De la réalité aux concepts de conscientisation, le métier d’anesthésiste réanimateur est encore très mal connu par la majorité des parturientes en général. Pourtant, cette spécialité qui a la responsabilité de l’anesthésie et des techniques d’analgésie post opératoire, se développe rapidement d’une manière telle qu’on ne comprend plus le domaine d’activités médicales réalisées par ce mal aimé en intra et extra hospitaliers, que ce soit en exclusivité ou en travail d’équipes avec d’autres médecins spécialistes.
C’est pour cette raison qu’une enquête a été menée et a vu le jour au sein de la maternité de Befelatànana. Celle-ci a été conçue et élaborée sous forme de questionnaire auquel devraient répondre les parturientes sur divers thèmes comme : leur connaissance sur la place et la profession de l’anesthésiste réanimateur, son importance pour elles, ses responsabilités et même sa compétence. Tout ceci, afin d’apporter une ou plusieurs réponses aux problèmes confrontés quotidiennement par les parturientes.
Ces réflexions et interrogations (1) sur l’identité et les champs d’activités croissants que les anesthésistes réanimateurs créent ou conquièrent, sont incontestablement liées au dynamisme des pionniers de cette spécialiste et à la satisfaction voire à l’enthousiasme des bénéficiaires de ces activités : les parturientes et leur proche mais aussi les confrères médecins généralistes et spécialistes qui tirent profit de la collaboration des anesthésistes réanimateurs.
REVUE DE LA LITTERATURE
L’ANESTHESIE – REANIMATION
THEORIE DE LA REANIMATION
Les mécanismes vitaux ont pour but de maintenir l’unité de condition de la vie dans le milieu interne par la coordination des processus physiologiques. C’est l’opération qu’on nommait : HOMEOSTASIE. En fait, l’homéostasie représente l’ensemble des différents équilibres respiratoires, acido-basique, thermique, hydroélectrique. Parfois, les mécanismes homéostatiques fonctionnent mal, surtout devant une agression.
L’agression
L’agression, par définition, est attaque non provoquée et brutale. Elle peut être de nature :
– Physique : rayon solaire
– Traumatique : agression opératoire
– Microbienne
– Virale
– Infectieuse
Tout ceci entraîne une déstabilisation de l’homéostasie à savoir : le trouble de l’hémodynamie, trouble de la respiration, trouble du milieu interne. Et plus l’agression est grave, plus l’homéostasie est altérée, et plus le patient prend du temps pour récupérer d’où l’intérêt de la réanimation.
La réanimation proprement dite
La réanimation est l’ensemble des moyens mis en œuvre soit pour pallier la défaillance aigüe d’une ou de plusieurs fonctions vitales. Il s’agit d’un soin très poussé et hautement spécialisé fourni à des patients médico-chirurgicaux dont les pathologies engagent le pronostic vital et qui nécessite des explorations poussées et du monitorage continu d’où le nom : SOINS INTENSIFS qui est l’ensemble de soins faisant intervenir du matériel et du personnel.
Les bases de la réanimation
Comment choisir ceux qui sont dignes de vivre et ceux qu’on laissera mourir ?
La réanimation cardio-circulatoire et respiratoire s’est instaurée comme une véritable demande pour tout malade en train de mourir à l’exclusion des états terminaux ou irréversibles.
THEORIE DE L’ANESTHESIE
Généralité sur l’anesthésie
L’anesthésie : grec anaisthêsia, insensibilité, a pour but : supprimer la douleur, moduler les réactions neurovégétatives provoquées par la stimulation des système nerveux autonomes, relâchement musculaire nécessaire à la réalisation d’opérations, contrôle de la fonction respiratoire, contrôle de la fonction cardiocirculatoire, prévention des bouleversements biochimiques.
La sécurité de l’anesthésie
L’anesthésie est réalisée par des médecins spécialistes entourés d’infirmiers également spécialisés, professionnels confirmés et exigeants. Très soucieux des règles de sécurité, ils se sont entourés d’un matériel complet, de haute technologie qui fait l’objet d’un entretien très rigoureux.
Informations générales sur l’anesthésie
❖L’anesthésie générale est un état comparable au sommeil, qui consiste en un blocage pharmacodynamique de certaines cellules du système nerveux central ( cerveau, cervelet, moelle ) Elle associe trois types d’action :
– La narcose ou perte de conscience ou sommeil profond qui est due à l’administration d’un agent anesthésique.
– L’analgésie : disparition de la douleur qui est obtenue grâce aux substances morphinomimétiques telles que la phénoperidine – le fentanyl
– La curarisation par l’emploi d’une substance paralysante, qui permet le relâchement musculaire nécessaire au bon déroulement de l’intervention. La durée de l’anesthésie est modulable et adaptée à la durée de l’intervention.
❖L’anesthésie loco-régionale : c’est une abolition transitoire de la sensibilité d’une partie du corps pour une intervention chirurgicale, un examen ou un traitement, produit d’une infiltration d’anesthésique locale en un point précis c’est à dire au voisinage d’un nerf ou de la moelle épinière afin d’insensibiliser une région donnée de l’organisme. L’état de conscience du patient est conservé. La rachianesthésie et l’anesthésie péridurale sont deux formes particulières d’anesthésie loco-régionale, où le produit anesthésique est injecté à proximité de la moelle épinière et des nerfs qui sortent de celle-ci.
❖L’anesthésie locale : elle consiste à endormir par infiltration locale d’une zone peu étendue où s’effectue une intervention intéressant un territoire très délimité ( un doigt, un orteil,…, une lésion de la peau,… ). Lorsque l’acte est faisable sous anesthésie locale stricte, la présence de l’anesthésiste n’est pas nécessaire et le chirurgien lui-même fait l’infiltration juste avant l’intervention.
❖La sédation : c’est l’utilisation des moyens en majorité médicamenteux permettant de calmer le malade en vue d’assurer son confort physique et psychique tout en facilitant les soins. C’est une forme d’anesthésie permettant une relaxation de l’organisme suffisante pour certaines actes. Ici, le patient a envie de somnoler de s’assoupir de temps en temps, mais à tout moment, il est capable d’ouvrir les yeux, de répondre si on lui demande.
LA FEMME ENCEINTE
La grossesse engendre des modifications physiologiques et pharmacologiques.
PHYSIOLOGIE DE LA PARTURIENTE
Pendant toute la durée de la grossesse, de 40 semaines à 10 lunes, des ajustements de la physiologie maternelle vont apparaître, sous l’effet de l’invasion hormonale.
Eau – Masse Sanguine – Constituants du Plasma
• Le volume plasmatique est augmenté. Cette augmentation serait secondaire à la vasodilatation entraînée par les modifications hormonales ( progestérone et prostaglandine ) et au shunt placentaire : la vasodilatation stimulant la rétention de sodium et d’eau sous l’effet au départ des oestrogènes puis à l’activation du système renine-aldosterone-angiotensine.
• Les constituants du plasma sont modifiés de façons diverses : Les globules rouges augmentent moins que le volume plasmatique Hyperleucocytose Le taux de plaquettes est normal Les taux des électrolytes est pratiquement inchangés, retentions sodée = 900 mmoles, la concentration en protides baisse ainsi que l’albumine. (14) Après l’accouchement, la chute brutale de l’invasion hormonale s’accompagne dès la 6e heure d’une inversion des flux hydrosodés et d’un effondrement de la pression oncotique. Le pool hydrosodé et le volémie se normalisent en 1 à 3 semaines.
Le système Cardio-Vasculaire
La taille des ventricules est augmentée. La contractilité myocardique et le travail cardiaque sont augmenté.
• Le système veineux : la capacité du système veineux est augmentée, la compliance veineuse est augmentée, donc le tonus veineux. La pression veineuse centrale est normale ou abaissée et la pression veineuse périphérique s’élève, ce qui facilite le retour veineux
• Le débit cardiaque : Augmente rapidement à la fin du 2e trimestre. Il se maintient stable jusqu’à l’accouchement quelque soit le mode d’exploration.
• La pression artérielle : Systolique et surtout diastolique atteint un minimum vers le terme de 26 semaines ; la pression systolique revient à la normale à terme.
Pendant le travail : le débit cardiaque augmente à chaque contraction et en fin de travail. Après l’accouchement il est augmenté de 60 à 80 %, il décroît dans les premières heures et revient à la normale en deux semaines.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
1. REVUE DE LA LITTERATURE
L’ANESTHESIE – REANIMATION
THÉORIE DE LA RÉANIMATION
L’agression
La réanimation proprement dite
Les bases de la réanimation
Indice d’hospitalisation en réanimation
Indice de gravité et application en
réanimation
THÉORIE DE L’ANESTHÉSIE
Généralité sur l’anesthésie
Sécurité de l’anesthésie
Information générale sur l’anesthésie
Le déroulement de l’anesthésie
Introduction à la prise en charge de la douleur
LA FEMME ENCEINTE
PHYSIOLOGIE DE LA PARTURIENTE
Eau – masse sanguine – constituants du plasma
Système cardio-vasculaire
Fonction respiratoire
Système digestif
Rein et fonction rénale
ÉLÉMENTS DE PHARMACOLOGIE MATERNELLE
LA CÉSARIENNE
Définition
Les implications anesthésiques chez la parturiente
Type d’anesthésie
Indications
Techniques
L’ANESTHESISTE – REANIMATEUR
LE MÉDECIN ANESTHÉSISTE RÉANIMATEUR
définition – fonction
La responsabilité de l’Anesthésiste Réanimateur
Formation
L’INFIRMIER ANESTHÉSISTE
Compétence et responsabilité
Champ d’exercice
Formation des infirmiers anesthésistes
DEUXIEME PARTIE
2. NOTRE ETUDE
OBJECTIFS DE L’ETUDE
LES OBJECTIFS SPECIFIQUES
LES PRINCIPAUX OBJECTIFS
CADRE D’ETUDE
PRESENTATION
PERSONNEL TECHNIQUE ET ADMINISTRATIVE
METHODOLOGIE
NOTRE ÉTUDE
LA POPULATION D’ETUDE
LES SUPPORTS
RESULTATS
SELON LA GROSSESSE EVOLUTIVE
Caractéristiques maternelles
Age
Gestité
Parité
Avortement
Niveau scolaire
Statut territorial
Média
Caractéristiques de l’anesthésie
Conception de l’anesthésie
L’anesthésiste – réanimateur
FEMME CESARISEE
Caractéristiques maternelles
Age
Gestité
Parité
Avortement
Statut territorial
Niveau scolaire
Antécédents anesthésiques
Séjour en réanimation
Vécus douloureux
L’intensité de douleur post-opératoire
Média
Caractéristiques de l’anesthésie
Conception de l’anesthésie
La spécialité de l’Anesthésiste Réanimateur
TROISIEME PARTIE
3. COMMENTAIRE, DISCUSSIONS, SUGGESTIONS
COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
ETUDES DES ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES
Age
Niveau scolaire
Parmi la population des femmes enceintes
Parmi la population des femmes césarisées
Statut territorial
Dans la population des femmes enceintes
Dans la population des femmes césarisées
Média
ETUDES DES ASPECTS CLINIQUES
Gestité
Parité
Avortement
Intensité de la douleur post-opératoire
Technique anesthésique et séjour en réanimation
impliquant l’utilité de l’anesthésiste réanimateur
Profil de l’Anesthésiste Réanimateur
Lieu de travail
Partage de la responsabilité
SUGGESTIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE