L’approche monétaire de l’Inflation et politique monétaire à Madagascar

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Les fonctions de la monnaie

La monnaie possède trois fonctions principales dans la vie quotidienne : intermédiaire des échanges, unité de compte et réserve de valeur.

Intermédiaire des échanges

Dans les économies modernes, toutes les transactions au niveau du marché nécessite l’intervention de la monnaie. Elle est représentée sous forme liquide ou de chèque .De ce fait, elle sert le paiement des achats des biens et services.
Si on prend le cas d’une économie du troc d’où les biens et les services sont échangés directement les uns contre les autres. Elle nécessite alors une double coïncidence des besoins. L’introduction de la monnaie et donc très important dans l’intermédiaire des échanges car elle permet à résoudre de nombreux problèmes tel que le problème de coïncidence des besoins. Elle diminue aussi les couts de transactions et facilite la spécialisation et la division du travail.
Pour qu’un bien puisse fonctionner normalement comme la monnaie, il y a plusieurs conditions à remplir : être aisément standardisée, largement accepter, à transférer, être divisible et il ne doit pas être détérioré rapidement.

Unité de compte

La deuxième fonction de la monnaie est de fournir une unité de compte. C’est-à-dire de servir d’unité de valeur dans l’économie.
Revenons dans le cas de l’économie du troc, s’il y a 3 biens, pomme, téléphone, stylo, il y a 3 prix relatifs, correspondant à ces 3 biens, pour pouvoir échanger d’où le prix des pommes en téléphone, le prix des pommes en stylo et le prix du téléphone en stylo ; s’il y a donc plusieurs biens en question, il est difficile de déterminer tous les prix de ces biens. L’introduction de la monnaie comme mesure de la valeur peut résoudre le problème de détermination du prix et diminue aussi le cout de transactions.

Reserve de valeur

Outre à ces deux instrument, la monnaie a une troisième fonction appelée réserve de valeur. Il s’agit ici d’un pouvoir d’achat mis en réserve et transférable dans le temps. Ceci permet à une grande opposition entre les classiques et les keynésiens. Pour les classiques, ils ne reconnaissent pas à cette fonction de la monnaie, et pour les keynésiens, la détention de la monnaie présente deux avantages : d’une part, elle est immédiatement disponible et parfaitement liquide. C’est-à-dire qu’elle dispose d’un pouvoir libératoire absolu. Et d’autre part, elle est considérée comme un actif sans risque.

Les différentes formes de monnaie

On a vu précédemment la signification et les diverses fonctions de la monnaie, il est alors important de voir son évolution du système de paiement, ensemble de moyen permettant de réaliser les transactions.
Le système de paiement et les formes de monnaie ont évolué pendant plusieurs années. Le premier moyen de paiement dans l’histoire est l’or. Il a joué le rôle dans l’intermédiaire des échanges, et représente la forme principale de la monnaie. Plus tard, le papier monnaie, les chèques, les billets de banques succèdent la place de l’or et deviennent des moyens de paiement universel. Cette évolution du système de paiement se coïncide avec les différentes formes de la monnaie.

Monnaie marchandise

La première forme de la monnaie est la monnaie marchandise. Elle servit la fonction d’intermédiaire des échanges. Rappelons que pour qu’un bien puisse servir la monnaie, il faut qu’il soit acceptable pour tous dans processus des échanges, comme les métaux précieux, plus précisément l’or. Une monnaie marchandise est donc constituée de marchandises pour elles-mêmes. Cette forme de monnaie est fonctionnée dans l’économie du troc.

Monnaie fiduciaire

En ce qui concerne la monnaie fiduciaire, c’est « la monnaie dépourvue de toute valeur intrinsèque et qui ne doit son statut de monnaie qu’au seul fait que l’Etat lu confère cous légal » dixit Mankiw in « macroéconomie ». Partant de cette définition, la monnaie fiduciaire correspond alors aux billets de banque et des pièces émis par les autorités monétaires, et acceptée comme moyen de paiement dans la société.

Monnaie scripturale

La troisième forme de la monnaie est la monnaie scripturale. Elle est constituée par les jeux d’écriture des banques. Elle comprend l’ensemble des dépôts à vue auprès des Institutions Financières (IF). La lettre d’échange est l’un des exemples la plus connue, elle facilite les échanges à grande distance.

e-monnaie

Malgré l’évolution de la technologie, l’introduction de l’internet développe le système de paiement. On appelle ce mode de système de paiement le paiement électronique. Au lieu d’envoyer des argents ou un cheque, il suffit de visiter le site de la banque pour transmettre un ordre de paiement et, surtout, pour régler les factures. Il est annoter que le paiement électronique peut diminuer le cout de transactions. Actuellement à Madagascar, la dernière forme de monnaie est émise par les opérateurs téléphoniques. C’-est-à-dire le paiement des factures sur téléphone comme le m-vola (TELMA) ; orange money(Orange) et l’airtel money(Airtel).
En bref, l’évolution du système de paiement, de monnaie marchandise en une e-monnaie, nécessite beaucoup du temps. Le but de la mise en place de ces différentes formes de monnaie est de faciliter les échanges et de faire diminuer le cout de transactions. Comment représente alors l’offre et la demande de monnaie ?

Offre et demande de monnaie

La masse monétaire et les agrégats

L’offre de monnaie est considérée comme exogène, et elle est sous le contrôle de la banque centrale.
On nomme mase monétaire la quantité de monnaie en circulation. La banque centrale essaye de mesurer cette quantité de monnaie en circulation l’aide des agrégats en fonction du degré de liquidation :
 M1 : constituée des pièces et des billets de banques auquel ajoutent les éléments que l’on peut considérer à travers les systèmes bancaires comme argent liquide
 M2 : est constituée de M1 plus les placements à vue. C’est-à-dire les biens qui sont des substitues proches de M1 comme le compte d’épargne.
 M3 : inclut M2 en ajoutant les placements à terme, les dépôts en devises auprès des institutions financières(IF), les titres de créances négociables émis par les IF

La demande de monnaie

L’analyse classique

L’étude de la demande de monnaie est fortement liée à la théorie quantitative de la monnaie ou TQM
Dans le cadre de la transaction, la quantité de monnaie est indépendante au nombre d’unité monétaire échangée. L’équation de l’Irving Fisher, en 1911, exprime le lien entre les transactions et la masse monétaire : MV=PT
Partant de cette formule, le membre à gauche représente la quantité de monnaie en circulation M, multipliée par la vitesse de circulation de la monnaie V. Ceci décrit la monnaie utilisée dans la transaction. La partie droite de la TQM donne la valeur des transactions, PT où P est un indice de prix et T le nombre total des transactions en terme réels effectué au cours d’une période.
Cette équation représente également le premier modèle de l’inflation monétaire d’où elle met en évidence une relation linéaire entre quantité de monnaie et le niveau général des prix. Dans ce cas, la hausse du niveau général des prix (si on suppose que la vitesse de circulation est constante) ne dépend que du rapport entre la masse monétaire et le PIB (T).
De plus, les classiques considèrent la monnaie comme un intermédiaire des échanges. Selon Jean Baptiste Say : « la monnaie n’est qu’une voile », on parle ici de la neutralité de la monnaie.
La demande de monnaie répond alors à la nécessité de faire des transactions. De ce fait, il y a des liaisons entre les transactions et la production. Si Y présente la quantité produite, et P le prix de chaque unité produite, la valeur de la production est donc PY. Autrement dit, Y représente le PIB réel, P le déflateur de PIB, PY est alors le PIB nominal. D’ou l’équation du Fisher se transforme en : MV=PY.
De plus, Y représente également le revenu total, V la vitesse de circulation de monnaie en tant que revenu, il y a donc un passage des transactions aux revenus.
La transformation de la TQM à une théorie de la demande de monnaie est représentée par la célèbre équation de Cambridge dirigée par Alfred Marshall : Md = kPY
Md la demande de monnaie, k l’inverse de la vitesse de circulation de la monnaie, P le niveau général des prix et Y le revenu réel
Donc la demande de monnaie dépend de trois facteurs :
en fonction croissante du revenu réel ;
en fonction croissante du niveau général du prix ;
en fonction décroissante de la vitesse de circulation de la monnaie Or, cette équation redonne les mêmes résultats que la TQM

L’optique keynésienne

John Maynard Keynes s’oppose à la vision classique où la vitesse de circulation est constante. De plus, il met l’accent à une théorie de la demande de monnaie basée sur l’importance du taux d’intérêt. On appelle cette théorie : « la théorie de la préférence pour la liquidité ».
Pour lui, les agents économiques détiennent de la monnaie pour trois grandes raisons : le motif de transaction le motif de précaution et le motif de spéculation.
 Le motif de transaction
Pour le prolongement de l’approche classique, les agents détiennent de la monnaie pour effectuer des transactions, Keynes annonce que la demande de monnaie est déterminée par les volumes des transactions effectués par les agents économiques. Et ces volumes de transactions sont proportionnels au revenu. D’où la demande de monnaie est alors proportionnelle au revenu.
 Le motif de précaution
Les agents économiques détiennent de la monnaie non seulement pour faire des transactions, mais pour faire face à des besoins inattendus et des dépenses imprévues.
Selon Keynes, le montant des encaisses de précaution est déterminé par le montant de transactions anticipées par les agents économiques, qui est proportionnel au revenu. Par conséquent, le motif de précaution est proportionnel au revenu comme le motif de transactions.
 Le motif de spéculation
La grande différence entre l’approche classique et l’approche keynésienne est que Keynes met l’importance de la monnaie comme réserve de valeur(ou richesse). Or, les classiques ne cannaient pas cette troisième fonction de la monnaie. De plus, cette richesse dépend également de revenu. Cela signifie que le motif de spéculation est dépend aussi du revenu.
La deuxième et la plus importante de la composante spéculative de la demande de monnaie est le taux d’intérêt. Une hausse de taux d’intérêt entraine une baisse de la demande de monnaie d’où la demande de monnaie est fonction décroissante du niveau de taux d’intérêt.
Ces trois motifs conduisent donc à une équation de la demande de monnaie : = f (i, Y)
Avec la demande d’encaisse réelle,
i, le taux d’intérêt
et Y le revenu.
Cette équation indique que la demande d’encaisse réelle est fonction décroissante du taux d’intérêt, et elle est fonction croissante du revenu.
Bref, la demande de monnaie (théorie de la préférence pour la liquidité) dépend à la fois du revenu et des taux d’intérêt.

L’analyse de Friedman

En 1956, Friedman a établi une nouvelle théorie de la demande de monnaie basant sur la « théorie générale de la demande d’actif ». Cette théorie annonce que la demande de monnaie est fonction des ressources disponibles des individus et des rendements anticipés des autres actifs. Le professeur de Chicago a emprunté l’idée de Keynes sur la notion des encaisses réelles. L’équation de la demande de monnaie de Friedman est alors : = f (Yp, rd-rm, re-rm, e-rm)
Avec la demande d’encaisse réelle
Yp, le revenu permanent (la mesure de la richesse)
rm, le rendement anticipé de la monnaie
rd, le rendement anticipé des titres
re, le rendement anticipé des actions
Et e le taux d’inflation anticipé
Partant de cette équation, d’une part, la thèse de Friedman annonce que la demande de monnaie est fonction croissante de revenu permanent Yp d’où elle dépend positivement de la richesse des individus. D’autre part, Friedman insiste sur l’existence des autres actifs réels (action, titres….)
Les termes rd-rm et re-rm désignent les écarts entre les rendements anticipés des titres et des actions et le rendement anticipé de la monnaie.
Si ces écarts augmentent, le rendement relatif anticipé de la monnaie diminue, et par conséquent, la demande d’encaisse diminue également.
Le terme e-rm désigne le rendement relatif anticipé des actifs réels par rapport à la monnaie. L’augmentation de ce terme conduit à une hausse du rendement anticipé des actifs réel, et entraine une baisse de la demande d’encaisse, donc de la demande de monnaie
Pour conclure, Selon le professeur de Chicago, la demande de monnaie dépend de trois variables :
le revenu permanent : la demande de monnaie est fonction croissante de revenu permanent le rendement des actifs financiers, mesuré par les taux d’intérêts : si les taux d’intérêt sont élevés, les agents préfèrent détenir des titres plutôt que de la monnaie le niveau général des prix : plus les prix augmente, plus les agents ont tendance à se départir de leurs encaisses monétaires pour acheter des biens et services.
Ces théories de l’offre et de demande de monnaie permettent aux autorités monétaires d’élaborer des stratégies pour assurer la croissance des activités économiques à l’aide d’un instrument appelé politique monétaire

Politique monétaire

Objectifs de la politique monétaire

Objectifs finaux

Comme la politique monétaire est un instrument de la politique économique, il est important de dire que ses objectifs se coïncident dans les objectifs du carré magique proposé par Nicolas Kaldor. Ce sont la stabilité des prix, le plein emploi, la croissance économique, et l’équilibre extérieur

La stabilité des prix

La stabilité des prix est considérée comme objectif prioritaire des banques centrales. Cet objectif consiste à maitriser la variation du niveau général du prix. C’est à dire d’avoir un taux d’inflation adéquat (environ 3%)

Le plein emploi

Il s’agit d’une politique de lutte contre le chômage. L’importance de cet objectif se consacre sur les raisons suivantes :
Le niveau du chômage élevé favorise des problèmes sociaux comme les difficultés financières des ménages, l’insécurité (hausse des criminalités)
Le taux du chômage élevé entraine aussi une faible valeur du PIB. Ceci veut dire que l’économie a une perte de production.

La croissance économique

Il y a une liaison entre la recherche d’une forte croissance économique et l’objectif du plein-emploi. Dans ce ca, pour améliorer la productivité, les entreprises augmentent leurs dépenses d’équipement en capital, et ceci favorise la croissance. En revanche, le niveau du chômage élevé et la faiblesse du taux d’utilisation de capacités ne permettent pas aux entreprises d’augmenter leurs capacités de production et la taille de l’équipement. Or, cela n’est pas un handicap pour la mise en œuvre d’une politique de croissance spécifique pour l’encouragement des entreprises ou d’épargne des ménages.
Il est à noter que la croissance économique est mesurée par la variation annuelle du PIB qui est appelée « taux de croissance économique ».L’objectif en question est alors la hausse du niveau du PIB.
Le taux de croissance économique est calculé par la formule suivante : g=0.
Avec PIBt : le PIB à l’instant t,
et PIBt-1 le PIB à l’instant t-1
d. L’équilibre extérieur
On parle ici de l’équilibre sur la balance de paiements et notamment l’amélioration du solde de la balance commerciale : rendre l’économie plus compétitive.
Ces 4 objectifs finaux sont considérés d’appartenir à la politique monétaire conjoncturelle qui est fonction de la situation économique d’un pays. Par exemple, en période de crise, une politique monétaire expansive permet une hausse de la croissance mais risque d’augmenter l’inflation ; tandis qu’en période de surchauffe, une politique monétaire restrictive permet de réduire l’inflation mais engendre une diminution de niveau de croissance.

Les objectifs intermédiaires

Il existe de nombreux objectifs mais il faut retenir les objectifs dans le cadre de politique économique :
Pour les monétaristes, ils mettent l’accent sur la maitrise se la croissance de la masse monétaire. Pour éviter à la tension inflationniste, il faut que la croissance de la masse monétaire soit égale au taux de croissance de l’économie réelle. La Banque Centrale de Madagascar ou BCM adoptait cette politique de maitrise de la masse monétaire en 1994-1995.
Pour les keynésiens, ils préconisent comme instruments privilégiés les taux d’intérêt nominaux. Une baisse de celui-ci conduit à une reprise de l’activité économique.
Le troisième objectif intermédiaire consiste à la stabilité des marchés des changes. C’est-à-dire de chercher un taux de change d’équilibre. La dépréciation de la monnaie nationale est source de l’inflation, tandis que l’appréciation fait détériorer la compétitivité des entreprises à la concurrence internationale. L’avantage de la stabilité de taux des changes est donc de faciliter les achats et les ventes de biens par les entreprises et les ménages dans le marché international. En effet, la stabilité des changes, notamment le lissage du taux des changes, est appartient également au principal objectif de la politique monétaire. Pour quels moyens les banques centrales puissent réaliser ces différents objectifs ?

Les outils de la politique monétaire

Ces instruments sont : « l’open market », le taux d’escompte, la réserve obligatoire et l’encadrement du crédit

L’ « open market »

On appelle intervention sur le marché monétaire (ou open market) « les achats et les ventes d’obligation d’Etat pour la banque centrale ».
Ces achats d’obligation permettent d’accroitre la base monétaire d’où l’offre de monnaie. Tandis que les ventes font réduire la base monétaire et l’offre de monnaie

Le taux d’escompte

« C’est le taux d’intérêt que prélève la banque centrale lorsqu’elle consent des prêts aux banques commerciales ».Le taux d’escompte faible favorise les banques du second rang d’emprunter auprès de la banque centrale. De ce fait, la baisse du taux d’escompte augmente l’offre de monnaie en circulation

Le système de réserve obligatoire

On appelle « les réserves obligatoires les règlementations par lesquelles les banques centrales obligent les banques commerciales à respecter un coefficient de réserves minimal». Pour limiter l’excédent de l’offre de monnaie en circulation, les banques centrales accroissent les réserves obligatoires

Efficacité de la politique monétaire

Pour analyser l’efficacité de la politique monétaire, notre étude se concentre autour de la vision contradictoire entre les keynésiens et les classiques.

L’optique keynésienne

Les keynésiens considèrent la politique monétaire comme un instrument conjoncturel. L’objectif final des théories keynésiennes de la politique monétaire est l’arbitrage entre inflation et chômage, avec un objectif intermédiaire les taux d’intérêt
Il y a deux conditions à savoir pour l’efficacité de la politique monétaire :
 La hausse de la quantité de monnaie en circulation doit conduire à une baisse du taux d’intérêt ;
 La diminution des taux d’intérêt conduit à une reprise de l’investissement.
Pour pouvoir analyser l’efficacité de la politique monétaire, les keynésiens introduisent un modèle économique nommé « modèle IS-LM ». Ce modèle est inventé par John HICKS et HANSEN, sous forme du schéma

Vision monétariste

Selon le Professeur Milton Friedman, la politique monétaire expansionniste n’a aucun effet positif sur le niveau d’emploi qu’à court terme. Il y a une réapparition du niveau du chômage, dès moyen terme, qui est escorté d’un taux d’inflation supérieur à la période antérieure. C’est pourquoi qu’il considère la politique monétaire expansionniste comme inefficace et inutile.
Pour assurer la relance des activités économiques basant sur la politique monétaire expansionniste, il faut que l’Etat doive avoir une vision adaptative. C’est-à-dire tourner vers le passé non pas vers le présent et le futur.
A titre d’exemple pour l’inefficacité de la politique monétaire :
Supposons que le taux d’inflation anticipé est de 3%, si on adopte la politique monétaire expansionniste, en accroissant l’offre de monnaie, en réalité celle-ci conduire à une augmentation du taux d’inflation, supposons à 5%.
Pour les keynésiens, un peu d’inflation conduit à une baisse du niveau de chômage, progression de l’emploi et augmentation de production d’où il y a une relance de l’activité économique. Par contre, selon les monétaristes, à court terme, cette politique monétaire expansionniste, source d’inflation, provoque une annulation de l’augmentation des salaires nominaux des agents, et que leurs salaire réel reste inchangé et par conséquent, leurs pouvoir d’achat est en baisse.
Il est impossible alors de combattre le chômage par la politique monétaire en accroissant l’offre de monnaie.
De ce fait, la politique monétaire keynésienne est limitée par le taux de chômage naturel. Ce taux dépend des structures des marchés et de l’économie (comportement des employeurs, des travailleurs…)
Pour les monétaristes, il est mieux d’agir sur le niveau d’inflation que sur le chômage. Cette approche friedmanienne basant sur le niveau d’inflation nous permet de rejoindre le deuxième chapitre, l’approche théorique de l’inflation

Les différentes approches de l’inflation

L’inflation caractérise la vie économique de tous les pays capitalistes, et est considérée comme le symptôme le plus profond de la maladie de l’économie. C’est pourquoi qu’on s’intéresse à la notion de l’inflation et ses différentes approches : approches non-monétaire et monétaire

Notions de l’inflation

Définitions

 Inflation
L’inflation est une hausse du niveau général des prix- le prix moyen des biens et des services dans une économie-ou une baisse du pouvoir d’achat des actifs monétaires.
 Déflation
Par contre à l’inflation, la déflation est une baisse du niveau général des prix ou une augmentation du pouvoir d’achat de la monnaie. Elle est due par la baisse de la demande et celle de la masse monétaire.
 Désinflation
C’est une réduction du rythme de la hausse des prix.
 S’il n’y a ni inflation ni déflation, la situation est la stabilité des prix.

Les différents types d’inflation

Les catégories d’inflation se déterminent en fonction du niveau annuel de hausse des prix :
 Inflation « rampante » ou « larvée » : des taux de hausse des prix non supérieurs à 4 à 5%.
 Inflation « à deux chiffres »: à partir de 10%
 Inflation « ouverte » : de 6 à 30% environ ;
 Inflation « galopante » au delà de 30%
 L’hyperinflation : C’est une inflation extrêmement élevée. Exemple le cas de Madagascar en 1994 avec un taux d’inflation de 58.8% en glissement annuel.

Mesure de l’inflation

L’indice de prix à la consommation (IPC)

‘’L’indice des prix à la consommation (IPC) mesure l’inflation en agrégeant les évolutions de prix d’un très grand nombre de biens élémentaires, pondérées par leurs parts dans la consommation globale des ménages ‘’ (Jérôme A., Claire C., Nicolas H., Delphine I., 2012)
.Cette définition de l’IPC permet d’estimer, entre deux périodes données, la variation du niveau général des prix des biens et des services consommés par les ménages sur un territoire. C’est une mesure synthétique des évolutions de prix à qualité constante.
De plus, le niveau général des prix se mesure en indice parce que les prix absolus n’ont pas de signification d’une période à l’autre (t0 à t1), les prix en monnaie des N différents biens sont p01, p02… p0Nà la date t0, p11, p12, … p1N à la date t1 ; l’indice des prix mesure l’évolution d’une moyenne de ces prix. On utilise en général une moyenne arithmétique pondérée, les pondérations étant les quantités échangées dans toute l’économie des différents biens : ces quantités sont q1, q2,…qN, on peut les mesurer soit à la période t0 ou à la période t1.
L’indice des prix en t1 par rapport àt0, calculé en utilisant comme pondérations les quantités produites en t0, est l’indice de Laspeyres PL ; on l’obtient ainsi :
L’inflation n’est pas la seule mesure de l’évolution des prix, il y a d’autre moyen comme le déflateur du PIB

La politique monétaire de la Banque Centrale de Madagascar en 1994-1995

Généralité sur les statuts la Banque Centrale

Mishkin, in « Monnaie, banque et marchés financiers » (p 9), a définit la banque centrale comme « organisation responsable de la conduite de la politique monétaire d’une nation ». A Madagascar, c’est la Banque Centrale de Madagascar qui assure cette responsabilité.

L’attribution de la BCM

La principale mission de la BCM est d’assurer la stabilité interne et externe de la monnaie. Avec son indépendance, elle conduit toute la réalisation de la politique monétaire dans le cadre se la politique économique de l’Etat malagasy.
Concernant les attributions de la BCM, il y a 4 attributions à savoir :

L’émission monétaire

Il s’agit d’une émission de billets et monnaies en circulation. Elle possède donc tous le pouvoir de monopole de l’émission monétaire.

La gestion des réserves de changes

L’attribution de la BCM est donc se résume autour des 4 points suivants :
L’externalisation de la gestion des réserves :
En 2010, la principale innovation apportée par la BCM est d’externaliser la gestion des réserves dans le BISIP (Bank International for Settlement Investisment Pool). Cette externalisation est sur l’autorisation du Comité des Risques.
La poursuite du renforcement des portefeuilles titres :
C’est le Comité d’investissement qui assure cette poursuite du renforcement du portefeuille. Il s’agit de titres de créances négociables dans le portefeuille des réserves de changes.
L’intensification de trading :
La BCM intensifie ses opérations de trading sur le marché international et sur le MID.
Les tables rondes et forum cyclique :
L’organisation des tables rondes et de forum cyclique permet à identifier la tendance du marché à court et à moyen terme.
L’amélioration de l’analyse économique :
La BCM assure les enquêtes relatives aux IDE et aux ONG, et met en œuvre le bon fonctionnement du Système d’Intégré d’Information sur les Entreprises ou SIIE.

La modernisation du système de paiements :

Il s’agit d’une amélioration du traitement des opérations du trésor public, paiement des salaires des agents de l’Etat, projet de mise en place d’une liaison informatique permanente,… La BCM assure aussi le rapport sur le fonctionnement des nouveaux systèmes de paiement.

La supervision bancaire :

D’où le contrôle sur pièces et sur place des banques territoriales et les établissements financiers.

Les organes administratifs de la BCM

Le gouverneur

Qui est le premier responsable de la direction et de la gestion de la BCM. Il est nommé en conseil des ministres, par un décret, sur la proposition du conseil d’Administration (CA) avec un mandat de 4 ans renouvelable.
Sa principale mission est donc :
 Assurer l’application des lois et des règlements à la BCM
 Initier la mise en œuvre de la politique monétaire et du crédit

Le directeur général

Comme le Gouverneur, il est nommé au conseil des ministres sur la proposition de CA.

Le Conseil d’Administration

Ces membres définissent la politique monétaire et du crédit de la BCM. Il est composé de 8 administrateurs dont la répartition est la suivante:
 Le président de la République a proposé de 2 administrateurs ;
 Le Gouvernement proposé de 2 administrateurs ;
 L’Assemblé National proposé 2 administrateurs
 Le Senat proposé de 2 administrateurs ;
Le mandat de ces 8 administrateurs est de 4 ans renouvelable une fois.

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Table des matières

Introduction
Partie I : cadrages théoriques de la monnaie et de l’inflation
Chapitre I : Monnaie et politique monétaire
Section I. Théorie de la monnaie
Section II. Politique monétaire
Chapitre II : Les différentes approches de l’inflation
Section I. Notions de l’inflation
Section II. Les différentes approches de l’inflation
Partie II : L’approche monétaire de l’Inflation et politique monétaire à Madagascar
Chapitre I : les monétaristes en pratique
Section I. Origine de l’inflation selon les monétaristes
Section II. Etude économétrique :
Chapitre II. La politique monétaire de la Banque Centrale de Madagascar 
Section I. Généralité sur les statuts la Banque Centrale
Section II : La conduite de la politique monétaire de la BCM
Conclusion

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