Le pilotage de la vie économique, première mission du Ministère d’Etat chargé de l’Economie, nécessite la connaissance de la situation réelle vécue par la population. Le premier Objectif du Millénaire pour le Développement a même intégré une nouvelle cible qui doit assurer le plein emploi et la possibilité pour chacun, y compris les femmes et les jeunes, de trouver un travail décent et productif. Mais actuellement, un grave problème qu’on a à résoudre repose sur ces emplois productifs et non abondants. Ce phénomène mondial touche aussi Madagascar. Pour augmenter les offres d’emplois productifs dans ce pays, les politiques étrangères voire internationales ont été, de nos jours, mises en évidence avec les politiques nationales.
Une des caractéristiques qui pourrait améliorer le niveau de vie de la population est de favoriser la création d’empois à Madagascar. Un emploi du secteur informel est constaté comme source de revenu pour au moins 80% de la population malagasy. Ceci étant, puisque les marchés du travail restent segmentés pour le pays et les inégalités salariales, causées par les problèmes de l’emploi, ont eu tendance à augmenter.
Pourtant, la persistance des emplois informels fait naitre des problèmes de revenu et d’emploi pour les offreurs de travail. Les travailleurs de ce secteur représentent plus de la moitié de la main d’œuvre et une fraction de la population vit de ce qu’on appellerait des « petits boulots » et sont en général mal payés, sans contrat de travail et sans prestations sociales. Pour les grands secteurs informels comme le trafic d’or et la vente de devises, ils ne représentent pas moins un secteur dynamique de l’économie malagasy. Une reforme au sein de la politique de l’emploi mérite d’être établie pour ne plus constater trop de déséquilibre sur le marché du travail.
L’APPORT DES ANALYSES SUR LES PROBLEMES DE L’EMPLOI
CONCEPT DE L’EMPLOI
Survol et objet
La réussite de toute politique de développement économique et sociale nécessite une meilleure connaissance de la situation du marché du travail. Sur un marché interviennent des offreurs et des demandeurs. Cette confrontation permet l’obtention d’un équilibre défini par un niveau d’emploi et un taux de salaire. Les modèles d’inspiration néoclassique et keynésienne seront abordés.
L’équilibre néoclassique
Il est important de raisonner en termes de confrontation de l’offre et de la demande globales de travail dans l’analyse. Le marché du travail est un élément qui donne des signaux plus actifs dans l’allocation humaine entre emplois, entreprise ou secteurs d’activités . Aujourd’hui, l’analyse du fonctionnement du marché paraît contestable pour expliquer l’évolution structurelle de l’emploi. En effet, un cadre pur d’un fonctionnement de ce marché du travail permet d’avoir une théorie de la recherche d’emploi, qui est de type néoclassique. Pourtant, on postule une hypothèse d’une information imparfaite qui introduit l’incertitude dans la connaissance des emplois et des affaires offerts.
Pour les Néoclassiques, l’hypothèse essentielle réside sur la rationalité économique, ils se réfèrent à la rationalité substantive c’est-à-dire la rationalité parfaite. Cette hypothèse est abandonnée par Olivier WILLIAMSON dans » L’Economie des organisation » . Il a insisté sur l’existence de la rationalité limitée, un concept emprunté par Hebert SIMON, étudiant l’impact des informations imparfaites ou de l’asymétrie informationnelle.
La mise au travail est l’occasion pour des personnes sans emplois d’être formées dans le cadre du travail (Le learning by doing). Les domaines d’activités sont très variés : des services de construction, de transports, des services commerciaux, etc. Le but de la mise au travail est de sortir la personne sans emploi de son isolation, de l’encourager à attacher avec la vie active, de s’intégrer dans le monde du travail. (Equilibre Néoclassique et Keynésien) .
L’offre de travail pour les néoclassiques est dépendante de la volonté de consommation des agents économiques. Cela correspond à une source de revenu et de consommation des biens et services pour le travailleur . Ce dernier doit arbitrer entre les deux biens : les loisirs et le travail. Plus la quantité de travail qu’il fournit est élevée, plus sa satisfaction diminue en réduisant le temps de travail aux loisirs . Cette hypothèse est déduite par l’application de la théorie du choix du consommateur entre les deux biens cités précédemment. L’équilibre du marché est déterminé par la confrontation de l’offre et de la demande globale. Ainsi, en supposant qu’une firme possède une fonction de production à rendements décroissants, son profit de court terme s’obtient par la différence entre ses recettes et ses coûts salariaux. A l’optimum de la firme, le salaire réel versé est égal à la productivité marginale du travail. Mais puisque la fonction de production est à rendements décroissants, la productivité marginale du travail baisse avec l’accroissement du niveau d’emploi. Le résultat sera un accroissement de l’emploi lié à une diminution du salaire réel. Ainsi, plus il y a une augmentation de salaire, plus la demande de travail effectuée par une entreprise ou une firme est faible.
L’équilibre keynésien
Après avoir étudié la demande de travail chez les Néoclassiques, l’analyse du modèle keynésien sera présentée. La science économique explique que toute entreprise ait besoin des facteurs de production pour servir à produire. Il est alors nécessaire de recourir à des capitaux fixes et circulants, à des biens fournis par la nature telle que la terre et surtout par le travail humain. Il importe de reposer l’objet d’étude sur ce dernier facteur de production . L’entreprise est considérée comme demandeur de travail et offreur d’emploi en faveur des individus. Elle est donc formée par l’ensemble des facteurs productifs qui se trouvent sous l’autorité d’une personne physique ou morale.
Ici, la prise en compte les salaires nominaux au lieu des salaires réels marque la différence avec l’analyse précédente. La demande de travail émanent de l’entreprise est fonction décroissante du salaire réel. Concernant les offreurs de travail, leurs calculs se fondent sur les salaires nominaux, ils ne pourront pas avoir de comportement optimisateur et sont victimes des illusions monétaires. Lors de la phase de croissance rapide de la demande de travail, le salaire nominal est flexible à la hausse. Contrairement au raisonnement néoclassique, les keynésiens montrent que la détermination du niveau de salaire nominal dépend du niveau d’emploi.
Le mécanisme économique du facteur travail
Pour promouvoir une croissance économique non entravée, l’équilibre de l’offre et de la demande doit être assuré pour une longue période de temps dans le futur. Ensuite, présentons les réserves en ressources intellectuelles qui sont facteur de l’adéquation de la population active aux emplois et enfin le coefficient technique physique.
L’offre et la demande de travail
L’offre d’emploi émane des employeurs. Il s’agira d’une demande des travailleurs en supposant que le plein emploi de la population sera toujours assuré. Il convient de faire en sorte que cet équilibre soit non seulement global mais encore par secteurs, par branches et par niveaux de qualification .
La demande effectuée par les travailleurs résulte de trois phénomènes dont la demande de renouvellement, d’évolution et la demande technique. Il suffit pour la demande de renouvellement de connaitre la répartition par âge de l’effectif des personnes au cours de l’année considérée les taux de sortie relatif par âge. Cette détermination est faite pour préciser le taux de renouvellement de l’effectif pour une branche à un niveau de qualification donnée.
Pour la demande d’évolution, il est nécessaire de déterminer la liaison production-effectif par qualification, après la demande de renouvellement. Il existe un certain nombre de liaison entre les différents éléments de la hiérarchie professionnelle. Ce qui importe, ce sont la liaison entre ingénieurs-techniciens et celle entre les agents de maitrise et l’ensemble de l’ouvrier effectif. Concernant l’offre de travail, admettons qu’à chaque niveau de qualification correspond un niveau de formation. En plus, si l’on admet que les personnes possédant les aptitudes intellectuelles voulues seront aptes à exercer une tâche à un niveau de qualification, il en résulte la possibilité d’être embauchés . Il faut savoir aussi si la nation dispose de réserves en ressources intellectuelles.
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Table des matières
INTRODUCTION
I. L’APPORT DES ANALYSES SUR LES PROBLEMES DE L’EMPLOI
1 –Concept de l’emploi
a–Survol et objet
b–Le mécanisme économique du facteur travail
2 –Les politiques presque défaillantes dans la création d’emploi
a–La domination des secteurs informels
b–La vulnérabilité à la pauvreté et à l’exclusion sociale
3 –Le Chômage
a–Le déséquilibre macroéconomique
b–La structure des emplois à Madagascar
II. LES RESPONSABILITES GOUVERNEMENTALES ET DES ORGANISMES INTERNATIONAUX
1 –Les stratégies viables du Gouvernement
a–Les mesures de contrôle à tous les niveaux
b–Développement des possibilités d’adéquation des travailleurs
2 –Révision des systèmes selon les organisations internationales
a–Améliorer le bien être des travailleurs
b–Trajectoires et perspectives
CONCLUSION