L’Afrique est un continent ayant une grande variété et une vaste diversité de situations tant pour l’Eglise que pour la société. L’Afrique est saturée de problèmes dans presque toutes les nations. Une misère épouvantable, une mauvaise administration des rares ressources disponibles, une instabilité politique, une désorientation sociale. En ce qui concerne le Sénégal, la pauvreté n’est pas essentiellement rurale, elle touche de plus en plus les grandes villes en raison de la dégradation du marché, des migrations. Cette pauvreté se traduit par le manque de revenus d’une part et d’autre part par la difficulté d’accès au service de base, tels que l’alimentation, l’eau potable, l’éducation, la santé, l’emploi. Les résultats de la deuxième Enquête Sénégalaise auprès des Ménages (ESAM II), montrent que l’incidence de la pauvreté reste élevée. Même si elle a baissé de façon significative dans la période 1994-2002, la plupart de la population vit en dessous du seuil de la pauvreté. L’incidence de la pauvreté est tombée de 67,9% en 1994-1995 à 57,1% en 2001-2002 soit une réduction de 10,8% en termes absolus et 16% en terme relatifs.
La population s’accroit au rythme de 2 ,7% par an doublant son effectif tous les 25 ans environ. L’essentiel étant concentré dans la partie occidentale du pays. La population urbaine (résidant dans les communes) représente 41,5% de la population globale (DPS 2004) plaçant le Sénégal parmi les pays les plus urbanisés d’Afrique subsaharienne. 30% de la population ne disposent pas de la ration alimentaire minimum recommandée par la FAO soit 2400 calories/jour et par personne.
Au niveau de la scolarisation, le Sénégal est confronté à une situation préoccupante à cause de l’analphabétisme qui touche encore plus de 50% de la population totale et 64% de la population féminine. Selon le DSRP seuls 37,8% des adultes (15 et plus) ont la capacité de lire et écrire dans une langue quelconque. La population rurale reste à majorité analphabète (moins d’une personne résidant en milieu rural sur quatre est alphabétisé). Le taux brut de scolarisation au niveau du premier cycle atteint à peine 65,5% contre une moyenne africaine de 75% et comporte des disparités régionales puisqu’il varie entre 90,8% à Dakar et 28,5% à Diourbel, région la plus défavorisée.
Le Plan d’Action Pastorale présente l’Archidiocèse de Dakar comme étant issu du Vicariat de la Sénégambie qui fut créé le 8 février 1863. Ce dernier est né de la division du vicariat des « Deux Guinées » qui allait du Sénégal au Gabon. De ces « Deux Guinées », en furent détachées la Guinée Conakry en 1897 et la partie occidentale du Soudan Français (futur Mali) en 1901. Le 05 mai 1931, le Vicariat apostolique de la Sénégambie donna naissance à la mission indépendante de Gambie qui deviendra Préfecture Apostolique de Bathurst, le 8 mars 1951 et diocèse de Banjul, le 9 mai 1974.
Le 25 avril 1939, la Préfecture Apostolique de Ziguinchor fut créée par détachement du Vicariat apostolique de Dakar et elle devient Vicariat Apostolique le 10 juillet 1952 et diocèse le 14 septembre 1955. A cette même date, le Vicariat Apostolique de Dakar devenait Archidiocèse de Dakar et la Préfecture Apostolique de Saint-Louis retrouva son autonomie. Elle a été créée depuis 1779 et administrée à partir de 1873 par le Vicaire Apostolique de la Sénégambie. La Préfecture Apostolique de Saint Louis donna naissance au diocèse de Nouakchott, en Mauritanie, le 18 décembre 1965. Le diocèse de Thiès fut crée par division de l’Archidiocèse de Dakar le 06 février 1969. Ensuite furent respectivement créés : la Préfecture Apostolique de Tambacounda le 13 août 1970 par division du diocèse de Kaolack (Tambacounda devient diocèse le 17 avril 1989) ; le diocèse de Kolda par division des diocèses de Ziguinchor et Tambacounda le 22 décembre 1999.
Le cadre physique et les divisions administratives
Les éléments du relief de la région de Dakar
La région de Dakar qui correspond à la région urbaine de l’Archidiocèse de Dakar se situe dans la presqu’île du Cap-Vert, à l’extrême Ouest du Sénégal et du continent africain. Elle couvre une superficie de 550 km2 , soit 0,28% du territoire nationale. Elle est comprise entre les méridiens 17°10 et 17°32 et les parallèles 14°53 et 14°35. La région de Dakar peut être divisée en trois grandes parties : l’extrémité occidentale de la presqu’île du Cap-Vert, la deuxième partie de la presqu’île du Cap-Vert et la partie orientale de cette presqu’île (SRSD de Dakar, 2007).
L’extrémité occidentale de la presqu’île comprend 3 zones :
● La zone du sud-est, d’une altitude allant de 15 à 40 m est formée de coulées volcaniques et d’affleurement du substratum (limons, marnes et calcaires), elle est recouverte, au centre, d’une cuirasse latéritique. Cette espace correspond au quartier plateau dans le département de Dakar.
● La zone centrale d’une altitude inférieure à 10 m est constituée de sable reposant sur un substratum argilo-calcaire avec quelques affleurements. Cette partie abrite les quartiers d’habitation populaire de la Médina et les quartiers résidentiels de Fenêtre Mermoz, Point E et la zone industrielle.
● La partie nord-ouest correspondant au second massif d’origine volcanique dont l’altitude moyenne est la plus élevée de la région (plus de 60 m). Cette zone abrite les villages traditionnels de Ouakam, Ngor et Yoff ainsi que l’Aéroport International de Dakar.
La deuxième partie de la presqu’île du Cap-Vert
Elle comprend un ensemble de cordons dunaires reposant sur un substratum marneux et sur lesquels sont bâties les villes de Pikine et de Guédiawaye. Entre ces dunes, s’est établie une série de lacs asséchés et de bas-fonds très fertiles appelés « Niayes ». C’est une zone d’horticulture.
La partie orientale de la presqu’île du Cap-Vert
Celle-ci comprend un ensemble de collines et de plateaux d’altitude inférieure à 50m, d’une alternance de marnes et de calcaires dont les plus perméables sont les calcaires paléocènes de Sébikotane. On y observe le prolongement des bas-fonds fertiles et des sols aptes au maraîchage et à l’arboriculture dans la zone rurale. La partie orientale abrite le département de Rufisque.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : L’ARCHIDIOCESE DE DAKAR DANS SES DIFFERENTS ASPECTS PHYSIQUES, DEMOGRAPHIQUES ET SOCIO-ECONOMI QUES
INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : LES DONNEES PHYSIQUES
CHAPITRE 2 : LES DONNEES DEMOGRAPHIQUES ET SOCIO-ECONOMIQUES
DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION DES CONGREGATIONS RELIGIEUSES FEMININES DANS L’ARCHIDIOCESE DE DAKAR
INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : LES CONGREGATIONS RELIGIEUSES FEMININES AUX MULTIPLES VISAGES
CHAPITRE 2 : UNITE ET DIVERSITE DES CONGREGATIONS RELIGIEUSES FEMININES
TROISIEME PARTIE : LES ACTIVITES DES CONGREGATIONS RELIGIEUSES FEMININES DANS L’ARCHIDIOCESE DE DAKAR : SIMILITUDE OU COMPLEMENTARITE ?
INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : REPARTITION SPATIALE DES ACTIVITES DES CONGREGATIONS RELIGIEUSES FEMININES
CHAPITRE 2 : SIMILITUDE OU COMPLEMENTARITE DANS LES ACTIVITES ?
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES TABLEAUX, FIGURES ET CARTES
TABLE DES MATIERES
ANNEXES