Identité de la commune
Une ville au cœur de l’agglomération tourangelle
La Riche est une commune de l’agglomération Tour(s)Plus qui compte 10 089 habitants (2011). Située à l’ouest de la trame urbaine tourangelle, la ville est structurée par des éléments forts que sont la Loire, le Cher et le périphérique ouest. Lors de la commission sur le diagnostic du Plan Local d’Urbanisme (PLU) du 25 octobre 2013, il a été précisé que la partie à l’est du périphérique comporte quatre centralités et regroupe la majorité des emplois, des services et des logements communaux. Aucune centralité n’a été répertoriée dans la partie ouest. Le périphérique joue ici le rôle d’une délimitation entre deux parties distinctes de la ville.
La ville de La Riche prévoit un important développement en matière de logements avec une prospective de construction de 1 400 logements. La maîtrise de la construction est donc un enjeu essentiel dans le cadre du développement de la commune.
Une ville de la presqu’île de la confluence
La presqu’île de la Confluence est une étendue de terre isolée entre les fleuves de la Loire et du Cher, et qui rassemble les villes de Berthenay, Saint‐Genouph et La Riche. Puisqu’elle se situe entre deux fleuves, elle abrite une certaine richesse en termes de biodiversité, notamment, le long de la Loire. Le site est classé Natura 2000 au titre de la Directive Habitats, et de la Directive Oiseaux, et c’est aussi une zone écologique de type Zone Naturelle d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF 1 et ZNIEFF 2). Le patrimoine est composé de paysages debocages, de haies, des bords de la Loire et du Cher, d’une faune et d’une flore remarquables. La région Centre a retenu en 2012 l’appel à projets Ambre (Actions pour le maintien de la biodiversité et la restauration des écosystèmes) qui vise à agir sur les communes de Berthenay et Saint‐Genouph. L’agglomération Tour(s)Plus a donc bénéficié d’une subvention pour à la fois protéger les noyaux de biodiversité de cette zone, mais aussi améliorer sa gestion future en lien avec les agriculteurs face notamment au risque d’inondation. Si cette gestion est principalement axée sur le caractère agronomique, d’autres projets de nature touristique ou de loisirs sont également présent sur ce territoire qui lui crée une identité forte (la Loire à vélos où les touristes circulent et admirent les paysages, des jardins collectifs, etc…). La ville de La Riche représente la porte d’entrée de cette presqu’île. Son développement se doit d’être harmonisé à la fois avec l’identité de l’agglomération tourangelle mais aussi avec cette identité de ville‐porte de la presqu’île d’autant plus que certains sites, comme la carrière, vont devoir être reconvertis.
Documents d’urbanisme en vigueur
L’évolution du PPRI Val de Loire
La ville de La Riche se situe dans une zone inondable. Un Plan de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI) de la Loire a été élaboré dès 1995 : le PPRI ‐ Val de Tours ‐ Val de Luynes. Néanmoins, l’évaluation de la connaissance du risque d’inondation a imposé une révision de ce PPRI depuis février 2011. Aujourd’hui, l’ancien PPRI est toujours valable en attendant la finalisation des nouvelles cartes du PPRI qui devrait être en vigueur dès 2015. Le Plan d’Occupation du Sol (POS) est aussi en révision et il permet la construction dans des zones inondables à fort aléa à La Riche. Cependant, il serait inopportun de continuer à construire sur ces bases pour une conception urbaine prévue pour l’horizon 2050. Ainsi, l’avenir du territoire de la partie ouest de la ville de La Riche se fera en considérant les études avancées pour la création du nouveau PPRI.
D’un Plan d’Occupation des Sols vers un Plan Local d’Urbanisme
La ville de La Riche dispose d’un POS approuvé en 2000, et modifié plusieurs fois par délibération jusqu’en 2012. Selon la loi Solidarité et Renouvellement Urbain (SRU) de décembre 2000, sa révision prochaine entraînera son changement en Plan Local d’Urbanisme (PLU). Dans le cadre de cette révision, le document est largement influencé par la révision du PPRI. Son durcissement remet en cause le développement de certains secteurs de la commune.
Si l’on consulte les principes de développement de la commune dans le diagnostic du futur PLU (2013), on s’aperçoit que la structure urbaine s’articule autour des principales centralités. Cependant, il est possible que le développement de ces axes structurants, notamment celui vers l’ouest, soit remis en cause par le durcissement du PPRI du Val de Loire.
Territoire d’étude et problématique
Cette étude s’intéresse à l’avenir de l’ouest du périphérique, c’est‐à‐dire le territoire délimité par la limite communale à l’ouest, la Loire au nord, le périphérique à l’est et le Cher au sud, en termes de conception paysagère et urbaine. Pour ce faire, elle s’appuie sur l’identification des points faibles et des points forts du territoire, mais aussi de ses enjeux naturels, agricoles et touristiques. Comme il a déjà été évoqué, ce territoire qui ne possède pas de centralité contrairement à la partie est du périphérique, représente la porte d’entrée de la presque île de la confluence. Il s’agit d’un territoire qui a accueilli essentiellement de nouvelles résidences autour de hameaux préexistants formant petit à petit une trame urbaine peu dense au milieu de parcelles agricoles. Il faut cependant noter la présence de la nouvelle station d’épuration de l’agglomération Tour(s)Plus, d’une zone industrielle (ZI), et d’une carrière qui arrive en fin de vie en 2019 et dont la reconversion est encore à imaginer. Il est à souligner que le développement de cette zone est contraint par les risques d’inondations qui lui sont associés. En effet, le territoire d’étude est complétement inclus dans des zones d’aléas fort et très fort de l’actuel PPRI. Avec le durcissement prévu du nouveau PPRI, les opportunités de construction et de développement diminueront encore. La présente étude s’intéressera et s’inscrira donc dans le choix du pire des scénarii : demain, aucune construction nouvelle de logements ne pourra être réalisée sur le territoire. La réflexion portera ainsi sur le paysage à l’horizon 2050 de l’ouest du périphérique dans un scénario « zéro construction » de logements en territoire inondable. De plus, les constructions datent de différentes époques et ne sont pas nécessairement des éléments définitivement ancrés sur le territoire, dans la mesure où ils n’ont pas de valeur particulière. Cependant, les éléments remarquables et patrimoniaux sont toutefois à prendre en considération pour la suite dans la conception urbaine. Ainsi cette démarche de prospection permettra d’imaginer le territoire sans contrainte financière et sans limite dans la créativité par rapport aux propositions finales pour le projet. Le résultat de ce projet fournit donc une hypothèse possible pour l’avenir de ce territoire, il ne constitue pas forcément l’unique solution.
Définition des termes du projet
Définition de bâtiment
Le bâtiment désigne « toute construction qui sert d’abri aux hommes, aux animaux ou aux objets. » Un bâtiment peut être destiné à une vocation économique (ex : entreprise), résidentielle (ex : pavillon), culturelle (ex : bibliothèque), etc… D’une manière concrète, les bâtiments sont des maisons et des immeubles (résidentiels), des ateliers (fonction économique, culturelle, touristique), des entreprises et des hangars (fonction économique) et enfin du bâti historique remarquable (voir définition à suivre). Les constructions éphémères (art), les ouvrages d’arts (ponts, tunnels), les routes et les installations précaires (cabanes de jardins, bidonvilles) ne correspondent pas à la définition de bâtiments .
Définition de la vétusté
Dans le sens commun du terme, la vétusté est définie par « un état de détérioration produit par le temps ». Appliquée à un bâtiment, celle‐ci signifie abîmé, ancien, délabré, détérioré, etc… L’expression de la vétusté est à différencier du terme insalubrité qui est propre à ce qui est malsain, nuisible pour la santé. La vétusté met donc en jeu l’échelle temporelle mais aussi la notion de qualité et d’entretien décrite ci‐dessous.
Définition de la qualité d’un bâtiment
La qualité d’un bâtiment dépasse le seul critère de l’esthétisme. La définition de l’ensemble de ces critères est ardue car elle met en jeu la subjectivité des auteurs. J. Jenger, sous‐Directeur de la Création Architecturale et des Constructions Publiques, juge que la recherche de critères objectifs est « difficile sinon même impossible » . Dans la plupart des projets d’architecture et d’urbanisme, le jury construit des grilles d’analyse et pondère ses propres critères. Il n’a donc pas été défini une seule norme de qualité pour le bâti et il est donc parfois difficile aux collectivités de savoir comment évaluer l’état du bâti. Par exemple, l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH) a mis au point un mode d’emploi qui permet de garantir l’efficacité des collectivités sur l’habitat dégradé en évaluant le niveau de dégradation d’un logement ou d’un immeuble sur la base d’un diagnostic technique préalable (structures, façades, toitures, réseaux, logements, etc…). La dégradation exclut ici des items pointant un risque lié à la santé des usagers des bâtiments.
Définition du bâtiment remarquable ou à caractère patrimonial
Les bâtiments dont la conservation présente un intérêt public au point de vue de l’Histoire ou de l’art peuvent être classés comme monuments historiques, d’après le Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie . De nombreux bâtiments ont donc fait l’objet de ce classement et ne peuvent être modifiés sans autorisation de l’autorité administrative. Certains bâtiments, bien qu’ils ne soient pas classés en tant que tel, possèdent certains intérêts à l’échelle des collectivités. Ils peuvent donc être qualifiés de remarquable ou à caractère patrimonial, soit dignes d’intérêt dans les perspectives d’aménagement futures (rénovation, valorisation, requalification, etc…). Ces bâtiments peuvent être par exemple des édifices religieux, des châteaux, des logements témoins d’un mouvement architectural, etc…
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Table des matières
INTRODUCTION
CONTEXTE
1. IDENTITÉ DE LA COMMUNE
1.1 UNE VILLE AU CŒUR DE L’AGGLOMÉRATION TOURANGELLE
1.2 UNE VILLE DE LA PRESQU’ÎLE DE LA CONFLUENCE
2. DOCUMENTS D’URBANISME EN VIGUEUR
2.1 L’ÉVOLUTION DU PPRI VAL DE LOIRE
2.2 D’UN PLAN D’OCCUPATION DES SOLS VERS UN PLAN LOCAL D’URBANISME
3. TERRITOIRE D’ÉTUDE ET PROBLÉMATIQUE
DIAGNOSTIC
1. DÉFINITION DES TERMES DU PROJET
1.1 DÉFINITION DE BÂTIMENT
1.2 DÉFINITION DE LA VÉTUSTÉ
1.3 DÉFINITION DE LA QUALITÉ D’UN BÂTIMENT
1.4 DÉFINITION DU BÂTIMENT REMARQUABLE OU À CARACTÈRE PATRIMONIAL
2. MÉTHODOLOGIE DE LA QUALIFICATION DU BÂTI
2.1 TRAVAIL PRÉLIMINAIRE DE PRÉPARATION
2.2 PREMIÈRE VISITE DE TERRAIN
2.3 MÉTHODOLOGIE : CONSTITUTION D’UN SYSTÈME D’ÉVALUATION DES BÂTIMENTS
3. RÉSULTAT DES ANALYSES DU BÂTI DU TERRITOIRE D’ÉTUDE
3.1 ANALYSE THÉMATIQUE
3.1.1 L’enveloppe extérieure
3.1.2 L’inondabilité
3.1.3 La qualité de l’environnement immédiat
3.1.4 La présence d’amiante
3.1.5 La thermographie aérienne des bâtiments
3.2 ESTIMATION DU BÂTI À CONSERVER
4. DONNÉES SUR L’ENVIRONNEMENT DU TERRITOIRE
4.1 ENJEUX NATURELS
4.2 ENJEUX AGRICOLES
4.2.1 L’occupation du sol
4.2.1 Les territoires à enjeux agricoles
4.2.2 La pollution des sols
4.3 ENJEUX TOURISTIQUES
4.3.1 Les équipements patrimoniaux
4.3.2 La circulation douce dans la presqu’île de la confluence
4.3.3 La carrière de Gevrioux
PRINCIPES ÉTABLIS
1. SCHÉMAS D’ORIENTATION
1.1 SCHÉMA DES LIAISONS TOURISTIQUES ET DE LOISIRS
1.2 SCHÉMA DES LIAISONS ÉCONOMIQUES
2. PROPOSITIONS
2.1 LES GRANDES AFFECTATIONS DU TERRITOIRE
2.2 LA CENTRALITÉ URBAINE
2.3 LA CENTRALITÉ TOURISTIQUE ET DE LOISIRS
3. SCHÉMAS DE SYNTHÈSE
CONCLUSION
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