LE CANCER DE L’ENFANT VU A TRAVERS LE SERVICE PEDIATRIQUE  » DEBRE « 

FACTEURS LIES A L’HOTE

A. Facteurs héréditaires : La plupart des cancers de l’enfant surviennent de façon sporadique en dehors de toute histoire familiale de cancer. Cependant, dans 5% à 15% des cas, l’existence d’une prédisposition génétique au cancer peut être évoquée devant l’association à la tumeur de l’enfant d’une maladie héréditaire ou d’un syndrome malformatif ou encore devant des antécédents familiaux de cancer survenu précoce [14, 15, 16]. Par exemple :
– dans 40% des cas, le rétinoblastome est héréditaire et généralement bilatéral, se révélant dans la première année de vie [17] ;
– 15% à 20% des néphroblastomes surtout dans les formes bilatérales seraient héréditaires [1].
Notons également que dans les formes héréditaires, le gène mutant multiplierait par dix le risque d’un second cancer [3].
B. Cancers et malformations congénitales :Les associations de cancers avec des malformations témoignent la parenté qui existe entre tératogenèse et oncogenèse. Leur incidence est de 25% à 40% selon les types d’étude [1], citons :
– les corticosurrenalomes malins, le néphroblastome et l’hépatoblastome se rencontrent chacun avec une fréquence accrue chez des enfants porteurs d’hamartomes ou atteints d’hémihypertrophie congénitale [15].
– 20% à 40% des dysgénésies gonadiques mixtes se compliquent de gonadoblastomes et de séminomes [8].

Examens biologiques [5, 8, 13]

                    Certains examens sont faits couramment avant toute décision thérapeutique et au cours des surveillances pendant ou après le traitement : la numération formule sanguine (NFS), l’ionogramme sanguin, les bilans hépatiques, la vitesse de sédimentation (VSH). Le myélogramme est indiqué en cas de suspicion des leucémies, des lymphomes et des syndromes myéloproliferatifs. D’autres examens sont très utiles à la recherche d’une sécrétion tumorale spécifique permettant de faire le diagnostic, comme le dosage des métabolites des catécholamines, l’alpha-foetoprotéine et les lactico-déshydrogénases (LDH).

LES LEUCEMIES CHRONIQUES

                     Alors que la leucémie lymphoïde chronique (LLC) n’existe pas chez l’enfant, la leucémie myéloïde chronique (LMC) est exceptionnelle (5% de l’ensemble des leucémies de l’enfant). On l’observe surtout dans la seconde enfance. Le début est souvent insidieux [39].
Cliniquement : Une splénomégalie le plus souvent isolée (volumineuse, ferme et indolore), une hépatomégalie (dans 50% des cas) et des adénopathies peuvent être retrouvées.
Biologiquement :
¾ l’hémogramme met en évidence une :
– hyperleucocytose (entre 50.000 et 400.000/mm3),
– myélemie homogène,
– éosinophilie et basophilie,
– anémie normochrome normocytaire modérée,
– augmentation modérée des plaquettes.
¾ le myélogramme montre un os de dureté normale, une moelle riche constituée à 80% – 90% de cellules granuleuses. Il permet le caryotype qui révèle une anomalie de chromosome 22 dénommée « Chromosome Philadelphie ». Traitement: en phase chronique, on utilise la chimiothérapie; mais en phase d’acutisation, on pratique la greffe de la moelle et la polychimiothérapie [39].

LES TUMEURS CEREBRALES

                     Ce sont les tumeurs malignes solides les plus fréquentes chez l’enfant. Elles se voient à tout âge, prédominant dans la fosse postérieure [48]. Les signes révélateurs dépendent de l’âge et du siège de la tumeur. Ce sont habituellement des signes d’atteinte neurologique et des signes d’hypertension intracrânienne [49]. La radiographie du crâne à la recherche d’une disjonction des sutures, l’électroencéphalogramme, l’examen du fond d’œil à la recherche d’une stase papillaire,ainsi que la scannographie cérébrale devraient être prescrits devant les signes suspects pour confirmer le diagnostic [48, 49]. Pour les traiter, on pratique l’exérèse chirurgicale le plus large possible suivi des radiothérapies [48].

Les hépatoblastomes

                   Aux nombres de six, ils représentent 9,68% des cas de cancers de l’enfant de notre étude. L’âge des patients varie entre 5 mois et 12 ans avec une moyenne d’âge de 5 ans et demi. 5 cas sont chez les enfants de moins de 3 ans. Le délai de consultation est de 1 mois à 1 an avec une moyenne de 6 mois. Le délai de diagnostic varie de 15 jours à 15 mois avec une moyenne de 8 mois. Une égale répartition entre les deux sexes a été constatée. La symptomatologie clinique est réduite à une augmentation du volume de l’abdomen avec une hépatomégalie et à des ictères cutaneo-muqueux. Les syndromes infectieux et la notion de prise de tambavy quotidienne, dans la moitié des cas, sont les antécédents les plus remarqués. Le diagnostique est fait par l’échographie abdominale.

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Table des matières

Introduction
Première partie Considérations générales
I. les particularités des cancers de l’enfant
I.1. fréquence et localisation
I.1.1. FRÉQUENCE
I.1.2. LOCALISATION
I.2. Particularités étiologiques
I.2.1. facteurs liés à l’hôte
I.2.2. FACTEURS LIES A L’ENVIRONNEMENT
I.3. moyens de diagnostic
I.3.1. LA CLINIQUE
I.3.2. LES EXAMENS COMPLEMENTAIRES
I.4. TRAITEMENTS ET EVOLUTIONS
II. les principaux cancers de l’enfant
II.1. les leucémies
II.1.1. LES LEUCEMIES AIGUËS
II.1.2. LES LEUCEMIES CHRONIQUES
II.2. les lymphomes malins
II.2.1. LES MALADIES DE HODGKIN
II.2.2. LES LYMPHOMES MALINS NON-HODGKINIENS
II.3. LES TUMEURS ABDOMINALES
II.3.1. LES NEPHROBLASTOMES
II.3.2. LES NEUROBLASTOMES
II.3.3. LES HEPATOBLASTOMES
II.4. LES TUMEURS CEREBRALES
II.5. LES TUMEURS OSSEUSES
II.6. LES TUMEURS DES PARTIES MOLLES
II.7. LES RETINOBLASTOMES
II.8. LES TUMEURS GERMINALES
DEUXIEME PARTIE Nos observations
I. malades et méthodologies
II. résultats
II.1. résultats globaux
II.1.1. L’AGE
II.1.2. LE SEXE
II.1.3. LES LOCALISATIONS
II.1.4. LE DELAI POUR PARVENIR AU DIAGNOSTIC
II.1.5. l’origine géographique
II.2. les différentes localisations
II.2.1. LES LEUCEMIES
II.2.2. LES TUMEURS ABDOMINALES
II.2.3. LES TUMEURS CEREBRALES
II.2.4. LES LYMPHOMES MALINS
II.2.5. LES RETINOBLASTOMES
II.2.6. LES SARCOMES DES PARTIES MOLLES
TROISIEME PARTIE Commentaires et discussions
I. EN GENERAL
I.1. l’âge
I.2. LE SEXE
I.3. LOCALISATIONS ET TYPES HISTOLOGIQUES DE LA TUMEUR
I.4. ETIOLOGIE
I.5. CLINIQUE
II. les différentes localisations
Suggestions
Conclusion
Bibliographie

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