L’Articulation de la hanche

L’Articulation de la hanche

L’Articulation de la hanche

Anatomie osseuse L’articulation de la hanche est composée de deux os : le fémur et l’os coxal. À la naissance, l’os coxal est divisé en trois parties : L’os iliaque (ilium) est la partie supérieure, l’os ischiatique (ischium) est postéro-inférieur, et le pubis forme la portion antéro-inférieure. Ces trois régions anatomiques fusionnent au cours de la croissance dans la région de l’acétabulum [16]. Ce dernier est une cavité profonde située sur la face latérale de l’os coxal, qui comporte une zone articulaire (surface semi-lunaire) en forme de croissant, une zone non-articulaire (fosse acétabulaire) et une ouverture dans sa partie inférieure (incisure acétabulaire). La partie supérieure de la surface semi-lunaire est plus épaisse, là où la majeure partie de la charge se transmet du membre inférieur au pelvis. Par ailleurs, on peut observer sur les bords de l’acétabulum, la présence de fibrocartilage qui se nomme labrum ou bourrelet acétabulaire [16].

Comme mentionné plus haut, le fémur est le second os constituant la hanche et est le plus long os du corps humain. Il se lie proximalement à l’os coxal pour former la hanche et distalement au tibia pour former l’articulation du genou. La portion proximale du fémur est caractérisée par la tête fémorale, de forme sphéroïde et recouverte de cartilage articulaire, qui s’insère dans l’acétabulum. Au centre de ce dernier, on retrouve la fovea capitis, une petite dépression non-articulaire où s’attache le ligament (ligamentum teres) de la tête fémorale [16, 17]. L’image composée du contact entre la tête fémorale et la fosse acétabulaire se nomme interligne articulaire (voir figure 1). La tête fémorale est elle-même reliée à la diaphyse fémorale via le col du fémur, qui s’oriente vers le haut et médialement, à un angle d’environ 126o par rapport à la diaphyse [17]. Toujours proximal, on retrouve le grand et le petit trochanter, deux protubérances osseuses servant d’attache musculaire permettant le mouvement à la hanche.

Anatomie des ligaments

Au niveau de l’acétabulum, le labrum passe en pont sur l’incisure acétabulaire pour former le ligament transverse acétabulaire. Le ligament de la tête fémorale aussi appelé ligament rond (teres), est quant à lui une bande de tissu conjonctif reliant la fovea à la fosse acétabulaire et au ligament transverse. Combinés, ces deux ligaments forment l’attache du fémur à l’os coxal [16]. La membrane enveloppant l’articulation de la hanche se nomme capsule articulaire. Composée de tissu fibreux épais, solide et lâche, elle comprend une couche externe fibreuse et une couche interne synoviale [17]. Proximalement, elle se fixe au pourtour de l’acétabulum et distalement sur la ligne intertrochantérique et la base du grand trochanter. De part des épaississiments anatomiques de la capsule articulaire, trois ligaments renforcent la couche externe : le ligament iliofémoral, situé sur la face antérieure de l’articulation et reliant l’ilium à la ligne intertrochatérique, le ligament pubofémoral qui attache l’éminence iliopubienne à la capsule articulaire et au ligament iliofémoral, et le ligament ischiofémoral qui renforce la face postérieure de l’articulation en liant l’ischium au grand trochanter [16].

Étiologie et facteurs de risque

Selon le Canadian Joint Replacement Registry, entre 2012 et 2013, on a associé pas mois de 97,2% des chirurgies de remplacement de la hanche (arthroplastie) à l’arthrite dégénérative. Un surpoids ainsi qu’un traumatisme sévère (fracture) étaient aussi associés aux risques d’arthrose et donc de se retrouver sur la table d’opération. De manière générale, l’arthrose tend à s’installer lorsque la capacité du cartilage à s’adapter à de nouvelles contraintes mécaniques ou métaboliques, est excédée. C’est la raison pour laquelle la liste des facteurs de risques est si exhaustive. Les facteurs de risque peuvent être séparés en deux types : biomécanique et systémique. Du type biomécanique, on retrouve l’âge, la densité osseuse, une morphologie anormale, [21] l’obésité, un traumatisme articulaire important et un stress articulaire professionnel ou récréationnel répété. Les métiers ou les activités sportives impliquant le soulèvement de charges lourdes, tels que l’haltérophilie ou la manutention, sont d’ailleurs de bons exemples d’actions pouvant augmenter le stress articulaire.

Ces facteurs de risque ont tous un aspect commun : Ils ont un grand effet sur la santé du cartilage articulaire. Il est à noter qu’un désalignement segmentaire congénital ou acquis (traumatisme important) tend à accélérer de manière importante le processus de dégénération de la surface articulaire [2]. En modifiant l’alignement «naturel» d’une articulation, les forces de compressions appliquées sur l’articulation porteuse tendent à grandir [22]. Ce faisant, le cartilage articulaire est soumis à des charges plus importantes que sa capacité d’adaptation. En combinant l’augmentation de ces nouvelles contraintes mécaniques à la mobilisation habituelle de l’articulation, le frottement entre les deux surfaces articulaires est accru. C’est donc ce qui explique l’accélération du processus dégénératif du cartilage. Dans la catégorie des facteurs de risque systémiques, affectant le métabolisme du cartilage, la génétique, l’hyperparathyroïdie, l’hypothyroïdie, l’acromégalie, la maladie de Paget et l’arthrite septique ou rhumatoïde [23-25]. Ceux-ci ont un effet sur le développement de la maladie, par l’atteinte de l’articulation causée par des modifications hormonales (hyper/hypothyroïdie) ou encore par une attaque auto-immune (arthrite) réduisant la capacité du cartilage à résister aux charges habituelles. Bien que le processus de développement et d’aggravation de la pathologie soit bien connu, les scientifiques en ignorent toujours la cause exacte.

La Prévalence et l’incidence

Cette maladie peut survenir à tout âge, mais dans la plupart des cas, son apparition a lieu autour de la cinquantaine. Il est possible d’affirmer que la prévalence augmente de façon drastique à partir de 45 ans, toutes classes combinées (2% chez les moins de 45 ans, 30% entre 46 et 64 ans et 68% au-delà de 65 ans) [2]. Les données canadiennes telles que présenté par Statistiques Canada en 2009 montrent une tendance similaire, alors que 44,6% de la population âgée de plus de 65 ans est victime de l’arthrose comparativement à 39,5% et 16,0% pour les 50 à 64 ans et 20 à 49 ans, respectivement. Une étude réalisée en Espagne en 2008, sur un échantillon de 7577 individus âgés entre 60 et 90 ans, révèle une prévalence approximative d’atteinte à la hanche d’environ 7.4% (8.0% chez les femmes et 6.7% chez les hommes). Chez les deux sexes, le pourcentage tend à croître avec l’âge [26]. Toutefois les femmes semblent être plus affectées par la progression de l’âge [27]. En effet, plus l’âge augmente, plus la prévalence de l’arthrose chez la femme augmente rapidement. De telles observations ont mené à plusieurs spéculations concernant des effets potentiellement chondroprotecteurs de l’oestrogène [28].

La chute de la production endogène d’oestrogène pendant et à la suite de la ménopause, pourrait donc expliquer cette différence entre les sexes. La prévalence de l’arthrose est également augmentée chez les individus atteints d’obésité. L’influence de la surcharge pondérale sur le développement de cette pathologie, a été mainte fois étudiée par le passé. Certaines études parlent d’une élévation du risque relatif de 2,8 à 3,6 fois, selon l’importance du surpoids [29, 30]. La cause de cette augmentation est généralement attribuée à l’application de plus grandes forces sur le cartilage. Or, l’augmentation de la rigidité osseuse au niveau sous-chondral causée par l’obésité, peut entraîner une diminution des capacités de déformation de cette même structure osseuse lors de la mise en charge. Ce faisant, plus d’énergie et plus de force sont transmis directement au cartilage, rendant ce dernier plus vulnérable à la pathologie [29].

Au-delà de l’obésité, le soulèvement et le transport quotidien de charges dépassant les 10 kilogrammes peut également être considéré comme un facteur de risque de la coxarthrose [31]. Une étude américaine rapporte que le transport de ce type de charge dans un contexte professionnel sur une période de 15 ans pourrait doubler les chances d’être atteint par l’arthrose [32]. Concernant les sportifs, certaines études rapportent que les sports exerçant un stress inhabituel sur les articulations (course à pied, haltérophilie) peuvent entraîner le développement de la maladie. Le concept de surcharge reste encore à la base de ces observations. Toutefois, de tels résultats vont à l’encontre de plusieurs autres études stipulant qu’aucune relation n’a pu être observée entre les sports et l’arthrose [30, 31]. Par contre, la pratique d’un sport ou d’une activité répété dans un contexte où l’articulation coxo-fémorale présente un mal-alignement ou une anomalie morphologique pourrait représenter un risque accru [33]. C’est donc dire que de manière générale, les femmes de plus de 65 ans sont les plus atteintes au sein de la population globale.

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Table des matières

Résumé
Table des matières
Liste des tableaux
Liste des illustrations
Remerciements
Introduction
Chapitre 1
1 – L’Articulation de la hanche
1.1 – Anatomie osseuse
1.2 – Anatomie des ligaments
1.3 – Anatomie des muscles
1.3.1 – Groupe profond (Piriforme, obturateur interne, jumeaux supérieur/inférieur, carré fémoral)
1.3.2 – Groupe superficiel (Grand/moyen/petit glutéal et tenseur du fascia lata)
1.3.3 – Compartiment antérieur de la cuisse (Grand psoas, iliaque, droit fémoral et sartorius)
1.3.4 – Compartiment médial de la cuisse (Gracile, pectiné, long/court/grand adducteur et obturateur externe) [16]
1.3.5 – Compartiment postérieur de la cuisse (Biceps fémoral, semi-tendineux et semi-membraneux) [16]
1.4 – Fonctionnement, particularités et amplitude de mouvement
Chapitre 2
2 – La Coxarthrose
2.1 – L’arthrose
2.2 – Étiologie et facteurs de risque
2.3 – La Pathogenèse
2.4 – La Prévalence et l’incidence
2.5 – Les signes et symptômes
2.5.1 – Les outils d’évaluation clinique
2.5.1 – Symptômes
2.5.2 – Signes et diagnostic
2.6 – Les effets physiques et psychosociaux
Chapitre 3
3 – Biomécanique de la marche
3.1 – Le Cycle de marche
3.1.1 – Double support initial
3.1.2 – Simple appui
3.1.3 – Propulsion (double support 1)
3.1.4 – Décollement passif (double support 2)
3.2 – La cinétique de la marche
3.3 – La cinématique de la marche
3.4 – La marche pathologique de l’arthrose de la hanche en comparaison avec la marche asymptomatique
3.4.1 – La difformité posturale
Chapitre 4
4 – Les traitements
4.1 Recommandation générale
4.2 Modalités non-pharmacologiques
4.3 Modalités pharmacologiques
4.4 Modalités chirurgicales
4.5 Les effets de l’injection d’acide hyaluronique intra-capsulaire sur la locomotion
Chapitre 5 :
5 – L’Étude
5.1 – Objectifs
5.2 – Méthodologie
5.2.1 – Participants et procédure
5.2.2 – Procédure d’infiltration
5.2.3 – Évaluation fonctionnelle et clinique
5.2.4 – Évaluation biomécanique de la marche
5.2.5 – Analyse des variables
5.2.6 – Analyse statistique
5.3 – Résultats
5.3.1 – Douleur et fonction
5.3.2 – Capacités fonctionnelles
5.3.3 – Activité physique
5.3.4 – Paramètres spatio-temporelles
5.3.5 – Cinématique et cinétique de marche
5.4 – Discussion
CONCLUSION
Références

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