L’audit de suivi et la performance
L’audit de suivi est une pratique acquérant de plus en plus d’importance au niveau des organisations, et cela en raison de son apport en tant qu’analyse ponctuelle de l’état d’avancement de la situation existante ainsi que pour l’améliorations durable qu’elle garantit pour le service audité, c’est en effet à la fois un facteur d’évaluation objective du développement des procédures mais aussi un levier de performance de celles-ci et par la même, un avantage comparatif considérable aux mains des dirigeants de l’entreprise contemporaine.
Historique de l’audit
C’est en période d’avant-guerre, plus précisément en 1930 que les dirigeants de grands organismes aux états unis et en grande Bretagne, ont commencés à prendre conscience qu’une surveillance organisée, bien structurée et indépendant, devenait nécessaire pour plusieurs raison d’actualité :
– Le développement et la croissance des activités (les grandes structures ont commencés à apparaitre avec une complexité de gestion)
– La multiplication des délégations de plus en plus étendues en termes de responsabilité.
– La nécessité urgente de techniques de prévention ainsi que de minimisation de risques. Est apparu alors un terme qui trouve son origine dans la racine latine Audio, « Audire » qui signifie écouter et synthétise la nature de la fonction qu’il représente. Apres avoir longuement été utilisé pour le jargon juridique, le terme auditeur réapparait après la crise de 1929 pour appeler les examinateurs de la gestion d’entreprise. Enfin c’est à partir des années ‘80 que l’originalité et les spécificités des fonctions audit interne commencent à se dégager, et par logique de continuation, on peut affirmer que l’évolution du principe n’est pas encore arrivée à son terme, néanmoins, on peut supposer que l’audit est devenu au fil du temps une fonction universelle s’appliquant à toutes les organisations ainsi qu’à toutes les fonctions et tous le processus organisant les cycles de chaque organisation.
Définition de l’audit interne
L’Audit interne est une activité dont le caractère indépendant et objectif lui confèrent l’autorité d’accorder une assurance sur le degré de maitrise de ses opérations, lui apporte ses conseils et orientations pour développer les procédures de gestion internes afin d’améliorer son aptitude à créer de la valeur ajoutée. « Ce dernier aide l’entreprise à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle et de gouvernance » .
Ce type d’audit peut donc être définit comme l’ensemble des moyens et procédures d’évaluation du contrôle interne dont le commanditaire appartient à l’organisme audité. Son objectif majeur est de mesurer le degré d’adéquation entre les objectifs poursuivis, les dispositions prises en vue de les atteindre et les résultats obtenus. Sa finalité principale est par conséquent la validation du système de gestion interne puis son amélioration éventuelle. Cette fonction doit être obligatoirement rattachée au plus haut niveau de la hiérarchie par souci d’indépendance, elle ne doit donc pas intervenir comme opérationnelle ni exercer un contrôle sur les salariés (contrôle interne ou inspection).
Missions de l’audit interne
L’audit interne est une « pratique aidant l’organisation à atteindre ses objectifs en évaluant et en améliorant, par une approche systématique et méthodique, l’efficacité de ses processus de management des risques, de contrôle et de gouvernement d’entreprise » . Pour ce faire, il a été instauré de façon a pour étudier et évaluer les activités afin de rendre service à l’ensemble de l’organisation. Et ceci dans le cadre d’une planification méticuleuse s’articulant sous forme de six phases fondamentales :
– La phase de préparation ou l’étude du service audité, c’est la prise de connaissance.
– La phase de planification délimitant les objectifs majeurs et la conception d’un plan d‘actions.
– La réunion d’ouverture, présentant les équipe d’auditeurs/audités ainsi que les objectifs de la mission.
– La phase de conduite ou d’audit proprement dit.
– La réunion de clôture présentant les principales conclusions et réserves.
– La phase de synthèse ou de rapport.
– La phase de suivi que l’on abordera en détail dans le chapitre suivant.
Il est évident que toute mission d’audit interne s‘inscrit dans le cadre du programme et du plan d’audit élaborés et approuvés antérieurement par la direction de l’entreprise ou par le comité d’audit. L’utilisation des outils informatiques et des technologies de d’information de l’entreprise (SAP/GLOBE/SAGE/ARIA) peut améliorer la productivité et l’efficacité de l’auditeur interne d’une manière appréciable sur le plan documentaire, la communication, la rédaction et la rapidité d’accès aux archives.
Programme et déroulement d’audit interne
Le cycle d’audit et le plan annuel de l’audit, constitue les bases du programme d’un service d’audit interne. Le schéma exposé ci-dessous nous démontre les principales étapes d’audit généralement adoptés par les entreprises tous secteurs confondus, elle se compose de la phase de prise de connaissance, la détermination du plan de mission de l’audit interne, l’évaluation des risques et la planification stratégique de l’audit, sa mise en œuvre et la publication de son rapport accompagné d’un suivi dans le cadre de l’amélioration continue.
Le cycle d’audit couvre une période longue puisqu’il est élaboré en fonction de plusieurs facteurs, entre autres :
– Les risques qui pourraient mettre en cause le bon déroulement de l’activité de l’entreprise (risques d’exploitation, risques exceptionnels).
– Les domaines sensibles pour lesquels une défaillance du contrôle interne s’avère intolérable.
– Les préoccupations de la direction générale. Tandis que le plan couvre un exercice entier, il est élaboré par le service de l’audit interne et approuvé par la direction générale ou le comité d’audit. Ce plan donne la liste des missions à entreprendre par le service. Il est généralement arrêté en fonction de :
– La priorité de la direction de l’entreprise ou du comité d’audit (objectifs stratégiques).
– L’importance des domaines à auditer.
– Des demandes venant des opérationnels.
Le déroulement de l’audit se déploie en quatre phases :
Phase 0 : Le Déclenchement de l’audit comporte
– La définition de la mission : Objectifs et référentiels.
– L’analyse préliminaire : Analyse des documents et identification des risques.
– Le plan d’audit : Conception d’un document précisant de déroulement d’audit.
– Le questionnaire d’audit : Mise en place d’un guide d’entretien permettant de mieux comprendre l’activité du service audité.
Phase 1 : La préparation de l’audit
Cette phase implique une compréhension de l’activité précise par l’auditeur en vue de conserver sa crédibilité auprès des collaborateurs audités.
Phase 2 : La conduite d’audit
C’est la phase opérationnelle à proprement parler qui inclut :
– Une réunion d’ouverture : Présentation de l’équipe d’audit ainsi que le service audité et la prise de parole des auditeurs.
– L’entretien d’audit : Comporte des interviews, l’écoute, l’observation, la constatation des écarts et la mise en évidence des constats.
– La préparation des conclusions : identification, formulation et classification des écarts et des points de force et faiblesse.
– Une réunion de clôture : Celle-ci comporte l’exposition des références utilisés, la présentation des écarts découverts, les points forts et ceux à améliorer.
– Le procès-verbal : Préparation du rapport et la remise de la fiche d’écarts.
Phase 3 : Le rapport d’audit
C’est un document synthétique contenant les résultats de l’audit entrepris dans le ou les services concernés (présentations des écarts et des procédures défectueuses) en plus des actions correctives à envisager sur le court-moyen terme. Il structure les bases d’un suivi des propositions concernant l’application des directives proposés, et de la vérification périodique de leur exécution. Apres l’édition et l’envoi du rapport interne à la direction générale ainsi qu’à l’unité auditée, la mission d’audit doit se prolonger par le suivi de la mise en place des mesures correctives.
Cette action fait appel en premier lieu à la collaboration effective ainsi qu’à l’adhésion des unités auditées. C’est dans cette logique que le service d’audit interne est chargé de suivre la mise en œuvre des actions correctives et d’informer la direction générale de l’avancement concernant l’application de ces action correctives. En toute logique, le service de l’audit interne n’a qu’une obligation de chapeauter le travail mis en place et non d’y intervenir ce qui remettrait son objectivité en question. La mission d’audit est définie comme une missions d’assurance, cela implique que la mission est confiée à un professionnel se dotant de compétences comptables pré requises, en vue d’évaluer ou d’apprécier les informations fournies par une personne responsable, par référence à des critères appropriés et d’exprimer une conclusion destinée à un utilisateur identifié quant à la fiabilité de celles-ci.
L’auditeur interne intervient dans le respect des principes éthiques suivants :
– L’intégrité professionnelle.
– L’objectivité désintéressée.
– La compétence technique et relationnelle.
– Le soin nécessaire permettant d’éviter les erreurs d’inattention.
– La confidentialité et le respect du code d’honneur interne.
– Le respect des normes techniques et professionnelles .
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Table des matières
Introduction générale
Partie1 : L’audit de suivi et la performance opérationnelle
Chapitre I- L’audit de suivi et la performance
Chapitre II- Mise en place de l’audit de suivi au service de la prouesse opérationnelle
Section A : Mise en place de l’audit de suivi
Section B : Contribution de l’audit de suivi dans la performance opérationnelle
Chapitre III- Facteurs clé de performance de l’entreprise industrielle
Section A : Notions autour du secteur industriel
Section B : Notions autour de la performance
Partie 2 : Le suivi de l’optimisation du stock technique : Cas de Nestlé Fabrique El Jadida
Chapitre I- Gestion du stock technique
Chapitre II : Audit de suivi du stock technique de la société Nestlé Fabrique El Jadida
Section A : Présentation de l’entreprise d’accueil et du point de réserve d’audit
Section B : Pistes d’optimisation et questionnaire de choix
Chapitre III : Mise en place du plan d’actions correctives et résultats escomptés
Section A : Méthodologie d’optimisation abordée
Section B : Résultats achevés et proposition d’amélioration
Conclusion générale
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