La pauvreté est un thème récurrent et un problème à résoudre dans le monde entier. Elle touche autant les pays développés que les pays en développement. Mais la gravite de la situation est différente. Elle est très remarquée dans les pays en développement. On peut définir la pauvreté comme étant une personne qui n’a pas les moyens de consommer le panier alimentaire et certains biens non alimentaire pour mener une vie active et sociale : les pauvres ne sont pas en bonne santé, ils sont mal nourris, mal logés, peu instruits et sont privés d’un minimum de confort. Cette pauvreté peut se classer sous deux formes : revenu et social dans lesquels vivent les pauvres.
L’approche orthodoxe : la pauvreté économique
Cette étude des approches orthodoxes du développement se divise en 4 courants. La première partie traite des théories de l’accumulation du capital et de l’industrialisation développées des 1945. La deuxième partie est consacrée au modèle d’économie duale pendant les années 60. Les néoclassiques ont mis l’accent dans les années 80 sur le développement par l’ouverture de l’économie, abordée dans la troisième partie. Enfin, la quatrième partie traite du courant réformiste qui a émergée au cours des années 70.
Accumulation du capital et industrialisation
Ces approches sont au centre de l’approche orthodoxe. Ces auteurs considèrent que le développement est un processus linéaire et que l’accumulation du capital et l’industrialisation est le principal véhicule qui a permis aux pays développés de parvenir à une croissance et un développement soutenu au cours de l’histoire. C’est donc cette voie que devaient emprunter les pays en voie de développement pour assurer leur développement.
La théorie du décollage de ROSTOW
La théorie du décollage fait référence a la théorie élaborée par Walt ROSTOW en 1961 qui est marqué par l’évolution des sociétés ou des espaces non développés vers le développement économique(RIST,1996). D’ou selon ROSTOW(1963), la cause du décollage fut essentiellement d’ordre technologique c’est a dire que l’économie n’ a pu démarrer que lorsqu’un capital social s’est constitué et que le progrès technique est passe de l’agriculture a l’industrie(DIEMER,2017). Mais pour réaliser cette croissance de la capacité de la production, ROSTOW comme beaucoup d’autres économistes pensent que les secteurs qui croissent beaucoup plus vite que l’économie constituent ainsi des facteurs de dynamisme pour le reste de l’économie. ROSTOW a été critiquée. Pour certains, la période du décollage était impossible dans l’histoire des pays développés et sous-développés. Ils ont essayé d’expliquer pourquoi la phase de décollage ne se réalise pas dans certains pays(THEODORE et WENTZ, 1998).
La croissance équilibrée et la croissance déséquilibre
C’est NURSKE qui a élaborée la stratégie de croissance équilibrée. Pour briser les cercles vicieux qui s’opposent à l’industrialisation, il faut agir du côté de l’offre et du côté de la demande. D’où il faut développer l’emploi industriel qui fournira les revenus nécessaires au développement d’un marché domestique et il faut s’assurer d’abord que les fonds nécessaires à l’investissement initial seront disponibles en dépit de la faiblesse de l’épargne et ensuite que les investissements industriels se réaliseront simultanément.La stratégie de croissance déséquilibré consiste à concentrer les investissements dans les branches comportant le plus grand nombre de liaisons bio-industrielles, c’est à dire les industries de biens intermédiaires, celles dont les produits servent de moyens de production et dondon les besoins en moyen de production représentent des débouchés pour d’autres. En effet, les branches qui se développent en premier sont les industries de biens de consommation finale à partir d’inputs importés.La politique principalement inspirée par ces théories est la stratégie par l’industrialisation de substitution aux importations. Le but de l’ISI est de limiter au maximum les importations de produits manufactures “ finals” et de les remplacer par des biens d’équipement et des biens intermédiaires (THEODORE et WENTZ, 1998).
De même pour ROSENSTEIN-RODAN(1943),il soutient l’idee de développement d’une croissance équilibrée c’est a dire la répartition des investissements dans toutes les branches industrielles afin d’assurer une offre et une demande pour éviter tout déséquilibre. Par contre PERROUX(1944) affirme qu’il faut concentrer les investissements dans les secteurs moteurs de l’économie. Mais HIRSCHMAN(1964) voit dans la croissance une succession de déséquilibre car la croissance se manifeste d’abord dans certains secteurs ou certaines régions avant de s’étendre au reste(HUGON,2003).
Dualisme et développement axée sur l’agriculture
A l’inverse des théoriciens précédents, ce courant concentrait son attention sur les relations entre secteurs plutôt qu’entre branches du secteur industriel.
Le modèle de Lewis
Ce modèle de lewis(1954) décrit une vision de développement basé sur un transfert de ressources d’agriculture vers l’industrie(LEWIS,2012). De plus,la contribution la plus connue de LEWIS(1954) a l’ économie de développement fut son travail de pionnier sur transfert de main d’œuvre d’un secteur capitaliste traditionnel a un secteur moderne disposant une offre illimitée de main d’œuvre(Nations Unies,2008). Mais comme ROSTOW, LEWIS soutenait que la clé du développement économique résidait dans une accumulation rapide du capital et que le problème central de la théorie du développement est de comprendre comment une économie passe de 5 % à 15 % d’investissement. Pour cela, il se concentre sur les relations intersectorielles (THEODORE et WENTZ, 1998).
Les réformes agraires
La reforme agraire a plusieurs objectifs, d’abord la réduction de la pauvreté et le nombre de sans terre;ensuite en donnant des droits de propriété au plus grand nombre ;et enfin le développement rural en favorisant l’agriculture familiale(CRIDEV,2011). Mais malgré tout cela, les conditions socio-économiques,démographiques et environnementales ont beaucoup changé et les reformes agraires d’aujourd’hui ne peuvent être les mêmes que celles du passe(MERLET,2013).
La modernisation de l’agriculture
La croissance de la production agricole était fondée sur une offre élastique de main d’oeuvre et de terres (COURNANEL,2018). Mais certains auteurs ont recommandé des stratégies visant à accroître rapidement la production agricole comme : des transferts de technologies agricoles entre pays et l’installation de stations de recherche agricole (THEODORE et WENTZ, 1998).
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Table des matières
Introduction
Partie I : Cadrage théorique et conceptuel
Chapitre I : L’approche orthodoxe : la pauvreté économique
A) Accumulation du capital et industrialisation
B) Dualisme et développement axée sur l’agriculture
C) Développement d’une économie ouverte et résurgence du néoclassique
D) La pensée réformiste du développement
E) Le retour au principe de réalité
Chapitre II : L’approche hétérodoxe : le développement durable et la pauvreté
A) Structuralisme et dépendance
B) Le marxisme
C) La nouvelle hétérodoxie : les besoins essentiels
D) L’hétérodoxie triomphante
E) L’émergence du concept du développement durable
F) Le développement durable
Partie II : La lutte contre la pauvreté à Madagascar
Chapitre I : Étude de la pauvreté et la stratégie de lutte contre la pauvreté
Section I : L’étude de la pauvreté
A) Analyse démographique de la pauvreté
B) La pauvreté et le marché de travail
C) La pauvreté et profil des ménages
Section II : La stratégie de lutte contre la pauvreté
A) Protection sociale
B) La bonne gouvernance
C) Secteurs porteurs de croissance
D) Les stratégies mises en œuvre en vue de la réduction de la pauvreté
Chapitre II : Mesure de la lutte contre la pauvreté
Section I : Le Programme d’ajustement structurel
Section II : L’évaluation budgétaire et monétaire
Section III : L’assistance extérieure
Conclusion