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Répartition sectorielle de la population
La CRA est composée effectivement de trois (03) secteurs avec la prédominance du secteur primaire qui représente environ 90% de la population active, basé autour de l’agriculture et l’élevage. Le secteur secondaire est estimé à 5% de la population composé, enseignants, entrepreneurs.
Le secteur tertiaire 5%, les marchands ambulants, les gargotiers, enseignants.
Ainsi le secteur primaire reste un secteur très important dans la voie du développement de la commune.
Localisation des principales productions
La commune possède plusieurs types de produits comme le riz, maïs, patates et manioc dont le riz est le plus pratiqué.
– Riz : Ankilizato centre, Andranomalio, Ampandrabe, Beoky et Ambiky.
– Maïs et patates : Filanjara et Morarano.
– Manioc : Antsenaloka, Manomba et Ankatoky.
Elaboration de la problématique et formulation des hypothèses
Un des objectifs de Développement Durable (ODD)2 est d’éliminer l’extrême pauvreté et la faim. Le développement du monde rural est une des alternatives à préconiser pour atteindre cet objectif et qui est déjà à la base des efforts du gouvernement par la plantation de projets au niveau des milieux rurales comme l’AD2M pour établir la bonne marche de la gestion des associations dans le cadre de son développement.
Mais est-ce que l’intervention de ces projets répond-elle réellement aux attentes des paysans ? Ces derniers pourront-ils accéder au développement et à l’autonomie ? Quels peuvent être les facteurs pour atteindre cette autonomie ?
De la division du travail social
D’après DURKHEIM6, la division du travail social est en réalité source de solidarité et de cohésion sociale. Même si dans le temps, elle différencie les individus, elle les rend complémentaire et contraint à vivre ensemble. Il faut mettre ainsi la solidarité entre les groupes d’individu et doivent une conscience collective pour atteindre les buts communs. C’est pour dire que la conscience collective simplifie à la répartition des tâches au sein de l’association. Cette forme de cohésion montre alors qu’il y a une interaction entre les individus qui composent la société.
Dans son ouvrage, Durkheim analyse aussi que la fonction de la division du travail social n’est pas tant économique que social. Sa première fonction n’est pas de permettre l’accroissement des gains de productivité et des rendements mais de rendre les individus interdépendants et solidaires. Ce qui caractérise la socialisation des paysans membres dans la vie de l’association.
D’où l’apparition de deux liens sociaux :
– La solidarité mécanique.
– La solidarité organique.
La solidarité mécanique, pour E. Durkheim, est une forme de cohésion sociale fondée sur la similitude des comportements des individus et des valeurs de la société. C’est la cohésion sociale peu différenciée, traditionnelle ou de groupes sociaux réduits, où la conscience collective d’appartenir au groupe.
La solidarité organique, est une cohésion sociale fondée sur la complémentarité des activités et des fonctions des individus. La cohésion sociale repose donc sur la coopération nécessaire entre individus.
Icic’est surtout la solidarité organique qui demeure au sein des associations. C’est la cohésion qui devrait exister dans des sociétés dans lesquelles la division du travail est très importante. En effet, tous les membres reçoivent les mêmes formations et pratiquent les mêmes tâches et on ne constate pas de fusion entre les individus lors des travaux communautaires.
Promotion de la participation
La participation est devenue l’approche d’intervention autour de laquelle semble se fonder un consensus en ce qui concerne la manière d’impliquer les populations aux différentes étapes de réalisation d’un projet.
Selon le glossaire du développement durable, la participation se définit comme le « fait deprendre part »7.
Le FIDA (2001) précise que « La participation est une perception partagée et un facteur de responsabilisation conduisant à la prise de décision en commun. Elle commence par la concertation, passe par la négociation c’est-à-dire des problèmes, des solutions et des approches pour aboutir à la prise de décision et à l’action »8.
Dans le cadre du développement local, la participation est conçue comme l’ensemble des contributions que peuvent ou doivent apporter la population dans les différents projets de développement de leur localité ou entité. La participation consiste pour les membres des communautés à avancer ensemble, à réfléchir sur la manière de s’organiser avec les animateurs des comités de développement pour prendre en main sa propre promotion à tous les niveaux (CAMARA et al, 2010).
Types et formes de participation
On désigne par forme de participation, les raisons qui peuvent pousser un individu à participer à une activité. MEISTER (1970) distingue cinq formes de participations :
– Participation de fait : stipule que l’individu participe instinctivement car il appartient à un système familial. Cette forme de participation est alors involontaire et caractéristique des sociétés fortement traditionnel.
– Participation volontaire : provient de l’initiative des participants sans recours aux interventions extérieurs.
– Participation spontanée : qui n’est de la participation de fait ou volontaire. Elle est plutôt l’aspect d’un pont entre ces deux formes.
– Participation provoquée : est induite et stimulée de l’extérieur par des institutions ou des organismes afin de provoquer l’implication de la communauté dans tout processus de développement les concernant.
– Participation imposé : peut provenir du groupe lui-même ou de l’influence extérieure afin d’apporter une forme d’organisation au sein des participants.
Styles et formes de leadership
On distingue deux types de leaders :
Le premier est le leader fonctionnel, c’est-à-dire compétent, centré sur les différentes tâches et qui veille à la poursuite des objectifs de l’association .
Le second est le leader affectif, aimé et centré sur les relations entre les membres.
Le leader renferme toujours de pouvoir pour assurer les tâches et d’organiser les activités au sein de l’association. Malgré cela, c’est à partir du style de leadership adopté qu’on définisse exactement la politique du politique. Le style de leadership se présente comme les suivants :
Le leadership autoritaire ou autocratique qui est représenté par un animateur se considérant comme le seul capable de prendre les décisions .
Le leadership démocratique reposant sur la participation des membres à la prise de décision après une discussion entre les dirigeants et les membres de l’association .
Le leadership laisser-aller dont les dirigeants manifestent peu d’intérêt à sa tâche et aux membres. Ils laissent la liberté à chaque membre qu’ils jugent utiles.
Donc pour avoir une meilleure performance dans le processus de développement de l’association, le style démocratique semble le plus convenable à adapter.
Développement du leadership
Plus l’association est marquée par le besoin de changement et d’innovation, plus les leaders doivent mobiliser l’intelligence collective et motiver ses membres à exercer eux-mêmes un leadership. Les multiples acteurs doivent collaborer et assurer la coordination en mettant en place des réseaux de relation interne basée sur la confiance et développer des canaux de communication.
Le développement d’un leadership efficace procure ainsi un certain nombre d’avantages tangibles :
– Garantir de plus d’engagement et d’effort des membres qui ont accru leur compétence, leur motivation et leur confiance.
S’il y a aujourd’hui donc des concepts ou des pratiques plus importantes qui entrent en jeu dans l’atteinte des objectifs fixés par l’organisation, le Leadership en est un.
Dans ce chapitre, la précision des mots clés dans un travail scientifique est d’une importante capitale afin d’éviter la confusion au cours de l’investigation.
Technique d’enquête
Durant la descente sur terrain, nous avons adopté l’observation participante dont nous avons observé la vie quotidienne des paysans et participé aux activités des acteurs sociaux sur terrain. Cette technique a facilité la compréhension des attitudes et comportements des associations et a permis de faire une analyse compréhensive du phénomène.
C’est après l’observation qu’il y la réalisation du questionnaire. En effet, des éventuelles questions ont dues être ajouté en fonction des réponses des enquêtés. Ainsi nous avons utilisé des différentes formes de questions suivant les informations nécessaires à notre sujet de recherche.
Technique d’échantillonnage
Il n’est pas possible d’étudier toute la commune tout entière, donc pour l’échantillonnage des personnes à enquêter, nous avons choisi la méthode probabiliste comme méthode d’investigation. Où nous avons sélectionné 91 personnes de manière aléatoireen tant que bénéficiaires du périmètre irrigué c’est-à-dire les usagers de l’eau sur la base des critères suivants : le sexe, le statut associatif.
Structure de fonctionnement de l’OP
Le fonctionnement de ces structures mise en place est divisé en deux niveaux : il y a l’AG et le BE.
L’AG est l’organe délibératif. Elle peut se présenter en deux sortes qui sont l’AGO et l’AGE. L’AGO ou Assemblée Générale Ordinaire se tient deux fois par an.
– La première est destinée à l’approbation du PTA et du CPE .
– Et la deuxième étant destinée à l’approbation du rapport moral.
Des convocations seront distribuées à temps comme prévu par le règlement intérieur auprès des membres concernés.
Quant à l’AGE ou Assemblée Générale Extraordinaire, ceci se tient au besoin, suivant la nécessité d’entériner des discussions urgentes comme par exemple la nécessité de modifier certaines décisions déjà prises…
Et pour que les décisions prises à l’AG puissent être valides, il faut que le quorum13soit atteintc’est-à-dire la présence de la moitié des membres de l’association soit respectée et suivies. Si de telle condition n’est pas alors remplie, la réunion est remportée à une date ultérieure et ceux qui y sont peuvent délibérer valablement.
De plus, la prise de décision durant l’AG se fera par vote à mains levées. Et toutes ces décisions seront notées dans un livret destiné à cette fin et qui sera ensuite lu et signé par le président du BE et le secrétaire à la fin de la réunion.
Le BE est l’organe d’exécution, responsable du fonctionnement de l’association et l’exécution des décisions prises par l’AG. Le BE est également constitué de :
– un président.
– un vice-président.
– un secrétaire.
– un trésorier.
– deux conseillers.
Le mauvais fonctionnement de certaines associations
Les dysfonctionnements sont dus au non-respectdes textes régissant l’association. Elles peuvent entraîner le monopole de l’association par la tenue irrégulière des instances statuaires.
Les conséquences qui en découlent sont à la longue, le manque de confiance entre membres, la crise d’appartenance au groupe, le risque d’exclusions, des manipulations puériles et autres dérives sectaires. Par conséquent, il y règnera inéluctablement, un déficit de participation à la vie associative. De ce fait, ces associations vivent en repos puisque leur capacité de mobilisation s’affaiblie. Les activités de l’association risquent d’être bloquées.
L’analphabétisme et le faible niveau de formation des membres
L’analphabétisme et le bas niveau de formation des membres et de certains leaders des associations limitent le système de communication et de gestion du groupe. Compte tenu de cette inefficacité technique, il y aurait un manque d’appui interne en ressources humaines qualifiées. Le taux d’encadrement à l’interne, la capitalisation et les échanges d’expériences entre pairs sont fortement réduits.
Ces membres ont peu de compétences requises en matière d’analyse des problématiques de développement. Cette situation peut être source de tensions et contribuer à décrédibiliser même l’association. Souvent, le souci de professionnalisation des acteurs fait défaut si bien que les associations balbutient, se grippent et risquent finalement de disparaître.
La faible capacité d’autofinancement
Compte tenu du fait que les associations sont à but non lucratif, leur capacité d’autofinancement est généralement faible. Les cotisations et les frais d’entretien des membres sont presque insuffisants voire même inexistantes et n’arrivent pas à supporter les charges de l’association.
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Table des matières
PREMIERE PARTIE : CADRAGE CONTEXTUEL, CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE
CHAPITRE I : Etats des lieux
Section 1 : Présentation et localisation du projet
1.1. Description du projet
1.2. Zone d’intervention du projet
Section 2 : Présentation de la CRA
2.1. Historique
2.2. Situation géographique
2.3. Situation sociodémographique
2.3.1.Composition
2.3.2.Dénombrement de la population
2.4.Situation économique
2.4.1.Répartition sectorielle de la population
2.4.2.Secteur productif
a) Type d’activité
b) Localisation des principales productions
CHAPITRE II : Repère théorico-conceptuel
Section 1: Présentation de l’objet et problématisation de l’étude
1.1. Objet et objectif de la recherche
1.2.Elaboration de la problématique et formulation des hypothèses
1.2.1.Problématique
1.2.2.Hypothèses
Section 2 : Conceptualisation
2.1. Le principe associatif
2.2. De la division du travail
2.3. Promotion de la participation
2.3.1. Notion de la participation
2.3.2. Types et formes de participation
2.4. Le leadership
2.4.1. Notion du leadership
2.4.2. Styles et forme de leadership
2.4.3. Développement du leadership
CHAPITRE III : Méthodologie de recherche
Section 1 : Méthodes et technique de mise en oeuvre
1.1. Les méthodes
1.1.1. Concepts et instrument d’analyse
1.1.2.La méthode analytique
1.1.3.La méthode statistique
2.2. Les techniques
2.2.1. Documentation
2.2.2.Les entretiens
2.2.3. Technique d’enquête
2.2.4. Technique d’échantillonnage
DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION DES RESULTATS DE RECHERCHE27
CHAPITRE IV : Exploration et présentation du sujet d’étude
Section 1 : La structure de gestion du périmètre irrigué M I
1.1. Historique
1.2. Mise en place de la structure de gestion
1.2.1. Restructuration de la structure d’opération
1.2.2.Objectifs de la restructuration
Section 2 : La structuration nouvellement mise en place
2.1. Généralités
2.2. Membres de l’AUE
2.3. Objectifs
2.4. Organigramme de gestion de l’OP
2.5.1. Organisation de l’OP
2.5.2. Structure de fonctionnement de l’OP
2.5.3. Organigramme
Section 3 : Cadre de gestion socio-organisationnelle
3.1. Organisation de réunion
3.2. Gestion de conflits
3.3. Prise de décision
Section 4 : Cadre de gestion financière et administrative
4.1. Elaboration du PTA
4.2. Disposition des outils de gestion
4.3. Aspects financiers
CHAPITRE V : Analyse et diagnostic de la situation du périmètre irrigué M I dans le cadre du désengagement
Section 1 : Analyse de la situation des structures d’opération
1.1. Limites dans le cadre socio-organisationnelle et financière
1.1.1. Le mauvais fonctionnement de certaines associations
1.1.2. L’analphabétisme et le faible niveau de formation des membres
1.1.3. La faible capacité d’autofinancement
1.1.4. L’absence ou le manque d’outils de planification
1.1.5. Le manque de coordination entre les associations
1.2. Considération des activités
1.3. Analyse FFOM
Section 2 : Eudes comparatives et catégorisation des AUE
2.1. Catégorisation des AUE
2.2. Etude comparative
Section 3 : Diagnostic de situation
TROISIEME PARTIE : APPROCHE PROSPECTIVE ET PISTE DE RECOMMANDATION
CHAPITRE VI : Approches prospectives
Section 1 : Pour une association fonctionnelle
1.1 Appropriation des structures d’opération dans la gestion du réseau
1.2Mise en place du comité de gestion vers une pérennisation de l’autonomisation
Section 2 : Les enjeux de l’autonomisation
CHAPITRE VII : Piste de recommandation
Section 1 : Perspectives de consolidation
1.1. Au niveau des associations
1.2. Au niveau des responsables étatiques
Section 2 : Apport et acquis durant le stage
2.1. Activités du stagiaire
2.1.1. Le stage proprement dit
2.1.2. Les tâches confiées
2.1.3. La participation
2.2. Acquis professionnel et dimension du travailleur social
2.2.1. Acquisprofessionnel
2.2.2. Association et travail social
CONCLUSION
BILBLIOGRAPHIE
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