Le capital dans les analyses économiques

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Les Physiocrates : fin 18ème siècle

Dirigée par François Quesnay, auteur du tableau économique d’ensemble, source de la comptabilité nationale, l’école des physiocrates propose une analyse contraire à celle des Mercantilistes en proposant des solutions aux problèmes engendrés par ces derniers. Elle met en avant le rôle important de l’ agriculture, source de performance économique. Pour les physiocrates, seule la terre produit de la richesse, ce qui explique que leur étude soit conduite en termes de classe : propriétaire foncier, industriel, paysan. Et seule la classe paysanne qu’ils nomment ouvriers produisent de la richesse et on donne à cette classe le salaire qui correspond à cette force pour pouvoir reproduire.

Le capital joue un rôle important dans la producti on agricole selon Quesnay. Selon lui, il y a deux types d’agriculteur : il y a celui qui utilise du capital qui sont devenus très productifs et l’autre celui qui n’en utilise pas. Ici, le niveau de capital dépend de l’avance que la classe productive émet. Dans le capital, on distingue les avances foncières comme les canaux, les avances primitives c’est-à-dire les capitaux fixes, les bâtiments, et enfin les avances annuelle s qui est le capital circulant.
Les Physiocrates sont pour le libéralisme, leur postulat est le « laissez faire, laissez allez » car la nature l’ordonne ; la liberté de la propriété individuelle, la neutralité de l’Etat, la suppression de la coopération. D’où la non intervention de l’Etat dans l’économie. Sur ce point, on peut dire que les physiocrates sont les précurseurs de la théorie classique. Cependant, même si les Physiocrates sont les précurseurs des classiques, ils n’abordent pas expressément le problème de capital, même s’ils parlent du rôle important du capital en tant que source du progrès et de l’augmentation de la productivité agricole.

Les Classiques : 1776 – 1871

L’école classique est dirigée essentiellement parAdam SMITH, MALTHUS, JB SAY, David RICARDO. Le courant classique est un courant libéral, contre l’intervention de l’Etat. Il met l’accent sur l’imp ortance du capital. Le mot classique est utilisé pour la première fois par Karl MARX ; il l’attribué aux économistes de son temps. Mais lui, il n’a pas défini ce que c’est le terme « classique ».
Si on rejoint le schéma dans l’origine du capital, qui résume l’analyse classique,
« sont classiques tous ceux qui ont un facteur mobilisateur : le capital, un fonds préalablement accumulé ». Dans cette analyse, parlant du capital, il s’agit du passif du bilan comptable.

A cette époque, le problème de l’économie est de avoirs comment enrichir la nation ? Pour eux, selon le choix d’Adam SMITH, on se développe par le capital produit par la sage conduite des particuliers. Pour lui, il faut que la bonne part du revenu national revienne à ces individus.
La théorie classique repose sur le libéralisme, laneutralité de l’Etat et de la monnaie. Selon cette théorie, l’action de l’Etat perturbe la sage conduite de ces particuliers qui aiment épargner. La neutralité dela monnaie soulève l’importance du capital car aucune conséquence pour la Nation que le capital circulait avec beaucoup ou peu d’argent.
Le capital chez les classiques se trouve au centre de leur système. Il sert à mobiliser les forces réelles de l’économie. D’où son nom de capital mobilisateur ; dans le bilan comptable, on le trouve dans la partie droite : le passif, ce qui exclut les installations, équipements, terrains qui sont des léments de l’actif. A l’époque
classique qui est caractérisée par le début de laévolutionr industrielle, le coton est déjà là, les machines, les ouvriers, le tisserand, mais on n’arrive pas à produire. D’où la nécessité d’un facteur mobilisateur qui est le capital. Le capital est nécessaire pour accroître le rendement, l’avance. Dans son époque, il existe deux types de fermier : celui qui utilise des moyens modernes et celui qui n’en utilise pas. Le premier, en augmentant son stock de capital, peut augmenter sa productivité par rapport à l’autre fermier.
Après les analyses, les enchaînements d’idées conduisent à la mise en exergue du capital ; trois grands problèmes se posent qui sont le problème de répartition, de valeur et de prix. Cette théorie sur la nécessitéedl’accumulation de capital est valable au niveau micro que macroéconomique pour les classiques. Ils n’ont pas fait la distinction entre la micro et la macroéconomie, ce qui constitue la limite de la théorie classique. Pourtant, malgré cela, la théorie classique reste la source des politiques de développement applicables aujourd’hui.

Les Néoclassiques

Dans cette approche, la tête de fil des auteurs est Walras, célèbre dans sa théorie « Théorie de l’Equilibre Général Walrasienne » : TE..G.W, une représentation plus synthétique de la réalité. La théorie néo-classiqueest pour compléter et dépasser la théorie classique. C’est une approche libérale, concurrentielle, une approche en termes d’équilibre. On suppose que les agents économiques ici ont un comportement homoeconomicus ne cherchant qu’à maximiser sous con traintes. Pour les consommateurs, maximisation des satisfactions sous contrainte budgétaire, pour les producteurs, maximisation de la production sous contrainte de coûts. L’institution à considérer ici est le marché et la propriété privée.Le marché est le régulateur économique qui équilibre l’offre et la demande de produits, tandis que la propriété privée maximise le bien être collectif.

A la différence à celui du capital selon les classiques, le capital est à la fois actif et passif comptable. D’une part, le capital est un facteur de production et en tant que tel, il contribue à la production, conjointement à d’aut res facteurs ; sa rémunération est déterminée de la même manière, ce qui implique laésolutionr d’un problème d’équilibre. D’autre part comme les classiques, le capital est un facteur mobilisateur, on a besoin de capital pour bouger. D’où la confusion néo-classique. Dans la pratique, ces deux là ne sont pas compatibles. Il faut noter que le capital passif n’est pas substituable à d’autre facteur chez les classiques. Par contre, pour les néo-classiques, comme d’autres facteurs, on peut substituer le capital par exemple par le travail. Comme d’autres facteurs de production, le capital est amortissable.
Malgré la confusion entre actif et passif, les néo-classiques n’ont pas d’autre facteur mobilisateur que le capital Smithien. D’où la nécessité de l’accumulation de capital dans les analyses néo-classiques dans les théories de la croissance qui s’inspirent de cette théorie. Cette théorie néo-classique domine la science économique. La fonction de production de Cobb – Douglas qui est Y= f (K, L) domine la science économique. Presque la plupart des théories de la croissance s’inspire de cette fonction de production qui est de la forme : Y=AKaLb. La fonction de production est la pierre angulaire de la théorie néo-classique de la production et de la répartition. Ces facteurs de production sont rémunérés grâce à la productivité marginale ducapital.

L’époque des néo-classiques est caractérisée par lepassage de la micro à la macro-économie. Cela est prouvé dans la T.E.G.W. Là, l’exigence de capital est valable tant au niveau micro que macroéconomique. D’où la nécessité de l’accumulation de capital pour se développer. Le modèle néo-classiquede la croissance qui est une croissance équilibrée et stable se présente commeuits : soit Y = f (K, L) à coefficient variable c’est a dire K et L sont substituables entre eux avec un rendement d’échelle constant. Dans ce modèle, on suppose que le capital par tête a un rendement d’échelle décroissant. On peut donc varier les combinaisons productives du travail et du capital.

Les Marxistes

En tête de fil, Karl MARX ; la théorie Marxiste puise sa source dans les deux ouvrages de MARX, le « capital I et II ». Ces ouvrages parlent de l’importance de capital dans l’économie. Marx critique la théorie lassiquec en critiquant l’obstination du profit, de la valeur incorporée. Malgré cela, c’estun admirateur d’Adam SMITH. Marx formule l’économie comme suit : A-M-A’, la formulation Marxiste de l’économie avec A : argent, M : marchandise. Au début on a la formesuivante : M-A-M. Selon Marx, le système capitaliste est un système instable, le capitalisme va aboutir et il dit qu’à terme l’ouvrier tend à devenir comme une machine.
Au fond, Marx puise sa source dans la théorie classique mettant en cause l’importance du capital. Pour les Marxistes, il y a deux types de capital, le capital fixe et le capital variable. Une partie de celle que la société a accumulée est consacrée pour chacun de ses détenteurs, à rendre le travail plus profitable en se consommant lentement, et à faire exécuter par les forces aveugles de la nature un travail humain. On la nomme « capital fixe » ; elle comprend les défrichements, les canaux d’arrosement, les usines, les outils de métiers et les mécanismes de tout genre. Une seconde partie est destinée à se consommer rapidement pour se reproduire dans l’ouvrage qu’elle fait accomplir, à changer sans cesse de forme et garde la même valeur; cette partie est nommée « capital circulant » et dont les détenteurs sont qualifiés ed « prolétaires » par Marx qu veut dire « ouvriers ».

Pour Marx, il n’y a que deux secteurs dans l’économie : primaire qui est le secteur de biens de production, qui correspond à l’accumula tion de capital constant ; secondaire qui correspond au secteur de biens de consommation correspondant à l’accumulation de capital variable.
Il y a trois variables qui expliquent les crises selon Marx, il y a une crise qui est due à la disproportionnalité des deux secteurs, c’est-à-dire une forte accumulation du capital constant dans l’économie par rapport au capital variable. La deuxième crise vient de la sous- consommation à cause de l’insuffisance de revenu pour reconstruire la force de production. La troisième est la baisse tendancielle du taux de profit, le taux de profit étant. le rapport entre la plus value et le capital.

Le capital dans les analyses économiques

Le capital au niveau micro et macroéconomique

LE CAPITAL DANS L’ANALYSE MICROECONOMIQUE

Au niveau microéconomique, le capital existe. La vie individuelle est tout d’abord microéconomique. Individuellement parlant, on a besoin de capital, une somme préalablement accumulée pour pouvoir faire quoi quese soit. Imaginons si on veut créer une entreprise ; sans capital, on n’arrive pas à fa ire quoi que se soit même si la volonté existe. Dans la nature, l’homme ordinaire n’a pas d e pouvoir, s’il veut avoir du pouvoir, il doit accumuler de l’argent. Dans cette optique, on parle du capital mobilisateur qui est une réalité dont on ne peut pas s’échapper. Le capital est le fondement de l’existence d’une entreprise. Pour bouger, l’entreprise a besoi n de capital pour couvrir ses avances, lier tout ce que la division de travail a séparé. Dans la pratique, chaque entreprise a sa comptabilité. Dans le passif du bilan comptable, ildoit y avoir un compte de capital, qui est le capital mobilisateur ; par contre, celui de l’actif correspond au capital qui sert pour le fonctionnement de l’entreprise.

LE CAPITAL DANS L’ANALYSE MACROECONOMIQUE

Contrairement à l’analyse microéconomique, au niveau macroéconomique, le capital n’existe pas dans la réalité. L’analyse microéconomique de l’accumulation du capital veut imposer sa vérité au niveau au niveaumacroéconomique, et c’est ce que font les néoclassiques. Parler de capital au niveau macro-économique n’a pas de sens car dans la pratique, il n’y a pas des statistiques des capitaux dans un pays si on prend la définition classique du capital. Par contre, les chiffres financiers existent. La différence c’est que le capital ici est un facteur mobilisateur tandis que les chiffres financiers sont la valeur monétaire des transactions dans un pays.

Synthèse sur le capital dans l’analyse d’Adam Smith

Adam SMITH est considéré comme le père fondateur dela science économique. Il est le premier à soulever le plus grand problème de la science économique qui est le problème de mobilisation. Même actuellement, son ouvrage intitulé «Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations » reste la référence dans des analyses économiques.

Dans la littérature économique, il est le premierà traiter le sujet concernant le capital ; même Marx dans son célèbre livre intitulé«Capital » s’inspire dans les travaux d’Adam SMITH.

LES DIFFERENTES FORMES DE CAPITAUX

Selon Adam SMITH, le revenu d’un homme se divise en deux : la première part va devenir capital, l’autre part va être destinée àla consommation. Ce mécanisme est valable si l’individu a suffisamment de fonds accumulé pour le faire vivre pendant des mois ou des années. En général, c’est le cas des hommes riches qui disposent d’un revenu assez élevé. Par contre, les ouvriers, les auvresp n’ont pas cette capacité car la totalité de leur revenu est consommée pour leur ermettrep d’acquérir des forces pour exercer leur travail.
Le fonds préalablement accumulé peut servir de deuxmanières correspondant chacune à une forme de capital : le capital fixe et le capital circulant.

Le capital fixe

Le capital fixe sert à accroître la puissance produ ctive du travail. D’une part, on peut utiliser ce fonds accumulé pour faire croître des denrées, pour les manufacturer ou pour en acheter pour les revendre avec profit. Le mécanisme est que le capital sort de la main du détenteur puis revient à sa forme capital, la différence entre les deux capital forme le profit. Dans le premier cas, on parle de capital circulant, c’est le cas d’un marchand par exemple.
Parmi le capital fixe, on peut citer : les machines utiles et instruments d’industrie qui facilitent et abrègent le travail, tous les bâtiments destinés à un objet utile, et qui sont des moyens de revenu. Ces bâtiments sont fort différents des maisons purement d’habitation : ce sont des espèces d’instruments d’industrie, et on peut les considérer sous le même point de vue que ceux-ci. Les améliorationsdes  Terres : tout ce qu’on a dépensé d’une manière profitable à les défricher,essécher,d enclore, marner, fumer et mettre dans l’état le plus propre à la culture et au labourage. Les Talents utiles acquis par les habitants ou membres de la société. L’acquis tion de ces talents coûte toujours une dépense réelle produite par l’entretien de celui qui les acquiert, pendant le temps de son éducation, de son apprentissage ou de ses études, et cette dépense est un capital fixé et réalisé, pour ainsi dire, dans sa personne.

Le capital circulant

D’autre part, on peut employer un capital pour améliorer des terres ou pour acheter des machines utiles et des instruments d’industrie, ou d’autres choses semblables qui puissent donner un revenu ou profit ; ces sortes de capitaux peuvent donc très bien être distingués par le nom de capital fixe, ce deuxième cas est visible chez les commerçants qui ont besoin de fonds pour acquérir des marchandises, pour faire des avances.
Ce capital circulant ne génère pas de revenu qu’enchangeant de maître. Parmi eux, on peut citer les vivres, les matières et l’ouvrage fait de toute espèce, tant qu’ils sont dans les mains de leurs marchands respectifs, et enfin l’Argent qui est nécessaire pour la circulation de ces choses et pour leur distribution dans les mains de ceux qui doivent en définitive s’en servir ou les consommer. En général, le capital circulant est constitué par de l’argent.

Dans la réalité, le capital fixe vient et dépend ducapital circulant. C’est ce qui est le cas dans une entreprise, une machine a besoin de fonds pour l’entretenir, pour acheter des matières premières pour produire. Malgré cela, on doit différencier les fonctions de ces capitaux pour éviter à la confusion. Si on prend le cas d’un fermier par exemple, les animaux, le pâturage constituent le ca pital fixe tandis que les nourritures entre dans le capital circulant.
Dans sa conception du capital, Adam SMITH dit que « Les capitaux tant fixes que circulants n’ont pas d’autre but ni d’autre destination que d’entretenir et d’augmenter le fonds de consommation. C’est ce fonds qui nourrit, habille et loge le peuple ». Pour lui alors, le secret de la richesse de la nation réside sur le « capital ». Le capital que se soit fixe ou variable a pour utilité de mobiliser le travail, ce travail là qui est la source de la richesse.

L’ACCUMULATION DE CAPITAL DANS L’ ANALYSE DE SMITH

Dans la réalité, le travail fournit de la richesse,comme on l’a déjà vu précédemment. Cette richesse va devenir capital dans une certaine mesure. Malgré cela, il y a le travail qui est productif et l’autre qui ne l’est pas.

Travail productif

Un travail est qualifié de productif s’il peut produire de valeur. Le produit de ce travail peut être vendu au marché à cause de sa valeur. La totalité du produit annuel, à l’exception des productions spontanées de la terre,étant le fruit du travail productif son allocation est le marché. Le prix de ce produit estdéterminé par leur valeur d’usage, ce qui revient à la notion de paradoxe d’Adam SMITH. P armi le travail productif, on peut citer les industries de fabrication, le fermage, l’agriculture.

Travail non productif

Le travail non productif ne produit pas de valeur. On peut citer le travail de quelques-unes des classes les plus respectables de la société ; de même que celui des domestiques, ne produit aucune valeur; il ne se fixe ni ne se réalise sur aucun objet ou chose qui puisse se vendre. Le souverain, par exemple, ainsi que tous les autres magistrats civils et militaires qui servent sous lui, toute l’armée, toute la flotte, sont autant de travailleurs non productifs. Ils sont les serviteurs de l’État, et ils sont entretenus avec une partie du produit annuel de l’industrie d’autrui. Leur service, tout honorable, tout utile, tout nécessaire qu’il est, ne produit rien avec quoi on puisse ensuite se procurer une pareille quantité de services. On peut aussi ajouter les gens de loi, les médecins, les artistes… les services produits de ce s gens là ne peuvent pas faire usage d’une allocation sur le marché.
Malgré ces différentes formes de travail, le produit si obtenu est destiné à la consommation et à procurer du revenu à la populatio n. Le produit annuel de l’agriculture est utilisé de deux manières, la première part sert à remplacer le capital existant ou à renouveler la portion de vivres . L’autre est destinée à former un revenu, ou au maître de ce capital, comme profit, ou à quel que autre personne comme rente de sa terre, et forme le revenu au maître de ce capital. Dans les pays développés et riches, cette part de revenu destinée au renouvellement de capital est très importante, de même pour la seconde. Ce qui n’est pas le cas dans les pays pauvres.

Toute partie de ce fonds accumulé qu’un homme emploie comme capital, doit produire de profit qu’il s’agit du travail productif ou pas. Les salariés productifs puisent leur subsistance dans la rente de la terre et les profits des capitaux. Ces deux types de revenu sont dans la pratique les sources de l’épargne. Les capitaux augmentent par l’économie; ils diminuent par la prodigalité et lamauvaise conduite.
Il faut noter que les fonds prêtés et qui fournissent de l’intérêt sont considérés comme capital aux yeux du prêteur. L’emprunteur peut disposer de ces fonds ou comme d’un capital, ou comme de fonds destiné à servir immédiatement à sa consommation. Pour Adam SMITH, l’agent a pour fonction de faire circuler les matières consommables. C’est par l’intermédiaire de l’argent que les produits se vendent et s’achètent, et qu’ils vont se distribuer à leurs consommateurs.
Remarque : la mauvaise conduite de la part des particuliers est une menace de l’accumulation du capital. Mais au niveau national, cela n’a pas de grande conséquence car elle est compensée par la bonne conduite des autres épargnants.
Selon lui, l’Etat provoque la pauvreté dans une nation. Parfois, il dissipe de mauvaise manière les fonds que les particuliers accumulent en donnant ce capital aux travailleurs non productifs.

L’UTILISATION DU CAPITAL

Selon Adam SMITH, il y a quatre manières différentes d’employer un capital.
On peut l’employer :
· pour fournir à la société le produit brut qu’il luifaut pour son usage et sa consommation annuelle. Ici, les capitaux sont employés en entreprenant la culture, l’amélioration ou l’exploitation des terres, mines et pêcheries ;
· pour manufacturer et à préparer ce produit brut, pour qu’il puisse immédiatement servir à l’usage et à la consommation de la société. Cet usage appartient aux maîtres manufacturiers et fabricants ;
· pour transporter, soit le produit brut, soit le produit manufacturé, des endroits où ils abondent à ceux où ils manquent. C’est dans cet te utilisation que les marchands en gros interviennent ;
· pour diviser des portions de l’un et de l’autre de ces produits en parcelles assez petites pour pouvoir s’accommoder aux besoins journaliers des consommateurs. C’est ce que font tous les marchands en détail.

LA CROISSANCE SELON ADAM SMITH

La croissance c’est-à-dire l’augmentation de la pro duction vient de l’augmentation du niveau de capital. Ce capital s’a ccroît par un effort universel, constant et non interrompu de l’économie privée etla sage conduite des particuliers. Cette augmentation de volume permet d’augmenter le nombre des travailleurs productifs, ou d’augmenter la puissance et la faculté productive des ouvriers précédemment employés.
Le nombre des ouvriers productifs ne peut pas s’accroître que par suite d’une augmentation des capitaux ou des fonds destinés à les faire vivre. Quant à la puissance de produire, elle ne peut s’augmenter dans un mêmenombre d’ouvriers, qu’autant que l’on multiplie ou que l’on perfectionne les machines et instruments qui facilitent et abrègent le travail, ou bien qu’autant que l’on établit une meilleure distribution ou une division mieux entendue dans le travail. Cette théorie d’Adam SMITH se présente presque dans toutes les littératures, les travaux qui traitent le problème de la croissance et du développement que l’on va développer ultérieurement.

Le « capital » dans l’analyse de Karl Marx

LES FORMES DE CAPITAL

Selon Karl Marx, il y a deux sortes de capital, le capital constant et le capital variable. Ces deux types de capital ne sont autres que la forme de capital en tant que facteur dynamique lorsqu’on utilise ce dernier dans le processus de production. Dans la pensée de Marx, il n’y a que ces deux types de capital ; ce propos n’est pas loin d’être faux dans la réalité mais est incomplet. Le rapport entre le capital constant et le capital variable donne lieu à la composition organique de c apital. A l’époque où Marx a écrit son ouvrage, l’Europe est en pleine révolution industrielle. Les moyens utilisés dans le processus de production sont les machines qui nécessitent une forte quantité de mains d’œuvre.
Le capital constant est la partie du capital qui se transforme en moyen de production, c’est-à-dire en matières premières, en matières auxiliaires et en moyens de travail, ceci ne modifie pas sa grandeur de valeur dans le processus de production. Ce type de capital ne produit pas de richesse, de la plus value selon lui.
Par contre, la partie du capital transformé en force de travail change de valeur dans le processus de production. Elle reproduit son propre équivalent et un excédent, une plus-value qui peut elle même varier et être uspl ou moins grande. De grandeur constante, cette partie se transforme constamment en grandeur variable. Nous l’appelons donc capital variable. Généralement, ce type de capital est fourni paresl prolétaires.

LA CIRCULATION DU CAPITAL

A part ces deux là, Marx tient aussi en compte une autre forme de capital : le capital argent. Un capital argent est un capital existant sous forme monétaire. Il est utilisé dans la production des marchandises, c’est-à-dire des moyens de productions et de force de travail. Le mouvement circulatoire du capital s’opère en trois stades qui forment la série suivante3:
Premier stade. – Le capitaliste apparaît sur le marché des marchandises et sur le marché du travail comme acheteur; son argent se convertit en marchandises, c’est-à-dire accomplit l’acte de circulation : A M.
Deuxième stade. – Les marchandises achetées sont employées à la production et consommées par elle. Le résultat est une marchandise de valeur supérieure.

Troisième stade. – Le capitaliste revient au marché comme vendeur;sa marchandise se convertit en argent, c’est-à-dire accomplit l’acte de circulation : MA.
C’est pourquoi, la formule du mouvement circulaire du capital – argent est donc: A M……P ……M’  A’
Cette formule n’est pas loin d’être dépassée mêmeujourd’huia. Les points marquants sont que le mouvement de circulation est interrompu et où M’ et A’ désignent M et A augmentés de la plus-value.

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Table des matières

Liste des figures et tableaux
INTRODUCTION
PARTIE I : LE CONCEPT DE « CAPITAL » DANS LA LITTERATURE ECONOMIQUE
Chapitre 1 – La place du capital à travers les différentes pensées économiques
1.1 – Les Mercantilistes : du 16ème au 18ème siècle
1.2 – Les Physiocrates : fin 18ème siècle
1.3 – Les Classiques : 1776 – 1871
1.4 – Les Néoclassiques
1.5 – Les Marxistes
1.6 – Les Keynésiens
1.7 – Les Monétaristes
Chapitre 2 : Le capital dans les analyses économiques
2.1 – Le capital au niveau micro et macroéconomique
2.1.1 – Le capital dans l’analyse microéconomique
2.2.2 – Le capital dans l’analyse macroéconomique
2.2 – Synthèse sur le capital dans l’analyse d’Adam Smith
2.2.1 – Les différentes formes de capitaux
2.2.1.1 – Le capital fixe
2.2.1.2 – Le capital circulant
2.2.2 – L’accumulation de capital dans l’analyse de Smith
2.2.2.1 – Travail productif
2.2.2.2 – Travail non productif
2.2.3 – L’utilisation du capital
2.2.4 – La croissance selon Adam SMITH
2.3 – Le « capital » dans l’analyse de Karl Marx
2.3.1 – Les formes de capital
2.3.2 – La circulation du capital
2.3.3 – L’accumulation de capital
PARTIE II : L’IMPORTANCE DU « CAPITAL » DANS LA REALITE
Chapitre 3 – La place du « capital » dans les modèles de croissance applicables aujourd’hui
3.1 – Le modèle de SOLOW
3.1.1 – Hypothèse du modèle
3.1.2 – Diagramme de Solow
3.2 – Le modèle d’Harrod-Domar
3.3 – Les nouvelles théories de la croissance
3.3.1 – Hypothèse
3.3.2 – Mécanismes engendrant le progrès technique
3.3.3 – Le capital dans la croissance endogène
3.3.3.1 – Le capital physique
3.3.3.2 – Le capital humain
3.3.3.3 – Le capital public (Barro)
3.4 – La dynamique de l’accumulation du capital
3.4.1 – LA NOTION DE LA CROISSANCE OPTIMALE
3.4.2 – LA REGLE D’OR DE L’ACCUMULATION DE CAPITAL
3.5 – Les facteurs déterminants de l’épargne
3.5.1 – FACTEURS ECONOMIQUES
3.5.2 – FACTEURS SOCIAUX
3.5.3 – STRUCTURE DEMOGRAPHIQUE
3.5.4 – REPARTITION DE REVENU
3.5.5 – LES STRUCTURES FINANCIERES
3.5.6 – LA FISCALITE
3.6 – L’origine du capital
3.6.1 – L’EPARGNE INTERIEURE
3.6.1.1 – Epargne privée
3.6.1.2 – Epargne publique
3.6.2 – L’EPARGNE EXTERIEURE
3.6.2.1 – Les dons et aides
3.6.2.2 – Le prêt
3.6.2.3 – Les I.D.E
3.6.2.4 – Les virements
3.6.2.5 – Investissement de portefeuille
Chapitre 4 – L’apport du capital sur la croissance contemporaine
4.1 – Le « capital », un facteur dynamique
4.1.1 – NOTION DE FACTEUR DYNAMIQUE
4.1.2 – POURQUOI « CAPITAL » ?
4.2 – Le capital et les différentes institutions financières
4.2.1 – LA BANQUE MONDIALE
4.2.2 – LE F.M.I
4.2.3 – LES ORGANISMES INTERNATIONAUX
CONCLUSION
Références bibliographiques

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