L’APPROVISIONNEMENT DES MARCHES EN PRODUITS FRUITIERS ET MARAICHERS

Le maraîchage et la culture fruitière

   Selon les propos recueillis auprès d’un conseiller horticole au Service départemental du développement rural de Mbour (S.D.D.R.), la culture fruitière et le maraîchage ne sont pas très développés à Mbour. Allant toujours dans le même sens, nous nous sommes rendue sur le terrain où nous avons pu rencontrer quelques producteurs. Ils sont au nombre de quatre et parmi eux, deux dont une femme, sont trouvés au marché central entrain d’écouler leur production. Les deux autres ont été trouvés à Grand Mbour. Par contre, dans tous les villages environnants de Mbour comme Pointe Sarène, Mbaling où l’eau est disponible et accessible, les gens font du maraîchage et cultive quelques fois l’oignon, la tomate et l’aubergine amer.

Les difficultés liées au micro-jardinage

   Cette activité bien qu’avantageuse comporte quelques difficultés. Le souci majeur reste les parasites qui attaquent les plants et surtout le gombo et anéantissent la récolte. Là où doivent se faire trois à quatre récoltes, il y en a que deux qui se font. Ces parasites sont précisément des nématodes, de petits vers, des chenilles, des pucerons, des mouches des fruits, des insectes comme les sauterelles, le Bemisea aleurodicus, les mouches blanches, l’acariose déformante ou acariose bronzée. Certains parmi eux sont plus fréquents pendant l’hivernage. Nous pouvons citer : les chenilles, les vers, les insectes Pour les traiter il faut des nématocides qui sont des produits très dangereux, et très couteux et généralement pas totalement efficaces. Il existe également des méthodes naturelles de traitement. La culture de micro-jardinage est quasiment destinée à l’autoconsommation. Seul le surplus qui constitue une infime partie est destiné à la commercialisation.

Les produits locaux

   Les lieux de provenance des produits sont multiples. Les légumes viennent d’un peu partout du pays. Mais nous avons constaté que la majorité des produits surtout maraîchers viennent de Noto Gouye Diama. Selon les propos recueillis auprès des grossistes, il y a un marché de gros à Noto et la plupart des producteurs des localités environnant s’y rendent pour écouler leurs marchandises. Commerçants et producteurs ont l’information que c’est un grand lieu de rencontre. Par contre certains grossistes vont payer dans les champs mêmes. C’est en ce sens que nous reprenons CHALEARD qui affirme que c’est le mode de « mise au marché » appelé « bord champ », « l’acheteur vient sur le lieu de production avec son camion ou sa camionnette et charge directement le produit pour l’emporter. La négociation entre les deux parties a lieu parfois sur le champ, plus souvent au village ou au marché, le commerçant venant seulement dans un second temps récupérer la marchandise. Elle concerne toujours des quantités élevées » (CHALEARD, 1996 : p. 494). Parmi les produits maraîchers qui proviennent de Noto, nous avons : la tomate, les choux, l’oignon, la pomme de terre et la patate. Mais ce n’est pas la totalité de la production car il y a d’autres lieux de provenance. Les commerçants vont chercher une partie de la tomate jusque dans la région de Louga, plus particulièrement à Lompoul, Kébémer, Potou, et aussi vers Cayar spécialement dans la localité de Keur Abdou Ndoye. Quant à l’oignon, en plus de Noto, le violet de galmi vient également de Sandiara, Pointe Sarène, Ngéniene. Par contre le type « sonsa » provient de Gandiol. Nous avons également des lieux comme Thiaroye, Mboro et Sao qui ravitaillent Mbour, mais aussi Thiky, Mbourox, Khabane, Tropical d’où vient le manioc. Nous avons des « projets » qui développent des cultures dans les villages aux environs de Mbour. C’est le cas du gombo à Louly et à Sandiara. L’aubergine amer dit « diaxatou goana » arrivent de Diobé dans la région de Tambacounda. Les produits fruitiers comme la mangue hormis ce qu’apporte quelques femmes de Mbour viennent essentiellement de la région de Thiès particulièrement de Pout, Keur Moussa, Ngékokh et quelque fois de la Casamance. De cette dernière viennent également les « maad », le « toll », et bien d’autres fruits. Le melon aussi vient de Pout, de Sebikotane et de Ndoyene. La banane quant à elle provient de Tambacounda.

Les « Surga »

   Ils sont employés par les producteurs et travaillent dans les champs ou exploitation agricole. Mais ce ne sont pas tous les producteurs qui peuvent en embaucher. Souvent ils ont toute la confiance de leur employeur. Ils travaillent moyennant une rémunération. Elle peut être mensuelle, annuelle, ou dépend de la production. Dans le cas ou la rémunération dépend de la production, le « surga » travaille et après récolte il a un pourcentage la dessus. C’est le cas dans les champs de laitue de Mbour d’un des producteur, où les « surga » sont soit rémunéré mensuellement, soit à la fin de la récolte ils partagent avec le producteur mais ils se sont abstenue de révéler à combien s’élève la somme. C’est le plus grand de tous qui est nommé comme responsable et tous les autres dépendent de lui dans le travail.

Les « coxeurs »

   Ils sont toujours sur place ils ne bougent pas comme font les « bana banas », ce qui constitue un avantage pour eux car ils sont au courant de toute arrivé de marchandises. Ils ne sont pas des commerçants mais sont des intermédiaires qui négocient les prix et cherchent les clients pour les « bana bana ». Ils jouent un rôle déterminant dans les transactions au niveau des marchés. Ce sont des facilitateurs des transactions en quelque sorte, aussi bien au niveau des marchés de collectes qu’au niveau des marchés terminaux. Les « coxeurs » travaillent moyennant une commission qui peut être fixe ou changeante. Elle dépend souvent des marchés et se fait par sac il l’appelle aussi « mandat ». Cause pour laquelle, ils font tout pour trouver le maximum d’acquéreurs pour voir ainsi leur commission se multiplier. Au niveau du marché central de Mbour, la commission est de 300 à 400 francs par sac vendu. Nous pouvons trouver des « coxeurs » ruraux qui interviennent dans les marchés ruraux appelé « louma » (« marché hebdomadaires »), et des « coxeurs » urbains intervenant dans les marchés de gros urbains.

La périodicité

   Elle est liée à plusieurs facteurs. Ils y a l’hivernage qui n’est pas bon pour certains produits qui supportent mal l’humidité, la chaleur et l’eau. Les producteurs diminuent les quantités ou même arrêtent complètement la production, de peur de voir leur récolte se gâter. Nous avons également le fait que certaines zones éloignées du pays d’où viennent les produits deviennent inaccessibles à cause de la pluie. Les routes deviennent impraticables, ainsi les commerçants et les transporteurs qui craignent pour leur voiture évitent de s’y rendre. D’autre part les fruits et les légumes ont un cycle de vie et une période à laquelle ils arrivent en maturité pour certaines espèces, il prend du temps. Nous avons l’exemple du « maad » qui a besoin d’une année et qu’on voit sur le marché à partir du mois de mai. Les légumes comme les haricots verts sont totalement périodiques. Certains affirment que c’est de décembre à mars que l’on voit le plus de produits sur le marché et à des prix pas cher. D’autre qui ne peuvent pas le situer nous disent c’est à la période du froid. En période d’abondance les produits sont nombreux et les prix baissent en période de manque ils haussent et vont jusqu’à doubler même. Il y a par contre certains produits disponibles tout le temps au marché chez les vendeurs de fruits ou de légumes. C’est donc les prix qui changent selon la période de l’année. C’est le cas des mangues qui sont souvent chères et sans goût. On les cueille avant la période à laquelle elles devraient murir. Parfois pour certains produits c’est ceux importés qui prennent le dessus c’est le cas de la carotte.

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Table des matières

INTRODUCTION
PROBLEMATIQUE
METHODOLOGIE
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE LA VILLE MBOUR
CHAPITRE 1 : PRESENTATION DE LA VILLE DE MBOUR
1. -APERÇU HISTORIQUE ET NAISSANCE DE LA COMMUNE
1.1- Aperçu historique
1.2 – Naissance de la commune
2.-PRESENTATION PHYSIQUE DE LA VILLE
2.1- Situation
2.2- Le relief
2.3 – La géologie et l’hydrologie
2.3.1.-.La géologie
2.3.2 – L’hydrologie
2.3.3 – Le climat
3 – PRINCIPALES ACTIVITES ECONOMIQUES
3.1 – Tourisme
3.2 – La pêche
CHAPITRE 2 – LA POPULATION : UN FACTEUR DE CROISSANCE
1- POPULATION
2 – FACTEUR DE CROISSANCE DE LA VILLE
CONCLUSION PARTIELLE
DEUXIEME PARTIE LES CARACTERISTIQUES DE L’APPROVISIONNEMENT EN PRODUITS FRUITIERS ET MARAICHERS
CHAPITRE 1 : LES PRINCIPAUX MARCHES DE MBOUR ET LEUR PLACE DANS L’APPROVISIONNEMENT URBAIN
1 – LES PRINCIPAUX MARCHES
1.1 – Le Marché central
1.2 – Le Marché Ngélaw
1.3 – Le Marché Diamaguène
1.4 – Le Marché Nietty Mbar
2 – LA PLACE DES MARCHES DANS L’APPROVISIONNEMENT
2.1 – Les marchés secondaires
2.2 – Le marché central
CHAPITRE 2 : LA PRODUCTION FRUITIERE ET MARAICHERE A MBOUR
1 -LE MARAICHAGE ET LA CULTURE FRUITIERE
1.1- Le maraîchage
1.2 – La culture fruitière
1.3- Le micro-jardinage
1.3.1 – Les difficultés liées au micro-jardinage
1.3.2-Le matériel nécessaire
CHAPITRE 3: CARACTERISTIQUES DE L’APPROVISIONNEMENT
1 – APPROVISIONNEMENT EN PRODUITS LOCAUX
1.1 – Les légumes
1.1.1 – La laitue
1.1.2 – Les choux
1.1.3 – L’Oignon
1.1.4 – La tomate
1.1.5 – L’Aubergine amère
1.1.6 – Les autres légumes locaux
1.2 – Les fruits
1.2.1 – La mangue
1.2.2 – Le maad
2 – L’APPROVISIONNEMENT EN PRODUITS IMPORTES
2.1 – L’Oignon et la pomme de terre importés
2.2 – La Carotte et la tomate importées
3 – LES PRIX ET LIEUX D’ORIGINES DES PRODUITS
3.1 – Les prix
3.1.1 – Les prix des produits maraîchers
3.1.2 – Les prix des Produits fruitiers
3.2 – Les lieux d’origine des produits
3.2.1 – Les produits locaux
3.2 2 – Les produits importés
CONCLUSION PARTIELLE
TROISIEME PARTIE LES ACTEURS ET LES CONTRAINTES LIEES A L’APPROVISIONNEMENT
CHAPITRE 1 : LES ACTEURS
1- LES PRODUCTEURS
2 – LES « SURGA »
3- LES « BANA BANA »
4 – LES GROSSISTES
5 – LES DEMI-GROSSISTES
6- LES « COXEURS »
7 – LES DETAILLANTS
8 – LES TRANSPORTEURS
CHAPITRE 2 : LES CONTRAINTES LIEES A L’APPROVISIONNEMENT
1- LES CONTRAINTES CLIMATIQUES
1.1 – La périodicité
1.2 – La périssabilité
2 – LES CONTRAINTES LIÉES À L’AMÉNAGEMENT
2.1 – Les inondations
2.2 – Les problèmes de sécurités
2 –LES AUTRES TYPES DE CONTRAINTES
2.1 – Les contraintes liées au transport
2.2 – Le déguerpissement
2.3 – Le stockage et la conservation
2.4 – Les problèmes de capitaux et les taxes
2.5 – La propreté
2.6 – La concurrence et le manque de clientèle
CONCLUSION PARTIELLE
CONCLUSION GENERALE

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