Les obstacles de l’accès des jeunes filles à l’école
Les handicaps pour la réussite de l’éducation des filles sont nombreux. La première difficulté est la culture, ensuite la vie quotidienne et enfin la politique nationale. Premièrement : c’est le problème de la scolarisation de fille par rapport à la culture dans le Sud-ouest. A partir de 12 ans et plus, les filles n’habitent plus chez leurs parents. Ils leur construisent des cases juste à côté de la maison familiale. D’après la tradition, les filles en âge de procréer ne sont plus autorisées à vivre ensemble avec leur père et leur frère, car cette situation est considérée comme un tabou. En effet, dans une famille traditionnelle, ni le père ni les frères ne doivent voir les lingeries intimes de leurs filles ou de leurs sœurs. Ils ne doivent même pas aller dans la case de ces dernières. Elles n’y attendent plus que le mariage. Deuxièmement : les filles sont chargées de tâches domestiques en aidant leurs mères. Dans la vie quotidienne, seules les filles et les mères sont responsables des tâches ménagères. De ce fait, les écolières arrivent trop souvent en retard à l’école et à cause de leur fatigue, elles s’endorment en classe et elles ont des problèmes de compréhension, ce qui affecte les résultats des examens. Ces jeunes filles sont souvent vouées à l’échec scolaire. C’est pour cela qu’elles manquent de perspective pour l’éducation scolaire et surtout pour leur avenir. Autrement dit, pour elles, le fait d’aller à l’école n’est qu’une perte de temps et un gaspillage d’argent de leurs parents. Troisièmement : La politique nationale ne donne pas de solutions particulières aux problèmes cités ci-dessus. Nous pensons par exemple à l’institution des internats pour extraire les filles aux tâches quotidiennes et la livrer à elles-mêmes, par cette construction de case à part où elles sont exposées aux fréquentations précoces de garçons.
Le choix des personnes interviewées (sources orales)
En premier lieu, nous devons repérer les personnes ressources clés qui ont des relations directes avec le thème. D’abord, il faut varier les personnes interviewées, donc, nous interviewons les femmes bénéficiaires de la scolarisation et du pensionnat. Ensuite, les anciens élèves qui ont des idées à propos de ce thème. Puis, nous allons nous entretenir avec des institutrices, des enseignants… Actuellement, nous pensons que les responsables de l’enseignement comme les employés de la CISCO (Circonscription Scolaire) et de la DREN (Direction Régionale de l’Education Nationale) sont mieux placés pour nous renseigner. Les parents d’élèves ont suffisamment des expériences sur le déroulement de la scolarisation de leurs enfants. De ce fait, nous pensons les voir. Enfin, nous prenons quelques personnes pour nous donner leurs points de vue. La plupart des personnes interviewées sont des Vezo car c’est le groupe que nous étudions spécialement dans cette recherche. Mais la vision des migrants est utile aussi. Les interviews sont basées sur un guide questionnaire composé de thèmes principaux et de questions spécifiques. Pendant les traitements des interviews, les données en malgache doivent être traduites en français. La plupart des interviews sont enregistrés dans un dictaphone. Ces données sont transcrites par moi-même. Nous avons de plus en plus de techniques plus perfectionnées comme l’utilisation d’un dictaphone, mais souvent le recueil est fait en manuscrit. Ces derniers ont des risques, parce que nous n’arrivons pas à prendre toutes les données. Quelques données nous échappent quelque fois.
La scolarisation à Madagascar à partir de 1960
Il y a plusieurs changements dans les établissements scolaires. En 1960, les écoles sont encore sous la direction des étrangers. Les différents responsables étrangers ne quittent pas leurs fonctions. Les écoles publiques ont encore leurs avantages par rapport aux écoles privées. En 1962, les dispositions générales des enseignants sont sorties. Le ministère de l’enseignement a organisé une division de formation des professeurs de l’enseignement primaire et secondaire, des lycées techniques et des écoles normales d’inspecteurs et d’inspectrices ou d’un Centre Pédagogique National (C.P.N.). Cette formation a pour objet d’assurer la compétence des professeurs certifiés. En 1963, plusieurs jeunes malgaches veulent se présenter aux examens spéciaux d’entrée dans les facultés. En 196410, les traits caractéristiques des écoles privées sont sorties par le ministre de l’éducation nationale. Les capacités d’enseignement général privé du premier degré et du second degré changent.
La chute des écoles publiques au profit aux écoles privées
Le « Boky Mena » stipule en 197918 que les frais de scolarité des élèves malagasy dans les écoles privées doivent être gratuits comme dans les écoles publiques. Toutes les dépenses sont prises en charge par la nation entière. En tant que ressortissant d’un pays socialiste, tous les enfants malgaches (filles et garçons) ont le droit d’étudier et sans payer de frais de scolarité. Ce système aide beaucoup les parents, mais il reste à savoir si l’économie de l’Etat supportera toujours ce précepte. Effectivement, cette politique dépense trop d’argent de l’Etat. Suite aux lourdes dettes de la Nation, le pourcentage du P.I.B (Produit Intérieur Brut) diminue et le budget destiné à l’éducation…, la dépense destinée à l’éducation est réduite. Ceci provoque la chute totale des écoles publiques. L’Etat ne crée plus de nouvelles écoles, il n’offre plus des infrastructures, il ne recrute plus des enseignants, mais, il doit régler d’abord l’économie de Madagascar. C’est à partir de là que des écoles privées se multiplient dans tous les quartiers car les parents doivent scolariser leurs enfants. On enregistre également, dans les écoles publiques une baisse du niveau scolaire. Par conséquent, les parents ne font confiance qu’aux écoles privées. Ces dernières redressent une situation compromise malgré l’existence d’un appui au développement de l’éducation des écoles publiques apporté par la Banque Mondiale en 1989. La Nation n’arrive pas à améliorer la situation dans les écoles publiques. Est-il possible qu’elle résolve le problème de l’éducation des filles ? La politique Nationale fait la sensibilisation sur ce thème, mais enfin de compte rien ne change. Les jeunes femmes ne sont estimées qu’à leur propre effort.
|
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIER CHAPITRE : PROBLEMATIQUE ET METHODOLOGIE
CARTE N°1 Province de Toliara
CARTE N°2 La ville de Toliara
CARTE N°3 L’évolution de la création des écoles à Toliara
I- LA PROBLEMATIQUE
I-1- Choix du sujet
I-2- Les obstacles de l’accès des jeunes filles à l’école
I-3- Les résultats espérés
II- METHODOLOGIE
II-1- Les méthodes
a)- Méthode exploratoire
b)- Méthode évaluative
c)- Méthode descriptive
d)- Méthode analytique
e)- Méthode comparative
f)- Méthode structuraliste
II-2- La collecte des données
a)- Les bibliothèques consultées et à consulter
b)- Les archives (sources écrites)
c) Sources iconographiques
d)- Le choix des personnes interviewées (sources orales)
Conclusion du premier chapitre
CHAPITRE II : PLAN DETAILLE DE LA THESE (PROVISOIRE)
INTRODUCTION
DEVELLOPPEMENT
PARTIE I : L’EDUCATION DE LA JEUNE FILLE DU FIHEREŇA AU TEMPS DES ROYAUMES
I- Les méthodes sur l’éducation au temps des royaumes
II- Mythes et histoires de la femme
II-1- L’origine de la femme
II-2- La femme à l’époque des royaumes
III- Généralité sur l’évolution de l’enseignement à Madagascar à l’époque précoloniale
III-1- Généralité sur l’évolution de l’éducation précoloniale
III-1-1- La période de 1820-1828
III-1-2- La période de 1828-1862
III-1-3- La période de 1862-1896…
III-2- L’évolution de l’éducation après la décadence des royaumes malgaches
PARTIE II- L’ÉDUCATION DE LA JEUNE FILLE DU FIHEREŇA PENDANT LA PERIODE COLONIALE
I- L’éducation de la fille pendant la période coloniale
I-1- Une première école Officielle Primaire Publique
I-2- Les autres écoles primaires Officielles Publiques à Toliara
I-3- Les écoles Régionales à Toliara ville
I-4- Les écoles privées confessionnelles
I-5- Les objectifs des écoles ménagères
II- Généralité sur la scolarisation en amont de 1960
II-1- La scolarisation sous les Gouverneurs Généraux
II-2- Les résultats de l’éducation coloniale
III- L’éducation des jeunes filles en avale de 1960
– L’exemple des écoles confessionnelles
– L’exemple des écoles privées laïques
– L’exemple des écoles publiques
IV- Les résultats de l’éducation féminine à Toliara
IV-1- Etude des cas des grandes personnalités (histoire de vie)
IV-1-1- Exemple durant les années 40
IV-1-2- Exemple durant les années 50
PARTIE III : LES FILLES À L’ÉCOLE DE 1960 À 1990
I- Les 3 cas des réalités sur l’éducation des filles
I-1- Cas des jeunes filles qui n’ont jamais fréquenté l’école
I-2- Cas des jeunes filles qui abandonnent l’école
I-3- Cas des jeunes filles qui terminent un cycle spécifique
II- Présentation des écoles à Toliara
II-1- La scolarisation à Madagascar à partir de 1960
II-2- L’événement de 1972 et l’éducation des filles
II-3- Les différents changements dans la scolarisation à partir de 1973
II-4- La fille et l’évolution de l’enseignement supérieur
II-5- La chute des écoles publiques au profit aux écoles privées
III- Evolution de comportement de la société à propos de l’éducation des filles
III-1- Exemple pendant les années 60
III-2- Exemple pendant les années 70
III-3- Exemple pendant les années 80
SUGGESTIONS PERSONNELLES
Conclusion du deuxième chapitre
CONLUSION GENERALE
TROISIEME CHAPITRE : BIBLIOGRAPHIE EN PARTIE COMMENTEE
Les ouvrages
Les ouvrages de base
Les ouvrages spécifiques relatifs aux femmes
Les ouvrages spécifiques relatifs à la scolarisation à Madagascar
Les ouvrages spécifiques relatifs à l’histoire de Toliara
Les articles
Les articles de base
Les articles spécifiques relatifs à la scolarisation à Madagascar
Les articles spécifiques relatifs à l’histoire de Toliara
Les articles spécifiques relatifs aux femmes
Photos commentées
Conclusion du troisième chapitre
REMARQUE GENERALE
ANNEXES
Télécharger le rapport complet