L’APPROCHE DE PIERRE BOURDIEU LA DOMINATION MASCULINE COMME STRUCTURE

Un lien étroit entre biomédecine, démographie et sociologie : obstétrique, population et sexualité 

Une démographie préoccupante qui justifie un intérêt pour le « ventre » des femmes

Il existe un lien étroit entre les conditions d’accouchement, l’intérêt pour les femmes accouchantes, et les questions de population. D’un point de vue historique, on constate en effet que dans de nombreux endroits du monde, notamment en Europe, la biomédicalisation de l’accouchement a été motivée non pas « par pitié » pour les femmes mourant en couche, mais lorsque les différents Etats ont pris peur d’une certaine dépopulation de leur Nation. En Europe, c’est à la fin du 17ème siècle que le pouvoir commence à se préoccuper des questions populationnistes (Charbit 2009), et en France, Louis XIV engage une politique en faveur de la croissance de la population en assurant une meilleure formation des accoucheuses au milieu du 18ème siècle (Benozio 2004), toujours dans le même but. De la même façon, les accoucheuses traditionnelles commencent à être montrées du doigt et sont décrites comme dangereuses voire « assassines » (Benozio 2004). Cette préoccupation d’améliorer les conditions d’accouchement et de préserver la vie de la mère et de l’enfant se développe bientôt dans toute l’Europe, avec une « coopération obstétricale européenne » (Benozio 2004). La médicalisation de l’accouchement et de la grossesse est ainsi arrivée en Afrique subsaharienne avec la préoccupation de « colonisateurs inquiets de la mortalité maternelle et infantile qui, grevant la croissance démographique, entame le réservoir de main-d’œuvre utile à l’exploitation économique des colonies » (Hugon 2005). On retrouve la même idée et la même motivation en Amérique du Sud (Pérou), où « le thème de la dépopulation devient donc pour les élites au pouvoir un sujet qui les hante tout au long du 19ème siècle. C’est pourquoi leur intérêt pour la maternité s’accroit » (Quiroz-Pérez 2014, 226). On remarque ainsi que si l’on s’intéresse aux femmes et à leur morbimortalité c’est d’abord en tant que ventre, parce qu’elles permettent d’engendrer des enfants, des compatriotes, des soldats. On peut noter qu’occultant la mobilisation directe du corps des femmes, la fécondité est alors souvent conçue comme traduisant l’augmentation ou la diminution des conditions du développement économique et de la force des Etats (Gautier 2012). Puisque les enfants sont produits dans le corps des femmes, elles sont aujourd’hui encore la cible de politiques natalistes, de la même façon qu’elles sont la cible de politiques antinatalistes (Gautier 2012). Nous verrons qu’au Cambodge, cette préoccupation pour la santé maternelle suivie la même logique sous le Protectorat français (1863-1953).

La sexualité à la jonction du corps et de la population

Dans son ouvrage Histoire de la sexualité I, La volonté de savoir (1976), Michel Foucault décrit l’apparition au 18ème siècle de la « population » comme problème économique et politique, qu’il considère comme une « technique de pouvoir » (Foucault 1976, 35). Il montre le lien étroit entre le contrôle de la sexualité progressivement mis en place à ce moment-là, et les politiques de population : « C’est la première fois qu’au moins d’une manière constante, une société affirme que son avenir et sa fortune sont liés (…) à la manière dont chacun fait usage de son sexe » (Foucault 1976, 37). Michel Foucault montre comment la sexualité est passée de la sphère privée à la sphère publique, et comment le sexe est devenu un enjeu public à travers toute une trame de discours, de savoirs, d’analyses et d’injonctions l’ont investi (Foucault 1976, 37), avec, pour objectif, d’« aménager une sexualité économiquement utile et politiquement conservatrice » (Foucault 1976, 51). Ainsi, à la fin du 18ème siècle nait une « technologie du sexe toute nouvelle » (Foucault 1976, 154), qui se développe selon trois axes : celui de la pédagogie, celui de la médecine, et celui de la démographie, l’objectif de cette dernière étant « la régulation spontanée ou concertée des naissances » (Foucault 1976, 154). La recherche présentée ici abordera largement la sexualité au Cambodge, notamment la sexualité dans le dispositif de la famille, du couple. Michel Foucault développe son concept de « bio-politique de la population » (Foucault 1976, 183) en expliquant que ce pouvoir sur la vie s’est développé depuis le 17ème siècle sous deux formes principales : le « corps comme machine », avec notamment son dressage, forme sur laquelle je reviendrai plus tard. La deuxième forme s’est développée un peu plus tard, au milieu du 18ème siècle et est centrée sur le « corps-espèce, sur le corps traversé par la mécanique du vivant et servant de support aux processus biologiques : la prolifération, les naissances et la mortalité, le niveau de santé, la durée de vie, la longévité avec toutes les conditions qui peuvent les faire varier » (Foucault 1976, 183). Cette administration des corps nécessite le développement de « techniques diverses et nombreuses pour obtenir l’assujettissement des corps et le contrôle des populations. S’ouvre ainsi l’ère du « bio-pouvoir » » (Foucault 1976, 184) avec deux directions : « du côté de la discipline, ce sont des institutions comme l’armée ou l’école ; (…). Du côté des régulations de population, c’est la démographie » (Foucault 1976, 184). Michel Foucault termine son ouvrage en montrant que la prolifération des technologies politiques vont, à partir de là, investir le corps et la santé. Ces technologies politiques nous intéresseront dans cette recherche. Le sexe, sur lequel nous allons particulièrement nous attarder, est donc selon lui un enjeu politique majeur, « à la charnière des deux axes le long desquels s’est développée toute la technologie politique de la vie » (Foucault 1976, 191). En effet, comme nous l’avons dit, il relève à la fois des disciplines du corps (dressage) ; et de la régulation des populations. C’est justement parce que cet objet est à l’interface de ces deux disciplines que nous nous voyons dans l’obligation de solliciter les deux approches, la sociologie et la démographie, nécessitant un changement d’échelle d’analyse à différents moments de la recherche: « Le sexe est accès à la fois à la vie du corps et à la vie de l’espèce » (Foucault 1976, 192). Ainsi la sexualité qui aura une large place dans cette recherche, sera appréhendée à partir de ses pratiques sexuelles qui seront-elles-mêmes envisagées comme des « techniques corporelles » (Leridon et Bozon 1993, 1185), dans la lignée des techniques du corps de Marcel Mauss (Mauss 1934).

Engendrement et sciences sociales 

Dans un paragraphe intitulé « Les sciences sociales et la question de l’engendrement », Luc Boltanski (Boltanski 2004, 42) soulève la question disciplinaire. Alors que la démographie parlera de fécondité, Luc Boltanski s’intéresse lui à l’engendrement, qu’il définit comme « la création d’êtres humains nouveaux venant prendre place dans un monde peuplé par des vivants déjà là et habité par le souvenir des morts » (Boltanski 2004, 42). Il explique que « deux disciplines se sont partagé le chantier de la « production » ou, plutôt, pour reprendre le terme généralement utilisé, de la « reproduction » des êtres humains : la démographie, qui se saisit de phénomènes considérés comme essentiellement biologiques pour en étudier, avec des méthodes mathématiques, les effets sur la société, et la sociologie, qui, soucieuse de prendre plus nettement son autonomie par rapport à la biologie, se donne pour objet d’étudier ce que la société fait des nouveau-nés que lui fournit la biologie, comment ils sont « socialisés » » (Boltanski 2004, 43). Je considère ici le corps des femmes comme pris en charge par le social, comme appartenant à un groupe. Luc Boltanski ajoute que « ce qui intéresse la sociologie, c’est donc, en priorité, le fait que les êtres humains appartiennent à des catégories (ethniques, sociales, etc.) et font l’objet d’opérations qui les rattachent à des classes, qu’ils en subissent l’action passivement ou que, mettant en œuvre leur réflexivité, ils cherchent à manipuler les classements qui les concernent ou concernent ceux avec lesquels ils entrent dans des rapports déterminés (ce que Pierre Bourdieu appelle les « luttes de classement ») (Boltanski 2004, 45). Je considère les pratiques obstétricales comme des opérations qui rattachent activement ou passivement les femmes à des classes : certaines pratiques visent à les maintenir à leur classe de genre de femme, d’épouse ; d’autres pratiques visent à maintenir ou subvertir ces classes par exemple avec une ascension sociale mise en œuvre à travers un accouchement technique et moderne comme une césarienne. Nous y reviendrons.

Pour conclure, on voit le lien étroit entre la biomédecine, la démographie et la sociologie à travers les thèmes de recherche sur l’obstétrique, la population et la sexualité. La recherche que j’ai menée se trouve au point de jonction entre ces trois grands thèmes, et donc ces trois disciplines. Nous allons voir maintenant l’approche démographique dans laquelle se situe cette thèse.

Un renouvellement des approches démographiques 

« Demography is an enormously powerful field. Its subject matter (fertility, mortality, migration, and population distribution) includes issues that are essential to social scientists who seek to understand how communities and societies function, to individuals and organizations (both public and private) who seek to change social conditions, and also to people simply interested in exploring issues that are central to their lives in society” (Riley et McCarthy 2003, 3).

Démographie et anthropologie

Dans son ouvrage intitulé Counting Populations, Understanding Societies, Véronique Petit explique que les deux disciplines démographie et anthropologie n’ont pas toujours été opposées l’une à l’autres, et qu’elles ont même souvent été utilisées de façon complémentaire. Elle montre que l’anthropologie sociale anglaise et ses fondateurs (notamment Malinowski, Radcliffe-Brown, Evans-Pritchard, Firth and Fortes) ont même fréquemment commencé leurs enquêtes par un recensement de la population étudiée (Petit 2013, 91̻94), faisant donc appel à la démographie. John Caldwell, démographe australien, est probablement le premier à avoir démontré dans les années 1970 l’intérêt de mobiliser une approche anthropologique dans les recherches en démographie, en situant notamment ses recherches à un niveau microsociologique (Caldwell 1982). Cette approche aboutira à la mise en place d’une Commission de Démographie Anthropologique par l’Union Internationale pour l’Etude Scientifique de la Population (UIESP) (Kertzer et Fricke 1997, 12). A propos de la micro-démographie développée par John Caldwell, Michel Bozon dira que « ces études micro-démographiques ont pour caractéristique commune d’être des monographies (community studies) qui, sur une aire géographique ou un groupe relativement restreint, associent la démarche de l’enquête démographique voire épidémiologique à diverses techniques d’enquêtes ethnographique » (Bozon 2006, 6). Il ajoute que « les études micro-démographiques impliquent un séjour généralement prolongé des démographes sur le terrain, qui donne l’occasion de mettre en place de véritables observatoires démographiques locaux, autant que de mener de nombreuses investigations en profondeur. La micro-démographie se distingue de l’anthropologie par un fort intérêt pour le changement et l’innovation, observés dans un cadre local, qui est aussi l’échelle de nombreux programmes et projets de population » (Bozon 2006, 6). La démographie a vu ses approches qualitatives se développer ces dernières années, afin non plus seulement de décrire les phénomènes qui touchent la population, mais aussi d’aller plus loin afin de les comprendre. Comme le souligne Michel Bozon dans un chapitre sur l’apport des méthodes qualitatives en démographie, « la démographie doit moins être définie par ses sources ou par ses méthodes d’analyse que par son objet, qui est l’analyse de la reproduction des populations, envisagée dans une perspective large » (Bozon 2006, 2). Il explique ainsi qu’il est souhaitable d’associer approche qualitative et analyses quantitatives, et « de faire émerger une approche compréhensive » (Bozon 2006, 2).

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Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : POSITIONNEMENT DISCIPLINAIRE ET THEORIQUE : CONSTRUCTION DE L’OBJET
1. POSITIONNEMENT DISCIPLINAIRE
1.1. UN LIEN ETROIT ENTRE BIOMEDECINE, DEMOGRAPHIE ET SOCIOLOGIE : OBSTETRIQUE, POPULATION ET SEXUALITE
1.1.1. UNE DEMOGRAPHIE PREOCCUPANTE QUI JUSTIFIE UN INTERET POUR LE « VENTRE » DES FEMMES
1.1.2. LA SEXUALITE A LA JONCTION DU CORPS ET DE LA POPULATION
1.1.3. ENGENDREMENT ET SCIENCES SOCIALES
1.2. UN RENOUVELLEMENT DES APPROCHES DEMOGRAPHIQUES
1.2.1. DEMOGRAPHIE ET ANTHROPOLOGIE
1.2.2. CONTEXTUALISER LES PHENOMENES DEMOGRAPHIQUES
1.2.3. VERS UNE « NOUVELLE DEMOGRAPHIE » ?
1.2.4. INTERDISCIPLINARITE ET DEMOGRAPHIE COMPREHENSIVE
1.2.5. LA DEMOGRAPHIE : DISCIPLINE PASSERELLE ENTRE LE BIOLOGIQUE ET LE SOCIAL
1.2.6. DEMOGRAPHIE, ETUDES DE GENRE ET RENOUVELLEMENT METHODOLOGIQUE
CONCLUSION
2. POSITIONNEMENT THEORIQUE
2.1. UN CORPS SOCIAL
2.1.1. LE CORPS, SYMBOLE DE LA SOCIETE
Système symbolique et hiérarchie sociale
Saleté et pollution
Les marges du corps et orifices
2.1.2. LE GENRE PRECEDE LE SEXE
Le modèle unisexe: une « métaphysique de la hiérarchie » (Laqueur 2013, 33)
Le modèle à deux sexes : une « anatomie et physiologie de l’incommensurabilité » (Laqueur 2013,33)
Le masculin comme norme
Conclusion sur Thomas Laqueur
2.2. UN CORPS POLITIQUE
2.2.1. L’APPROCHE DE PIERRE BOURDIEU: LA DOMINATION MASCULINE COMME STRUCTURE
La famille, lieu de reproduction de la domination masculine
La construction sociale des corps
L’incorporation de la domination depuis l’enfance
La violence symbolique
Conclusion sur Pierre Bourdieu
2.2.2. L’APPROCHE FOUCALDIENNE : LE POUVOIR COMME ACTION
Pouvoir, résistance et sexualité
Le bio-pouvoir : Assujettissement des corps et contrôle de la population
Normes, biopouvoir et pratiques obstétricales
2.2.3. LE GOUVERNEMENT DES CORPS
Un corps introuvable ?
La subjectivité, produit de la gouvernementalité
CHAPITRE 2 : DEMARCHE DE L’ENQUETE
1. CONTINUUM ET METHODE MIXTE
INTRODUCTION
1.1. UNE DEMARCHE INTERDISCIPLINAIRE ET INDUCTIVE
1.1.1. UNE RECHERCHE INSCRITE DANS UN PARTENARIAT FRANCO-CAMBODGIEN
1.1.2. OBSERVATION PARTICIPANTE
1.1.3. QUATRE MATERNITES A PHNOM PENH AUJOURD’HUI
La reconstruction de Phnom Penh
a. Un repeuplement lent
b. Réforme de l’économie
La maternité de l’hôpital Calmette
Le National Maternal and Child Health Center (NMCHC)
La clinique Sorphear
La clinique Luxe
Nommer les maternités ?
Représentativité du panel de maternités
1.1.4. LES ENTRETIENS
Retranscrire une parole intacte
Catégories d’actrices dans le Phnom Penh contemporain
A. Les ouvrières du textile
B. Les vendeuses ou commerçantes
C. Les travailleuses du sexe
1.1.5. LA MISE EN PLACE D’UNE COHORTE ET DE QUESTIONNAIRES
1.1.6. DEMARCHE DE RECHERCHE : CONCLUSION
1.2. L’IMPORTANCE DES RESTITUTIONS DANS CETTE RECHERCHE
1.2.1. RECHERCHE ET RESTITUTION
1.2.2. UNE RESTITUTION SOUS FORME DE FORMATION MEDICALE
CONCLUSION
2. LIMITES ET DIFFICULTES DE L’ENQUETE
INTRODUCTION
2.1. ETRE SAGE-FEMME ET ENQUETER SUR LES PRATIQUES OBSTETRICALES : UN POSITIONNEMENT COMPLEXE
2.1.1. Enquêter sur des sages-femmes
2.1.2. Ne pas agir pour les femmes
2.2. DIFFICULTE A REPONDRE AUX NORMES ETHIQUES BIOMEDICALES DANS UNE RECHERCHE EN SCIENCES SOCIALES
2.2.1. Le consentement éclairé
2.2.2. Les limites floues du terrain
2.3. FEMINISME, MILITANTISME ET OBJECTIVITE SCIENTIFIQUE
2.4. LE PACTE ETHNOGRAPHIQUE ET LE REEL DES AUTRES
2.5. UNE DOUBLE POSTURE : ACTRICE ET OBSERVATRICE
2.6. QUELLE LEGITIMITE A RENDRE PUBLIC CE QUI RELEVE DU PRIVE
2.7. LA TRADUCTION
CONCLUSION
CHAPITRE 3 : LA RELIGION POPULAIRE KHMERE, UN SYNCRETISME RELIGIEUX
INTRODUCTION
1. LE BOUDDHISME THERAVADA
1.1. LES TRAITS FONDAMENTAUX DU BOUDDHISME
1.1.1. LE PRINCIPE DE RESPONSABILITE INDIVIDUELLE
1.1.2. LE DHARMA = LES QUATRE NOBLES VERITES
1.1.3. LE SAMSARA
1.1.4. LE KARMA
Le karma : fatalisme et acceptation des inégalités sociales
Avortement et karma
1.1.5. LA DELIVRANCE
1.2. LA PAGODE : LIEU DU RELIGIEUX ET LIEU SOCIAL
1.3. LA COMMUNAUTE MONASTIQUE
1.3.1. EDUCATION ET PAGODES
1.4. BOUDDHISME ET KHMERS ROUGES
CONCLUSION
2. LA RELIGION POPULAIRE KHMERE
2.1. COSMOGONIE KHMERE ET LE MONDE DES ESPRITS AU CAMBODGE
2.1.1. UN PAYS PEUPLE D’AMES ET D’ESPRITS
Les Khmaoch
Les Ap
2.1.2. IMPURETE ET PUISSANCE
2.1.3. UN CONTEXTE DE MAGIE FEMININE ET D’OUVERTURE MENAÇANTE
2.2. REINCARNATION, RENAISSANCE ET TRANSMIGRATION
2.3. VIE ANTERIEURE ET MERE ORIGINELLE
3. L’EXEMPLE DU REVE
INTRODUCTION
3.1. LE REVE : UNE FONCTION D’INFORMATION
3.2. LE REVE : UNE FONCTION DE COMMUNICATION
3.3. LE REVE : UNE CONFIRMATION PAR LA PAROLE DE L’HUMANITE PAR LA CHAIR (BOLTANSKI 2004, 69)
Une ouverture qui permet le dialogue par le rêve
CONCLUSION
4. L’EXEMPLE DU KUN KROK OU FŒTUS GRILLE
INTRODUCTION
CONCLUSION
CHAPITRE 4 : LA SYMBOLIQUE DU CORPS
INTRODUCTION
1. LA PERIODE DU POSTPARTUM AU CAMBODGE, SES PRATIQUES ET SES INTERDITS
1.1. UNE PERIODE CARACTERISEE PAR UN TERME POLYSEMIQUE, LES SOSSAY KHCHEY
1.2. UN CORPS FROID ET FAIBLE
1.2.1. L’ENERGIE VITALE
1.2.2. SOSSAY KHCHEY ET CESARIENNE
1.2.3. LA DUREE DE LA PERIODE DU SOSSAY KHCHEY
1.3. RECHAUFFER LE CORPS ACCOUCHE
1.3.1. Une première pratique dans le postpartum : la mise sur le feu
1.3.2. Une deuxième pratique dans le postpartum : le port du bonnet
1.3.3. Une troisième pratique dans le postpartum : les vapeurs
1.4. LES MALADIES DU POSTPARTUM : LE TOAH SOSSAY KHCHEY ET SES INTERDITS
1.4.1. Interdits de bouger, de se lever, de porter, de travailler
1.4.2. Interdits alimentaires
1.4.3. Interdit de contact avec l’eau froide
1.4.4. Interdits sexuels
Durée de l’interdit sexuel
Un interdit sexuel qui conduit inéluctablement à la mort
2. UNE REPRESENTATION HUMORALE DU CORPS
INTRODUCTION
2.1. ECONOMIE DES FLUIDES, CONCEPTION DE LA MALADIE ET SYMBOLIQUE DE L’OUVERTURE
2.1.1. GRATTER LE VENT
2.1.2. L’ORIGINE DE LA MALADIE
2.1.3. DES PRATIQUES DANS LE POSTPARTUM QUI REPONDENT A CETTE SYMBOLIQUE DES HUMEURS
Maîtriser les orifices
Refermer le corps
2.2. CHALEUR ET CONTRACEPTION
2.2.1. LA CONTRACEPTION AU CAMBODGE : ETAT DES LIEUX
2.2.2. RUPTURES DE STOCK ET COUT
2.2.3. UNE FAIBLE CONNAISSANCE DES CYCLES MENSTRUELS
2.2.4. UNE CHALEUR EXCESSIVE
2.2.5. RELATION ENTRE REPRESENTATION SYMBOLIQUE DES HUMEURS ET CONTRACEPTION
2.3. SAVOIRS POPULAIRES ET BIOMEDECINE : UNE COHERENCE INTERNE
2.3.1. UN CADRE INVARIANT AUX REPONSES MULTIPLES
2.3.2. LE COUT DE LA PRATIQUE
2.3.3. UN « BRICOLAGE D’EXPLICATIONS » POUR RECHAUFFER LE CORPS ET UNE PROFONDE COHERENCE INTERNE DANS LE SYSTEME
CONCLUSION

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