Constat sur les inégalités entre les élèves selon leur milieu d’origine
« La société étant divisée par tranches, comme un bambou, la grande affaire d’un homme est de monter dans la classe supérieure à la sienne et tout l’effort de cette classe est de l’empêcher de monter. »
Les dernières enquêtes PISA ont montré qu’en France la relation entre le milieu socio-économique et la performance scolaire était beaucoup plus importante que dans la plupart des autres pays de l’OCDE. En clair, ces différentes enquêtes ont montré l’échec de notre système éducatif face aux inégalités sociales. Plus alarmant encore, il semblerait que celles-ci s’aggravent ces dernières années. En effet, entre 2003 et 2012, elles auraient augmenté de 14 points. De surcroît, le système éducatif français serait plus inégalitaire en 2012 qui ne l’était 9 ans auparavant. La dernière enquête PISA a montré également que les élèves issus d’un milieu défavorisé obtiennent des résultats nettement inférieurs mais qu’ils sont aussi moins impliqués, moins attachés à leur école, moins persévérants et beaucoup plus anxieux par rapport à la moyenne des pays de l’OCDE. Une étude a également été menée par l’INSEE et confirme que l’environnement familial et le voisinage scolaire pèsent sur la réussite de l’enfant : « Le milieu social de l’enfant est un déterminant fondamental de réussite à l’école. » Pour le sociologue Lahire, l’échec scolaire en milieux populaires est lié à une double solitude que vit l’élève : la première est due au fait que l’élève transporte à l’école un capital culturel familial qui n’a pas de valeur. Et la seconde est liée au fait que l’élève en revenant de l’école transporte un savoir qui n’a pas de valeur dans l’univers familial (puisque généralement les parents sont analphabètes). Dans les deux cas, l’enfant se retrouve seul.
Dans un dossier consacré aux « Relations école familles populaires et réussite au CP » : Gérard Chauveau et Eliane Rogovas-Chauveau ont fait le constat suivant : « Près de 25 % des élèves de cours préparatoires obtiennent des résultats faibles ou insuffisants en lecture écriture. Les trois quarts d’entre eux sont d’origine populaire. […] Un enfant d’ouvrier sur trois est en difficulté dès la première année de scolarité obligatoire. »
Les limites de cette conception
En effet, certains sociologues ont nuancé l’idée d’un déterminisme social. C’est notamment le cas d’Emile Durkheim pour qui le processus de reproduction sociale jouerait un rôle non négligeable sur la réussite et le destin de chacun.
Rappelons qu’on entend par socialisation « le processus par lequel l’individu intègre, assimile et apprend les normes, les valeurs et les codes de la société. »
Durkheim met en avant la socialisation scolaire et ses conséquences qui pourraient remettre en cause le destin préétabli selon l’origine sociale. Ainsi, la socialisation va permettre à chacun de se construire mais aussi, in fine, de construire sa réussite. Ainsi, plusieurs facteurs entreraient en jeu dans la réussite et l’échec de chaque individu ce qui pourrait expliquer en partie, la réussite de ces élèves issus de milieux populaires.
De surcroît, toutes les familles populaires ne se ressemblent pas. En effet, pour Hervé Caudron , au sein d’un même milieu il existerait en effet des disparités. Ce professeur de philosophie note une diversité des modèles éducatifs à l’intérieur d’un même milieu.
Ainsi, des familles d’ouvrières peuvent attendre beaucoup de l’école et valoriser le travail scolaire ou, au contraire, déprécier l’école et se résigner à l’échec.
Les entretiens que j’ai pu récolter montrent que les élèves issus de milieux défavorisés en réussite avaient des parents qui valorisaient l’école. Jean -Philippe en témoigne : « La réussite scolaire était importante […] notamment dans une optique d’assurer un bon avenir.
Il fallait écouter et respecter les enseignants. ». Mais aussi celui de Caroline : « L’école était la chose la plus importante pour mon père. Il fallait écouter le s enseignants pour avancer. […] Mon père s’est acharné à me répéter sans cesse qu’il fallait travailler à l’école ». Ou encore celui d’Imane : « Mes parents m’ont toujours poussée à réussir et à ramener de bons résultats. » Najat Vallaud-Belkacem est elle aussi un exemple de réussite ; en effet, fille d’ouvrier elle est aujourd’hui ministre et a fait de brillantes études. Selon elle, sa réussite serait liée en premier lieu à sa sœur : « Quand je regarde ma propre expérience, j’ai l’impression que le fait d’avoir eu une sœur ainée qui était bonne élève m’a conduit à la réussite scolaire. Elle a tiré l’ensemble de notre fratrie vers le haut, et cela compte beaucoup dans ces questions de réussite. »
De plus, il semble évident que tous les élèves issus de milieux populaires ne présentent pas le même profil cognitif, les mêmes difficultés de conceptualisation, les mêmes carences linguistiques, etc. Comme le souligne Benjamin Castets-Fontaine dans son article « La randonnée vertueuse d’élèves de Grandes Ecoles i ssus de milieux populaires » : « il n’est pas illogique de se demander si les différences scolaires ne résultent pas de différences biologiques ? »
Qu’entend-t-on par famille populaire ?
A juste titre, Louis Maurin – directeur de l’Observatoire des inégalités et journaliste au magazine alternative économique – s’interroge sur la chose suivante : « On ne cesse de parler des classes aisées, moyennes ou populaires mais où sont les limites entre ces catégories. »
D’où nos interrogations : qu’est-ce qu’une classe sociale et plus particulièrement qu’appelle-t-on classe populaire ? Au sein d’une société, il existerait des groupes appelés « classes sociales » qui seraient homogènes par leur statut social, leur mode de vie, leurs conditions matérielles, leur comportement, leurs intérêts, leurs actions ou encore leurs visions du monde.
La classe populaire (du latin populus, le peuple) est une classe dite « défavorisée » qui connaîtrait des désavantages du point de vue social et économique.
Le Larousse définie le terme populaire ainsi : « Qui est relatif au peuple, en tant que milieu social : quartiers populaires ».
Pour Louis Maurin, il faut distinguer les personnes défavorisées des personnes appartenant à la catégorie populaire. Sont considérées comme personnes défavorisées, toute personne seule vivant avec moins de 729 euros par mois, un couple sans enfant dont les revenus se situent en dessous de 1423 euros et un couple ayant deux enfants avec 1921 euros mensuels. Ceux qui appartiennent à la catégorie populaire perçoivent au plus 1183 euros pour une personne seule, 2251 euros pour un couple sans enfant et 3100 euros pour un couple avec deux enfants. Le sociologue Louis Chauvel nous donne également d’autres pistes de réponses. En effet, selon lui les classes populaires représentent 60% de la population regroupant 20% « situé hors de l’emploi stable et valorisé » et 40% constituant une « classe populaire salariée stable. »
Et certains sociologues l’affirment : « ce n’est pas forcément la pauvreté qui caractérise les couches populaires. » Mais davantage un sentiment d’appartenance à une classe sociale en particulière mais aussi une situation par rapport à l’emploi. En 2002, le professeur d’Université Schwartz donne une définition « relationnelle » des classes populaires : « ensemble de groupes sociaux caractérisés par une position matériellement et culturellement dominée dans l’espace social et partageant des chances de vie et des conditions de vie marquée par un espace des possibles relativement restreint ».
Définir la notion de « famille populaire » s’avère donc être complexe. Les entretiens que j’ai pu mener le montre : les réponses sont parfois manquantes ou encore parfois très incomplètes en la définissant comme uniquement le « milieu ouvrier » par exemple. Voici les réponses que j’ai pu avoir. Pour Julie : un milieu populaire, c’est un milieu « où l’on retrouve des difficultés sociales, économiques, … » Pour Mohamed, il s’agit d’un « milieu regroupant les élèves défavorisés (dont les p arents sont issu de classes socioprofessionnelles telles que ouvriers qualifiés et non qualifiés). Pour Manon, c’est « un milieu défavorisé avec des familles avec peu de revenus ». Pour Jean-Philippe, cette classe se résume à une classe d’ouvriers et de salariés. Pour Imane, c’est « un milieu d’individus issus d’une classe sociale moyenne » et au cours d’une conversation elle m’a expliquée que cela dépendait également de la ville ou du quartier où l’on vivait.
Le rôle des parents
Dans cette partie, il convient de s’interroger sur les facteurs internes à la réussite d’un élève. A la question « à quoi devez-vous votre réussite ? », sur 8 entretiens, 6 élèves m’ont répondu en premier qu’ils devaient leur réussite à leurs parents.
C’est pourquoi, j’ai choisi d’évoquer ce facteur en premier. Julie nous explique sa réussite ainsi : « Je la dois à mes parents qui m’ont transmis des valeurs, une philosophie de vie, une façon d’être. » Jean-Philippe explique dans le questionnaire que ses parents ont été d’un grand soutien moral et financier. Et il a précisé les choses lors de l’entrevue :« Pendant le début de ma scolarité (maternelle, élémentaire, collège) j’ai pu compter sur mes parents (soutien moral et financier). Ma mère était toujours derrière moi pour me pousser à faire mes devoirs même lorsque je n’avais pas envie. Mes deux parents étaient présents aux réunions parents/professeurs).
Caroline explique quant à elle qu’elle doit sa réussite à son père qui l’a toujours poussée à réussir car lui n’avait pas eu les moyens et la possibilité de continuer ses études (car son père étant tombé malade, il avait dû faire soutien de famille). Son père lui répétait toujours ce que son propre père lui disait à savoir : « travaille avec ta tête et pas avec tes bras ». Imane l’affirme elle ne doit sa réussite qu’à ses parents qui y ont toujours contribué. Lors de mon entretien plus approfondi avec Sandy, celle-ci explique la chose suivante : « Pour réussir dans la vie, il fallait bien travailler à l’éco le d’après mes parents. […] Il ne m’était pas difficile de réussir grâce au suivi que j’avais en rentrant de l’école. Ma mère a fait ce choix de ne pas travailler pour nous permettre à mon frère et moi d’avoir une personne qui nous attendait quand l’école était terminée. » Mais elle explique également ses difficultés lorsqu’elle a continue ses études dans une filière générale : « Mon arrivée au lycée fut compliquée, une nouvelle fois j’ai subi la classe qui regroupe par niveau. Cette année là, contrairement au CE2, je n’ai pas réussi à suivre. Mes parents ne pouvaient plus m’aider dans mes devoirs puisqu’ils n’avaient pas été en lycée général » Ces différents témoignages remettent en cause l’idée de parents démissionnaires et montrent également – particulièrement celui de Sandy – qu’il ne s’agit pas d’une démission mais davantage que parfois ces parents n’ont pas les « capacités » d’aider leurs enfants.
Il y aurait comme un « engagement » de la part de ses élèves vis-à-vis de leurs parents. Mohamed l’affirme « il m’était inconcevable d’échouer à l’école [vis -à-vis de mes parents]. »
Pour Tristan Poullaouec, il existerait une idée reçue, un stéréotype sur les parents d’enfants de milieux populaires qu’il résume ainsi « tu sais, ces parents-là ne suivent pas leur enfant. […] C’est aussi de la faute de leurs parents qui sont démissionnaires. » Le sociologue remet en cause cette idée en montrant notamment qu’aujourd’hui le bac est un minimum visé par 88% des familles ouvrières contre 15% en 1962 et que la plupart d’entre elles rêvent ensuite d’études supérieures pour leurs enfants. Et ces parents consacreraient au moins 1 heure par jour aux devoirs comme les autres milieux.
Certains ont évoqué également l’idée de don naturel. Ces élèves seraient donc nés avec un don naturel, des prédispositions qui leur permettraient de réussir.
Le statut de « bons élèves » et l’engagement
Le statut de « bons élèves »
La stabilité dans la scolarité et un statut de « bons élèves » est quelque chose de récurrent dans les entretiens que j’ai menés. A titre d’exemple, le témoignage de Mohamed qui affirme avoir eu une scolarité stable en réussite « grâce à [son] obstination et à [son] acharnement. » ou encor celui d’Imane, de Manon ou encore de Julie ou celui de Jean Philippe qu’il précise avoir été en réussite « mais pas sans mal. » Néanmoins, ces propos sont à nuancer : en effet, tous n’ont pas eu une scolarité sta ble et, in fine, ce statut de « bons élèves ». C’est notamment le cas de la personne anonyme, de Caroline ou de Sandy.
Benjamin Castets-Fontaine a réalisé avec son équipe des entretiens auprès de 45 élèves issus de milieux populaires qui ont tous duré 2 heures en moyenne. A partir de ces derniers, ils ont conclu que leur réussite ne se résumait pas à une affaire de famille .
En effet, si pour certains des enquêtés ils affirment avoir été poussés par des parents empêchés de scolarité, manifestant des désirs de réussite pour eux et n’hésitant pas à faire des sacrifices financiers, pour d’autres ils avaient des parents di stants de l’école, les aidant pour les devoirs, ne déployant guère de grandes stratégies dans les choix des établissements scolaires et la plupart du temps ne connaissant guère le système scolaire et ses filière d’excellence.
On retrouve ces deux « profils » dans les entretiens que j’ai menés. Pour Imane, sa famille percevait « très bien » l’école tout comme pour Manon : « les enseignants et l’école étaient très importants pour mes parents. » et à partir du collège elle témoigne que les notes devenaient importantes. Caroline quant à elle l’affirme, « l’école était la chose la plus importante pour mon père. Il fallait écouter les enseignants pour avancer. […]
Mon père s’est acharné à me répéter sans cesse qu’il fallait travailler à l’école. » JeanPhilippe témoigne également dans ce sens : « la réussite scolaire était importante, toujours dans une optique d’assurer un bon avenir. Il fallait écouter et respecter les enseignants. » Et affirme avoir ressenti des pressions de la part de ses parents mais « dans un sens de soutien ». On retrouve cette idée de pression « positive » dans le témoignage de Sandy : « Mes parents m’ont toujours dit : « il faut que tu travailles à l’école pour ne pas finir comme nous. […] Mes parents, surtout ma mère, contrôlaient mes devoirs pour que je donne le meilleur de moi-même. Sans cette pression positive, je n’aurais pas été si « haut » en études. ».
Pour les parents de Julie, l’enseignement était perçu comme un « métier noble » et « l’école était très importante, le savoir, les connaissances aussi ». Pour Mohamed, sa « famille voyait l’école comme la seule manière de s’en sortir dans la vie. » Il a reçu beaucoup de pression de la part de ses parents : « il m’était inconcevable d’échouer à l’école. » Mais le témoignage anonyme se démarche des autres dans le sens où semble y avoir eu une certaine distance entre l’école et la famille. La personne témoigne la chose suivante : « On allait à l’école parce que c’était obligatoire. [Il y avait] très peu de lien entre mes parents et les enseignants. [Cela était] certainement dû à un décalage et une incompréhension des deux camps. » Le fait de parler de « deux camps » est très fort et montre à quel point la distance était importante. Et lorsque cette personne a rencontré des difficultés, elle l’affirme : elle n’a reçu aucune aide de l’école ou de sa famille, mais elle a dû progresser par elle-même affirme-t-elle.
L’engagement et le rapport au savoir
Pour Lahire, la personnalité de l’enfant va être centrale (même si celle -ci se construit avec le vécu de l’enfant) dans sa réussite. Des personnalités semblent être davantage en adéquation avec le monde scolaire que d’autres.
Alice Davaillon et Emmanuelle Nauze-Fichet notent des différences de projection dans l’avenir entre les enfants issus d’un même milieu et qui va contribuer ou non à leur réussite. Les premières différences concerneraient leurs attentes en ce qui concerne leur futur métier : les plus terre à terre vont être amenés à quitter le système éducatif plus tôt ou à emprunter la voie professionnelle.
L’équipe du sociologue Jean-Yves Rochex a mené une enquête très intéressante sur le rapport au savoir et à l’école qui est différent entre les élèves qui suivent une scolarité normale voire brillante et les élèves en échec scolaire. Le premier constat de leur enquête est le suivant : l’un des aspects majeurs de la réussite notamment au collège est le sens et la valeur attribués au savoir. En effet, il semblerait que les élèves en difficulté vont donner sens aux apprentissages et aux disciplines scolaires que bien plus tard « pour avoir un bon métier ».
Pour ces élèves, la référence au métier et à l’avenir demeure de l’ordre de l’imaginaire et ils apprennent uniquement par obligation scolaire et non pas par nécessité cognitive. En clair, ils ne donnent pas de sens aux apprentissages ce qui va être déterminant de leur réussite ou échec scolaire.
Les « bons élèves » ont quant à eux construits des raisons d’être à l’école pour ce qu’ils apprennent ici et maintenant. Et c’est alors bien la réussite et le goût pour telle ou telle discipline qui va déterminer leur formation de leur choix. Ainsi, le savoir et la culture vont alors présenter du sens eux-mêmes. Jean-Yves Rochex l’affirme : « A ne justifier la scolarité que par sa fonction de préparation de l’insertion socioprofessionnelle, on court le risque d’enfermer les jeunes d’origine populaire dans un rapport au savoir et à l’école qui ne leur permet guère d’avoir accès au sens et au plaisir d’apprendre et de savoir. Si l’école ne peut faire sens aussi par ce qu’on y apprend, elle risque fort d’accroître la démobilisation et d’exacerber le ressentiment que nourrit déjà la fermeture des perspectives d’avenir sur le marché du travail »
Les éventuels facteurs externes de cette réussite
En effet, des facteurs externes pourraient jouer un rôle important dans la réussite de ces élèves issus de milieux défavorisés. Parmi eux, le rôle de l’enseignant et de sa pédagogie semblent être déterminant. L’orientation jouerait un rôle également considérable. De plus, l’institution a également mis en place différents dispositifs pour répondre aux inégalités entre les élèves. C’est pourquoi, nous nous intéresserons aux moyens mis en place et à leur efficacité chez ces élèves. Et in fine, nous verrons en quoi ces cas de réussite peuvent être une piste de réflexion pour lutter contre l’échec scolaire.
Le rôle des enseignants, de sa pédagogie et de l’orientation
Le rôle des enseignants et de sa pédagogie.
Le sociologue Lahire va mettre en avant dans son chapitre « Echec et réussite » le fait que pour que la réussite soit durable, il faut qu’elle soit consolidée avec un certain acharnement de la part des enseignants. De récentes études ont tenté à montrer le rôle que pouvait jouer un enseignant dans la réussite ou l’échec scolaire d’un élève.
Dans les différents entretiens menés, il n’est pas rare qu’un ou plusieurs enseignants aient marqué les élèves issus de milieux populaires et en réussite et même qu’ils aient contribué à celle-ci. Pour Mohamed, il s’agissait de son professeur de CM2, M Caboret : « il valorisait mes progrès devant toute la classe. ». Pour Caroline, il y a eu deux professeurs qui l’ont marquée et contribués à sa réussite : son professeur de biologie, M. Burny : « il m’a poussé à remonter la pente et à y arriver. » et M. Stopka, professeur de mathématiques.
Selon elle, tous les deux l’ont aidé à comprendre qu’il fallait travailler plus pour pouvoir y arriver. Julie a été marquée par un enseignant « au charisme naturel » qui était passionné par ce qu’il enseignait. Dans les témoignages, il est fréquent que les professeurs ayant marqué ces élèves, comme Julie ici, étaient « passionnés » par leur métier. C’est par exemple le cas du témoignage anonyme qui a été marqué par une de ses professeurs de musique au lycée : « elle était passionnée par son métier. Elle m’a donné le plaisir d’apprendre la musique et l’envie d’être enseignante. » Pour Sandy, il s’agissait de son professeur de CM1 : « Il discutait avec tous les élèves et jamais il ne s’est moqué d’un élève. Il se renseignait sur nos passions et nous mettait en avant par nos expériences vécues. »
|
Table des matières
EPIGRAPHES
REMERCIEMENTS
INTRODUCTION
I- PEUT-ON EXPLIQUER LE PARCOURS SCOLAIRE D’UN ELEVE PAR LE MILIEU SOCIAL DONT IL EST ISSU ?
A-CONSTAT SUR LES INEGALITES SOCIALES DANS LE MILIEU POPULAIRE
B- LES LIMITES DE CETTE CONCEPTION
C-QU’ENTEND-ON PAR FAMILLE POPULAIRE ?
II- UNE REUSSITE LIEE A L’INDIVIDU LUI-MEME ET A SON ENVIRONNEMENT FAMILIAL ?
A-QU’ENTEND-T-ON PAR REUSSITE ?
B- LE ROLE DES PARENTS
C- LE STATUT DE « BONS ELEVES » ET L’ENGAGEMENT
A- Le statut de « bons élèves »
B- L’engagement et le rapport au savoir
III- LES EVENTUELS FACTEURS EXTERNES DE CETTE REUSSITE
A- LE ROLE DES ENSEIGNANTS, DE LEURS PEDAGOGIES ET DE L’ORIENTATION
A- Le rôle des enseignants et de leurs pédagogies
B- L’importance de l’orientation
B- LE ROLE DE L’INSTITUTION ET DES MOYENS MIS EN ŒUVRE
C- CES CAS DE REUSSITE, UNE PISTE DE REFLEXION POUR LUTTER CONTRE L’ECHEC SCOLAIRE ?
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
Télécharger le rapport complet