A Madagascar, le paludisme reste un problème majeur de la santé publique. En 2009, le paludisme demeurait la première cause de mortalité hospitalière tout âge confondu surtout chez les enfants de moins de 5 ans. Actuellement, le paludisme est transmis de façon stable dans les régions côtières et de façon instable avec des risques d’épidémies dans les régions Sud subdésertiques et Hautes Terres centrales (PNLP, 2011). Le contrôle du paludisme inclut :
– le traitement des patients,
– la prévention des piqûres par la promotion de l’utilisation des Moustiquaires Imprégnées à efficacité Durable (MID),
– la lutte contre les moustiques vecteurs avec des Campagnes d’Aspersion Intra Domiciliaire (CAID) d’insecticides à effet rémanent (OMS, 2004).
Le bendiocarbe comme pesticide
Présentation
Le bendiocarbe est un pesticide. Le FAO (2003) définit les pesticides comme étant toute substance ou association de substances destinée à repousser, détruire ou combattre les ravageurs, y compris les vecteurs de maladies humaines ou animales, et les espèces indésirables de plantes ou d’animaux causant des dommages ou se montrant autrement nuisibles durant la production, la transformation, le stockage, le transport, la commercialisation des denrées alimentaires, des produits agricoles, du bois et des produits ligneux, des aliments pour animaux, Le terme inclut les substances destinées à être utilisées comme régulateur de croissance des plantes, comme défoliant, comme agent de dessiccation, comme agent d’éclaircissage des fruits ou pour empêcher la chute prématurée de ceux-ci, ainsi que les substances appliquées sur les cultures, avant ou après la récolte, pour protéger les produits contre la détérioration durant l’entreposage et le transport. L’OMS (2005) inclut le bendiocarbe dans les pesticides de classe II c’est-à-dire à toxicité modérée. C’est une substance active utilisée pour tuer les insectes ravageurs des cultures, nuisibles dans les maisons et pour le contrôle des moustiques.
Caractéristiques physico-chimiques
– Etat physique : sa formulation courante est une poudre dispersible dans l’eau à 80% en sachet pré-dosé. Un sachet suffit pour une charge de pulvérisation avec une dose de 0.2 à 0.4 g/m2.
– Du point de vue chimique : le bendiocarbe est un ester de l’acide N-méthylcarbamique COH(O)NH2, de la famille des méthyl et diméthyl carbamates à structure hétérocyclique .
– Hydrolyse : c’est la décomposition par l’eau. Elle se fait à pH 7,
– La solubilité d’un composé dans l’eau est exprimée en mg/l à 20°C, les composés de solubilité plus élevée sont normalement plus facilement lixiviables dans les eaux souterraines. Pour le bendiocarbe cette solubilité est de : 260 mg/l.
– Stable à la lumière, c’est-à-dire que les rayons ultra-violets ne le rendent pas inactif. Ainsi le bendiocarbe peut être utilisé en extérieur sous des conditions climatiques tropicales.
– Point de fusion : c’est le point de passage d’un corps solide à l’état liquide sous l’action de la chaleur, ce point se situe entre 125-129°C, alors que celui du DDT est de 109°C.
– Coefficient de partage sol-eau noté Koc tiré de la formule : Koc = K(%OC), exprimé en dm3 .kg-1 ou cm3.g-1 Où K est le coefficient mesurant le degré d’adsorption du pesticide par le sol, et %OC le pourcentage en carbone organique du sol considéré (Léonard, 1990). Ce paramètre représente le potentiel de rétention de cette substance active sur la matière organique du sol. La mobilité de la matière active est réduite par son absorption sur les particules du sol. Il est de 570 cm3 ·g-1 pour le bendiocarbe.
– Coefficient de partage octanol-eau noté Kow tiré de la formule : Kow = [bendiocarbe]octanol/[bendiocarbe]eau ,généralement exprimé en log Il permet d’évaluer la capacité d’un polluant à se bioaccumuler en mesurant l’hydrophilie (valeurs faibles) ou la lipophilie (valeurs fortes) de la substance active. Cette mesure se fait avec le rapport de la concentration du polluant entre autre le bendiocarbe dans la phase octanol et dans la phase eau. Ce coefficient est égal à 1,69 pour le bendiocarbe.
– Durée de demi-vie noté DT50 est le temps nécessaire à l’élimination de 50% du bendiocarbe initialement utilisé elle est de 5 jours.
– Rémanence : désigne l’aptitude d’un composé à demeurer actif dans un milieu, la rémanence théorique du bendiocarbe est évaluée entre 3 et 6 mois.
Ecotoxicologie
La toxicité du bendiocarbe pour les êtres vivants est exprimée en CL50, en DL50 ou en DJA. La CL50 est la concentration d’un toxique qui cause 50% de mortalité dans une population exposée à ce polluant pendant un temps donné. La CL50 est exprimée en mg de matière active par litre de liquide.
– CL50 sur poisson 1,55mg/l
– CL50 sur daphnies 0,032mg/l
– CL50 sur algues 1,71mg/l .
La DL50 est la dose d’un toxique qui cause 50% de mortalité dans une population exposée à ce polluant pendant un temps donné. La DL50 est exprimée en mg de matière active par kg de masse corporelle .
– DL50 sur insectes 2,8mg/kg (Bodereau-Dubois, 2011)
– DL50 sur rats 55mg/kg (OMS, 2005) .
La toxicité pour l’homme est exprimée en DJA ou dose journalière acceptable. La DJA est exprimée en mg de matière active par kg de masse corporelle par jour. Elle est de l’ordre de 0,004mg/kg/j .
|
Table des matières
Introduction
Chapitre I : Revue de la littérature
1. Le bendiocarbe comme pesticide
2. Elimination des déchets de pesticides
3. Devenir du bendiocarbe dans le sol
4. Le sol
5. La faune du sol
Chapitre II : Présentation de la zone d’étude
1. Situation géographique
2. Climatologie
3. Géologie
4. Végétation
5. Présentation des 4 sites de récolte
Chapitre III : Matériels et Méthodologie
1. Matériels de récolte des Arthropodes du sol
2. Techniques d’échantillonnage des insectes du sol
3. Conservation et identification des spécimens récoltés
4. Traitement et analyse des données
Chapitre IV : Résultats et interprétations
1. La diversité pédofaunistique des 4 sites
2. Homogénéité et différences pédofaunistique des 4 sites
3. Variation de la pédofaune en fonction de l’éloignement du puisard
Chapitre V : Discussion
1. La diversité pédofaunistique des 4 sites
2. Homogénéité et différences pédofaunistique
3. Variation de la pédofaune en fonction de l’éloignement du puisard
Conclusion et perspectives
Références bibliographiques
Annexes