Le cirque et la psychomotricité. histoire de deux disciplines en mouvement 

La psychomotricité

Transversalité et origines variées

La psychomotricité est née des travaux de recherche de nombreux précurseurs tout en s’adaptant aux bouleversements politiques économiques et sociaux du XXème siècle. Ancrée dans des disciplines centrées en premier lieu sur le système nerveux comme la neurologie de L. Landois, la neurophysiologie de C.S. Sherrington mais aussi la neuropsychiatrie infantile de E. Dupré, la psychomotricité a d’abord germé dans une période scientifique entre 1850 et 1940. Elle prend également racine dans l’éducation physique de P. Tissié, la psychologie du développement de R. Spitz, J. Piaget et H. Wallon, la phénoménologie de E. Husserl et M. Merleau-Ponty et la psychanalyse de S. Freud (Calza, Contant 2007). « Cet éclectisme conceptuel et pratique est une caractéristique constitutive de la psychomotricité, dont les acteurs doivent maîtriser autant la physiologie et la neuroanatomie que la psychologie et la philosophie » (Potel, 2015, p.35). L’émergence du métier se situe donc dans un décor complexe et protéiforme. La psychomotricité puise dans l’interdisciplinarité et s’en sert pour défendre l’unité de l’être humain. Avec l’intérêt grandissant pour le corps, les processus de développement de l’enfant, les phénomènes observables et l’inconscient, la toile psychomotrice se tisse davantage. Dans une seconde période d’après-guerre entre 1947 et 1972, les travaux de H. Wallon mettent en avant l’importance du tonus et des émotions dans le développement de l’être humain, qui jusqu’alors étaient peu reconnus. Puis en 1962, c’est J. de Ajuriaguerra qui approfondit les précédents travaux et dessine l’identité propre à la psychomotricité avec le dialogue tonico-émotionnel, où l’état du tonus est en lien avec l’émotion et reconnu comme un mode de relation et de dialogue en deçà de la parole (Joly, Labes, & Berthoz, 2008). Ce dernier accompagne G. Soubiran dans la naissance du premier service de rééducation psychomotrice. C’est aussi le temps de l’apport des neurosciences qui vient confirmer les travaux et observations passées. En 1963, la psychomotricité est d’abord enseignée à la Salpêtrière puis à l’Institut Supérieur de Rééducation Psychomotrice (ISRP). Au nombre de deux, les écoles, avec chacune leur façon de concevoir le métier, délivrent un certificat de formation. C’est un premier pas dans la reconnaissance du métier par l’Etat.

Psychomotricité actuelle

Un peu plus d’une décennie après, le diplôme d’état de psychorééducateur naît, nous sommes en 1974. Le métier se développe en France et aussi à l’international. Il sera remplacé, onze ans plus tard en 1985, par celui de psychomotricien. Ensuite, 1988 ouvre le décret de compétences qui définit les actes du professionnel. La décennie 90 fait exister la psychomotricité comme une profession à part entière et, comme aux autres professionnels de santé, le statut d’auxiliaire de médecine est accordé. Cette succession de dates traduit son inscription récente et continue dans le système de santé.

Le cirque

Transversalités et origines variées

Les origines du cirque sont multiples et discutées tant les inspirations sont nombreuses et puisent dans l’histoire ancienne. P. Jacob (2017), historien du cirque, nous livre des éléments chronologiques intéressants. Le cirque dit moderne serait apparu en 1768 avec un certain P. Astley et se résume alors autour des éléments suivants : le cercle, l’acrobatie, l’art équestre et l’humour. Une spatialité particulière, une mise en mouvement du corps singulière, de la virtuosité avec le cheval et son cavalier et de l’humour jouant des émotions. L’ancien militaire s’associe dans ses spectacles à des artistes de rue itinérants qui tentent eux aussi de gagner leur vie. La représentation est d’abord en extérieur avant d’être – en 1830 – proposée dans un espace déterminé, le chapiteau. C’est ce qui lui confère une identité particulière. Mais ce cirque anglais se décline rapidement et devient anodin. De 1830 à 1880, la seconde période est française et l’art équestre rayonne. C’est aussi pendant cette période que naît le trapèze volant. J. Léotard invente ce dispositif et apporte une dimension nouvelle : l’homme se surpasse et peut voler, mais aussi chuter. Le risque est bien plus présent et apporte une émotion majeure : la peur. De 1880 à 1929, vient ensuite ce que certains appellent l’«âge d’or ». C’est la période coloniale où l’exotisme allemand dénature le cirque et exhibe des animaux sauvages. En parallèle, l’Amérique est célèbre avec la mobilité du chapiteau et entretient un goût particulier pour l’extraordinaire et la démesure : géants, nains, siamois, femme à barbes et autre créatures foraines sont exposées au public… Nous sommes ici dans un commerce faisant rupture avec le passé de la performance des corps et de l’art équestre du cirque anglais et français. La crise économique et boursière de 1929 marque le déclin du cirque américain et allemand. De 1930 à 1990, le cirque soviétique invente une nouvelle forme, proche du spectacle connu autrefois, avec l’apparition d’une école en 1927. L’élan créateur revient et l’envie de transmettre permet de relancer l’art. La forme (au service de la propagande) est révolutionnaire et proche du cirque d’aujourd’hui. Plus simple, elle se recentre sur l’humain, à la recherche d’un sens et d’une intention. Mais avec la chute du mur de Berlin et l’éclatement de l’union soviétique en 1989 et 1991, c’est une nouvelle crise qui apparaît et le cirque soviétique s’éteint.

Le cirque actuel

Enfin, de retour en France, mai 1968 ouvre un mouvement pour la défense de valeurs nouvelles et de liberté, l’art questionne le monde et le transforme. Le cirque se veut autrement et va s’intégrer au paysage culturel Français. Des compagnies et des festivals se développent, et le cirque va devenir accessible à tous en 1974 avec l’ouverture des premières écoles, qui marque là aussi, la reconnaissance des institutions par l’Etat. Il sort de la seule transmission dynastique. Ainsi, en 1978, il passe d’une reconnaissance du ministère de l’agriculture au ministère de la culture.
En 1985, la reconnaissance est nationale, c’est la création du Centre national des arts du cirque (CNAC), un avant-goût de la professionnalisation avec quelques années après l’Enseignement national des arts du cirque (ENAC). Les caractéristiques du cirque ont évolué et les adjectifs en témoignent : Cirque moderne, classique, traditionnel, ou encore canonique, aujourd’hui nouveau cirque, cirque de création, cirque expérimental, arts du cirque ou encore cirque contemporain, l’inventaire traduit la difficulté à figer une appellation tant le cirque est subtil et en mouvement. Diversité inexorable de dispositifs spatiaux, temporels, humains et matériels, il manifeste une grande liberté qui le rend accessible. De nos jours, la frontière entre les artistes et le public s’amincit, les spectacles deviennent participatifs et invitent à l’éveil des sens. La volonté de partage et de relation se fait sentir et le corps du spectateur est appelé à s’engager. Le travail n’a plus pour seul objectif un divertissement mais bien l’envie de partager, au service du collectif et de la relation.

La naissance d’une union entre deux disciplines

J’ai grandi dans une famille imprégnée de la culture du spectacle vivant. Enfant d’une enseignante en danse et cirque, et d’un professeur d’éducation physique et sportive (EPS) et clown à ses heures, ces disciplines ont eu une place importante dans notre vie quotidienne. Sensibilisée aux bienfaits de l’art et du sport, et grâce aux études en psychomotricité, je chemine afin de développer un regard plus thérapeutique sur ces éléments et notamment sur le cirque.
Le cirque pourrait-il servir la psychomotricité ? Mettons en lumière les valeurs communes de ces deux disciplines et justifions la pertinence de choisir le cirque comme outil de médiation.

Deux disciplines solides aux valeurs communes

Le cirque comme la psychomotricité sont polymorphes, et leurs inspirations diverses et variées. Dans les deux cas, dans l’histoire de la psychomotricité comme dans celle du cirque, des périodes distinctes et parfois divergentes viennent ponctuer et tisser une identité « plurielle ». Il en ressort des tendances sociétales, l’après seconde guerre mondiale, comme l’après Mai 68 et l’après 30 Glorieuses, qui soulèvent successivement, élans de solidarité, défense de valeurs et de liberté et amélioration des conditions de vie. La profession de psychomotricien est reconnue et s’ouvre à l’international, l’éclosion d’écoles assure la transmission et l’élargissement des connaissances. Parallèlement, les premières écoles de cirque s’ouvrent, la reconnaissance est nationale et la professionnalisation des artistes s’amorce. L’un comme l’autre se précisent, s’institutionnalisent, des fédérations et des congrès contribuent à l’élargissement de la connaissance. Ce premier parallèle nous amène à les faire se rencontrer.
L’histoire du métier de psychomotricien est complexe mais c’est aussi en acceptant ces doutes et remises en question que ce métier a pu se renforcer et en sortir plus construit. C’est ce qui le rend vivant, authentique, et ce qui le fait s’actualiser encore aujourd’hui. Quant au cirque, tout d’abord un divertissement et aujourd’hui spectacle vivant, il est lui aussi fait de ruptures et de rebondissements. Inépuisable, il a survécu et se réinvente. Deux histoires « résilientes », la psychomotricité comme le cirque se sont transformés et demeurent aujourd’hui plus forts que jamais.
Enfin, dans les deux cas, le corps est l’outil de travail privilégié et porteur d’un langage. Habité d’un être sensible, sa mise en forme est sans cesse questionnée au service du sentiment d’exister. Depuis l’émergence du nouveau cirque, la psychomotricité et le cirque partagent des éléments et valeurs communes.
Indéniablement, le psychomotricien dans la médiation corporelle, ainsi que l’artiste dans le cirque contemporain, utilisent leur créativité au profit d’une liberté d’être, de l’expressivité et du dialogue tonico-émotionnel.
Facilement adaptables l’un à l’autre, force est de constater que ces deux domaines peuvent s’unir et s’enrichir. Quelles richesses pouvons-nous exploiter et quelles adaptations devons-nous mettre en place pour rendre cette union, réelle et efficace ?

Du cirque en milieu ordinaire, au cirque comme outil de médiation

Limites du cirque en milieu ordinaire :Aujourd’hui nous pouvons nous accorder à dire que tout le monde peut faire du cirque, ce qui est un atout considérable pour l’adapter à la psychomotricité. Cette accessibilité est relativement récente. Il y a quelques années encore, c’était une activité excentrique. Au cirque moderne, le chapiteau se déplaçait en périphérie de la ville et il recueillait des marginaux. Dans cet espace circulaire vivait un groupe social éclectique, formé d’individus «différents». Ce constat, d’un lieu où tout le monde peut trouver une place et une « famille », a soulevé un premier questionnement dans le cadre de mon expérience d’animation d’ateliers d’initiation aux arts du cirque. En pensant notamment à tous ceux qui n’ont pas de famille, que pourrait leur apporter l’appartenance à un tel groupe ?
Par ailleurs, dans les associations de loisirs en milieu ordinaire, j’ai pu être témoin des qualités psychomotrices de la pratique du cirque. Mais ce milieu ordinaire sous-entend un programme d’apprentissage bien défini par une norme où les enfants sont supposés égaux, avec les mêmes besoins. Parfois à son insu, cette norme ne peut accueillir les différences et empêche par conséquent de découvrir les compétences des enfants « non ordinaires », et de répondre à leurs besoins un peu particuliers.
Le cirque devient médiation, engagement du professionnel :Handicirque, cirque social, cirque éducatif, cirque thérapeutique, circomotricité, médiation cirque… sont autant d’expressions qui de nos jours s’inscrivent dans l’archipel circassien et suggèrent son utilité dans différents cadres d’interventions.
Convaincue que sa pratique est un outil privilégié de solidarité, et de travail psychocorporel, à tous les âges et pour toutes les classes sociales, ma pédagogie s’est rapidement inspirée de ces projets, ainsi que des théories psychomotrices. D’une adaptation de la psychomotricité au cirque, je chemine actuellement vers une adaptation du cirque dans le cadre de la psychomotricité. Une adaptation ou le cirque serait la médiation. Mais qu’est-ce qu’une médiation ?
Le sens du mot médiation fluctue et se précise selon son champ d’application. Il en résulte néanmoins un noyau commun, où la médiation facilite et triangule la relation par l’intervention d’un tiers humain, matériel ou symbolique. Ce tiers est « un objet commun à partager et créer, cet objet se faisant en quelque sorte témoin de la relation » (Potel, 2015, p. 365) Un support donc, qui matérialise et souligne l’importance du lien.

L’enfant et les besoins fondamentaux

Dépendance à l’environnement

Le besoin est universel et essentiel : sa fonction est vitale. Les besoins primitifs psychocorporels, besoins physiologiques, et besoins psychologiques sont identiques pour tous et varient en intensité selon la singularité de chaque être humain (Robert Ouvray, 2003, p.171). A la naissance, le nourrisson ne dispose d’aucune défense pour se protéger contre les dangers, douleurs ou souffrances en tout genre. Ses seules ressources contre les nuisances : sa motricité réflexe archaïque, crier, pleurer et se raidir dans une hypertonie d’appel à l’aide. Seul, il ne peut s’apaiser et dépend donc de l’adulte pour survivre. Dans les cas extrêmes où l’entourage n’est pas suffisant, lourd de carences affectives, l’élan de vie se perd, le repli relationnel et le vide l’emportent sur la vie. R. Spitz (1945) a soulevé cette problématique, en décrivant l’hospitalisme et la dépression anaclitique de nourrissons orphelins, placés en institution, et privés précocement de tout lien d’affection. Ces travaux ont contribué à mettre en évidence nos besoins relationnels et psychocorporels. La satisfaction des besoins vient de l’extérieur et est essentielle pour vivre et se construire une « base de sécurité ».

Attachement et sécurité

Dans les années 1950, M. Ainsworth est étudiante et s’intéresse à la théorie de la sécurité de W. Blatz et travaille avec J. Bowlby. Ils contribuent fondamentalement à la théorie de l’attachement. «Cette théorie soutient que les enfants ont besoin de développer une dépendance sécure envers leurs parents avant de se sentir à même de se lancer dans l’exploration de leur environnement. Lorsqu’une telle sécurité fait défaut, l’enfant se trouve handicapé dans l’acquisition de nouvelles compétences et l’exercice de sa sécurité, il lui manque une « base sécure ».» (Wiart, 2011, p.74). Le duo de chercheurs perpétue le travail sur l’éprouvé d’une base de sécurité comme support de développement, et met en avant la nécessité du contact, du toucher et du portage, pour pouvoir explorer l’environnement (Ainsworth, et al., 1971). Pour traduire la force et l’élan de ce comportement d’attachement, et en écho aux travaux de S. Freud (1915), nombreux auteurs le nomment « pulsion d’attachement ».
Intrinsèquement reliée au besoin de contenance et de protection, c’est sous ce postulat que D. Anzieu (1985) fait naitre le concept du Moi-peau et des enveloppes : si la pulsion d’attachement se fait sans embuche, alors le Moi-peau se construit en double protection avec la recherche d’un contact corporel et social (Anzieu, 2006, p.51). Un attachement sécure est donc une réponse à l’un des besoins fondamentaux de l’enfant et participe à la mise en place des processus d’individuation en permettant à l’enfant de grandir, s’autonomiser et devenir sujet différencié de la figure maternelle.
En grandissant, il peut alors investir une représentation de soi positive, avoir confiance en lui et en l’environnement proche, s’engager dans un espace transitionnel et laisser libre cours à sa créativité (Anaut, Cyrulnik, 2014). Que sous-tend un attachement sécure ? Quelles sont les qualités de l’environnement humain ?

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Table des matières

INTRODUCTION – CHEMIN DE PENSEE
1 LE CIRQUE ET LA PSYCHOMOTRICITE. HISTOIRE DE DEUX DISCIPLINES EN MOUVEMENT 
1.1 La psychomotricité
1.1.1 Transversalité et origines variées
1.1.2 Psychomotricité actuelle
1.1.3 Ouverture du champ d’action
1.2 Le cirque 
1.2.1 Transversalités et origines variées
1.2.2 Le cirque actuel
1.2.3 Ouverture du champ d’action : le cirque alternatif
1.3 La naissance d’une union entre deux disciplines
1.3.1 Deux disciplines solides aux valeurs communes
1.3.2 Du cirque en milieu ordinaire, au cirque comme outil de médiation
1.3.3 Application sur un public en marge : les enfants placés
2 QUESTION CENTRALE ET PROBLEMATIQUES
3 UNE ENFANCE POUR GRANDIR – LA THEORIE
3.1 L’enfant et les besoins fondamentaux
3.1.1 Dépendance à l’environnement
3.1.2 Attachement et sécurité
3.1.3 Milieu humain
3.1.4 Sensorimotricité
3.2 L’enfant au foyer d’accueil d’urgence
3.2.1 Foyer d’accueil d’urgence
3.2.2 Traumatisme et insécurité
3.2.3 Appartenance et identité
3.2.4 Répercussions psychocorporelles
3.2.5 Résilience
4 UNE PROPOSITION DE DISPOSITIF PAR LA MEDIATION CIRQUE – LA CLINIQUE
4.1 L’équilibre des besoins. Apports de S. Robert Ouvray
4.2 Les séances types, cadre spatio-temporel et humain
4.2.1 Axes thérapeutiques
4.2.2 Cadre
4.2.3 Repères spatiaux et temporels
4.2.4 Régularité
4.2.5 Accompagnement
4.3 Les disciplines
4.3.1 Acrobatie
4.3.2 Jonglage
4.3.3 Equilibre sur objets au cirque
4.3.4 Aériens
4.3.5 Clown
4.4 Le cercle, pour conclure les disciplines
5 DISCUSSION – LA DIMENSION IMAGINAIRE DU CIRQUE : UN ATOUT SUPPLEMENTAIRE 
5.1 L’imaginaire du cirque
5.1.1 Mémoire collective
5.1.2 Famille et marginalité
5.2 L’imaginaire du risque
5.2.1 Angoisses aux origines archaïques
5.2.2 Sécurité physique réelle et médiation cirque
5.2.3 Enfant placé
5.2.4 Enfant placé et médiation cirque
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE

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