L’attention comme variable de réussite et d’apprentissage 

Hypothèses et pistes de travail

Questionnement sur l’amélioration de l’attention des élèves, dans le but de favoriser les apprentissages

Tout cela m’amène à me demander en quoi la mise en place d’exercices quotidiens permet d’améliorer l’attention et la concentration des élèves en classe, dans le but de favoriser leurs apprentissages ?
Il est donc important pour répondre à cette question, de déterminer quel type d’exercice est le plus intéressant de mettre en place avec les élèves en classe. En effet, il existe une grande variété de possibles dans la mise en place d’exercices, et leur préalable. Il peut y avoir des exercices de méditation ou de respiration qui permettent de se concentrer sur soi. Ou encore des jeux où les élèves utilisent leur attention visuelle ou auditive.

L’importance de travailler en amont sur l’attention par le biais de la métacognition

Définition de la métacognition

La métacognition correspond à la représentation que se fait un élève de ses propres connaissances, et de la manière dont il peut y avoir recours pour réaliser une tâche et atteindre un objectif. Cette métacognition est donc très liée à la connaissance de soi et à la confiance en soi, car l’élève doit avoir conscience de tout ce dont il possède pour trouver une solution à son problème.
Il existe des compétences que l’on appelle compétences métacognitives à travailler, qui sont les suivantes : savoir observer, savoir être attentif, savoir gérer ses émotions, savoir utiliser ses différentes mémoires, savoir raisonner et enfin savoir comprendre et apprendre. Ces compétences permettent de repérer et d’utiliser tous les outils mentaux dont nous disposons pour entrer dans les apprentissages et réussir à atteindre un objectif.

En lien avec l’école : la pédagogie métacognitive

Cependant la difficulté de travailler ces compétences est le fait qu’elles soient totalement implicites, c’est-à-dire que l’enseignant doit absolument les mettre en avant et les travailler explicitement avec les élèves afin qu’ils comprennent que ce sont des indispensables à leurs apprentissages. « C’est par la médiation cognitive que l’enseignant donne à l’élève les moyens d’apprendre et donc les clés pour sa réussite scolaire ». (Barth, 1993)
Cette idée de travailler la métacognition en classe pour amener les élèves vers la réussite se retrouve dans certains points des documents officiels.
En effet, dans le socle commun de connaissances, de compétences et de culture datant du bulletin officiel du 23 Avril 2015, cette métacognition est particulièrement mise en évidence avec le domaine n°2« Les méthodes et outils pour apprendre ». Il est vrai que cette métacognition comme nous l’avons vu par ça définition, correspond à la compréhension et la découverte de tous les outils mentaux dont nous disposons en permanence pour nous permettre d’avancer dans les apprentissages. Cette connaissance de soi et notamment de nos capacités mentales (les différentes mémoires, l’attention …) entrent aussi dans le domaine n°4 « Les systèmes naturels et les systèmes techniques ».
Aussi, en lien avec les programmes de 2015, on retrouve par exemple en EMC (éducation morale et civique), un travail sur la sensibilité, la connaissance de soi, et la gestion de ses émotions. Ce qui ressort de cela est surtout que la compétence métacognitive est une compétence transversale, qui sera utile dans tous les apprentissages.
Pour la mise en place de ce que l’on pourrait appeler une pédagogie métacognitive, il faut retrouver dans les pratiques de classe, des interactions entre les élèves, il faut que cela soit motivant pour les élèves c’est-à-dire qu’ils perçoivent les bienfaits de leurs efforts sur leurs progrès.

Des exercices réguliers et des pauses actives qui permettent d’entraîner plus spécifiquement son attention, et de se défouler

Le corps nous transmet des signaux d’alerte

Le corps des élèves nous donne de nombreuses informations sur leur attention.
En effet, un élève qui commence à beaucoup gesticuler sur sa chaise, qui semble ne pas trouver une position confortable, est en général un élève dont l’attention et la concentration sont en baisse. Cela peut aussi se ressentir sur toute la classe, et non seulement sur un seul élève. Lorsqu’ils sont tous agités, excités, quand ils ont du mal à revenir au calme ou à changer d’activité, on perçoi t très rapidement cette baisse d’attention. Il y a aussi comme autre signe corporel, la difficulté de l’élève à gérer ses émotions, ce qui va seressentirsur son comportement.
Ces postures corporelles sont à considérer comme des signaux d’alerte que l’enseignant doit prendre en compte sur l’instant même, car cela peut aussi être ressenti comme un mal être et impacter le climat de classe. C’est à partir de cela que certains exercices seront proposés, en effet si certains de ces signes corporels apparaissent chez les élèves, un exercice leur sera proposé afin qu’ils puissent évacuer l’énergie en trop, le stress ou la fatigue, et donc de recentrer son attention sur les apprentissages. Dans la mise en place de mon travail de recherche, cela va pouvoirme servir de signal de départ pour mettre en place un exercice, lorsqu’ils ne seront pasprévus.

Des exercices relevant de la méditation, ou de la relaxation

Pour remédier à cela, d’abord il peuty avoirla piste de la méditation, et notamment la méditation de pleine conscience, où l’individu se place dans une position relaxante, où l’attention est fixée sur l’instant, calme et reposant, le plus longtemps possible. Cette pratique permet de prendre conscience de soi et de son corps, ainsi qu’une meilleure gestion de ses émotions. C’est une activité qui permet aux enfants de gérer autrement leurs problèmes et d’avoir plus confiance en eux.
Il existe aussi un grand nombre d’exercices de respiration qui permettent de se concentrer quelques instants sur sa propre respiration, tout en faisant abstraction de se qui se passe autour de nous. Par exemple, il y a l’exercice de cohérence cardiaque qui permet de contrôler sa respiration (de plus en plus profonde) en lien avecles battements du cœur.
Aussi, il y a en lien avec ces pratiques, des postures corporelles, notamment de yoga qui peuvent permettre aux élèves de se détendre et se sentir mieux, tout en « jouant ». En effet, ils se mettent à la place de … en faisant la posture demandée(posture de l’oiseau, de l’arbre …).

LaBrain Gym et ses exercices pour remobiliser l’attention

Ceci a été créé par le docteur Paul Denisson, qui travaille en sciences de l’éducation, dans le but de relier les mouvements corporels aux fonctions cérébrales impliquées dans le processus d’apprentissage.
Cet anglicisme désigne la « gym du cerveau ». En effet, cela correspond à une mise en mouvement de l’individu dans le but de remobiliser toutes les capacités mentales et donc retrouver un fonctionnement optimal de toutes les fonctions du cerveau, principalement cellesqui sont nécessaires aux apprentissages. Ces exercices ont pour but de stimuler les systèmes sensoriels, de réduire le stress, de d’améliorer la concentration, la communication, l’organisation, ainsi que la motricité.
Dans cette méthode, il existe donc vingt-six exercices qui ont chacun leur spécificité et qui stimulentle cerveau de différentes manières.
Dans la Brain gym il est montré que les mouvements sont reliés directement au fonctionnement du cerveau, cependant cela est plutôt critiqué parce qu’aucune étude n’a pu montrer clairement qu’un geste active une zone ou fonction précise. Il faut avoir cela en tête mais savoir que tout de même il reste l’idée que le fait de mettre son corps en mouvement est bien un facilitateur des conditions d’apprentissage puisqu’il libère des tensions corporelle, parfois nuisibles, et permettent au cerveau de se dégager de cela pour reprendre un fonctionnement « normal ». Même s’il n’a pas de lien direct avec un point précis, une fonctionnalité précise du cerveau, cela n’empêche pas un impact indirect sur l’attention globale, sachant de plus qu’il y a parmi cela des exercices de respiration.

Cibler une attention visuelle ou auditive pour remobiliser toute son attention

Il est de plus possible de proposer aux élèves d es jeux où ilsutilisent leur attention visuelle ou auditive. Par exemple, dans ma classe de CE1, j’ai mis en place un jeu où il fallait faire correspondre un mouvement de bras avec la lettre donnée. Au tableau était écrit l’alphabet, et sous chaque lettre j’ai écris soit D pour dire qu’il faut lever le bras droit lorsque je prononce la lettre du dessus, soit G pour lever de la même manière le bras gauche, soit E pour lever les deux bras en même temps. Par cela les élèves devaient fixer leur attention auditive sur ma voie et leur attention visuelle sur les lettres correspondant à l’alphabet.
Il existe une multitude de possibilités, notamment en jeux d’écoute. Les élèves doivent être concentrés sur ce qu’ils entendent, par exemple replacer dans l’ordre les sons qu’ils ont entendu, ou encore écouter des bruits lointains dans la classe voisine, dans la rue …

Des pauses actives pour évacuer l’énergie en trop et se recentrer sur les apprentissages

Les exercices déjà évoqués juste avant, ainsi que ceux qui seront présentés ici, peuvent servir de « mini récréation ». En effet, cela va permettre aux élèves, comme la récréation,de se relaxer, de se détendre et de se défouler pour être dans une posture plus propice aux apprentissages par la suite. Leur corps sera grâce à cela apte à se contrôler pour laisser l’attention se fixer sur la t âche à réaliser et donc à laisser le cerveau travailler.
Cela sera perceptible par la baisse des mouvements corporels parasites qui apparaissent dès que la fatigue, l’ennuie, l’inattention font leur apparition chez les élèves.
Pour trouver des exercices qui servent de pause active, en plus de ce qui a été cité auparavant, il existe notamment un document de la DSDEN du Maine et Loire (49) proposant plusieurs types d’exercices, avec chacun un intérêt particulier. Dans ce document il y a par exemple un travail sur la tonicité musculaire qui permet à l’enfant de se libérer de tensions musculaires, d’énergie qui viendrait perturber son attention. Aussi, pour rendre le corps plus disponible, il y a des exercices qui permett ent de délier les articulations, ceci peut notamment être mis en place selon l’activité qui suit. J’ai eu recours à un exercice où les élèves « déliaient » leurs doigts et leur poignet avant de travailler l’écriture, la copie. Cela a permis un meilleur travail et d’avoir une posture plus appropriée à la tâche demandée. Cela a pu éviter des douleurs qui surviennent parfois lorsque l’on écrit beaucoup et que l’on doit avoir un geste d’écriture précis.
D’autres exercices proposés permettent d’avoir une meilleure perception de soi et de son corps.
Certains exercices peuvent montrer qu’il est possible de faire en même temps un lien avec des apprentissages. Par exemple en anglais, je peut réutiliserle vocabulaire du corps, où les élèves doiventtoucher les parties du corps données à l’oralpar l’enseignant.
Puis parmi ce vocabulaire l’enseignant demande d’attraper le ballon (placé devant soi) avant son adversaire. Cela demande donc d’être attentif aux mots que prononce l’enseignant et seulement à cela. On peut de plus jouer avec des variables qui vont permettre de réutiliser le même jeu tout en apportant une petite touche de nouveauté qui remotive et engage les élèves.

Résultats du recueil de données et regard critique

Contexte du recueil de données

Le travail de recherche que je mène pour trouver des réponses à ma problématique, se déroule au cours de mon année en temps que PEFS (professeur des écoles fonctionnaire stagiaire), durant laquelle je me trouve dans une classe d’élémentaire à mi-temps. Il s’agit d’une classe de CE1, avec des enfants qui ont entre 7 et 8 ans. La classe est constituée de vingt-quatreélèves, parmi lesquels il y a quatorzegarçons et dix filles. Cette classe fait partie d’une école primaire qui compte au totalhuit classes.

Exercices proposés aux élèves

Parmi tous les possibles présentés dans la partie précédente, j’ai principalement opté pour des exercices qui mobilisent le corps, qui le metten t en action. J’ai très peu choisi de moments calmes qui s’inspireraient de la méditation ou de la relaxation mis à part quelques exercices de respirations tirés du document de la DSDEN du Maine et Loire.
J’ai fait ces choix parce que selon moi, ce qui est important avec de jeunes enfants comme des CE1, c’est d’avoir des moments où ils peuvent bouger comme ils veulent et changer un peu de la position assise qui est prédominante en élémentaire, de donner plus de rythme. Des temps plus calmesavec les exercices de respiration ont été mis en place à des moments où j’ai estimé que les exercices de mise en mouvement auraient augmenté leur énervement.
J’ai constaté au cours de ces temps d’exercice, qu’avant de débuter il est nécessaire de poser les règles de mise en exercice, c’est-à-dire de se concentrer sur ce que je diset demande, d’observer mes gestess’il y a besoin de les répéter, mais ne pas discuter avec les autres. Il est primordial selon mes observation sface à cela de fixer les règles avant, car dans les premiers exercices mis en place, même avec une concentration sur sa propre respiration, cela pouvait ne pas les calmer lorsqu’ils continuaient de discuter ou rigoler avec un camarade.
En revanche, une fois que les bases étaient fixées, ils savaient que pour commencer l’exercice il fallait se calmer, se mettre « dans sa bulle » pour oublier tous les autres autour de nous et se concentrer sur soi-même.
Parmi les exerciceschoisis et mis en placeil y a aussi des exercices qui permettent de mobiliser à la fois le corps et réinvestir des connaissances, j’ai utilisé l’exercice déjà évoqué dans la partie précédente où les élèves touchent la partie du corps donnée en anglais par l’enseignante, mais en même temps ils doivent rester attentifs à ce que je dis car à tout moment je peux demander d’attraper la balle placée devant eux avant leur adversaire. Cela mêle l’attention auditive et la mise en mouvement. Un autre exercicebeaucoup utilisé avec ma classe, est un exercice évoqué aussi dans la partie précédente.
Au tableau il y a les lettres de l’alphabet, et sous chaque lettre soit G (pour gauche), soit D (pour droite), soit E (pour ensemble). Lorsque je dis une des lettres de l’alphabet ils doivent lever le bras correspondant à la lettre (G,D,E) écrite dessous. J’ai perçu en ce s exercicesà la fois de l’amusement chez les élèves ce qui me semble aussi déterminant pour les remobiliser, et à la fois un besoin de bien se concentrer sur les lettres et les gestes en même temps. Le versant « loisir », amusement des exercices n’est pas un point que j’avais questionné avant de mettre en place cette recherche, et désormais j’estime que c’est un facteur qui peut aussi entrer en compte dans ces rituels à proposer aux élèves. En effet, le côté amusant peut permettre aux élèves de se détendre, comme j’ai pu le constater dans le comportement des élèves, et donc de baisser le stress qui peut être engendrer par les activités d’apprentissages, point qui fait partie des perturbateurs de l’attention. Cet exercice a été plutôt efficace sur leur attention, c’est donc pour cela que je l’ai beaucoup utilisé et que j’ai d’ailleurs inclus une variable pour amener de la difficulté et de la nouveauté : le faire non plus avec les bras mais avec les jambes ou mêler les deux.
Je trouve qu’après celui-ci ils étaient plus détendus, qu’ils avaient évacué de l’énergie (qui aurait pu perturber la concentration par la suite) et donc que cela avait ét éefficace dans la remobilisation de l’attention.
Pour les exercices de respiration, ils ont principalement étémis en place lorsque les élèves n’étaient pas en capacité de maîtriser leurcomportement face à des activités plus en mouvement, qui demandent plus d’énergie. En effet, j’ai choisi de mettre en place des moments plus calmes qui travaillent la respiration lorsque j’ai observé chez mes élèves un besoin de se poser, de souffler. Par exemple, J’ai souvent eu recours avec les élèves, à un exercice qui permet de prendre conscience de sa respiration. Au cours de celui-ci, les élèves doivent inspirer lentement et très profondément, puis expirer de la même manière.
Ils reproduisent cela plusieurs fois à la suite, et tentent en même temps de percevoir l’effet que cela a sur leur corps et les sensations que cela leur procure. Pour cela ils peuvent poser leurs mains sur leur ventre pour sentir le mouvement respiratoire ou encore fermer les yeux pour être encore plus centré sur soi-même . Ce qui a été constaté suite à cet exercice, est qu’ils sont plus calmes. En effet cet exercice permet de les relaxer et stopper les mouvements parasites.
D’autres exercices de ce type ont été proposés comme de lier l’expiration à un mouvement donné et l’inspiration à un autre. Par exemple, les élèves devaient expirer lorsqu’ils baissaient la tête pour regarder ses pieds, et inspirer en levant la tête vers le plafond. Cela permet d’apprendre à centrer son attention sur une action précise.
Il y a aussi des exercices qui permettent de « se réveiller » en douceur, que l’on peut retrouver dans le document DSDEN 44. Ceux-ci sont proposés aux élèves sous forme de petits massages sur soi-même ou aussi par deux. En revanche, ce qui peut poser problème dans ce type d’exercice, c’est le contact entre élèves, qui peut être difficile à accepter pour certains. C’est pourquoi j’ai favorisé dans ces situations les massages sur soi-même et s’il fallait faire quelque chose avec un camarade, c’était avec quelqu’un que l’on avait choisi, que l’on connaît bien. J’estime donc que pour ce type d’exercice il est nécessaire de prendre en considération le profil de sa classe car par exemple si ces exercices sont proposés à des élèves de CM1 ou CM2, cela risque de provoquer plus de refus et de mécontentement, ce qui risquerait d’avoir l’effet inverse de celui recherché. Il est aussi majeur de prendre en compte le profil de chaque élève et d’estimer si tous sont aptes à accepter ce type d’exercice pour ne pas les mettre dans une position d’inconfort et d’insécurité qui viendrait alorsperturber leur disponibilité face aux apprentissages.

Évaluation par les élèves de leur propre attention

Pour évaluer l’évolution de l’attention des élèves en classe, j’ai choisi de passer par une auto-évaluation. Les élèves auront à disposition, individuellement, un questionnair e pour évaluer leur concentration en classe. Ce questionnaire est le document 1 en annexe, à la page 38.
Ce questionnaire individuelcomporte donc cinq questions auxquelles il faut répondre par un nombre situé entre 1 et 10 pour graduer sa concentration allant de très facilement à très difficilement. Il y a en dernier une sixième question qui cette fois-ci est une questionplus ouverte où les élèves ajoutent ce qu’ils veulent.
La première question « Je me concentre vite et bien » permet d’avoir une vue globale de la concentration de l’élève, notamment lorsqu’il doit la mobiliser pour entrer dans une tâche, cela correspond surtout au moment de la mise au travail.
La seconde, « Je reste bien concentré et assez longtemps » permet quant à elle d’estimer plutôt le versant de la durée de concentration, de voir si les élèves arrivent à maintenir un certain temps leur attention sur une même tâche.
Les trois autres questions sont plutôt axées sur la déconcentration, c’est pourquoi lorsque le questionnaire est proposé la graduation est expliquée, car ici il faut la reprendre dans l’autre sens. Ces trois questions reprennent quelques facteurs de déconcentration en classe qui sont « quand je dois chercher sur les affichages », « à cause d’un bruit près de moi » et « quand on travaille à l’oral ». Ces questions ont pour objectif de permettre d’identifier des points, des facteurs qui ont tendance ou non à perturber la concentration des élèves. Elles vont permettre aussi d’identifier le profil de la classe, pour voir si tous sont perturbés par la même chose ou non.
La dernière question « Qu’est-ce qui me dérange pour me concentrer ? », qui elle est ouverte, permet aux élèves de lister tous les facteurs ou au moins les plus importants, quiont tendance à perturber leur attention et par conséquent leurs apprentissages.
Ce questionnaire est donc distribué une première fois avant de commencer le travail sur l’attention avec les exercices ainsi que les séquences tirées du projet ATOLE qui visent à travailler le versant métacognitif. Il permet donc d’avoir une base de départ qui doit évoluer de manière positive avec le travail réalisé en classe. Chaque question est lue par l’enseignante, la graduation est expliquée pour éviter au maximum des erreurs de compréhension, ce qui fausserait les résultats. Le questionnaire est donc complété pas à pas, de manière accompagnée.
Le questionnaire est ensuite redonné une seconde fois plus tard dans l’année, à l’identique, avec la même progression pas à pas. Ce second recueil de résultat s doit permettre en comparaison avec le premier, de mettre en avant l’amélioration de l’attention d’un grand nombre d’élèves. C’est aussi un moyen de constater le fait que les élèves ont plus facilement conscience de ce qui vient perturber leur attention.
Je n’ai pas pu utiliser les résultats de ces auto-évaluations comme je l’aurais souhaité. En effet, j’ai remarqué dès le premier questionnaire, en début de mise en place du protocole, que la grande majorité des élèves a eu énormément de mal à évaluer son attention. Je pense donc que ce problème peut être lié à leur jeune âge, qui ne leur permet pas d’avoir suffisamment de recul sur leur situation pour l’évaluer. Ou bien, cela peut aussi être dû au fait qu’ils n’aient pas suffisamment de connaissances sur l’attention et son fonctionnement pour répondre au mieux à ce questionnaire.
Par exemple, comme on peut le voir avec le secondquestionnaire en annexe, à la page 40, l’élève estime que sa concentration est plutôt bonne en général, voire très efficace aux trois dernières questions. Cependant, selon mon observation en classe, il s’agit d’un des élèves les plus en difficulté pour mobiliser et maintenir son attention.
En analysant le second questionnaire, j’ai remarqué que ce problème était encore présent.
Je me suis donc principalement appuyée sur les autres autres recueils de données pour ma recherche.

Observation des élèves en classe par les enseignantes

Présentation du recueil de données

Pour relever les progrès des élèves et surtout l’évolution de leur attention au fil de notre travail en classe, j’ai construit une grille qui sert à comparer des situations d’apprentissages avec ou sans exercice sur l’attention. Par cela, il y a des observables qui doivent être confirmés ou non au cours de l’observation par l’enseignant. Pour que cela soit plus efficace, comme pour le reste des travaux mis en place, j’ai demandé à ma collègue, qui est en classe l’autre partie du mi-temps, d’observer ce qu’elle constate, afin de comparer nos deux points de vue.
Ces grilles peuvent être remplies sur un même type de séance, où dans un premier cas les élèves auront bénéficié d’un exercice pour remobiliser son attention, avec les signaux qui leur permettent d’évaluer leur besoin de concentration. Et l’autre séance, sur la même base de travail, sur le même type de travail, les élèves n’auront pas eu d’exercice ou d’aide pour remobiliser leur attention. Cela va donc permettre de mettre en avant l’impact de ces exercices.
Elle va aussi servir à faire cela sur une activité similaire mais qui ne se déroule pas au même moment de l’année pour évaluer, de constater s’il y a une progression de l’attention des élèves.

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Table des matières

Introduction 
1. Cadre théorique 
1.1. Théories de l’attention
1.2. Définitions
1.3. Fonctionnement dans le cerveau et évolution possible
1.3.1. Le cerveau aux commandes
1.3.2. Le fonctionnement de l’attention au sein du cerveau
1.3.3. Un trouble spécifique à cette fonction, le Trouble Déficitaire de l’Attention, avec ou sans hyperactivité
1.4. L’attention comme variable de réussite et d’apprentissage
1.5. Une autre approche de l’attention sur laquelle il faut s’appuyer : la chronobiologie
1.6. Liens avec les programmes et le socle commun de connaissances, compétences et de culture
1.7. Le programme ATOLEcomme outil
2. Hypothèses
2.1. Questionnement sur l’amélioration de l’attention des élèves, dans le but de favoriser les apprentissages
2.2. L’importance de travailler en amont sur l’attention par le biais de la métacognition
2.2.1. Définition de la métacognition
2.2.2. En lien avec l’école : la pédagogie métacognitive
2.3. Des exercices réguliers qui permettent d’entraîner plus spécifiquement son attention et de se défouler
2.3.1. Le corps nous transmet des signaux d’alerte
2.3.2. Des exercices relevant de la méditation, ou de la relaxation
2.3.3. LaBrain Gym et ses exercices pour remobiliser l’attention
2.3.4. Cibler une attention visuelle ou auditive pour remobiliser toutes son attention
2.3.5. Des pauses actives pour évacuer l’énergie en trop et se recentrer sur les apprentissages
3. Résultats du recueil de données et regard critique 
3.1. Contexte du recueil de données
3.2. Exercices proposés aux élèves
3.3. Évaluation par les élèves de leur attention
3.4. Observation des enseignantes en classe
3.4.1. Présentation du recueil de données
3.4.2. Analyse des données recueillies et du mode de recueil
3.5. Questionnaire sur la pratique et le vécu d’enseignants
3.5.1. Présentation du recueil de données
3.5.2. Analyse des réponses apportées auquestionnaire
3.6. Appui sur le programme ATOLE de Jean-Philippe Lachaux
Conclusion
Annexes 
Bibliographie 

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