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Le défi actuel du secteur santé comorien
Le principal Défis que fait face le secteur de santé demeure la réalisation de l’objectif de la santé pour tous dans un contexte d’instabilité lié à une crise socio politique persistante.
En effet le dysfonctionnement du système de santé ngendré par les conflits de compétences et l’insuffisance de coordination des différents intervenants constituent une contrainte majeure au développement du secteurde santé. [9].
Les problèmes relevés dans l’analyse de la situation sont variés et peuvent être classés en trois groupes :
Des problèmes liés à l’état de santé de la population :
– Niveau élevé de la mortalité maternelle et infantojuvénile.
– Morbidité et la mortalité liée à certaines maladiestransmissibles comme le paludisme, la filariose. certaines maladies diarrhéiques, les infections respiratoires chroniques.
– Propagation lente mais sûre de la pandémie VIH/SIDA.
– Insuffisance de la coordination et du pilotage des activités de développement sanitaire.
– Mauvaise gestion et faible motivation de personnel de santé.
– Performance inadéquat du service pharmaceutique.
– Insuffisance du plateau technique.
– Paupérisation croissante de la population.
– Faible sensibilisation de la population sur les problèmes de santé.
– Faible accès à l’eau potable de la population et à un environnement sain.
– Coûts élevés des prestations sanitaires.
– L’accueil inadéquat dans les structures de santé. 12][.
Les Défis à relever pour faire face à ces problèmes dans l’ile sont :
L’amélioration de la performance du système de santé et de l’accessibilité aux services de santé :
– Adopter et diffuser et mettre en œuvre la politique nationale de santé.
– Amélioration de la coordination
– Améliorer le plateau technique et la maintenance des équipements et promouvoir l’assurance de qualité (référence tertiaire, laboratoire et imagerie).
– Renforcer les capacités techniques des ressources humaines.
– Promouvoir les mutuels de santé et développer des écanismes de prise en charge des catégories sociales en situation des très grandes précarités.
La réduction de la mortalité et de la morbidité liées aux maladies transmissibles et non transmissibles :
– Assurer le contrôle des maladies transmissibles (VI H/SIDA, paludisme, cholera, tuberculose, lèpre, filariose, hépatites).
– Instaurer la prévention et la réponse aux épidémiets aux conséquences sanitaires des catastrophes naturelles.
– Poursuivre les efforts d’élimination et d’éradication de certaines maladies (filariose, lèpre, tétanos néonatal, rougeole, poliomyélite).
– Promouvoir la prévention et le contrôle des maladies non transmissibles (diabète, HTA, maladies cardio-vasculaires, tabagismes, cancer).
– Renforcer les capacités techniques en matière de promotion de la santé.
– Assurer le contrôle et la surveillance des aliments.
– Renforcer les compétences techniques des prestation des services de prise en charge d’accouchements normaux et des urgences obstétricales et de nouveaux nés.
– Renforcer le plateau technique relatif aux soins obstétricaux d’urgence selon les niveaux y compris le système de référence recours ourp les urgences obstétricaux.
– Accroitre les capacités participatives des communautés dans la prise en charges des urgences obstétricales. [18]
La politique nationale de santé des Comores
La conférence internationale d’Alma Ata a vu jour il y a plus de vingt cinq ans.
L’Union des Comores en tant que membre de l’organis ation mondiale de la santé a adhéré à la déclaration d’Alma Ata sur les soins desanté primaires ainsi qu’à l’initiative de Bamako, initiative qui met l’accent sur la décentralisation et la participation communautaire comme voies primordiales permettant d’assurer la santé pour tous, le district sanitaire étant la pièce maitresse du développement sanitaire. [19]
Pour le développement sanitaire, les Comores doivent disposer d’une politique nationale de santé comme tout pays visant à une nette amélioration de l’état de santé de la population.
Les valeurs et les principes de la politique nationale de santé des Comores [9]
Les valeurs que donne l’archipel des Comores sur la santé se manifestent par les mesures suivantes :
– Faire respecter l’éthique de santé et les droits del’homme.
– Assurer l’équité de l’accès et l’utilisationdes services de santé et prendre des mesures spéciales en faveur de ceux qui souffrent le plus des inégalités notamment les femmes et les enfants. Les principes se résument ainsi :
– La stratégie des soins de santé primaires restental pierre angulaire de la politique de santé.
– La santé constitue un droit fondamental de tout comorien sans distinction de quelque nature que ce soit, les services de santé seront par conséquent efficaces, efficients et accessible à toute la population.
– La solidarité nationale guide toutes les actions dudéveloppement du pays. Ainsi les ressources humaines, matérielles et financières seront toujours partagées de manière équitable entre les différentes entités autonomes.
– La pauvreté est un problème de santé de même titreque la maladie. Elle fait donc partie des priorités sanitaires du gouvernement. Lesystème de santé bénéficie d’un financement adéquat, équitable et soutenu.
– Tous les acteurs du développement socio-économiquedu pays doivent s’impliquer dans la mise en œuvre des politiques et programmes de santé. La coordination intersectorielle, la décentralisation et la pérennité sont essentielles pour guider les choix et les actions à entreprendre.
Les objectifs et cibles généraux de la politiquede santé
Ces objectifs s’inspirent de ceux du document de stratégie de réduction de la pauvreté et prennent en compte ceux du millénaire pour le développement. [20], [21] D’ici 2015 :
– Réduire le taux de mortalité maternelle de 515 pourcent mille naissances vivantes à 250 pour cent mille.
– Réduire le taux de mortalité infanto juvénile de 74°/00 à 40 °/00.
– Réduire le taux de mortalité infantile de 59 °/00 à 35 °/00.
– Réduire de 50% le taux de morbidité et mortalitéiésl aux maladies transmissibles et non transmissible.
– Réduire le taux de malnutrition chronique de 25,4 %à 10 % chez les enfants de 0 à 5 ans.
– Réduire l’incidence des IST classiques de 50 % et ralentir la progression du VIH/SIDA.
– Réduire le risque annuel de l’infection de la tuberculose de 60 pour 100000 habitants à 30 pour 100000 habitants.
– Réduire le taux d’incidence des maladies diarrhéiques de 18,3 % à 3 %.
– Eliminer la lèpre, la filariose et le tétanos maternel et néonatal.
– Eradiquer la poliomyélite. [9]
Les orientations stratégiques de la politique nationale de santé
Les politiques de santé doivent avoir comme axe stratégique majeur la promotion des soins de santé primaire.
Les quatre principaux axes stratégiques retenus pour la matérialisation de la vision et l’atteinte des objectifs sanitaire sont les suivants :
– Développement des services de santé y compris le renforcement des infrastructures et de capacité de planification, de financement etde suivi. (renforcement du plateau technique. décentralisation, recouvrement des coûts, formation et recyclage du personnel, planification/ programmation/suivi-évaluation des activités, système d’information sanitaire et de recherche).
– Développement de stratégies et d’actions spécifiques aux différents programmes de santé en vu de la réduction de la morbidité etedla mortalité liées aux maladies transmissibles et non transmissibles.
– Promotion et protection de la santé (IEC, environnement et santé, communication en santé, comportement sain).
– Développement du secteur pharmaceutique. [9].
L’opérationnalisation de ces axes stratégiques serasous tendu par les mesures suivants :
Engagement politique du gouvernement :
L’état se consacrera plus de ressources internes aux activités de développement sanitaires.
La participation stimulée.
La réforme du système de santé initiée depuis 1994,et qui a permis certaines réalisations continuera. Elle se base sur la décentralisation, le redéploiement du personnel vers la périphérie afin de réduire les égalitésin dans le domaine de la santé et la participation de la communauté, des ONG et du secteur privé à la mise en place et au fonctionnement du système de santé.
Création et gestion d’un environnement favorable à la santé :
Il s’agit de promouvoir la santé dans les ménages te dans la communauté en adoptant les mesures suivantes, dans un contexte de développement multisectoriel :
– Assurer un environnement politique et juridique positif .
– Garantir l’accès à l’eau potable et l’assainissemen t .
– Promouvoir la salubrité et la sécurité de’environnementl .
– Promouvoir la responsabilité des communautés .
Au niveau de chaque ile
Ce niveau est la base, le lieu et l’application de la politique nationale de santé.
C’est à ce niveau que sera planifiée la mise en œuv re de la politique. L’île doit :
– Mettre en œuvre la politique convenu au niveau de l’union dans sa partie locale.
– Planifier, coordonner et suivre la mise en œuvre de s différentes interventions et réglementations sanitaire.
– Elaborer les orientations spécifiques de l’ile en rapport avec la politique nationale de santé et les préoccupations locales devant êtreprises en compte pour la santé de la population.
– Centraliser, exploiter les informations sanitaires au niveau des iles et les transmettre au niveau central.
– Assurer la tutelle des établissements et structure relevant de l’ile autonome.
– Veiller au respect des textes législatifs et réglementaire régissant le fonctionnement du système sanitaire et à l’adéquation des activités.
– Négocier et conclure des accords de partenariat et de jumelage dans le cadre de la coopération décentralisée.
Le niveau périphérique ou district sanitaire
C’est le niveau opérationnel du système de santé.l Iest constitué des centres de santé et des postes de santé qui offrent des services de santé à la population. Il sera donc organiser par les autorités sanitaires de l’île. Leur mission est de :
– Planifier, coordonner et mettre en œuvre les activi tés au niveau des districts.
– Organiser et gérer les activités sanitaires au niveau du district.
– Assurer l’offre des services de santé.
– Collecter et exploiter les données statistiques sanitaires et les transmettre au niveau supérieur.
La relation entre les structures centrales et celles des iles autonomes
Conformément à la politique nationale de santé, lesgouvernements des îles autonomes élaborent et mettent en en œuvre leurs pl ans de développement sanitaire. Pour des raisons d’intégration, d’efficience et de solidarité, certaines structures ne peuvent pas être dupliquées dans chaque ile. Les ructuresst comme la pharmacie nationale autonome des Comores (PNAC) et l’école de médecine et de santé publique relève de l’autorité centrale. Le PNAC joue le rôle de producteur, d’importateur et distributeur des produits pharmaceutiques et autres consommables médicaux pour toute la nation comorienne.
L’école de médecine et de santé publique assure laformation continue des ressources humaines pour toutes les îles autonomes de l’union des Comores : sages-femmes et infirmiers ; les médecins sont formés à l’extérieur.[9]
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I.1. RAPPEL
I.1.1. Le système de sante
I.1.2. Le système de sante aux Comores
I.1.3. Stratégie et reforme du système de santé aux Comores
I.1.4. Le défi actuel du secteur santé comorien
I.1.1. La politique Nationale de santé des Comores
DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE ET RESULTATS
II.1. METHODOLOGIE
II.1.1. Cadre d’étude
II.1.2. Type d’étude
II.1.3. Population d’étude
II.14. Collecte des données
II.1.5. Les variables de l’étude
II.1.6. Traitement des données
II.2. RESULTATS
II.2.1. L’accessibilité géographique
II.2.2. Les ressources humaines
II.2.3.Les infrastructures et bâtiments
II.2.4. Les autres ressources du centre
II.2.5 .Adéquation des bâtiments
II.2.6. L’assainissement et hygiène des centres
II.2.7- Les équipements et matériels des centres
II.2.8- Disponibilité des médicaments
II.2.9. Le financement des centres
II.2.10. Les principaux indicateurs de santé
II.2.11- La gestion financière des centres
II.2.12- Satisfaction des centres
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
III.1. L’accessibilité
III.2. Les infrastructures et bâtiments
III.3. L’hygiène et l’assainissement des centres
III.4. Les équipements et matériels techniques
III.5. Les ressources humaines
III.6. La gestion des médicaments
III.7- La qualité des soins
III.8. La consultation externe, l’hospitalisation et le recouvrement des coûts
III.9. Le financement des centres
SUGGESTIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIES
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