L’arachide plante associée au maïs

En Afrique, l’agriculture constitue la principale source économique. Environ 60% de la population du continent vit de cette activité (FAO, 2011). Elle fournit 65% des emplois et contribue à 35% du PIB (Almohammad et al, 2012). Au Sénégal en particulier, elle représente environ 20% du PIB et emploie 60% de la population active et une portion importante des recettes d’exportations vient de ce secteur (Swarup and Manzo, 2015). Le maïs est cultivé dans le monde entier et constitue l’alimentation de base d’une importante proportion de l’humanité (IFBC, 2016). Le maïs (Zea mays L.) est une denrée de base très importante en Afrique subsaharienne. Il peut être utilisé comme aliments pour l’homme et les animaux et comme matière première industrielle (James et al, 2012). En 2015, la production de maïs s’élevait à plus de 300 milles tonnes au Sénégal (Sene et al, 2014).

Cependant, La production céréalière dans les pays se voit fortement limitée par les lépidoptères. Un complexe de 21 espèces de stemborers attaquent les cultures céréalières en Afrique subsaharienne et représentent les plus préjudiciables insectes nuisibles de ces cultures dans la région, avec les indigènes Busseola fusca (Fuller) (Noctuidae) et l’invasif Chilo partellus Swinhoe (Crambidae) étant le plus important (Kfir et al, 2002). L’attaque de Stemborers entraîne des pertes de rendement significatives allant de 15 à 88% de la production céréalière potentielle, selon l’organisme nuisible, densité de population et stade phénologique de la culture à l’infestation (Kfir et al, 2002). La Chenille légionnaire d’automne (FAW), S. frugiperda (J. E. Smith) est un ravageur vorace qui endommage une multitude de cultures annuelles. Selon Coles (2018), CABI a estimé que cet insecte nuisible coûterait 2,5 milliards à 6,2 milliards de dollars par an au moins au douze principaux pays producteurs de maïs en Afrique s’il n’est pas géré. Par conséquent, le recours aux méthodes de l’agriculture conventionnelle par les producteurs a très vites montré ses limites. En effet, maitriser les percetiges en cultures céréalières (maïs) en utilisant des insecticides est non seulement coûteux et nuisible à l’environnement, mais s’avère inefficace puisque les produits chimiques ne peuvent pas pénétrer dans les tiges où couvent les larves des perce-tiges. En plus l’utilisation des pesticides chimiques provoque des problèmes de santé publique par la pollution de l’eau, des sols et des aliments (Mench and Baize, 2004). Son usage abusif entraîne également des phénomènes de résistances des insectes et des champignons vis-à-vis de ces produits phytosanitaires (Leroux, 2003).

Synthèse bibliographique

La plante de maïs

Description
Le maïs (Z. mays L.) est une plante annuelle monoïque de grande taille, à gaines se recouvrant les unes les autres et à limbes développées nettement distiques. Les plantes possèdent des épillets mâles en grappes spiciformes réunis sur une panicule terminale étalée et des inflorescences femelles insérées à l’aisselle des feuilles, dans lesquelles les épillets sont alignés en rangées (8 à 16) d’environ 30 épillets chacune, et sont portés sur un rachis presque ligneux épaissi. L’ensemble de la structure (épi) est enveloppée dans de nombreuses bractées foliacées développées (spathes), et une masse de longs stigmates s’échappent au sommet des spathes en une touffe de filaments (soies) (Thirion and Simon, 2011).

Importance du maïs
Le maïs est une plante tropicale de la famille des graminées, constituant historique de l’alimentation de base des civilisations d’Amérique Centrale d’où la plante est originaire. Aujourd’hui, le maïs est devenu la première céréale cultivée dans le monde, devant le riz et le blé. Récolté en grain ou avec toute la plante, le maïs est largement utilisé dans l’alimentation animale et humaine, et pour des usages industriels. Le maïs étant essentiellement une culture pluviale, l’accroissement de la variabilité des précipitations entraînera des baisses de production dues à la sécheresse et aux inondations en Afrique subsaharienne et en Asie (FAO, 2017a).

Dégâts sur le maïs
Plus de 17 espèces appartenant à deux familles (Pyralidae et Noctuidae) attaquaient le maïs dans diverses régions d’Afrique. Cependant, en Afrique orientale, Chilo partellus (Pyralidae) et Busseola (Noctuidae) revêtent une importance significative. L’espèce S. frugiperda (J. E. Smith) (Lepidoptera : Noctuidae) est un ravageur polyphage qui se propage partout en Amérique (Andrews, 1988). Elle se nourrit de plus de 80 espèces de cultures ayant une préférence pour le maïs et peut réduire les rendements jusqu’à 80% (FAO, 2017b). Les larves infestent d’abord la cornée. Elles forment des trous à bords irréguliers et ébréchés sur le feuillage. Elles laissent aussi des masses d’excréments brun rougeâtre semblables à du bran de scie. Plus tard en saison, les larves infestent aussi l’épi, s’y insérant parfois par le bout, mais plus souvent par le côté, en perçant les spathes de l’épi (Jean et al. 2009). Les dégâts résultent de défoliations qui peuvent être très importantes et de l’attaque des tiges et plantules. Sur maïs, les épis sont également attaqués (Mannuci, 2013).

L’arachide plante associée au maïs 

Description

L’arachide (Arachis hypogaea L.), dont le fruit s’appelle cacahuète ou cacahouète qui signifie cacao de terre, pois de terre, pistache de terre et pinotte (de l’anglais peanut) est une plante de la famille des légumineuses (Fabaceae) originaire d’Amérique du Sud (du Mexique) et centrale. Elle présente la particularité d’enterrer ses fruits après la fécondation. Les cycles de maturité varient de 120 à 130 jours dans le sud, à 90 jours à la limite nord de la zone de culture. La recherche en sélection continue a permis la création de plusieurs variétés mieux adaptées aux différentes écologies (Gautreau 1980). La plupart des variétés d’arachides cultivées au Sénégal ont été recommandées par la recherche. Elle est surtout cultivée dans plusieurs pays mais particulièrement en Asie et en Afrique notamment au Nigéria, au Sénégal, en République du Congo Démocratique et au Bénin. Au Sénégal, les sols seraient adaptés et favorables à la production d’arachide. Les sols de culture d’arachide ont un sable texture (Charreau 1961) avec une faible teneur en argile (4% pour le sol appelé « dior ») et une faible capacité de rétention d’humidité (6-10% en poids) et également une faible teneur en minéraux.

Les avantages de l’arachide 

L’arachide est cultivée dans les régions tropicales, subtropicales et tempérées pour ses graines oléagineuses. Elle est une plante d’avantages multiples et usages divers. Les produits arachidiers sont des aliments de base en Afrique, où ils sont à juste titre, très appréciés pour leurs hautes valeurs nutritive et gustative, de plus la biomasse de cette dernière serait utilisée comme foin pour l’alimentation du bétail. L’arachide constitue la principale culture de rente de l’agriculture sénégalaise, la majeure partie de la production étant transformée en huile d’arachide. Ils jouent un rôle important dans l’économie du pays, même si au cours des dernières années l’accent ont été mis sur le développement des cultures vivrières. Ils représentent entre un tiers et la moitié des exportations totales du Sénégal. Le bassin arachidier couvre une superficie d’environ 3 millions d’hectares dont, en moyenne, 1,1 million d’hectares sont semés d’arachides chaque année. Au Sénégal, elle constitue le premier produit d’exportation après la pêche, la culture de l’arachide occupe 40% des terres cultivées. Comme la plupart des autres légumineuses, les arachides abritent des bactéries symbiotiques fixatrices d’azote dans les nodules racinaires. Cette capacité à fixer l’azote signifie que les arachides nécessitent moins d’engrais contenant de l’azote et améliorent également la fertilité du sol, ce qui les rend précieuses dans les rotations des cultures. Par conséquent, tous ses atouts font que l’arachide soit le meilleur substituant du Desmodium.

Dégâts sur l’arachide 

Les mille-pattes (Odontopygidae), termites (Eutermes parvulus), larves (Amsacta moloneyi et Spodoptera littoralis), punaises (Aphanus sordidus) et bruchidés (Caryedon fuscus); les nématodes; la rouille et la tache foliaire de Cercospora constituent les principaux ravageurs de l’arachide. Même si les invasions d’insectes et de myriapodes pendant la saison de croissance sont transitoires et relativement légères, des dégâts importants des mille-pattes peuvent être observés au moment de l’émergence et pendant la formation des gousses. Il existe diverses maladies des feuilles d’arachide. La tache foliaire de Cercospora peut avoir un impact sérieux dans le sud du pays. La rouille de l’arachide est apparue en 1978-1979 mais sans conséquences économiques jusqu’à présent. Le problème de contamination des semences par Aspergillus flavus existe depuis plusieurs années. Le Sénégal, à l’extrémité ouest de l’Afrique, est sous l’influence du climat sahélo-soudanien caractérisé par une seule saison des pluies, généralement courte, et interrompue par de fréquentes périodes de sécheresse. Ainsi le manque d’eau serait le principal facteur limitant la production dans une grande partie de la zone de croissance pendant 10 à 12 ans. Le gradient pluviométrique nord-sud est très important: 1000 mm en 5 mois en Casamance et 300 mm en 2,5 mois au nord (Mauboussin 1973).

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE I : Synthèse bibliographique
I.1 La plante de maïs
a) Description
b) Importance du maïs
c) Dégâts sur le maïs
I. 2 L’arachide plante associée au maïs
a) Description
b) Les avantages de l’arachide
c) Dégâts sur l’arachide
I. 3 Le Brachiaria plante à composante Pull
I.4 Les ravageurs du maïs
1. S. frugiperda
2. S. calamitis
3. B. fusca
4. Ch. partellus
5. Autres ravageurs
I.5 Les ennemis naturels
a) Les Parasitoïdes
b) Les Prédateurs
Chapitre Ⅱ : MATERIEL ET METHODES
Ⅱ.1 Présentation de la zone d’étude
Ⅱ.2 Méthodologie
Ⅱ.3 Mode d’échantillonnage
Chapitre Ⅲ : RESULTATS ET DISCUSSION
Ⅲ.1 Résultats
Ⅲ.1.1 Effet de l’arachide (Arachis hypogaea) et du Brachiaria sp. sur la phénologie du maïs
III. 1.2 Inventaire de la biodiversité entomologique associée à la culture du maïs
Ⅲ.1.3 L’effet de l’arachide (Arachis hypogaea) et du Brachiaria sp sur le contrôle naturel des ravageurs du maïs
Ⅲ.1.4 Evaluation du rendement des deux parcelles
Ⅲ.2 Discussion
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXE

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