Apport de DURKHEIM et construction des rรจgles de la mรฉthode sociologique
ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย Les faits sociaux, selon lโidรฉe de ce sociologue, sont considรฉrรฉs comme des types de conduite ou de pensรฉe qui pourraient รชtre extรฉrieurs ร l’individu, plus prรฉcisรฉment, ร sa conscience mais, en partie, ils sont douรฉs d’une puissance impรฉrative et coercitive en vertu de laquelle ils s’imposent ร lโindividu qu’il le veuille ou non. Tous les faits ne sont pas donc sociaux, sinon la sociologie ne possรจde pas son propre champ dโinvestigation, et leur explication demeure le centre dโintรฉrรชt de la sociologie. Ce fondateur de lโรฉcole sociologique franรงaise, ร travers ses analyses, essaie de dรฉgager sa propre dรฉfinition sur le fait social : ยซ Est fait social toute maniรจre de faire, fixรฉe ou non, susceptible d’exercer sur l’individu une contrainte extรฉrieure ; ou bien encore, qui est gรฉnรฉrale dans l’รฉtendue d’une sociรฉtรฉ donnรฉe tout en ayant une existence propre, indรฉpendante de ses manifestations individuelles. ยป (DURKEIM, 1992 : p. 14). Les faits sociaux prรฉsentent des caractรจres spรฉciaux considรฉrรฉs comme des maniรจres d’agir, de penser et de sentir, extรฉrieures ร l’individu et qui, en mรชme temps, sont douรฉes d’un pouvoir de coercition, en vertu duquel ils s’imposent ร lโindividu. Par la suite, ils ne sauraient se confondre avec les phรฉnomรจnes organiques, puisqu’ils consistent en reprรฉsentations et en actions, ni avec les phรฉnomรจnes psychiques, lesquels n’ont d’existence que dans la conscience individuelle et par elle. Ils constituent donc une espรจce nouvelle et c’est ร eux que doit รชtre donnรฉe et rรฉservรฉe la qualification de sociaux. Ainsi, la fonction d’un fait social, selon la conception durkheimienne doit toujours รชtre recherchรฉe dans le rapport qu’il soutient avec quelque fin sociale et, cette optique ne peut expliquer un fait social de quelque complexitรฉ qu’ร condition d’en suivre son dรฉveloppement intรฉgral ร travers toutes les espรจces sociales. Sโappuyant sur ses thรฉories des faits sociaux sur lesquelles il รฉlaborait les spรฉcificitรฉs de ces faits au cours du premier chapitre du livre comme des maniรจres dโagir ou dโรชtre collective, de penser et de sentir ; DURKHEIM tente de prรฉsenter les rรจgles de la dรฉmarche sociologique en sโaxant sur trois caractรฉristiques : en premier, il importe indispensable avant dโaller plus loin dโรฉcarter systรฉmatiquement les prรฉnotions; en deuxiรจme, le sociologue doit chercher soigneusement ร dรฉfinir lโobjet ร traiter et en troisiรจme, il faut considรฉrer les faits sociaux ยซpar un cรดtรฉ oรน ils se prรฉsentent isolรฉs de leurs manifestations individuelles ยป (Idem, p.45).
Fonctionnalisme en sociologie
ย ย ย ย ย ย ย ย ย Le fonctionnalisme ยซ relativisรฉ ยป de MERTON reste fidรจle ร lโapproche gรฉnรฉrale du fonctionnalisme, tout en restreignant la portรฉe de ces trois postulats. Le premier postulat stipule que certains รฉlรฉments sont utiles ร certains groupes, mais nรฉfastes pour dโautres. Il existe des fonctions de types diffรฉrents : fonction culturelle, sociale, groupale, psychologique. Le second avance quโil nโest pas vrai que ยซ tout fonctionne ยป : certains รฉlรฉments sont fonctionnels, dโautres dysfonctionnels, dโautres encore sont non fonctionnels. Et le troisiรจme postulat affirme quโil est possible de supprimer un รฉlรฉment, ร condition de le remplacer par un รฉquivalent fonctionnel (ex. : une idรฉologie politique peut remplir la fonction dโintรฉgration sociale normalement assurรฉe par la religion). Dans le mรชme sillage, en se basant sur son livre, le sociologue amรฉricain MERTON (1998), ร travers ses analyses sur le social, a essayรฉ de distinguer la notion de fonction manifeste et de fonction latente. Selon ce dernier, les fonctions manifestes sont celles objectives qui contribuent ร lโajustement ou ร lโadaptation dโun systรจme, elles sont comprises et voulues par les participants ; et les fonctions latentes sont celles qui ne sont ni comprises ni voulues par les participants. Dans une perspective mertonienne, les fonctions manifestes consistent ร satisfaire des besoins individuels ou encore collectifs, c’est-ร -dire par groupe, que les individus veulent adapter pour satisfaire leurs besoins dans un systรจme ; par exemple, dans lโachat de voiture ou encore des nourritures, la fonction manifeste consiste ร satisfaire des besoins individuels ou collectifs et constitue le besoin de se dรฉplacer ou encore le besoin de se nourrir. Tandis que les fonctions latentes consistent ร lโaffirmation dโun statut social ou du groupe dโappartenance. Ici nous pouvons รฉvoquer la question de prestige social. Dans lโachat de nourriture ou des meubles, par exemple, acheter des produits de luxe pour affirmer et pour signaler lโappartenance ร un groupe social favorisรฉ consiste en une fonction latente.
Ecole comme appareil idรฉologique
ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย Dans lโanalyse marxiste, lโรฉcole est le lieu par excellence de lโinculcation des idรฉologies dominantes. Lโexamen de fonctionnement du systรจme scolaire au regard de son fondement idรฉologique prend un caractรจre beaucoup plus accentuรฉ par le recours ร une approche marxiste. Lโobjectif consiste ร valider une hypothรจse de lโunicitรฉ contradictoire (dialectique) de lโรฉcole. BAUDELOT et ESTABLET observent le phรฉnomรจne de lโidรฉologisation de lโรฉcole par les classes bourgeoises, cโest-ร -dire, les dรฉtenteurs des savoirs scolaires. La question dโorientation scolaire et professionnelle renvoie ร la division de lโรฉcole en tant quโinstitution investie dโune mission de reproduction. Pour rendre compte de la sรฉlection, BAUDELOT et ESTABLET font lโhypothรจse quโil existe deux types de rรฉseaux de scolarisation faisant place ร deux groupes dont les publics que les frรฉquentent seront choisis en fonction de lโappartenance ร une classe sociale. Lโidรฉologie, suivant la tradition marxiste, est par dรฉfinition une arme dโassujettissement au service de la classe dominante. La division de lโรฉcole sโopรจre de lโinculcation de lโidรฉologie capitaliste et est assurรฉe par lโinculcation de lโidรฉologie bourgeoise. Le processus de lโinculcation de lโidรฉologie bourgeoise et de ses contradictions sโeffectue ร un double niveau quโil importe de mettre en รฉvidence : les รฉtapes de lโinculcation de lโidรฉologie bourgeoise et le refoulement de lโidรฉologie prolรฉtarienne (BAUDELOT et ESTABLET, 1971 : p. 13). Le systรจme scolaire rรฉside dans la transmission de lโidรฉologie dominante au travers les diverses transpositions curriculaires.
Socialisation primaire comme instance de lโinculcation de lโhabitus
ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย La notion d’habitus a รฉtรฉ popularisรฉe par le sociologue Pierre BOURDIEU et met en รฉvidence les mรฉcanismes d’inรฉgalitรฉ sociale. Il permet ร un individu de se mouvoir dans le monde social et de l’interprรฉter d’une maniรจre qui, d’une part, lui est propre et, d’autre part est commune aux membres des catรฉgories sociales auxquelles il appartient. Le rรดle des socialisations primaires (enfance) et secondaires (adolescence, รขge adulte) est trรจs important dans la structuration de l’habitus. BOURDIEU pense que ces dispositions sont ร lโorigine des pratiques futures des individus. L’habitus influence tous les domaines de la vie (alimentation, culture, รฉducation, consommation, etc.). L’individu incorpore lentement un ensemble de maniรจres de penser, de sentir et dโagir durables. Toutefois lโhabitus nโest pas une habitude que lโon accomplit machinalement. En effet, ces dispositions ressemblent davantage ร la grammaire de sa langue maternelle. Grรขce ร cette grammaire acquise par socialisation, lโindividu peut, de fait, fabriquer une infinitรฉ de phrase pour faire face ร toutes les situations. Il ne rรฉpรจte pas inlassablement la mรชme phrase, comme le ferait un perroquet. Il permet ร lโindividu de produire un ensemble de pratiques nouvelles adaptรฉes au monde social oรน il se trouve. Parallรจlement, BOURDIEU dรฉfinit ainsi lโhabitus comme des ยซ structures structurรฉes prรฉdisposรฉes ร fonctionner comme structures structurantes ยป. Lโhabitus est structure structurรฉe puisquโil est produit par socialisation ; mais il est รฉgalement structure structurante car gรฉnรฉrateur de pratiques nouvelles.
Ajustement par rapport au regard sociologique
ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย Plus ou moins semblable aux soucis des malgaches dans la construction du systรจme รฉducatif, notons en premier lieu lโinjonction de DURKHEIM (1980) dans sa contribution ร la prise en compte du modรจle gรฉrontocratique dans un style รฉducatif en se rรฉfรฉrant que le mot รฉducation a รฉtรฉ parfois employรฉ dans un sens trรจs รฉtendu pour dรฉsigner l’ensemble des influences que la nature ou les autres hommes peuvent exercer soit sur notre intelligence, soit sur notre volontรฉ ; ceci signifie que lโรฉducation relรจve des exercices des influences dโun individu sur les autres au sein dโun systรจme social et c’est la sociรฉtรฉ, dans son ensemble, et chaque milieu social particulier, qui dรฉtermine cet idรฉal que l’รฉducation rรฉalise. La sociรฉtรฉ ne peut vivre que s’il existe entre ses membres une suffisante homogรฉnรฉitรฉ : l’รฉducation perpรฉtue et renforce cette homogรฉnรฉitรฉ en fixant d’avance dans l’รขme de l’enfant les similitudes essentielles que rรฉclame la vie collective. A travers cette vision, il est possible dโaffirmer que la sociรฉtรฉ forge lโindividu. Il existe alors un ancrage du social dans le comportement de lโindividu ; ceci signifie que le milieu social dโappartenance exerce des influences sur lโรฉducation. Lโindividu se rรฉduit donc, en ce sens, ร un produit de son milieu social dโappartenance, cโest-ร -dire, son origine. La conception durkheimienne sur lโรฉducation accorde de lโimportance aux influences de la sociรฉtรฉ sur lโindividu (telle sociรฉtรฉ, tel individu). Nous pouvons dire alors que lโindividu nโest pas le ยซ sujet social ยป, il devient une ยซ chose sociale ยป dรฉpendant รฉminemment des exigences de la sociรฉtรฉ, et cโest la sociรฉtรฉ qui conรงoit le comportement humain par lโintermรฉdiaire de lโรฉducation telle quโelle soit familiale, soit sociale, soit morale ou religieuse, etc. Ensuite, elle favorise le modรจle gรฉrontocratique dans la socialisation. Lโenfant doit respecter son aรฎnรฉ, ou plus prรฉcisรฉment, les adultes, car ces derniers sโoccupent de lโรฉducation des enfants. Aussi disait-il ร propos de ce contexte : ยซ Lโรฉducation est lโaction exercรฉe par des gรฉnรฉrations adultes sur celles qui ne sont pas encore mรปres pour la vie sociale ยป, (DURKHEIM, Idem : p.12). Cet angle permet encore dโaffirmer lโattachement au modรจle gรฉrontocratique. Les adultes, considรฉrรฉs comme mรปres dans la vie sociale, sont le dรฉtenteur ou mรชme le concepteur de lโรฉducation ร travers ses moyens propres dโactions.
Des valeurs de la domination chez les garรงons
ย ย ย ย ย ย ย ย ย ย Plusieurs individus stipulent quโon a tendance ร inculquer, dโune maniรจre latente, des formes ou des symboles de domination chez les garรงons. Rรฉsultat de lโinculcation de lโhabitus par les pรดles transmetteurs, la diffรฉrenciation des styles รฉducatifs entre filles et garรงons dans le moule familial nโest que lโhรฉritage du systรจme patriarcal traditionnel dans lโidรฉe de lโharmonie sociale de la sociรฉtรฉ malgache de jadis. Lโappartenance de classe, ou la stratification sociale tient un rรดle important dans les perspectives de socialisation familiale et la transmission ou perpรฉtualisation intergรฉnรฉrationnelle des familles dans les diverses strates sociales. Au cours de proposition des modรจles de socialisation, les familles ont tendances ร favoriser les valeurs de la domination chez les garรงons, ceci est en partie, encore une fois, une rรฉsurgence de la nostalgie du patriarcalisme dans les matrices de socialisation familiale. Dans la sociรฉtรฉ malgache, la survalorisation de la masculinitรฉ occupe une des idรฉologies dominante dans les diverses couches sociales malgrรฉ le dรฉveloppement des droits de lโhomme qui stipulent la paritรฉ entre les deux sexes, lโรฉgalitรฉ entre lโhomme et la femme dans le champ dโactivitรฉ social. Ces perspectives onusiennes sont remis en cause dans les sociรฉtรฉs anthropologiques, des sociรฉtรฉs anciennement colonisรฉes au point de vue historique, ou, comme le disait BALANDIER (1981), des sociรฉtรฉs en phase de mutations et de transition, cโest-ร -dire des sociรฉtรฉs en situation transitionnelle de leur champ culturel oรน le processus de survalorisation de la masculinitรฉ fait partie inhรฉrente des paramรจtres sociaux de rรฉfรฉrences. Comme une sociรฉtรฉ presque traditionnelle elle est, lโautoritรฉ symbolique de lโhomme dans toutes les manifestations de la vie sociale malgrรฉ la modernisation comme hรฉritage de la mondialisation, reste un cas encore flagrant. Il importe de souligner dans cette logique que les institutions internationales ne font que valoriser lโapproche de paritรฉ entre lโhomme et la femme, mais dans un autre angle de vision, le processus รฉducatif des familles dans certaines couches sociales ne permet pas dโappliquer, du moins jusquโaujourdโhui, cette question dโรฉgalitรฉ entre homme et femme surtout dans une phase des pratiques culturelles, surtout dans les bas quartiers, malgrรฉ les campagnes des institutions onusiennes sur les questions de paritรฉ, dโรฉgalitรฉ, de libertรฉ, etc., entre les deux sexes, des perspectives dโorigine exogรจne selon la majoritรฉ les enquรชtรฉs habitant des bas quartiers. Ici, nous nous permettons dโรฉvoquer : pourquoi les zones gรฉographiques du Sud se sont avรฉrรฉes comme signe de ยซ retard ยป oรน le sentiment culturel traditionnel ou la culturophilie prรฉdomine dans ces zones ? Essayons dโanalyser cette perspective de contraste gรฉographique du dรฉveloppement pour aboutir ร la logique de la construction sociale de la diffรฉrenciation. En allant vers lโรฉvolutionnisme, la tendance globalisante prรฉsente une contraste inรฉgalitaire entre les pays du Nord, riches รฉconomiquement, surรฉquipรฉs matรฉriellement, prรฉdominant culturellement, optent pour une logique capitaliste oรน lโindividuation des rapports sociaux font partie des systรจmes sociรฉtaux. Par contre les sociรฉtรฉs anthropologiques, pauvre รฉconomiquement, sous-รฉquipรฉes matรฉriellement, dominรฉs culturellement, sโinscrivent dans le registre traditionnel oรน le communautarisme prรฉdomine, se situent dans une phase ยซ arriรฉrรฉe ยป par rapport au premier ; pourrait-on dire dans ce cas que le traditionalisme est signe de sous-dรฉveloppement ? Pourtant certains pays dรฉveloppรฉs, ร lโinstar des pays orientaux, maintiennent le paramรจtre traditionnaliste pour embellir leurs pays en combinant avec la logique moderne capitaliste. Encore une fois relative ร cette question du Sud, par constatation le Sud de Madagascar est trรจs traditionnaliste et que la diffรฉrenciation entre homme et femme sโavรจre trรจs flagrante dans les systรจmes sociaux. Nous รฉvoquons cette idรฉe pour mieux expliquer notre analyse en terme anthropologique car certains individus offrent des jugements que ces gens du Sud sont irrationnel. Que chacun possรจde son propre champ de rationalitรฉ, BOUDON disait quโun individu est rationnel lorsquโil possรจde des ยซ bonnes raisons dโagir ยป, mais quelles bonnes raisons sโagissent-elles ? Ceci pour dire que les paramรจtres de diffรฉrenciation entre homme et femme ne constitue pas une problรฉmatique dans ces sociรฉtรฉs considรฉrรฉes comme irrationnelles. Lโexemple de la communautรฉ ethnique Antandroy- ou mรชme dans la majoritรฉ des cas dans les pays africains – sโavรจre trรจs flagrant dans le paramรจtre de diffรฉrenciation. Dans cette communautรฉ, lร oรน la polygamie rรจgne, les hommes possรจdent le pouvoir de domination envers les femmes, et que les femmes restent assujetties ร lโordre des hommes tant sur les affaires conjugales que sur les affaires culturelles. Cโest par le bais de la socialisation quโon inculque aux enfants les valeurs de surpouvoir de la gent masculine par rapport ร la fรฉminine. Dans le cadre de la polygamie, les femmes ne se sentent pas dรฉvalorisรฉes ou humiliรฉes, a contrario, elles vivent en pleine harmonie et ne partagent pas des sentiments de haine les unes envers les autres. Le travail de la femme se rรฉsume ร lโoccupation du foyer conjugal, non pas aux activitรฉs gรฉnรฉratrices de revenus ; ceci faisant partie de lโoccupation principal de lโhomme. Cโest pour dire que la question de diffรฉrenciation sexuรฉe ne constitue pas du tout un cadre problรฉmatique pour les sociรฉtรฉs traditionalistes, la problรฉmatique se situe au cลur de lโingรฉrence des occidentalistes sur les affaires culturelles endogรจnes par le bais du lancement des campagnes de valorisation des femmes dans la perspective dโapproche genre.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE AUTOUR DE LA CONSTITUTION DE LโOBJET : DISCOURS SUR LA DIFFERENCIATION SEXUEE ET CHAMP EDUCATIONNEL
Chapitre 1 – Tradition sociologique : Vers la construction de lโobjet et les tendances mรฉthodologiques
1.1 De lโorigine ร la tradition de la sociologie, traรงabilitรฉ diachronique
1.1.1 Convergence sociรฉtale au cลur de la philosophie et de lโidรฉologie
1.1.1.1. Perspective diachronique de la conception du sociรฉtal
1.1.1.2. Cadrage philosophique: utilitarisme et individualisme
1.1.2. Traditions sociologiques hรฉritรฉes de la philosophie
1.1.2.1. Tradition franรงaise : holisme et naissance de la sociologie
1.1.2.2. Tradition sociologique allemande et amรฉricaine
1.1.3. Esquisse pour une mรฉthode sociologique, tendances classiques
1.1.3.1. Apport de DURKHEIM et construction des rรจgles de la mรฉthode sociologique
1.1.3.2. Apport de WEBER et thรฉorie de la science axiologique
1.2. Rรฉvolution moderne et choix de triangulation mรฉthodologique
1.2.1. Apport du fonctionnalisme, du MALINOWSKI ร MERTON
1.2.1.1. Fonctionnalisme en anthropologie
1.2.1.2. Fonctionnalisme en sociologie
1.2.2. Interactionnisme symbolique : Lโimpulsion de lโEcole de Chicago
1.2.2.1. Courant de pensรฉe interactionniste
1.2.2.2. Emergence de la sociologie des circonstances
1.2.3. Retour sur lโacteur : Individualisme mรฉthodologique, hรฉritage weberien ?
1.3. Pour une proposition de posture et dispositif mรฉthodologique de la recherche
1.3.1. Posture รฉpistรฉmologique : De lโidรฉal thรฉorique ร la pratique
1.3.1.1. Pertinence sociologique du champ dโintervention
1.3.1.2. Pertinence du terrain dโinvestigation : Vers la reprรฉsentation dโAntananarivo
1.3.2. Autour de lโappareillage mรฉthodologique
1.3.2.1. Mรฉthodes et dรฉmarches de la recherche
1.3.2.1.1. Mรฉthodes utilisรฉes
1.3.2.1.2. Dรฉmarches et approches privilรฉgiรฉes
1.3.2.2. Techniques privilรฉgiรฉes dans le travail de recherche
1.3.2.2.1. Technique dโรฉchantillonnage
1.3.2.2.2. Technique vivante
Chapitre 2 – Famille, socialisation et systรจme scolaire : Elรฉments consubstantiels au champ รฉducationnel
2.1. Regards croisรฉs sur la famille : Proposition pour une construction รฉducative
2.1.1. Au regard des sciences de lโรฉducation
2.1.1.1. Education familiale comme champ de recherche rรฉcent et hรฉtรฉrogรจne
2.1.1.2. Styles รฉducatifs et comportements des jeunes
2.1.2. Au regard de la psychologie
2.1.2.1. Approche psychanalytique
2.1.2.2. De lโadministration de la cellule familiale
2.1.3. Au regard de la sociologie
2.1.3.1. Considรฉration sur la famille
2.1.3.2. Influences sociales et religieuses, la pensรฉe amรฉricaine
2.2. Systรจme scolaire, entre sphรจre dโintรฉgration et mรฉcanisme dโexclusion
2.2.1. Modรฉlisation dโanalyse sur le systรจme scolaire
2.2.1.1. Ecole comme source dโinรฉgalitรฉ sociale
2.2.1.2. Ecole comme appareil idรฉologique
2.2.2. Curriculum et transposition pรฉdagogique dans le cursus scolaire
2.2.2.1. Curriculum et cursus scolaire
2.2.2.2. Triangle pรฉdagogique selon HOUSSAYE : Vers la comprรฉhension de la situation
2.3. Des mรฉcanismes bio-socio-anthropologiques stรฉrรฉotypรฉs sur le genre
2.3.1. Revue de la littรฉrature, vision onusienne et anthropologique
2.3.1.1. Inspirรฉ des perspectives onusiennes
2.3.1.2. Paramรจtre socio-anthropologique des stรฉrรฉotypes de la domination
2.3.2. Apport bourdieusien sur la question du genre : Habitus et hexis corporel
2.3.2.1. Socialisation primaire comme instance de lโinculcation de lโhabitus
2.3.2.2. Domination masculine, apologie sociologique de BOURDIEU
2.3.3. Symbolisation des femmes et scolarisation au travers lโexemple malgache
2.3.3.1. Femme, divinitรฉ et pouvoir : fille du ciel
2.3.3.2. Femme, terre et productivitรฉ
2.3.3.3. Genรจse de la scolarisation et son รฉvolution dans le cadre contemporain
DEUXIEME PARTIE INFLUENCES SOCIALES DE LA DIFFERENCIATION : ARSENAL EDUCATIF FAMILIAL ET TRAME DES PARCOURS SCOLAIRES
Chapitre 3 – Dimension culturelle genrรฉe et logique de la socialisation familiale traditionnalisรฉeย
3.1. Transmission intergรฉnรฉrationnelle des dimensions axiologiques
3.1.1. Du primat au modรจle gรฉrontocratique
3.1.1.1. Ajustement par rapport au regard sociologique
3.1.1.2. Rรฉalitรฉ existentielle et contextualisรฉe du modรจle gรฉrontocratique
3.1.2. Nostalgie du patriarcalisme dans le style รฉducatif androcentrique
3.1.2.1. Logique familiale au sein de la sociรฉtรฉ nรฉo-patriarcaliste
3.1.2.2. Androcentration des matrices รฉducatives, une rรฉsurgence du patriarcalisme ?
3.1.3. De la conception de la sociabilitรฉ รฉlargie ร lโidรฉologisation du fihavananisme
3.1.3.1. Inculcation du principe de fihavan ana en tant quโรขme de la sociรฉtรฉ
3.1.3.2. Tentative de retraditionnalisation restreinte du champ relationnel
3.2. Diffรฉrenciation du genre comme paramรจtre socio-รฉducatif et implications anthropologico-malgaches de la fรฉminitรฉ
3.2.1. Education diffรฉrenciรฉe selon le genre dans la cellule familiale
3.2.1.1. Des valeurs de la domination chez les garรงons
3.2.1.2. Diffรฉrentiation de rรฉpartition des tรขches dans la famille
3.2.2. Hiรฉrarchisation hypersexuรฉe comme principe de rรฉgulation sociale
3.2.2.1. De la survalorisation anthropologique de la masculinitรฉ
3.2.2.2. Stรฉrรฉotype de la fรฉminitรฉ et construction sociale de diffรฉrenciation
3.2.3. Point de vue sur lโapproche genre et diffรฉrenciation sexuรฉe
3.2.3.1. Approche genre comme vision occidentalisรฉe
3.2.3.2. Egalitรฉ du genre comme source de dรฉpรฉrissement axiologique ?
3.3. Dรฉgรฉnรฉrescence axiologique comme source dโopportunitรฉ sur la question de paritรฉ face au comportement social rรฉticent
3.3.1. Du processus dโadaptation au perspective dโassimilation sociรฉtale
3.3.1.1. Du phรฉnomรจne du contact culturel ร la dรฉgรฉnรฉrรฉscence axiologique
3.3.1.2. Dรฉpรฉrdition des cadres sociaux de rรฉfรฉrence, une rรฉalitรฉ existante
3.3.2. Phรฉnomรจne de transculturation dans le processus de socialisation
3.3.2.1. Socialisation familiale et phรฉnomรจne de transculturation
3.3.2.2. Influences de la mondernisation dans les systรจmes sociaux
Chapitre 4 – Processus dโapprentissage formel et regards sur lโapproche genre, la contraste dโacquisition dans le parcours scolaire
4.1. Vers une tentative dโapproche microsociologique: Lโรฉcole Jean XXIII
4.1.1. Dรฉlimitation de lโรฉcole : Gรฉographique et historique
4.1.1.1. Situation gรฉographico-administrative
4.1.1.2. Historique de lโรฉcole
4.1.2. Mainmise sur les objectifs de lโรฉcole
4.1.2.1. Des objectifs de lโรฉcole
4.1.2.2. Organisation de lโรฉcole
4.2. De lโรฉmergence du processus sรฉlectif latent : Genre et activitรฉs intra ou parascolaires
4.2.1. Tentative de contextualisation curriculaire et logique du parcours scolaire
4.2.1.1. Du curriculum malgacho-traditionnalisรฉ
4.2.1.2. Education sociale moralisatrice : religion et construction civique
4.2.1.3. Dynamique des activitรฉs parascolaires : Enjeux et spรฉcificitรฉs
4.2.2. Culture en soi et trajectoire scolaire, enjeu de la diffรฉrenciation sexuรฉe
4.2.2.1. Trame de lโhabitus familial dans le cursus scolaire
4.2.2.2. Vers les paradoxes de lโapproche genre : Mรฉcanisme cognitif et reprรฉsentation des rรฉsultats scolaires
4.3. Modelage du comportement social : Stratification sociale, genre et ancrage du syncrรฉtisme รฉducatif
4.3.1. Modernisation de la logique รฉducative dans les strates sociales ยซ privilรฉgiรฉes ยป
4.3.1.1. Privilรจge de lโhรฉritage culturel
4.3.1.2. Style รฉducatif des familles privilรฉgiรฉes
4.3.2. Survivance des cadres axiologiques traditionnels dans les strates prรฉcaires
4.3.2.1. Modรจle culturel et adhรฉsion massive ร la religion sectaire
4.3.2.2. Trajectoire de socialisation familiale christianisรฉe
4.3.3. Aspects psychosociologiques des rapports entre stratification sociale et processus de scolarisation de lโindividu
4.3.3.1. Enjeux de stratification sociale
4.3.3.2. Diffรฉrenciation des styles รฉducatifs
4.3.3.3. Christianisme et stratรฉgie รฉducative familiale dans la dynamique interculturelle
TROISIEME PARTIE VERS DES CONVERGENCES IDEOLOGIQUES : ENJEUX DES SOCIETES MULTICULTURELLES ET UNIVERS FEMININS
Chapitre 5 – Modernisme, identitรฉ culturelle et tentative fรฉdรฉratrice dans les stratรฉgies รฉducatives familiales
5.1. Enjeux des nouvelles technologies dans le processus รฉducatif
5.1.1. Impacts de la technologisation dans les systรจmes รฉducatifs familiaux
5.1.1.1. Technologie, comportement social et cursus scolaire
5.1.1.2. Vers la nouvelle stratรฉgie รฉducative devant le multiculturalisme
5.1.2. Christianisation et tentative dโajustement des familles
5.1.2.1. De la gestion de la cellule familiale
5.1.2.2. Stratรฉgie รฉducative ร tendance libertaire et propagation des droits humains
5.1.3. De la remise en cause du modรจle gรฉrontocratique
5.1.3.1. Modernisme et dรฉperdition progressive des valeurs traditionnelles
5.1.3.2. Dynamique de transculturation dans les systรจmes รฉducatifs familiaux
5.2. Difficultรฉs psychosociologiques des parents sur les stratรฉgies รฉducatives face aux normes traditionnelles
5.2.1. Situation de la responsabilisation parentale
5.2.1.1. Difficultรฉ de responsabilitรฉ
5.2.1.2. Difficultรฉ du processus communicationnel familial
5.2.2. Dynamique de lโenculturation dans la vie sociale malgache
5.2.2.1. Dynamique des diffรฉrentes idรฉologies
5.2.2.2. De la restriction de lโautoritรฉ parentale face ร la modernisation
5.2.3. Vers le dรฉclin des valeurs รฉducatives traditionnelles androcentriques
5.3. De la problรฉmatisation intrafamiliale : Tradition et modernitรฉ
5.3.1. Dynamique รฉconomique et monoparentalisme
5.3.1.1. Classes sociales et dynamique de situation รฉconomique
5.3.1.2. Situation des familles monoparentales dans la logique de socialisation
5.3.1.3. Enjeux de niveau รฉducatif des parents dans les diverses couches sociale
5.3.2. Consรฉquences du phรฉnomรจne dโinterculturalitรฉ dans le processus de socialisation familiale
5.3.2.1. Tentative dโimitation dans les diverses activitรฉs sociales
5.3.2.2. Vers lโindividuation des rapports sociaux
Chapitre 6 – Mutations des comportements sociaux, principe de moralisation รฉducative et hypersexualisation des modes fรฉminines
6.1. Recours ร la chretientรฉ comme refรฉrence ร la moralisation รฉducative
6.1.1. Approche genre modalisรฉe par les strategies รฉducatives christianisรฉes
6.1.1.1. Justification du comportement et configuration religieuse
6.1.1.2. Processus dโendoctrinement รฉducatif christianisรฉ
6.1.2. Dynamique du christianisme et contact culturel dans les familles chrรฉtiennes
6.1.2.1. La famille, instance primaire de socialisation et dโintรฉgration
6.1.2.2. Chrรฉtientรฉ, un vecteur de renforcement du lien familial
6.1.3. Enjeux du christianisme dans les institutions scolaires de confessions
6.1.3.1. Quid de lโinstruction au sens sociologique
6.1.3.2. Etablissement de confessions chrรฉtiennes et enjeux axiologiques
6.2. Christianisme, valeurs culturelles traditionnelles et interculturalitรฉ
6.2.1. Analyses sociologiques de lโรฉvolution des superstructures religieuses
6.2.1.1. Analyse des systรจmes religieux face au multiculturalisme
6.2.1.2. Tendances de lโรฉvolution religieuse dans le contexte de transculturation
6.2.2. Tendance de modernisation des valeurs culturelles traditionnelles dans le processus de socialisation familiale au sein des diverses couches sociales
6.2.2.1. Manifestation de lโinterculturalitรฉ dans les couches sociales
6.2.2.2. Vers le dรฉpรฉrissement paradigmatique
6.3. Pour une proposition des inventaires de rรฉflexions thรฉoriques : Hyper-modernitรฉ et approche genre dans les diverses sphรจres sociales
6.3.1. Phรฉnomรจne de lโhypersexualisation et logique sociรฉtale
6.3.1.1. Hypersexualisation et stรฉrรฉotypisation de la fรฉminitรฉ
6.3.1.2. Style vestimentaire et mode hypersexualisรฉe au travers la gรฉnรฉration
6.3.1.3. Stratรฉgie des acteurs sociaux et impact sur lโenfant
6.3.2. De lโapproche femmes et dรฉveloppement ร genre et dรฉveloppement
6.3.2.1. Lโapproche ยซ femmes et dรฉveloppement ยป
6.3.2.2. Lโapproche ยซ genre et dรฉveloppement ยป
6.3.3. Approche genre, politique รฉducative et tradition
6.3.3.1. Genre, alphabรฉtisation et รฉvolution du taux de la scolarisation
6.3.3.2. Dรฉfis du gouvernement : Genre et EPT
6.3.3.3. Essai de modรฉlisation : Mรฉcanisme de diffรฉrenciation sexuรฉe et enjeu de la tradition culturelle
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
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