. De 1913 à 1950 le volume du commerce mondial n’a augmenté qu’à un rythme annuel moyen de 0,9% par an.
Théorie Ricardienne des avantages comparatifs
David Ricardo (1772 à 1823) a beaucoup contribué au succès du libéralisme. Au 19ème siècle, il développe une théorie du commerce international, expliquant comment accroître les richesses d’une nation. Selon sa théorie, un pays peut bénéficier de la spécialisation en produisant les biens pour lesquels il possède un avantage comparatif, et ce, même s’il possède un désavantage absolu pour tous les biens qu’il produit. En effet, sa théorie explique que chacune des nations trouve avantage à se spécialiser et à exporter des biens pour lesquels elle dispose du plus fort avantage comparatif ou du moindre désavantage. Le libre-échange est un système qui préconise la suppression des droits de douane et de toutes entraves au commerce international. Afin d’expliquer cette théorie, prenons l’exemple de deux pays M et N. Supposons que dans le monde il n’y a que ces deux pays et qu’il n’y a aussi que deux biens : le vin et les draps. Ces deux pays disposent chacun de 12 heures de travail journalier à consacrer à la production de ces biens. Pour M il faut une heure pour produire un litre de vin et 3 heures pour confectionner un drap. Mais pour N il lui a fallu 4 heures pour produire un litre de vin et 6 heures pour fabriquer un drap. Donc, étant donné que M est meilleur dans la fabrication des deux biens, quel est l’intérêt d’échanger avec N? En situation d’autarcie, en 12 heures de travail, les possibilités de production de M sont les suivantes : 12 litres de vin, 9 litres de vin et un drap, 6 litre de vin et 2 draps, 3 litres de vin et 3 draps ou enfin 4 draps et les possibilités de production de N sont les suivantes : 3 litres de vin, 1,5 litres de vin et un drap ou bien 2 draps. Donc le concept d’avantage comparatif permet aux deux pays d’obtenir une solution. En effet pour la production de vin, M est 4 fois plus rapide que N mais pour la confection de drap, il n’est que 2 fois plus rapide que N. Donc M est meilleur dans la production de vin comparé à N ; et comparé à M, N est moins mauvais dans la confection de drap car certes elle met deux fois plus de temps à fabriquer un drap, mais cela lui prend 4 fois plus de temps pour produire un litre de vin. Ce concept « meilleur/moins mauvais » relativement à un autre est ce qu’on appelle l’avantage comparatif. Ici chaque pays produit uniquement le bien pour lequel il a un avantage comparatif et échange avec l’autre pour pouvoir répondre à ses besoins. M passe donc ses 12 heures à produire 12 litres de vin et N pourra confectionner 2drap. Si les deuxpays se mettent d’accord pour effectuer des échanges comme par exemple un drap contre 2 litre s de vin, alors M aura chez lui 10 litres de vin et un drap, et N aura chez lui un drap et 2 litres de vin. Donc, comparer à la situation en autarcie chaque pays gagne via la spécialisation et l’échange. Sans spécialisation ni échange, M n’aurait au maximum que 9 litre de vin et un drap et de son coté, N n’aurait eu au maximum que 1,5 litres de vin et un drap.
L’approche de l’échange inégal avec le Tiers monde
Le terme tiers monde a été lancé en 1952 par Alfred Sauvy. Ce terme englobe les pays africains, asiatiques, océaniens c’est à dire tous ceux qui sont en carence de développement. Les termes d’échanges sont les résultats du rapport entre le prix des exportations et le prix des importations. Dans les pays développés, il permet une hausse des salaires et une augmentation de la demande. Mais pour les pays en développement, c ‘est tout le contraire parce qu’il provoque la baisse du prix de la production, la diminution du prix des biens exportés et une hausse du prix des biens importé. Pour être plus précis, selon les théoriciens qui soutiennent la thèse de «l’échange inégal », il y a inégalité sur la répartition des bénéfices résultants du commerce international entre les pays développés et ceux du tiers monde. Depuis les années 50, les pays en développement qui produisent et exportent les matières premières subissent une dégradation des termes de l’échange. Cet échange inégal concerne surtout les conditions sur lesquelles les divers produits sont échangés. Des échanges qui peuvent même être qualifiés d’injustes. En effet, les pays en développement produisent et exportent des matières premières qui ont beaucoup de valeur pour les pays développés. Sauf que ces produits se vendent à des prix imbattables
L’approche par la différentiation des produits
Les produits d’une même branche ne sont pas identiques. Même si ils sont utilisés pour les mêmes raisons, ils sont différents dans leurs caractéristiques. Ils différent par leurs puissances, leurs marques, leurs couleurs, leurs packaging, leurs publicités, leurs marketing, leurs images, le service après-vente proposé… Les agents économiques demandent en fait la différenciation dans les produits d’une même branche. Et ces produits diffèrent par les caractéristiques offertes. Par conséquent, un consommateur français qui désire acheter une voiture pourra très bien être attiré par une voiture allemande à cause de la marque par exemple. Le développement d’échanges intra-branche proviendrait alors de l’hétérogénéité des produits au sein d’une même branche d’activité.
Source de conflit pour la population locale
Tout d’abord lorsque les institutions sont faibles, ils peuvent être facilement corrompus. Ce qui peut être source de conflit parce que la population malgache ne peut rivaliser contre les milliardaires qui veulent investir à Madagascar. Or, pour les malgaches les terres qui sont dit « Tanindrazana » ne se vendent pas, même en cas d’extrême pauvreté. En effet, les malgaches accordent beaucoup d’importances aux ancêtres, surtout lorsqu’il s’agit de leurs héritages. L’Etat peut aussi exproprier les terres qu’il trouve rentables. Surtout, lorsque ces dernières regorgent de richesses comme les métaux précieux par exemple. Des fois, il arrive même que l’Etat se doit de supprimer totalement des cimetières entiers, des tombeaux pour pouvoir exploiter ce qu’il y a en dessous. Cela provoque donc le mécontentement de la population locale. Dans le domaine de l’exploitation d’or, il est déjà arrivé que des villages entiers soient détruits et que la population qui s’y trouve soit complètement décimé. En effet, la plupart des gisements sont sous terrain. Malheureusement, à forces de trop creuser pour pouvoir exploiter ce qu’il y a en dessous du village, le village tout entier peut sombrer par un glissement de terrain.
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Table des matières
Remerciements
Liste des tableaux
Liste des figures
Liste des abréviations
Introduction
Partie I : L’implication du commerce international dans le developpement economique d’un pays
Chapitre1 : Caractéristiques du commerce international
Section1 : Analyses historiques
A. Essor du commerce mondial
B. Le commerce, un élément déterminant de la croissance
Section 2 : Analyses théoriques
A. Les théories classiques
B. Les théories protectionnistes
C. Les nouvelles théories du commerce international
Chapitre 2 : Les accords commerciaux
Section1 : Caractéristiques des accords commerciaux préférentiels (ACPr)
A. Les causes de l’existence des accords commerciaux préférentiels
B. Les conséquences des accords commerciaux préférentiels
C. Les différents types d’accords commerciaux préférentiels
Section 2 : Double facettes du commerce international
A. L’aide pour le commerce : un atout pour le développement des pays mois avancés.
B. Place des pays du Sud dans les accords commerciaux
Partie II : La situation commerciale de Madagascar
Chapitre 1 : Etendus des diverses relations commerciales de Madagascar avec le reste du monde
Section1 : La balance commerciale
A. Les exportations
B. Les importations
Section 2 : L’intégration de Madagascar dans les groupements régionaux (la SADC, le COMESA et la COI)
A. Les relations commerciales entre Madagascar et les pays membres de la SADC (Southern Africa Development Community/Communauté de Developpement de l’Afrique Austral)
B. Les relations commerciales entre Madagascar et des pays membres du COMESA (Common Market for Eastern and Southern Africa/Le Marché Commun de l’Afrique Oriental et Austral)
C. Les échanges commerciaux entre Madagascar et les pays membres de la COI (Commission de l’Océan Indien)
Chapitre 2 : Les problèmes liés à l’internationalisation du commerce malgache et quelques propositions pouvant l’améliorer
Section 1 : Contribution du commerce international à la pauvreté de Madagascar
A. Agrandissement du fossé qui sépare Madagascar des pays riches
B. Déclin des entreprises locales
C. Source de conflit pour la population locale
D. Source d’endettement pour l’Etat malgache
Section 2 : Perspectives en vue d’améliorer le commerce malgache
A. Renforcer le protectionnisme
B. Renforcer les politiques de protection des produits sensibles dans le cadre de la SADC jusqu’à ce que certain de ces produits soient compétitifs au niveau mondial
C. Promouvoir les exportations
Conclusion
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