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Le rôle de l’investissement
Au niveau de l’entreprise
Dans la poursuite de ses activités, le but ultime de l’entreprise est de faire le maximum de profit à l’issue d’une exploitation. Dans ce sens, plusieurs actions peuvent être réalisées au niveau de chaque entité de l’entreprise afin d’atteindre ce but, en commençant par la production jusqu’à la distribution. Dans une économie de marché, des efforts de compétitivité, de productivité et de maintien ou d’augmentation du marché réel sont continuellement à fournir face à la concurrence.
De ce fait, la place de l’investissement dans la vie de l’entreprise est essentielle car il a précisément le but d’augmenter la compétitivité, la productivité et l’augmentation du marché réel.
Sans investissement, l’entreprise n’aurait pas pu exister et ne pourra pas continuer à exercer.
Place de l’investissement dans la stratégie de croissance de l’entreprise12
Une entreprise menant une stratégie de croissance doit accroître la quantité de ses immobilisations. La croissance de ses activités passe par une augmentation de ses actifs immobilisés. Une stratégie de croissance repose sur un processus constant d’accumulation du capital. L’investissement s’analyse en fait comme un flux d’achat de biens immobilisés. Plus une entreprise est grande, plus ses variations sont d’ampleur limitée dans le temps. En revanche, les petites et moyennes entreprises enregistrent les variations cycliques très prononcées de leurs dépenses d’équipement.
Les immobilisations ne sont pas renouvelées à l’identique. Les acquisitions des matériels récents doivent intégrer les derniers progrès technologique, condition irréfragable pour que l’entreprise conserve son potentiel de compétitivité. Les nouveaux équipements ont des performances supérieures, tant en ce qui concerne leur capacité de production que leur rendement, leur efficacité et la qualité de leur production.
Les différents moyens de financement des nvestissements
Afin de financer ses investissements, un large éventail de moyens de financement est offert à l’entreprise. Ce sont :
– l’autofinancement
– l’emprunt ou concours bancaires
– faire appel aux sociétés de capital- risque
– faire appel au marché financier et bourse
– le crédit-bail
– les financements publics
L’autofinancement
Il désigne le financement de l’investissement d’un agent économique grâce à son épargne pendant une période considérée. Pour le cas des entreprises, il consiste en l’affectation des profits au financement de l’accumulation du capital. L’épargne ici correspond aux ressources disponibles après paiement des matières premières, règlement de la rémunération du travail et distribution à l’État (impôts), aux créanciers (intérêts) et propriétaire (dividendes).
L’autofinancement est un mode de financement qui présente la caractéristique de maintenir l’autonomie des dirigeants de l’entreprise qui ne sont dépendants ni des créanciers (comme dans le cas d’un crédit bancaire ou d’une émission d’obligation) ni de nouveaux actionnaires. Les ressources provenant des profits ne donnent lieu à aucun coût financier direct (ni intérêt, ni dividende) mais permettent l ’entreprise de s’autofinancer, comparant ainsi le rendement des fonds investis intégralement financés et des fonds placés sur lesmarchés de capitaux.
Dans l’axe de l’autonomie financière de l’entreprise, l’autofinancement peut cependant avoir plusieurs formes : -l’amortissement
-les réserves
-les apports des associés et actionnaires
-les produits de cession des actifs immobilisés
Le financement par concours bancaire à moyen et à long terme
· Les crédits bancaires classiques13
Un crédit est un acte par lequel une personne agissant à titre onéreux met ou promet de mettre des fonds à la disposition d’une autre personne ou prend dans l’intérêt de celle-ci un engagement par signature tel qu’un aval, un cautionnement ou garantie
En théorie, la durée du crédit doit être ajustée à la durée de l’actif financé. Afin de partager les risques de l’investissement, il est normal que l’immobilisation ne soit pas intégralement financé par le crédit bancaire, le part autofinancée par l’entreprise pouvant aller jusqu’à la moitié de la valeur de l’actif.
Si les concours à court terme sont accordés après étude du cycle d’exploitation, les crédits à moyen et long terme sont octroyés en vue de l’étude des plans de financement prévisionnels établis à l’appui des projets d’investissements. En conséquence, ils ne peuvent pas être accordés en considération de la seule situation financière de l’entreprise ou de la qualité des garanties qu’elle offre. Il convient également de prendre en compte les scénarios de succès et l’éche des projets d’investissements et donc de les soumettre à une analyse économique approfondie
-D’une durée de 2 à 7 ans les crédits à moyen terme peuvent être accordés soit par la banque seule, soit par le concert avec un organisme spécialisé (en l’occurrence le crédit d’équipementdes petites et moyennes entreprises)
-D’une durée de 7 à 20 ans, les crédits à long terme sont accordés principalement par des organismes spécialisés, les banques ne jouant qu’un rôle auxiliaire de relais.
· Les prêts participatifs 14
Ces prêts sont assimilables à des quasi-fonds prop res car leur régime est celui des créances de dernier rang. La rémunérationdu prêteur comprend deux parties : une partie fixe et une partie variable indexée des résultats de l’entreprise. Dans ce système, c’est comme si la banque fait partie de l’entreprise.
Leur durée s’étend de 3 à 12 ans, avec 3 ans de franchise de remboursement en capital. Le montant du prêt partic ipatif ne peut excéder les deux tiers des capitaux propres de l’entreprise.
Le financement par les sociétés de capital-risque
Le capital-risque ne se définit pas comme les risques courus par les actionnaires. Les sociétés de capital-risque ont en fait pour objet d’apporter des fonds propres aux petites et moyennes entreprises non cotées.
Il existe plusieurs formes de capital-risque :
-Le capital-risque création avec intervention dans une entreprise qui a moins de trois ans d’existence.
-Le capital-risque développement dans les entreprises qui ont eu assez d’expériences.
4) Les marchés financiers
Le marché financier16 est une composante du marché des capitaux, c’est un lieu d’émission et d’échange des valeurs mobilières, principalement les actions et les obligations. On distingue deux marchés :
· Le marché primaire ou marché neuf dans lesquels les entreprises émettent des actions ou des obligations et l’État des obligations. Ce marché s’opère par l’intermédiaire des banques.
· Le marché secondaire ou marché boursier ou même marché de l’occasion. Les intermédiaires de ces marchés sont les sociétés de bourse, les cours sont fixés en fonction de l’offre et de la demande. Dans les marchés financiers, les entreprises peuvent acheter et émettre des placements dans le but de constituer un profit afin de se financer.
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Table des matières
Introduction
Partie I : Généralités sur les investissements
Chapitre I : Les investissements privés
I- Définition et différents types d’Investissements
II- Le rôle de l’investissement
III- Les différents moyens de financement des investissements
Chapitre II : Les investissements publics
I)Définition et types d’investissements
II)Les théories de l’investissement
III)Les ressources financières de l’État
Partie II : Évaluation des projets d’investissement
Chapitre I : les Méthodes d’évaluation
I) Généralités
I.1) Définition :
I.2) Aperçu global de l’évaluation des investissements publics
II) LES ETAPES D’EVALUATION
II.1) Étape 1 : L’analyse des déterminants des facteurs microéconomiques et macroéconomiques
1.1)Les facteurs critiques ou pré-requis
1.2)Les facteurs différenciants
1.3)Les facteurs discriminants
1.4)Étude des paramètres de variation des prix d’équipements
II.2) Étape 2 : L’étude des risques
2.1)Le taux sans risque
2.2)La prime d’incertitude
2.3)Les relations entre risque et rentabilité
2.4)Le risque lié au temps
II.3) Étape 3 : L’estimation de la rentabilité prévisionnelle des investissements
3.1)Les méthodes de choix en avenir certains
3.2)Les méthodes de choix en avenir incertain
3.3) Les méthodes aux critères dérivés de la théorie des jeux
II.4) Étape 4 : Le contrOle des investissements
Chapitre II : L’évaluation des investissements publics par les méthodes des évaluations privées
I)Contexte et finalité
II)Le niveau d’intervention de l’État
III)Difficultés d’évaluation
IV)Application de l’évaluation
V)Étude de cas particulier :
V.1) Les investissements en eau
V.2) Cas de Madagascar : JIRAMA
V.3) Les investissements dans le domaine de l’éducation et de la santé 56
VI)Solutions envisagées
Conclusion
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