Le territoire français est soumis à une multitude d’aléas naturels dont les plus connus sont à titre d’illustration l’aléa sismique, l’aléa d’inondation, l’aléa lié aux mouvements de terrain mais aussi la pollution des sols et anciens sites industriels, les cavités souterraines, le retrait ou gonflement d’argile. Ces événements, en absence d’une prévention efficace, peuvent causer d’importants dommages matériels et humains à l’échelle du territoire et détériorer d’une façon quasi irréversible les enjeux de la zone exposée. Ces dommages et détériorations représentent une notion clé et récente des recherches sur les catastrophes actuelles, il s’agit de la vulnérabilité des enjeux du territoire en question (Reghezza,2005). La perception du risque de la population ou encore la volonté de la population de préserver l’intégrité de son territoire en diminuant sa vulnérabilité et la gravité des conséquences de ces événements naturels représentent les leviers d’élaboration des plans d’évacuation. Destinés à l’optimisation du cadre de vie de la population, ce document rend compte des démarches préventives et des mesures de protection en cas de survenue d’une catastrophe naturelle. Il demeure néanmoins toujours axé sur la prise en compte d’un seul aléa (Plattard, 2017), bien que le territoire étudié soit touché par un ensemble d’aléas en interactions (Touili, 2017). L’approche multialéa qui intègre les interactions entre des multiples aléas et les risques associés sur un même territoire, s’annonce nécessaire afin de protéger au mieux le territoire.
Le Val d’Orléans, notre zone d’étude, s’inscrit dans cette réflexion. En effet, ce territoire à enjeux forts ; densément peuplé (enjeux sociaux), bassin d’emplois (enjeux économiques) (Perrin, 2016) est exposé à des aléas multiples et fortement corrélés. En effet, comme en peut témoigner les fortes crues historiques et les réglementations comme le PPRi, il est sujet à la problématique d’inondation liée à la Loire. Le Val est aussi victime des effondrements de cavités naturelles ou anthropologiques souterraines liée à la circulation des eaux souterraines mais cet aléa figure peu ou pas dans la réglementation. La perception et la gestion préventive du risque associé à ce multi-aléa doivent donc passer par la prise en compte simultanée de ces deux phénomènes naturels afin de réaliser le plan d’évacuation le plus adéquat. Afin de compléter les études inscrites dans le cadre du projet PERCIVAL, notre stage vise à cartographier la vulnérabilité du territoire au travers de ces enjeux et à réaliser une ébauche d’un plan d’évacuation face au risque du multi aléa. En guise d’introduction, ce rapport présentera brièvement le projet PERCIVAL et les organismes d’accueil. La première partie consistera en une présentation générale du territoire avec une description des caractéristiques topographiques, géologiques du territoire et d’une définition des différents termes, concepts et paramètres essentiels à la compréhension des aléas. Puis, dans une deuxième partie seront développés les différents enjeux présents sur un territoire, la méthodologie employée pour l’élaboration d’une fiche de présentation des effondrements ainsi que l’avantage d’étudier un scénario de rupture de digue, sur l’exemple de la commune de Sigloy. La troisième partie comprendra une explication des aléas auxquels le Val d’Orléans est exposé, leurs particularités ainsi que du multi-aléa. L’élaboration d’une étude ciblée sur la vulnérabilité du Val d’Orléans face au multi-aléa.
PERCIVAL
Projet PERCIVAL
Objectifs
Intitulé « PErception des Risques d’effondrements liés aux Cavités et associés aux Inondations en Val de Loire » et sous la direction du BRGM, ce projet a pour but d’améliorer les connaissances sur cet important phénomène d’effondrement karstique et d’améliorer la perception de ce risque mal connu pour de nombreux acteurs (politiques publiques, populations, élus…). Ce projet vise évaluer la prise en compte de l’aléa effondrement karstique, faire un état des lieux des connaissances actuelles sur le sujet, et proposer une amélioration de la gestion globale de ce risque. La finalité de ce projet PERCIVAL est de s’appuyer sur les conséquences de l’événement climatique de 2016 pour progresser dans la compréhension de d’autres phénomènes liés (inondation, rupture de digues), appréhender davantage le lien de causalité entre ces aléas et les risques associés ainsi que leurs impacts sur les aménités du territoire, de manière à offrir des pistes pour la gestion de crise intégrant à la fois les composantes inondation et mouvements de terrain.
De nombreux acteurs académiques interviennent dans ce projet, à savoir : l’UMR CITERES (rattaché à l’Université de Tours) chargée de la perception du risque, le BRGM-DRP (associé aux directions opérationnelles D3E et DATE Centre Val-de-Loire) traitant le volet géologie, et l’IRSTEA qui est impliquée dans la modélisation numérique de cet aléa. La DDT45, La DREAL et l’Agglo Orléans représentent les partenaires non-académiques engagés dans le projet.
Missions du CITERES
Cette UMR focalise son étude sur la perception du risque et de la vulnérabilité du Val d’Orléans, et met en œuvre des tâches diverses et variées, à titre d’illustration :
• Élaboration d’un état de l’art d’une part sur les effondrements récents de cavités sur l’Orléanais (dates, lieux, dégâts, photos, article de journal) et, d’autre part, sur la prise en compte (ou non) de ce risque dans les documents d’aménagement et de gestion des risques (PPRi, PCS, Dicrim, etc.) ;
• Développement des connaissances sur les processus déclenchant ces effondrements à travers des travaux de modélisation numérique et une étude géologique du site.
• Évaluation de l’aléa mouvements de terrain (MVT) issus de l’effondrement des cavités souterraines selon plusieurs scénarii ;
• Réalisation d’une enquête quantitative auprès des acteurs concernés au sujet de la perception du risque.
• Étude et analyse de la vulnérabilité de la zone d’étude face au risque d’effondrements de cavités (SIG).
Organismes d’accueil
Présentation des organismes d’accueil
Le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM)
Formé en 1959, le Bureau de Recherches Géologiques et Minières est un établissement public à caractère Industriel et Commercial (EPIC) constituant le service géologique national français. Il est l’établissement public de référence dans les applications des sciences de la Terre pour gérer les ressources et les risques du sol et du sous-sol. Le BRGM a pour but de répondre à des enjeux majeurs qui concernent la société et plus particulièrement à ceux liés au changement climatique, à la transition énergétique et au développement de l’économie circulaire. Cet acteur important dans le domaine géologique a pour ambition d’accomplir plusieurs objectifs, comme :
• La compréhension du fonctionnement des phénomènes géologiques et les risques associés ;
• Le développement des méthodologies et des techniques nouvelles ;
• La production et la diffusion de données pour la gestion du sol et du sous-sol ;
• La préparation et mise à disposition des informations liées aux risques et aux pollutions, aux politiques et aux acteurs de mitigation du réchauffement climatique.
Disposant d’un centre technique et scientifique basé sur Orléans et appartenant au réseau Carnot, le BRGM emploie plus de 1 000 personnes dont plus de 700 chercheurs et ingénieurs. Doté de 29 implantations réparties sur tout le territoire français (France métropolitaine et Outre mer), le BRGM mène ses activités afin de répondre à 6 principaux enjeux sociétaux :
• Géologie et connaissance du sous-sol ;
• Données, services et infrastructures numériques ;
• Risques et aménagement du territoire ;
• Gestion des eaux souterraines ;
• Ressources minérales et économie circulaire ;
• Transition énergétique et espace souterrain.
Afin d’atteindre ses objectifs et de parvenir à ses fins scientifiques, le BRGM réalise principalement 5 missions :
• La Recherche scientifique : Cette mission consiste en un recueil de données scientifiques dans le but de répondre aux enjeux définis et en particulier aux défis des changements globaux.
• L’appui aux politiques publiques : en encourageant la participation des entités décisionnelles, des établissements, des collectivités territoriales et de l’Etat dans les projets à différentes phases d’avancement des études.
• La coopération internationale : Le BRGM participe à différents projets internationaux destinés à la protection durable des populations et des ressources (plus de 200 projets chaque année dans 35 pays) ;
• La sécurité minière : Cette mission se concrétise avec la surveillance et la mise en place d’actions de prévention contre les pollutions et les risques des anciens sites miniers ;
• La formation : Cet établissement joue un rôle de soutien à l’enseignement supérieur dans le domaine des géosciences et contribue à l’initiation et à la formation d’un grand nombre d’étudiants souhaitant apprendre davantage sur le domaine de la géologie et les disciplines associées.
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Table des matières
I)INTRODUCTION
II) GENERALITES
III) METHODOLOGIE
IV) RESULTATS
V) COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VI) CONCLUSION
VII) REFERENCES
ANNEXES
RESUME
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