Soutenance mémoire
Le monde vivant fait partie du patrimoine naturel, une richesse commune à tous les habitants de la Terre. La diversité, la beauté et la richesse du monde naturel nous sont parvenus à travers les générations. Aujourd’hui, respecter et protéger ce patrimoine pour le léguer intact aux générations futures est un devoir moral. La sauvegarde de la nature est tout simplement pour l’humanité une question de survie. Sans les plantes et les animaux, sans les écosystèmes dans leur ensemble, la Terre ne serait plus vivable pour l’homme. Notre planète nous fournit de l’air respirable, de l’eau potable, des animaux et des plantes comestibles, toutes sortes de matières premières. La sauvegarde du monde vivant et sa diversité, c’est donc assurer la sauvegarde de notre espèce. Les causes de la raréfaction ou de la disparition des espèces sont multiples. De plus, plus une espèce est rare ou présente seulement sur un petit territoire, plus elle est sensible à tous les facteurs de menace. Ces menaces sont la destruction des habitats. Quand un habitat, par exemple une forêt, une rivière, est détruit ou abîmé, les animaux et les plantes qui y vivent sont le plus souvent condamnées à disparaître. C’est le cas quand une forêt est coupée : c’est la déforestation, quand les villes s’étendent. Particulièrement choyée par la nature, Madagascar, île de l’océan Indien, est mondialement réputée pour la richesse de sa biodiversité. La faune et la flore malgaches possèdent un taux d’endémicité très élevé : 80 % des espèces animales et 90% de la végétation n’existent que sur l’île. À l’échelle mondiale, Madagascar est représentative d’une méga diversité impressionnante. En effet, Madagascar, île de l’océan Indien occidental (COI) fait partie des 34 hot-spots de la biodiversité mondiale. C’est un label plutôt flatteur car il fait de la Grande île l’une des plus importantes régions en termes d’habitats rares et d’espèces phares. La conservation de ces richesses naturelles est ainsi inscrite dans l’agenda international. Cette position-phare sur l’échiquier international fait de l’île un excellent terrain de recherches scientifiques mais aussi un film porteur de l’écotourisme.
Présentation de la zone d’étude
L’Association MNP tient un rôle important tant au niveau de l’environnement qu’au niveau du développement durable à Madagascar. Pour mieux le comprendre à travers cette section, nous allons découvrir ce qu’est MNP en général, son cadre environnemental ainsi que ces ressources humaines qu’elle met en œuvre pour l’exécution de ses missions.
Aperçu global de l’Association
Historique
Madagascar National Parks (MNP) a été crée le 18 juin 1990 sous le nom de l’Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées (ANGAP) par l’Etat Malagasy et diverses ONG. Cette Association de droit privée, a été reconnue d’utilité publique à travers le décret n° 91-592 du 04 Décembre 1991. A partir de 1999, elle est reconnue du public sous l’appellation de « Parcs Nationaux de Madagascar ».
Au début des années 1990, Madagascar a adopté et mis sur les rails le plan d’action environnementale qui est une grande première, autant pour l’île que pour le continent africain. Ce plan s’étale sur 15 ans et chacune de ses trois (3) étapes a vu une contribution de Parcs National Madagascar.
Vers la fin de cette année, les résultats d’un audit démontrant l’importance de rapprocher les pouvoirs de décisions des aires protégées ont conduit à l’installation des bureaux décentralisés appelés « Directions Interrégionales (DIR) qui étaient au nombre de cinq (5) dans les chefs lieux des cinq (5) provinces. Pour donner une nouvelle image de l’institution et pour démontrer sa capacité à tenir ses engagements, l’ANGAP / Parcs Nationaux de Madagascar est devenu Madagascar National Parks depuis le 19 Novembre 2008. Après une interface des unités de gestion au réseau national des aires protégées en Mars 2011, les Directions Inter Régionales deviennent « Antennes Régionales » ou AR qui sont la direction générale décentralisée ; et la comptabilité auparavant tenue au niveau de ces DIR est délocalisée au niveau de chaque site où l’activité est réellement réalisée.
En effet, la pérennisation financière dans les activités de conservation constitue un grand défi pour Madagascar National Parks dans le cadre du PE3 (Projet Environnementale).
Le code des aires protégées (COAP) avait été élaboré conformément aux termes de la charte de l’environnement. Il constitue un cadre légal et normatif pour la gestion des aires protégées à Madagascar. Ainsi, il donne les principes stratégiques pour cette gestion des aires protégées, à savoir :
– La conservation, la recherche et la valorisation du patrimoine naturel et culturel, basées sur les meilleures connaissances disponibles et sur un large éventail de recherches dont les conditions d’utilisations et les bénéfices sont définies avec soin ;
– L’éducation pour que le public apprécie davantage la richesse du patrimoine naturel malagasy et adopte de pratiques respectueuses ;
– La contribution au développement économique et social durable, en particulier à travers la promotion de l’écotourisme sans déculturation. Madagascar National Parks s’engage alors à relever les défis de préserver la méga diversité malagasy dans le réseau national des aires protégées comprenant 19 parcs nationaux, 23 réserves spéciales et 5 réserves naturelles intégrales dans toute l’île.
Missions et objectifs de Madagascar National Parks
Madagascar National Parks est une Association régie par les lois et règlement en vigueur à Madagascar. Conformément à l’article 3 de son statut M NP a pour mission de :
– Gérer le Réseau National d’ Aires Protégées (RNAP) ;
– Assurer la consolidation du RNAP ;
– Proposer un classement et élaborer un plan de gestion des Aires Protégées du réseau en fonction de leur vocation prioritaire ;
– Utiliser la recherche et le suivi écologique pour renforcer la gestion de chaque aire protégée ;
– Assurer la promotion des attitudes favorables à la conservation à travers l’information, l’éducation et la communication au bénéfice du RNAP.
Ses objectifs à long terme s’expriment à travers quatre (4) axes stratégiques et dont les résultats attendus sont :
– Conservation de la biodiversité : « La biodiversité des Parcs et Réserves est conservée de manière soutenue et efficace à travers des outils à base scientifique : Plan d’Aménagement et de Gestion (PAG) sur base méthodologique, TNC ( The Nature Conservancy ), protocole de suivi écologique , résultats de recherche et méthode MIRADI comme outil de vérification du niveau de menaces ».
– Cogestion et participation communautaire : « Les parcs et réserves sont cogérés en collaboration dans un cadre clair et formel à travers une structure inclusive et représentative à majorité de membres issus des communautés locales ».
– Développement de marchés prioritaires : « Les marchés prioritaire sont développés et contribuent de façon conséquente au budget de fonctionnement de MNP ».
– Management : « MNP est un organisme labellisé qui fonctionne comme une entreprise, dotée d’un personnel adéquat et efficient ».
Activités et Produits de l’Association
L’activité principale de Madagascar National Parks est la gestion du Réseau National d’ Aires Protégées, elle assure la conservation et la gestion durable et rationnelle des parcs et réserves nationaux de Madagascar. A travers sa mission de conservation et de gestion des Aires Protégées à Madagascar, le produit de MNP est le résultat des actions et projets qu’elle met en œuvre au niveau des sites ou Aires Protégées. Pour éviter toute confusion même si les dites génèrent des fonds pour l’association, elles ne constituent, en aucun cas, un produit à vendre pour l’Association. En effet, la perception de Droit (Droit d’Entrée aux Aires Protégées ou DEAP, Droit de Filmage, Droit de Recherche) sur certains services offerts au niveau des Aires Protégées constitue une source de fonds propres pour l’organisation. Par ailleurs, il y a aussi les recettes annexes qui peuvent provenir de différents services MNP pourrait offrir comme l’hébergement (bungalow, gîtes, camping, …), les ventes des éco shop (brochure, plan de circuit, carte postale, …), l’éducation et le guidage, les classes vertes . Ces ressources en Fonds Propres servent au financement de microprojets (MP) de développement des zones périphériques à hauteur de 50%. Les 50% restants sont consacrés aux besoins de fonctionnement c’est-à-dire pour :
– Financer toutes les dépenses non éligibles par les Bailleurs de Fonds ;
– Financer les sites dépourvues ou en attente de financement des Bailleurs ;
– Faire fonctionner les unités de gestion des antennes régionales ;
– Honorer la demande du siège en cas de difficulté financière.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : MATERIELS ET METHODES
Section 1 : Présentation de la zone d’étude
Section 2 : Les types de documents
Section 3 : Les outils théoriques
CHAPITRE II : METHODES
Section 1 : Méthode de collecte des données
Section 2 : Méthode de traitement et analyse des données
Section 3 : Limite de l’étude et difficultés rencontrés
PARTIE II : RESULTATS
CHAPITRE I : LES PROCEDURES FINANCIERES ET STRATEGIE FINANCIERE DE MADAGASCAR NATIONAL PARKS
Section 1 : Planification technique et financière
Section 2 : La gestion prévisionnelle de Madagascar National Parks
Section 3 : Les moyens financiers de Madagascar National Parks
CHAPITRE II : LA TRESORERIE DE MADAGASCAR NATIONAL PARKS
Section 1 : La trésorerie de MNP : analyse par le bilan
Section 2 : La gestion financière de l’Association
PARTIE III : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
CHAPITRE I : ANALYSE ET DIAGNOSTIC DU THEME ET DE L’ENTREPRISE
Section 1 : Analyse et diagnostic du thème
Section 2 : Analyse et diagnostic de l’entreprise
CHAPITRE II : SUGGESTIONS DE SOLUTIONS
Section 1 : Propositions de solutions sur la trésorerie de MNP et sa stratégie financière
Section 2 : Propositions de solutions sur les problèmes de l’environnement de l’Association
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE
ANNEXES
