Le caractère microbien de la tuberculose

La tuberculose représente un grave problème de santé publique et elle constitue un véritable fardeau mondial (1). En 1993, elle a été déclarée pour la première fois comme « urgence absolue » par l’OMS. Le nombre de cas de tuberculose à l’échelle mondiale ne cesse de s’accroître et la situation est aggravée par l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) qui constitue actuellement une pandémie mondiale.

A Madagascar, l’incidence annuelle théorique est estimée à 20 000 nouveaux cas. Notre pays figure encore parmi les pays d’endémicité moyenne avec un risque annuel d’infection d’environ 1,5 %. Pourtant, avec l’épidémie de SIDA, on peut s’attendre à des chiffres compris entre 20 000 cas et 100 000 cas de tuberculose en 2015 (épidémie faible et épidémie forte) (1). Notons que cette maladie reste la principale cause de mortalité pour les individus âgés de 15 à 20 ans.

HISTORIQUE

La tuberculose est une maladie très ancienne, appelée autrefois « consoption ». Elle est causée par une bactérie appelée MYCOBACTERIUM. C’est une maladie infectieuse, contagieuse de sujet à sujet. Historiquement, elle a été décrite depuis le temps d’HYPPOCRATE sous le terme grec de « phtisis », avec une connotation de dépérissement progressif des malades qui en étaient atteints. Aristote avait soupçonné sa nature contagieuse, observant l’air pernicieux et la production de maladie. Cependant, la tuberculose n’a été reconnue comme problème majeur de santé publique qu’à partir de la révolution industrielle.

Le caractère microbien de la tuberculose, soupçonné dès 1865 par Villemin, a été formellement démontré en 1882 par un Allemand Robert Koch. En effet, celui-ci a pu localiser et reconnaître le bacille. Il a réussi à le multiplier dans un bouillon de culture et à le communiquer à des animaux. Il a pu fabriquer un liquide employé pour tester les sujets atteints de la maladie : c’est la tuberculine. De 1908 à 1920, Calmette et Guérin mettent au point le Vaccin qui porte leurs noms : le bacille de Calmette et Guérin (BCG), employé pour la première fois en 1921. En 1944, Waksman découvre le streptomycine, premier antibiotique actif sur le bacille tuberculeux. Puis viennent, en 1952, l’isoniazide et après plusieurs autres antibiotiques d’intérêt secondaire.

DEFINITIONS

La primo-infection tuberculeuse (PIT)
C’est l’ensemble des manifestations cliniques, anatomiques et biologiques présentées par un sujet, après le premier contact infectant avec le bacille de Koch. Avant, c’était l’apanage de l’enfant ; mais maintenant, les enfants sont vaccinés et elles peuvent toucher n’importe quel âge.

La tuberculose maladie
C’est une réactivation plus ou moins tardive de l’infection après une primoinfection tuberculeuse qui a pu passer inaperçue. Parfois, c’est une nouvelle contamination.

Le nouveau cas
C’est un patient qui n’a jamais été traité ou bien a reçu moins d’un mois d’antituberculeux. Il rassemble les nouveaux cas de tuberculose pulmonaire à microscopie positive et négative (TPM +, TPM -) et les nouveaux cas de tuberculose extra – pulmonaire.

La rechute
C’est la présence de bacilles chez un malade déclaré guéri à la fin du traitement antérieur.

La reprise
Ce sont les malades perdus de vue pendant deux mois et plus présentant de bacilles dans leur expectoration sur deux échantillons de crachats.

Traitement terminé
C’est un patient qui a terminé son traitement complet mais pour lequel on n’a pas de résultat de bacilloscopie à la fin de ce traitement.

L’échec
C’est la persistance des bacilles en culture au-delà du 5ème mois de traitement.

Guérison
Un patient est déclaré guéri lorsqu’il a terminé son traitement avec deux contrôles bactériologiques négatifs.

EPIDEMIOLOGIE (indicateurs épidémiologiques) 

Risque annuel d’infection

C’est la probabilité pour qu’on soit infecté par la tuberculose dans une collectivité au cours d’une année. Il se calcule par la réalisation d’enquêtes tuberculiniques sur des échantillons importants d’enfants de 7 à 10 ans, représentatifs de la population totale (enfants non vacciné). Le résultat s’exprime en pourcentage.

La dernière estimation faite à Madagascar donne un RAI voisin de 1,5 %, tandis qu’en Afrique, il est compris entre 1 à 4 %.

L’incidence annuelle
C’est le nombre de nouveaux cas de tuberculose maladie par an rapporté à 100.000 habitants.

La prévalence annuelle 
C’est le nombre de malades dépistés (nouveaux et anciens cas) et traités durant une année.

La mortalité tuberculeuse 
C’est le nombre de personnes décédées de tuberculose sur l’ensemble des malades au cours d’une année, pour 100.000 habitants.

La létalité tuberculeuse 
C’est le nombre de sujets décédés de tuberculose sur l’ensemble de malades atteints de tuberculose maladie. Il s’exprime en %.

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Table des matières

INTRODUCTION
I.- HISTORIQUE
II.- DEFINITIONS
II.1.- La primo-infection tuberculeuse
II.2.- La tuberculose maladie
II.3.- Le nouveau cas
II.4.- La rechute
II.5.- La reprise
II.6.- Traitement terminé
II.7.- L’échec
II.1.- La guérison
III.- EPIDEMIOLOGIE (Indicateurs épidémiologique)
III.1.- Risque annuel d’infection
III.2.- L’incidence annuelle
III.3.- La prévalence annuelle
III.4.- La mortalité tuberculeuse
III.1.- La létalité tuberculeuse
IV.- LA PATHOGENICITE
IV.1.- L’agent pathogène
IV.2.- Mode de transmission
Les facteurs de risques
V.- DIAGNOSTIC CLINIQUE
V.1.- La primo-infection tuberculinique (PIT) ou tuberculose infection
V.1.1.- La PIT latente
V.1.2.- La PIT patente
V.1.3.- Les complications possibles de la PIT
V.2.- La tuberculose maladie
V.2.1.- circonstance d’apparition
V.2.2.- La forme selon la localisation
a)La tuberculose pulmonaire (TP)
b)La tuberculose extra-pulmonaire (TEP)
V.2.3.- Formes selon le terrain
a)La tuberculose et le VIH
b)La tuberculose chez l’enfant
VI. EXAMEN PARACLINIQUE
VI.1.- L’intradermoréaction ou test de Mantou (IDR)
VI.2.- L’examen radiologique
VI.3.- Le diagnostic bactériologique
VI.4.- Quelques nouvelles techniques
VII.- PROPHYLAXIE ET TRAITEMENT DE LA TUBERCULOSE
VII.1.- La chimioprophylaxie
VII.1.1.- Les conditions d’efficacité de la chimioprophylaxie
VII.1.2.- La chimioprophylaxie proprement dite
-Chez l’adulte
-Chez l’enfant
VII.2.- L’immunoprophylaxie : le BCG
VII.3.- Le traitement de la tuberculose
VII.3.1.- Les buts du traitement
VII.3.2.- Mode et conditions de traitement
VII.3.2.- Les médicaments anti-tuberculeux utilisés
VII.3.4.- La posologie des médicaments
VII.3.5.- Les régimes thérapeutiques
VII.4.- Autre type de traitement
VII.5.- Toxicité et contre-indications des médicaments
VII.5.1.- Toxicité
VII.5.2.- Contre-indications
VII.6.- Cas particuliers
VII.6.1.- Traitement de la tuberculose infection
VII.6.2.- Association grossesse et tuberculose
VII.6.3.- Conduite à tenir devant un allaitement et face à un nouveau-né
VII.6.4.- La tuberculose et VIH
VII.7.- La résistance aux médicaments
VII.7.1.- La résistance naturelle
VII.7.2.- La résistance acquise
VII.7.3.- La résistance primaire
CONCLUSION

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