L’audit énergétique
Etat de l’art de la consommation énergétique Introduction
La demande énergétique a considérablement crû et le secteur du bâtiment fait partie des secteurs les plus consommateurs d’énergie. En cette période, l’un des problèmes majeurs de l’humanité est d’allier l’énergie, le respect de l’environnement et le développement économique, en particulier pour les pays du Sud, un enjeu de développement durable a été clairement démontré lors du Sommet de Johannesburg en 2002. Dans cette perspective, de grandes batailles doivent être menées au cours du siècle pour la survie de la planète : faire de l’efficacité énergétique une priorité de la politique internationale, réduire les émissions de gaz à effet de serre, économiser l’énergie pour le développement économique et réduire les inégalités, responsabiliser les acteurs. L’Algérie a inscrit sa stratégie énergétique dans le cadre du développement durable en intégrant la promotion des énergies renouvelables. Dans le contexte de la prise de conscience mondiale sur le changement climatique et vers un avenir durable et économique. Dans ce chapitre, nous souhaitons présenter et expliquer quelques données sur la production et la consommation énergétique dans le monde puis en Algérie après cela, nous allons poser à savoir quelle est la stratégie de l’Algérie pour améliorer la situation actuelle.
Production et Consommation d’énergie en l’Algérie
Sur le plan du potentiel énergétique, l’Algérie possède les dixièmes réserves mondiales de gaz et les troisièmes en gaz de schiste. Elle possède également les troisièmes réserves de pétrole en Afrique, selon l’Agence américaine pour l’énergie. En Algérie, les ressources en hydrocarbures conventionnels découvertes à ce jour sont contenues dans un peu plus de 200 gisements de pétrole et de gaz, dont 73 dans le bassin Illizi, 57 dans les bassins du Sahara central, 34 dans les bassins Ghadames-Rhourde Nouss et 31 dans le bassin Oued Maya (figure 1.5). [14] Dans un rapport du ministère de l’énergie, le taux de consommation interne d’énergie poursuit sa tendance à la hausse et va vraisemblablement doubler vers 2030, puis tripler, selon les estimations en 2040. En 2017, la consommation finale d’énergie a ainsi grimpé de 4,1% pour atteindre 44,6 millions de tonnes de produits pétroliers, dont le gaz naturel (+7,9%) et l’électricité (+6,4%) en particulier.
En revanche, la consommation de produits pétroliers a diminué de 1,2%. L’observation faite par les fonctionnaires du Ministère de l’énergie montre que la production nationale est restée stable alors que la consommation intérieure a augmenté. Ainsi, la consommation des ménages a atteint 19 808 tonnes de produits pétroliers en 2017, dont 14 196 tonnes pour le résidentiel et 416 tonnes pour l’agriculture, contre 18 584 tonnes l’année précédente, ce qui correspond à une augmentation de 6,6%. Il est important de noter que l’énergie électrique représente plus de 60 % de l’énergie consommée par les ménages, alors que 98 % de l’électricité est produite à partir du gaz naturel. [13] En conséquence des augmentations de températures notées dans le nord du pays, le gestionnaire du réseau a enregistré le mardi 11 juillet 2017, à 15h30, avec une consommation électrique record de 13 227 MW sur le réseau national. Cette demande d’électricité dépasse de 330 MW la demande maximale enregistrée à l’été 2016 le 1er août de la même année, ce qui correspond à une augmentation de plus de 3%. [15]
Intensité énergétique dans le monde et l’Algérie
L’intensité énergétique finale d’un pays désigne la quantité d’énergie finale utilisée dans l’économie une année donnée pour produire une unité de PIB. Elle est calculée comme le ratio « consommation finale d’énergie / PIB » et est généralement exprimée en tonnes équivalent pétrole (tep) par unité monétaire (dollar, euro) en PPA (parité de pouvoir d’achat). [14] Au cours des trois dernières décennies, la plupart des pays ont réduit de manière significative leur consommation totale d’énergie primaire par unité de PIB. Cette amélioration de l’intensité énergétique s’explique en grande partie par l’amélioration de l’efficacité énergétique aux 5 niveaux des principaux utilisateurs finals que sont les véhicules, les appareils électriques, le chauffage des locaux et les processus industriels. Les gouvernements ont mis en place un large éventail de politiques et de programmes tels que des normes d’efficacité énergétique, des campagnes d’information, des obligations pour les acteurs du marché et des mesures d’incitation financière destinées à accélérer le développement et l’adoption de mesures d’efficacité énergétique. Ces politiques et ces programmes ont contribué à l’amélioration de l’efficacité énergétique enregistrée dans les pays de l’OCDE, parallèlement au progrès technologique permanent, à la prise en compte de l’augmentation du prix de l’énergie et à la concurrence croissante qui a incité les entreprises à baisser les coûts énergétiques.
L’Europe de l’Ouest est actuellement la région qui présente l’intensité énergétique la plus faible bien qu’elle soit constituée des grands pays consommateurs. À titre de comparaison, la CEI consomme près de 3 fois plus d’énergie par unité de PIB que l’Europe. En Chine, en Afrique et au Moyen-Orient, l’intensité énergétique est deux fois supérieure à la moyenne européenne. Les niveaux d’intensité énergétique s’expliquent par plusieurs facteurs, notamment la structure de l’industrie, la part des secteurs à haute intensité énergétique, la faiblesse des prix de l’énergie et d’autres facteurs. L’Amérique latine et les pays de l’OCDE Asie-Pacifique se situent à environ 15 % au-dessus du niveau européen, tandis que l’Inde et d’autres pays d’Asie sont au même niveau que la moyenne mondiale avec un niveau d’intensité énergétique 50 % supérieur à celui de l’Europe et légèrement inférieur à celui de l’Amérique du Nord. [14] Selon l’étude à venir du Conseil Mondial de l’Énergie, intitulée : World Energy Scenarios : Composing energy futures to 2050, qui sera rendue publique à l’occasion du Congrès mondial de l’énergie, la demande énergétique mondiale va augmenter d’un tiers entre 2010 et 2035 et 90 % de cette croissance concernera des pays en dehors de l’OCDE. La Chine et l’Inde figurent en tête de la croissance de la demande et représentent plus de la moitié du total. À elle seule, la Chine représente près d’un tiers de cette croissance. Néanmoins, en 2035, la consommation d’énergie par habitant de la Chine restera inférieure de moitié aux niveaux enregistrés aux États-Unis ou en Australie. Dans les pays en dehors de l’OCDE, souvent en raison des subventions des carburants et des obstacles institutionnels, le potentiel d’amélioration de l’efficacité énergétique n’est pas pleinement ni même partiellement atteint.
L’audit énergétique
Ces dernières années, l’audit et la planification énergétiques, que ce soit pour les bâtiments existants ou pour les bâtiments neufs, ont suscité un intérêt de plus en plus considérable en raison des préoccupations environnementales qui ne cessent de croître. L’audit énergétique est la clé d’une approche systématique pour la prise de décision dans le domaine de la gestion de l’énergie. Il tente d’équilibrer les intrants énergétiques totaux et leur utilisation, et sert à identifier tous les flux d’énergie dans un site. L’audit énergétique permettrait de donner une perspective intéressante aux programmes de réduction des coûts énergétiques, d’entretien préventif et de contrôle de la qualité, qui sont essentiels aux activités de production et de services publics. Un tel programme de contrôle aidera à garder toujours la priorité sur les variations qui se produisent dans les coûts énergétiques, la disponibilité et la fiabilité de l’approvisionnement en énergie, à décider de la combinaison énergétique appropriée, à identifier les technologies de conservation de l’énergie, à moderniser l’équipement de conservation d’énergie, etc. [17]
En général, l’audit énergétique consiste à traduire les idées d’économie d’énergie en réalités, en prêtant des solutions techniquement réalisables avec des considérations économiques et autres considérations organisationnelles dans un délai précis. L’objectif principal de l’audit énergétique est de trouver des moyens de réduire la consommation d’énergie par unité de production ou de diminuer les coûts d’exploitation. Pour cela, et dans ce chapitre, nous verrons la définition réelle de l’audit énergétique et expliquerons la bonne façon de le faire correctement, après avoir déjà fait connaitre la méthode de ce type de vérification, nous allons voir quels sont les outils à adopter pour perfectionner notre travail
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Table des matières
Introduction générale
Chapitre 01 : Etat de l’art de la consommation énergétique
Introduction
1.1 Production et Consommation d’énergie dans le monde
1.2 Production et Consommation d’énergie en l’Algérie
1.3 Intensité énergétique dans le monde et en Algérie
1.4 La stratégie énergétique Algérienne dans la perspective du développement durable
1.4.1 Réglementation de la gestion de l’énergi
1.4.2 La loi sur la distribution d’électricité et de gaz par pipelines
1.4.3 Loi sur la promotion des énergies renouvelables dans le cadre du développement durable
Conclusion
Chapitre 02 : L’audit énergétique
Introduction
2.1 Fondamentaux de l’audit énergétique
2.1.1 Définition
2.1.2 Typologie d’audit énergétique
2.1.3 Phases d’audit énergétique
2.2 Paramètres à mesurer lors de l’audit énergétique
2.3 Instruments pour l’audit énergétique
2.3.1 Outillage de mesure (thermographie
2.3.2 Documentation
2.3.3 Logiciels
Conclusion
Chapitre 03 : mode opératoire de mise en oeuvre de l’audit
Introduction
3.1 L’état actuel du site
3.1.1 Consommation énergétiques total de la faculté
3.1.2 Classe énergétique de la faculté
3.2 Évaluation globale des déperditions thermiques dans la faculté et le besoin en chauffage
3.2.1 Définitions
3.2.2 Méthode de calculs
3.2.3 Résultats
Conclusion
Chapitre 04 : Analyse Technico-économique
Introduction
4.1 Améliorations possibles pour l’efficacité énergétique de la faculté
4.2 Etude Économique/Énergétique de la faculté de technologie
4.2.1 Devis actuel pour la facturation de l’électricité et du gaz
4.2.2 Aperçu général du logiciel RETScreen
4.3 Cas étudié
Conclusion
Conclusion générale
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