L’association « Les amis de l’art dans les chapelles »

Présentation du territoire

L’art dans les chapelles est une association de 18 communes du Morbihan en centre Bretagne. Cellesci sont : Bieuzy-les-Eaux (la commune fondatrice), Pluméliau, Cléguérec, Guern, Le Sourn, Malguénac, Melrand, Moustoir-Remungol, Neuilliac, NoyalPontivy, Pontivy, Quistinic, Saint-Aignan, Saint-Barthélémy, Saint-Gérand, Séglien, Silfiac, Saint-Thuriau . Depuis 2015, une nouvelle commune a rejoint cette liste : Mûr-de-Bretagne, première commune des Côtes-d’Armor alors que celle de Guénin l’a quitté cette même année.
Ces communes se regroupent dans deux communautés de communes qui sont Baud communauté et Pontivy communauté.
Cela regroupe deux territoires : le pays de Pontivy et le Canton de Baud.

Cartes Pays de Pontivy et Canton de Baud

La religion en Bretagne

Ces territoires ont la particularité de posséder une concentration de chapelles très importantes. Le seul département du Morbihan en compte environ 1000 avec certaines communes qui en comporte plus d’une dizaine. En effet, la Bretagne serait la région avec la plus grande concentration de patrimoine religieux au monde. Ce patrimoine date majoritairement du 15e et du 16e siècle, période assez douloureuse en Europe qui est ravagée par les famines, la peste et les guerres.
Cependant, la Bretagne subit des crises de manière plus espacées et moins graves que dans les régions voisines. Dans ce contexte, la religion apparaît comme un réconfort primordial à la population. De plus, la guerre de succession dans la seconde moitié du 14e livret de médiation de l’art dans leschapelles siècle a endommagé ou détruit un grand nombre de  constructions. Les budgets paroissiaux de cette époque sont ainsi consacrés à la reconstruction. Le pape accorde alors des indulgences à ceux qui réalisent des dons pour financer les travaux, leur promettant par exemple, des années en moins au purgatoire en échange de leur geste. Ce mélange de matériel et de spiritualité ne dérange pas le peuple puisque la commande provient du clergé et des communautés locales qui en sont les bénéficiaires. Cette forme de religion mélangeant les traditions anciennes et le sacré marquera longuement la Bretagne et a contribué à mêler les comptes financiers et les comptes spirituels.
C’est ainsi qu’à cette période, un grand nombre de constructions religieuses ont émergé et notamment en centre Bretagne. Les sites choisis, pour les chapelles notamment, sont très souvent d’anciens lieux de cultes celtes. On y trouve fréquemment des sources (vénérées au temps des Celtes) qui sont devenues des fontaines catholiques associées aux chapelles.

Architecture des chapelles du Morbihan

Les chapelles du centre Morbihan sont particulièrement appréciées pour leurs localisations souvent isolées offrant un cadre paysagé très agréable. Elles sont souvent bordées d’anciens enclos partiellement détruits pour la plupart. Ces enclos permettaient de voir les limites des anciens cimetières originellement construits autour et sous les chapelles. C’est en leur sein que l’on retrouve également les fontaines et les calvaires.
La plupart des chapelles sont de constructions assez modestes et sont donc basées sur un plan en simple nef, et les plus riches sont composées d’une nef et d’un transept.
Comme la tradition l’impose, le chœur, et donc le chevet contenant la maîtressevitre, est toujours orienté à l’est vers la lumière du soleil levant, vers Jérusalem.
Les remplages tenant les vitraux sont principalement de style gothique, composé de motifs de flammèche. On y retrouve également le motif de la fleur de lys pour les chapelles construites après 1532, date du traité de l’unification de la Bretagne à la France.
La plupart des vitraux sont du 19e ou du 20e siècle.
Ces chapelles possèdent des charpentes en bois remarquables souvent en forme de coque de bateau renversé.
Les sablières et les entraits sont très souvent richement sculptés de figures monstrueuses et de saynètes étonnantes.
Mis à part ces éléments de structures ornés, le reste de la charpente est recouverte traditionnellement d’un lambris peint. Le motif le plus ancien est la voûte céleste (l’ensemble étant peint en bleu piqué d’étoiles jaunes) et les plus complexes racontent la vie du saint consacré dans le lieu.
Il reste assez peu de peintures murales, mais la majeure partie des fragments restants représentent des motifs végétaux ou de grands tableaux du 17e siècle.
La statuaire en bois polychrome est encore assez présente dans ces chapelles. Celles-ci représentent des saints traditionnels ou des saints bretons moins connus.

Le Blavet et le canal de Nantes à Brest

Ce territoire est profondément marqué par la saignée du Blavet qui traverse le territoire du nord au sudouest en partant de Bourbriac dans les Côtes-d’Armor et qui termine sa course sous la forme d’un vaste estuaire dans la rade de Lorient. Il est principalement alimenté par deux influents ; la Sarre et l’Evel. Au niveau du paysage, il accentue l’aspect vallonné du territoire. Sa présence rend la terre particulièrement fertile et est principalement agricole. La production de céréales était un atout majeur jusqu’au 20e siècle ainsi que l’élevage. L’importance du bétail permit la création de grandes foires permettant le maintien économique de la région (l’élevage est encore aujourd’hui une source d’emplois considérable).
En 1802, Napoléon Bonaparte se rend compte de la position géographique exceptionnelle de Pontivy ; en plein centre de tout le territoire breton et « à cheval sur les deux mers ». Il décide alors de faire de cette ville (renommée Napoléonville) le centre d’un grand commerce ainsi qu’un centre militaire important. Napoléon voyait alors Pontivy comme la future capitale de la Bretagne. Son choix de faire de Pontivy un centre stratégique s’est accompagné de travaux de grande ampleur avec notamment la construction d’un tribunal civil de 1re instance, d’une prison, d’un Hôtel pour la Sous-Préfecture et d’une Mairie. Après l’arrivée de la première garnison en 1811, il y eut également l’édification d’une caserne, un agrandissement de l’hôpital et pour le Commandant de la Place et le Général commandant le département, la construction de deux pavillons supplémentaires.
Enfin, il fait réaliser un lycée pour le Morbihan et le Finistère alors qu’il n’en existait que deux en Bretagne, à Rennes et à Nantes, à cette époque.
Afin de permettre une meilleure circulation des denrées agricoles et l’importation d’engrais, il fit canaliser le Blavet de Pontivy jusqu’à Hennebont, 30 km en aval. Les travaux seront enfin terminés en 1823.
De Pontivy au lac de Guerlédan, la portion du Blavet fusionné avec le canal de Nantes à Brest. Ce dernier est construit dans l’objectif initial de faciliter les transports et le commerce entre les deux ports sans passer par la mer. L’idée date de 1744, mais le projet est stoppé à cause de la révolution.
En 1804, Napoléon fait réexaminer les études des canaux bretons alors que la marine anglaise est présente sur toutes les mers et représente une menace.
Son nouvel objectif est d’assurer l’approvisionnement en cas de guerre. Il réalise alors la jonction possible à Pontivy entre le canal du Blavet et le canal de Nantes à Brest. Ces deux grandes villes seront alors reliées d’un même coup à Lorient, le troisième port militaire breton. Les travaux débutent en 1806 et sont achevés en 1842 avec une portion ouverte dès 1833.
Cependant, le temps de l’achèvement des travaux que ce soit pour le Blavet ou le canal fit perdre de l’intérêt aux aspects stratégiques souhaités qui n’étaient plus la priorité. L’utilité des canaux est restée infime et relativement sous exploité en regard des ambitions portées.
De plus, dès 1865, l’ouverture de la voie ferrée reliant Auray à Pontivy (qui suit d’ailleurs le Blavet) contrebalance fortement l’intérêt du transport par voie fluviale.

La genèse du projet

Une aventure humaine

L’art dans les chapelles est une  manifestation gérée par une association qui invite depuis 1992 des artistes contemporains à exposer des œuvres dans des chapelles. Ce projet est né  grâce à des rencontres entre différents acteurs unis par une même idée, celle de réinvestir ce patrimoine religieux pas toujours en très bon état. Tout commence en 1991 avec trois personnes ; Roland Le Merlus, maire de Bieuzy-les-Eaux et Michelle Robin, conseillère municipale, deux élus à l’époque qui rencontrent l’artiste Mariène Gatineau. Ils élaborent ensemble l’idée d’exposer des travaux d’artistes dans deux des chapelles de la commune. Ainsi, l’été 1992, onze artistes ont présenté des œuvres dans ces volumes singuliers qu’offrent les chapelles. Mariène Gatineauy voyait un intérêt personnel puisqu’il pensait former un groupe lui permettant d’exposer ses œuvres ainsi que celles de ses amis artistes, mais l’association s’est élargie rapidement et il n’en eut pas l’occasion. Cependant, c’est son intervention qui a amorcé la première extension de territoire puisqu’il a lui-même rencontré certains maires alors qu’à l’époque, Rolland Le Merlune voyait pas la manifestation s’étendre et n’engrangea aucune démarche dans ce sens. C’est ainsi que l’initiative locale développa ses objectifs et fit rapidement participer des artistes nationaux.
Ce n’est quand 1994 que l’association est officiellement déclarée dont Roland.
Le Merludevient le président et de nouvelles chapelles sont ouvertes. Le projet en est encore à une phase très expérimentale, mais se structure peu à peu.
Il faut attendre 1996 pour que le projet se professionnalise réellement ; année où Olivier Delavalladeest

Association loi 1901 reconnue d’intérêt général développée dans la partie « les acteurs et leurs rôles — l’association l’art dans les chapelles

Le directeur artistique Karim Ghaddab est commissaire artistique indépendant. II est en charge de la programmation artistique de la manifestation pour trois ans. Suivant les années, entre dix-sept et dix-neuf chapelles des XV es et du XVI e siècle sont investies par des artistes.
La programmation arrêtée, il travaille sur la répartition des budgets avec Priscille Magon.
Aux alentours de Noël, il commence l’accompagnement des artistes : visites de « leur » chapelle, suivis et dialogues autour de la conception du projet, résolutions des nombreux problèmes techniques et logistiques qui ne manquent jamais de surgir, participations aux pré vernissages, qui sont un temps de rencontre privilégiée entre les artistes et les habitants, choix d’un ou deux artistes pour l’édition de multiples, conception du catalogue, rédaction d’une préface.
Il a la charge de ce poste depuis 2011 ou il travaillait avec Émilie Ovaere-Corthay et Olivier Delavallade. L’année suivante, il travaille en duo avec Émilie OvaereCorthay.
Après son départ, il obtient alors un contrat de trois ans et gère seul la programmation.
En 2015, un appel à candidatures pour le poste de codirection et direction artistique est lancé.
Le renouvellement des membres est important pour que la manifestation ne soit pas identifiée à une personne propre.

Les acteurs financiers

Les communes

L’effort financier le plus important est réalisé par les communes rurales recevant L’art dans les chapelles.
Chacune cotisent à hauteur de 300 euros qui sont directement réattribués à l’association auquel s’ajoute une part dégressive par rapport à la population.
Ainsi, chaque ville donne quinze centimes d’euro par habitant chaque année. Par exemple, une petite ville comme Bieuzyles-Eaux avec 600 habitants apportera une cotisation de 90 euros. Une ville moyenne comme Noyal-Pontivy, 600 euros. Alors que Pontivy donnera 2700 euros.
Sur un plan politique, il est important de remarquer que ceci est déjà une sorte de mise en forme d’intercommunalité. En effet, L’art dans les chapelles ne dit pas son nom. En réalité, elle est une structure d’intercommunalité culturelle. Cette forme d’intercommunalité est très rare en France puisque les intercommunalités « traditionnelles » existent surtout pourdes intérêts économiques, industriels…
C’est également les communes qui financent les guides qui ouvrent les chapelles lors du festival et racontent l’histoire de la chapelle et le travail des artistes. Elles payent leur formation qui aura lieu les deux jours avant l’inauguration.

Les investisseurs publics

D’autres organismes participent à la subvention du projet :
Tout d’abord, il y a la DRAC (Direction régionale des Affaires culturelles) qui soutient se projet qui répond à leur domaine d’expertise qui sont : l’aménagement du territoire et l’élargissement des publics, l’éducation artistique et culturelle et l’économie culturelle.
Ensuite, il y a la Région Bretagne qui soutint les productions et de diffusion culturelle, mais aussi tous types de projets artistiques et culturels qui visent à renouveler les modalités de la rencontre entre artistes et habitants d’un territoire.
Et enfin, le conseil régional du Morbihan Production de spectacles qui soutient les associations de type organisation d’actions culturelles sur le territoire morbihannais (résidence de création dans un lieu de diffusion, cession de spectacles, rencontres avec le public, interventions en milieu scolaire…).

L’organisation du festival

La recherche des artistes

Chaque année, le directeur artistique est en charge de trouver entre dix-sept et dix-neuf œuvres selon les années. Deux d’entre elles sont souvent conservées d’une année sur l’autre, deux autres proviennent régulièrement du FRAC et le reste d’entre elles sont sélectionnées ou créées tout particulièrement pour le festival. Le choix de ces œuvres est régi par des enjeux nombreux et complexes.
L’œuvre doit assurer un dialogue entre une proposition spécifique d’un artiste et la chapelle qui l’accueille et donc entre la distance historique et culturelle.
Elle doit également fonctionner avec le lieu et ce qui s’y donne à voir…
Elle doit s’adapter à des contraintes techniques diverses, plaire à un public très large et hétérogène.
Il faut également qu’elle soit en lien avec les autres œuvres du parcours fractionné faisant partie d’un tout. Il n’y a pas de thématique variant d’une année à l’autre, les chapelles elles-mêmes constituant un terrain suffisamment riche et complexe.
Le choix des artistes obéit donc à des attentes spécifiques et sensiblement différentes de celles d’une exposition dans un lieu unique et dédié à l’art contemporain.
C’est un travail de tous les jours.
Ainsi, à chaque visite d’atelier ou d’exposition, le directeur artistique se demande ci le travail de l’artiste a une place, ou pourrait sans inventer une dans le cadre de l’art dans les chapelles.
De fait, des artistes très appréciés dans un environnement classiquene peuvent être programmés lors du festival.
Il s’agit alors de faire le choix le plus juste afin d’assurer la réussite de la manifestation puisque c’est le renouvellement annuel des œuvres qui fait l’attraction des parcours de l’art dans les chapelles.
Ce n’est pas tant un artiste qu’une œuvre qui est choisie. Celle-ci doit répondre à des critères comme l’originalité du propos, la complexité, la maîtrise de la forme (ce qui n’est pas synonyme d’une virtuosité technique), l’inscription dans le champ des enjeux de l’art contemporain…
Dans un deuxième temps, des données plus subjectives entrent en compte comme les goûts, les affinités que l’on peut ressentir avec telle œuvre plutôt que telle autre, les résonances que toute œuvre peut éveiller dans l’histoire, laculture et la psychologie de chacun…
D’autres critères plus spécifiques entrent alors en compte, liés à la technique, à la temporalité, aux droits d’installations des chapelles, à l’espace, à l’architecture, à l’ornementation…
Il faut être très précis dans le choix de l’œuvre puisqu’elle ne trouvera pas forcément sa place dans une chapelle pouvant être totalement absorbée par le lieu ou déteindre avec l’espace.
Cela induit qu’il faut également choisir la chapelle dans laquelle l’artiste exposera de manière tout aussi précise puisque chacune offre un cadre différant.
Toutes ces contraintes « limitent », a priori, le choix de certains médiums. La performance, par exemple, ne peut s’accommoder à la manifestation qui doit être visible chaque jour durant le festival. Par ailleurs, l’humidité des chapelles rend délicat l’usage de certains supports comme le papier. Cela n’a pas empêché Karim Ghaddab de sélectionner pour l’édition 2015 un performeur et un écrivain. Les artistes doivent alors s’adapter, réinventer leur pratique artistique afin de parvenir à exposer leurs travaux.
La programmation n’est donc pas simple à réaliser et elle n’est arrêtée quand décembre peut avant Noël lui laissant ainsi le temps d’envoyer les invitations aux artistes et de vérifier leur disponibilité.

La visite des chapelles

La visite des chapelles a lieu à la fin du mois de décembre ou au début du mois de janvier. C’est un moment déterminant pour les artistes.
En effet, l’architecture ; le volume intérieur, les proportions de la pièce, les fenêtres et la lumière, etc. sont les premiers points auxquels les artistes sont attentifs. Ce sont des aspects très concrets et directement plastiques qui vont profondément conditionner l’élaboration de chaque projet. Parce que les chapelles sont très différentes les unes des autres, un même artiste ne concevrait pas le même projet dans une autre chapelle. Les autres aspects qui influent secondairement sur la conception des œuvres tiennent principalement à la vocation religieuse des lieux, à l’ornementation (mobilier liturgique, voûtes peintes, statuaire polychrome, etc.) et plus largement au contexte (géographique, historique, culturel, humain…).
Les données concrètes peuvent influencer directement le travail d’un artiste. Parfois, c’est même la texture d’un mur ou d’un sol qui est à l’origine de l’œuvre, comme ce fut le cas en 2012 pour Lizan Freijsen qui s’est inspirée des taches de moisissure pour dessiner son projet (fig. 19). Par ailleurs, l’humidité des lieux rend délicat le recours à certaines techniques, notamment les œuvres sur papier. Cela conduit parfois les artistes à inventer des solutions autres que celles qui conviennent aux lieux plus aseptisés dans lesquels ils sont plus habitués à travailler. Lorsque cela se produit, ce « pas de côté » est souvent à l’origine d’une ouverture dans la suite de leur œuvre.
Après cette visite, les artistes ont entre deux et trois mois pour restituer leur idée de projet au directeur artistique.

Les résidences d’artistes

La mise en place de résidences d’artistes est une démarche amorcée en 1997. Financièrement, cette initiative engendre un coût supplémentaire considérable lié aux frais de logements et de collations ainsi qu’au nombre d’heures supplémentaires que cela engendre. Cependant, cette démarche a pu se développer ces dernières années grâce à la volonté de chacun de réduire les coûts (logements gratuits, travail partiellement bénévole des artistes…).
Concrètement, l’artiste vient travailler directement dans la chapelle dans laquelle il exposera durant le festival pendant une période variable pouvant aller jusqu’à plusieurs semaines qui prennent lieu souvent au début du mois d’avril. Chaque année, cinq à dix artistes choisissent de profiter de cette initiative.
Les objectifs de ces résidences sont variés. Premièrement, c’est une manière de garantir que l’œuvre soit en accord avec le lieu dans lequel elle sera installée puisque l’artiste y aura passé beaucoup de temps et aura pu s’imprégner du lieu au mieux dans le temps qu’il lui est imparti.
Dans un deuxième temps, elles ont permis une nouvelle intimité entre les habitants et les artistes. Ces derniers ont ainsi pu mesurer la quantité de travail, voyant les artistes quotidiennement dans leur chapelle. Ainsi, les résidences ont un effet pédagogique important faisant (pour certain) changer la manière de voir la manifestation elle-même.
Des habitants se sont soudain mis à défendre certaines œuvres non pas forcément pour leur qualité artistique, mais pour le travail qu’elle représente.
La rencontre entre l’artiste et les villageois participent également à ce phénomène puisqu’en expliquant directement son travail sur un mode informel, certains adhèrent beaucoup plus facilement au travail réalisé.
De fait, la création spécifique produit une conjonction triangulaire entre l’artiste, le lieu et les regardeurs.
C’est l’occasion d’une rencontre qui est profondément différente d’un simple accrochage. Ici, le public assiste à la naissance de l’œuvre. Il peut discuter avec l’artiste et partager sa réflexion en cours qui s’élabore sous ses yeux. Le sens de l’œuvre, son origine, les intentions de
l’artiste sont directement perceptibles parce qu’ils résident dans la chapelle elle-même.

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Table des matières
Introduction
Présentation de « L’art dans les chapelles »
Présentation du territoire
La religion en Bretagne
Architecture des chapelles du Morbihan
Le Blavet et le canal de Nantes à Brest
Un territoire animé par des actions culturelles
La genèse du projet
Une aventure humaine
Les acteurs et leurs rôles
L’association « l’art dans les chapelles »
Les artistes
L’association « Les amis de l’art dans les chapelles »
Les acteurs financiers
Le diocèse
L’organisation du festival
La recherche des artistes
La visite des chapelles
Les résidences d’artistes
Le pré vernissage
La création d’un catalogue et d’un petit guide
L’édition de multiples
L’inauguration
Le festival
Des activités tout le long de l’année
Les écoles
Enjeux et évolutions de « L’art dans les chapelles »
L’art
Ligne artistique de l’art dans les chapelles
Un changement de directeur artistique
L’« aspect passionnant sur le plan artistique »
Limites et contraintes du contexte :
exemple de la chapelle Saint-Nicolas, Pluméliau
Histoire de la chapelle
Composition architecturale
La statuaire, le mobilier et la peinture
Présentation de l’œuvre de Paul Wallach :
L’existant moteur de création
L’installation de l’œuvre dans l’espace
Des œuvres qui deviennent pérennes
Exemples
Le territoire
L’accroissement du territoire
Les apports économiques
Le touristique
Le développement social et culturel
Conclusion
Bibliographies
Biographies
Iconographie

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