Depuis longtemps, le prix du pétrole ne cesse de grimper ; il dépasse actuellement 80 dollars le baril. A Madagascar par exemple, selon l’OMH (Organisation Mondiale des Hydrocarbures), le prix CAF moyens du gasoil est de 282 dollars / TM en 2003 pour atteindre 615 dollars / TM en 2006.Toutefois, malgré cette augmentation incessante de prix avec le développement industriel, la consommation mondiale en pétrole ne cesse de croître. Pour notre pays, la quantité du gasoil importée est de 234 420 m³ en 2003 et devient 403 710 m³ en 2006.
D’ailleurs, les spécialistes en énergie ont déjà annoncé la fin du pétrole fossile d’ici 20 ans selon les pessimistes et 40 ans selon les optimistes. C’est pour cela que la fin du pétrole doit être préparée et qu’il faut penser déjà aux produits de substitution.
Entre autres, les technologies de production des huiles végétales sont bien connues, leur utilisation présente plusieurs avantages qui sont d’une part d’ordre économique (les produits sont tous valorisables) ; et d’autre part, elles ont un impact environnemental positif (comme la diminution de la pollution et de l’effet de serre).Et comme dans toutes les industries de production, il est préférable de choisir une matière première disponible et accessible (existante en grande quantité et susceptible d’être vulgarisée grâce à sa facilité d’adaptation dans la région) c’est pourquoi, nous avons choisi l’arachide. De plus l’extraction de l’huile d’arachide ne demande pas des techniques compliquées ou difficiles à manipuler.
Le carburant fossile : le gazole
Actuellement, la plupart des véhicules à moteur diesel utilisent comme carburant le carburant fossile. En général, ces produits ont une molécule à structure linéaire constituée principalement d’atomes de carbone et d’hydrogène.
Il s’agit essentiellement du fuel domestique ou FOD ainsi que du gazole proprement dit.
Les biocarburants
Caractéristiques des filières actuelles de biocarburant
Modalité de fabrication, d’incorporation, et d’utilisation de biocarburant
Les biocarburants sont des carburants obtenus à partir de la biomasse c’est-à-dire des végétaux et de certains déchets organiques. En l’état actuel des techniques, il existe deux grandes filières de production de biocarburants :
• La filière de l’ethanol, alcool qui peut être incorporé dans l’essence ; soit directement, soit sous forme d’ETBE (éthyle tertio butyle éther)
• La filière des esters d’huile végétale, principalement développés sous la forme d’EMHV (esters méthyliques d’huiles végétales) destinés aux véhicules diesel .
Les EMHV peuvent être fabriqués à partir de diverses huiles telles que l’huile de colza, l’huile de palme, de soja, l’huile d’arachide etc…, l’extraction d’ huile végétale permet aussi de coproduire des tourteaux riches en protéines végétales destinés à l’alimentation du bétail. Ainsi, les EMHV peuvent être incorporés aussi bien en raffinerie qu’en dépôts dans n’importe quel gazole, se mélangent sans difficulté et peuvent être stockés et distribués par tout mode de transport .
Les avantages des biocarburants par rapport aux carburants fossiles
Les carburants obtenus selon les différentes formes d’incorporation n’ont pas les mêmes caractéristiques en terme de capacité énergétique. Ces caractéristiques doivent être prises en compte, en effet, les biocarburants peuvent présenter quelques avantages par rapport aux carburants fossiles :
• D’abord, il y a l’impact du biocarburant sur les émissions des gaz à effet de serre qui est en moindre quantité et même nul par rapport à celui dégagé par les carburants fossiles. Cela est dû selon la mesure de la valeur énergétique d’un biocarburant par « le pouvoir calorifique inférieur » (PCI) qui mesure la quantité d’énergie libérée lors de la combustion. On estime généralement que la filière EMHV dégage 3.3 fois moins de gaz à effet de serre à PCI égal à la filière gazole ;
• Ensuite, il y a la filière agricole dans laquelle le plan biocarburant se traduit par des perspectives importantes de production agricole à destination énergétique : l’objectif d’incorporation de 5.75% de biocarburant dans les carburants fossiles exprimé en PCI a été atteint là il y a production de 2 400 000 tonnes d’EMHV. Ces perspectives conduisent à utiliser les EMHV en 2010 à des fins énergétiques beaucoup plus élevées. C’est alors que le développement de la production de biocarburant devient une alternative de plus en plus intéressante pour les agriculteurs : il représente un débouché de leur production et pourrait leur apporter un revenu relativement stable au regard des aléas du marché mondial ;
• Toutefois, en ce qui concerne l’indépendance énergétique, les biocarburants actuels ne peuvent, compte tenu des surfaces qui serraient nécessaires pour une substance massive aux carburants fossiles, que fournir une contribution modeste à la sécurité énergétique du pays en cas de crise. Donc avec du biocarburant produit à partir des plantes, on peut imaginer une contribution plus importante qui pourrait selon certain cas atteindre plus de 25% à long terme.
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Table des matières
Introduction
Première Partie
CHAPITREI: LES CARBURANTS
I.1. LE CARBURANT FOSSILE : LE GAZOLE
I.2. LES BIOCARBURANTS
CHAPITREII: LES MATIERES PREMIERES DU BIODIESEL
II.1. LES HUILES VEGETALES PURES
II.2. LES ALCOOLS
CHAPITREIII: LE BIODIESEL
III.1. LES ESTERS D’HUILE VEGETALE : LE DIESTER
III.2. LA REACTION DE TRANSESTERIFICATION
III.3. ESSAIS DE CARBURANT DE SUBSTITUTION DANS LES MOTEURS DIESELS
Deuxième Partie
CHAPITREI: PREPARATION DES ALCOOLS
I.1. AVANT PROPOS
I.2. PREPARATION DE L’ETHANOL
CHAPITREII: MISE EN ŒUVRE DE LA REACTION DE TRANSESTERIFICATION
II.1. AVANT PROPOS
II.2. TRANSESTERIFICATION AVEC DE L’HUILE BRUTE ISSUE DE L’ARACHIDE « MARA BE »
II.3. TRANSESTERIFICATION AVEC L’HUILE BRUTE ISSUE DE L’ARACHIDE « MENA KELY »
II.4. LE LAVAGE DU BIODIESEL
II.5. CARACTERISATION DU BIODIESEL
Troisième Partie
CHAPITREI: IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES
I.1. IMPACTS SOCIO ECONOMIQUES A MADAGASCAR
I.2. BILAN ECONOMIQUE DANS LE MONDE
I.3. LES AUTRES INTERETS DES ESTERS D’HUILE VEGETALE
CHAPITREII: IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX
II.1. DESCRIPTION DE LA SITUATION DU PROBLEME
II.2. BILAN ENVIRONNEMENTAL
CONCLUSION PARTIELLE
Conclusion Générale