Le progrès technique
Il peut être défini, dans un premier temps, comme l’ensemble des éléments qui permettent d’améliorer les méthodes de production et d’accroître la productivité. Pour l’économiste, c’est « tout ce qui accroît la production sans que varie la quantité de facteurs de production utilisée ». Par exemple, l’introduction dans une entreprise de machines-outils à commandes numériques (c’est-à-dire de machines-outils classiques couplées à un micro-ordinateur) facilite et accélère les réglages, et leur permet de s’adapter à des productions différentes : il s’agit bien de progrès technique. Toutefois, le progrès technique s’inscrit aussi dans les différentes formes d’innovations mises en œuvre par l’entrepreneur, lesquelles peuvent concerner aussi la fabrication d’un produit nouveau, la mise en œuvre d’une nouvelle méthode d’organisation de la production, ou l’ouverture de nouveaux débouchés. Le progrès technique résulte directement des innovations, c’est-à-dire de la mise en application d’une invention. Défini comme un processus autonome à l’œuvre de la civilisation matérielle, et particulièrement actif dans la civilisation humaine, le progrès technique est la représentation rationnelle des objets physiques présents dans le monde et les actions de transformation du monde. Il est dû à une amélioration des connaissances humaines appliquées à la production. Il a permis l’enrichissement de nos sociétés depuis les origines de l’humanité (invention de l’agriculture, de la roue…), et, de manière plus importante, depuis le début de la révolution industrielle
De l’écriture à la puissance croissante de l’ordinateur
L’avènement de l’imprimerie date de 500 ans après l’invention de l’écriture, les premiers pas vers une société de l’information ont été marqués par le télégraphe électrique, puis le téléphone et la radiotéléphonie, alors que la télévision, le Minitel et l’Internet puis la télécommunication mobile et le GPS ont associé l’image au texte et à la parole « sans fil ». Le stockage puis le traitement électronique des moyens de communications humains non verbaux (texte, image, son) datent d’environ 50 ans, c’est le début de l’informatique (mot issu de la contraction de « traitement automatique de l’information ») Vînt ensuite la numérisation, vers les années 1970, qui est une technique informatique qui permet de convertir le texte et le son, par une suite de nombres qui peuvent être traiter et calculer par l’ordinateur et circuler dans les réseaux de télécommunication comme s’il s’agissait d’une langage commune aux machines. La numérisation permet aussi de concentrer une grande quantité d’information de différents types sur un même support (disquette, cédérom). Ces supports sont moins encombrants et peuvent être facilement dupliqués, transportés et diffusés. Ce technique est aussi connue sous l’appellation « la Révolution numérique ». Enfin, les ordinateurs personnels et les logiciels sont devenus de plus en plus accessibles,depuis le milieu des années 90, c’est à dire de moins en moins chers mais plus puissants. Ils permettent le traitement complexe d’informations sur une même machine. On assiste donc à la concentration de compétences qui jusque-là étaient dispersées sur plusieurs corps de métiers : secrétaire, typographe, éditeur, monteur vidéo….
Origine de la théorie et contexte historique
Les analyses du rôle du progrès technique comme source de croissance ont été profondément renouvelées depuis le début des années 80 .Le changement réside dans la manière d’expliquer l’origine de la croissance économique. En effet, deux théories ont subsisté. Il y a d’abord eu une première théorie dite de «la croissance exogène » développée par l’économiste américain Robert SOLOW (néoclassique, prix Nobel d’économie en 1987) en 1957. Selon Solow, la croissance viendrait des phénomènes extérieurs et dans son modèle, le progrès technique est exogène c’est-à-dire comme « tombé du ciel ». Ce dernier est alors considéré comme indépendant de l’activité économique puisqu’il est le fruit du hasard et reste de ce fait inexpliqué notamment concernant ses origines. Critiqué pour la simplicité du modèle qu’il défendait, Solow a toutefois ouvert la voie en proposant une réflexion sur la croissance qui résulte du progrès technique. Malgré le fait que ce modèle reste inexpliqué, il sert de base à la seconde théorie dite de « la croissance endogène ».Ainsi, dans les années 80, d’autres économistes contemporains (Paul ROMER, Robert BARRO et Robert LUCAS ; Philippe AGHION et Peter HOWITT) endogéneisent le progrès technique dans la croissance. La théorie de la croissance endogène remet en cause le modèle édicté par Solow dit précédemment en affirmant que la croissance provient des phénomènes intérieurs. Cette théorie fut développée dans une série d’articles écrits par Paul ROMER, d’abord en 1986 dans un premier article s’intitulant « Increasing returns and long run growth » qui lie la croissance aux comportements, aux initiatives et au développement des compétences des agents économiques. Puis, un second article qui s’intitule « Endogenous technological change » est sorti en 1990. Fondée sur l’hypothèse que le progrès est à la fois une cause et une conséquence de la croissance, la théorie de la croissance endogène est devenue l’un des sujets d’étude majeure en science économique.
Gestion publique et prestation de services aux pauvres
Les gouvernements peuvent utiliser les TIC pour améliorer la qualité et l’efficacité des services publics, renforcer les flux internes d’information, favoriser la responsabilisation et la transparence, fournir biens et services équitablement et efficacement, ainsi que pour hausser les standards de qualité pour les prestataires de technologie de l’information. En même temps, des risques considérables existent : échec institutionnel, coûts, conception inadéquate, et faibles niveaux d’accès des consommateurs.
Conclusion
Actuellement, la dénomination « Société de l’information » devient un sujet très vif où l’importance de l’information dans les activités économiques et sociales se caractérise. Grâce aux Technologies de l’Information et de la Communication ou TIC, la manipulation de l’information devient l’une des facteurs clés de réussite dans un contexte économique globalisée. Les TIC se définissent comme le facteur qui a révolutionné la mondialisation vers une phase qu’on appelle « l’ère de l’information ».Elles ont contribué au succès des pays développés, surtout des Etats-Unis, leader mondiale actuel des TIC .Notre première hypothèse affirmant que les TIC contribuent au développement socio-économique se confirme avec l’avènement d’une « Nouvelle Economie » ou « l’économie numérique » qui provoquent des mutations dans les économies, les sociétés et la politique. Retentissant au niveau de la communauté internationale, les TIC prennent la place d’un levier pour le développement pour les Pays en Développements (PED) avec deux objectifs avancés : mettre les TIC aux services de la lutte contre la pauvreté et la promotion du développement humain. Madagascar, dans ce vaste mouvement va se classer parmi les PED où l’enthousiasme à l’égard du téléphone portable et de l’Internet est remarqué. Les manifestations des TIC dans les PED et les PD se voient différencier. Si les PD dominent et maîtrise les TIC, avancent dans la numérisation de l’économie, les PED vont dans le sens d’une sous exploitation de ces derniers avec les manques d’infrastructures et de compétences. Ce qui contredit l’hypothèse que les TIC sont favorables à tous les pays quel que soit leur niveau de développement. En outre, une expansion des empois est constaté mais dont la plupart se situe dans le cadre du secteur informel ; ce qui confirme en quelque sorte notre hypothèse selon laquelle les TIC sont favorables à la création d’emploi. En remarquant cependant que les TIC ont pu créer des opportunités sectorielles dans la santé, l’éducation, etc., l’idée de mettre en œuvre des stratégies pour développer ces opportunités semblent être nécessaire afin que nous puissions envisager un avenir meilleur pour les PED, particulièrement pour Madagascar. Mais, face à cette propagation incessante des TIC, qu’en est-il de l’avenir des sociétés qui ont de moins en moins d’influence pour les individus ?
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Table des matières
REMERCIEMENTS
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES FIGURES
INTRODUCTION
PARTIE I – APPROCHE THEORIQUE CONCERNANT LES NTIC
Chapitre I – Concept des NTIC
Section I – Définitions
1- Le progrès technique
2- Les TIC
3- Les NTIC
Section II – HISTORIQUE DES TIC
1- De l’écriture à la puissance croissante de l’ordinateur
2- Le réseau des réseaux: l’internet
Chapitre II – Théorie de la croissance endogène
Section I – Origine de la théorie et contexte historique
Section II – Enoncé de la théorie de la croissance endogène
PARTIE II – ANALYSE EMPIRIQUE DES LIENS ENTRE LES TIC AVEC LA CROISSANCE ET LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
Chapitre I – Analyse des avantages et inconvénients des NTIC
Section I – Avantages
1- Sur l’emploi
2- Sur l’industrie
3- Dans la communication
4- Sur d’autres domaines
Section II – Inconvénients
Chapitre II – La contribution des NTIC dans la croissance selon le niveau de développement des pays
Section I – Les TIC dans les pays développés
A- Les Etats-Unis : le leader mondial des TIC
1- L’industrie des transports
2- Le secteur de l’agriculture
3- Les médias interactifs
4- Le domaine de la santé
B- Les avantages des Pays développés en matière de technologie
Section II – Les apports des TIC dans les pays en développement
1- La contribution des TIC au développement des pays pauvres : en général
2- Les obstacles pour la contribution des TIC dans les PED et les pays pauvres
3- La contribution des TIC : le cas de Madagascar
a) Une forte expansion des emplois informels
b) Un risque de suppression des emplois inévitables
c) Quelques statistiques et données
Chapitre III – Perspectives
Section I – Les obstacles à l’accès des TIC
1- Contraintes au niveau de l’offre
2- Contraintes au niveau de la demande
Section II – Les stratégies de maximisation de l’efficacité des TIC dans la réduction de la pauvreté
1- A l’écoute des pauvres
2- Surmonter les obstacles du côté de l’offre à l’accès des citoyens
3- Politiques d’accès rural et universel en faveur des pauvres
4- Gestion publique et prestation de services aux pauvres
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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