Cycle normal du cheveu
L’alopécie andro(géno)génétique
L’alopécie androgénétique correspond à une perte graduelle des cheveux sous l’influence des hormones androgènes. Elle a généralement un caractère héréditaire. Chez l’homme, elle affecte successivement les golfes fronto-temporaux, le vertex puis la tonsure. Chez la femme, l’évolution est beaucoup plus lente et respecte la lisière frontale du cuir chevelu, avec une raréfaction ovale du vertex (4).Ces changements sont androgène-dépendants (alopécie « androgénique »). En effet, la forte imprégnation de certains follicules par les hormones androgènes engendre un raccourcissement de la phase anagène, un allongement de la phase télogène, ainsi qu’une miniaturisation des follicules pileux. L’atrophie du follicule ne produirait alors que des cheveux microscopiques, expliquant les zones de calvitie (6).
Les différences topographiques entre homme et femme sont liées à une différence de distribution de la 5α-réductase, des aromatases (transformant la testostérone en oestradiol) et des récepteurs aux androgènes au niveau des zones concernées (7).Ces atteintes sont également génétiquement déterminées (alopécie « génétique »). La 5α-réductase transforme la testostérone en dihydrotestostérone, cette dernière se fixant sur les récepteurs aux androgènes des follicules. Chez les personnes concernées, l’activité 5α-réductasique est exacerbée, et les récepteurs aux androgènes plus nombreux sur les zones concernées par l’alopécie.
La pelade
La pelade (alopecia areata) est une maladie inflammatoire chronique, d’origine probablement auto-immune, touchant les follicules pileux. Elle se manifeste par l’apparition, chez un sujet en bon état général, d’une ou plusieurs plaques d’alopécie affectant essentiellement le cuir chevelu (ongles, cils, barbe et autres zones pileuses du corps peuvent être aussi atteints). Elle peut débuter à tout âge mais se manifeste plus fréquemment chez les enfants et les adultes jeunes. Elle évolue par poussées imprévisibles qui peuvent se répéter au cours de la vie.Les zones alopéciques peuvent être limitées à certaines zones du cuir chevelu (pelade en aires), s’étendre à tout le cuir chevelu (pelade totale) ou même atteindre toute la pilosité corporelle (pelade universelle).
Au niveau des plaques, la peau est lisse, blanche et lâche. L’examen très attentif du cuir chevelu permet de visualiser des cheveux courts dont l’extrémité est renflée (cheveux en point d’exclamation ou cheveux peladiques). On voit parfois aussi des points noirs au niveau des orifices pilaires. L’examen dermatologique est important d’un point de vue diagnostique.Les facteurs exacts à l’origine de la pelade sont encore méconnus. Il semble acquis que l’IFN ү, les interleukines, le TNF α, les antigènes HLA, certaines hormones du stress et d’autres médiateurs cellulaires jouent un rôle dans la pathogénésie de la maladie (11).La repousse est généralement spontanée. Elle reste lente et variable selon les sujets et l’étendue de l’atteinte (entre 3 et 12 mois). La mise en place d’un traitement local (corticothérapie, minoxidil, anthraline) voire général (corticothérapie, PUVAthérapie, immunosuppresseurs) se discute selon la sévérité de la maladie et ses répercussions psychologiques.
L’« effluvium anagène »
Il est la résultante d’une interruption prématurée de la phase anagène, faisant suite à une agression métabolique aiguë et sévère des cellules à croissance rapide du bulbe. Cette agression aboutit à la formation d’un cheveu dystrophique (bout effilé sans matrice ni gaine épithéliale au microscope) (5). La chute de cheveux qui s’en suit est généralement importante avec un délai court allant de quelques jours à quelques semaines (12). Une insulte sévère peut conduire à la perte de 80% de la chevelure (13). Lorsqu’elle cesse, la repousse est observée dans les semaines qui suivent (3).
Facteurs de risque connus :
Médicaments cytotoxiques (colchicine, chimiothérapies)
L’alopécie survient usuellement 1 à 2 semaines après le début de la chimiothérapie, avec une atteinte maximale entre le 1er et le 2ème mois (14). Le cuir chevelu est souvent le plus touché, mais tous les poils du corps (cils et sourcils inclus) peuvent aussi l’être.
Radiations (rayons X) (12)
Elles sont aussi connues pour causer des alopécies permanentes et des alopécies télogènes.
Intoxications aux métaux lourds (thallium, mercure, arsenic, cuivre, cadmium, bismuth) (5), à l’acide borique (14)
Pelade
C’est une des causes les plus fréquentes d’effluvium anagène dystrophique.
Syndrome des « cheveux anagènes caducs » (Loose Anagen Hair Syndrom)
Cette pathologie rare est caractérisée par des cheveux lâches, secs, facilement dépilables, avec parfois des changements de textures. Elle affecte surtout les enfants. Elle régresse en général avec l’âge mais peut persister à l’âge adulte. Les patients concernés ont une chute de cheveux exacerbée liée au fait que leurs cheveux ne croissent pas autant qu’ils le devraient, et dont la structure est pour le coup incomplète (absence de gaine, extrémités inégales).
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INTRODUCTION
PRE-REQUIS
1. Cycle normal du cheveu
2. Les alopécies
2.1. Définition
2.2. Classification usuelle
2.3. Autre classification
METHODE
RESULTATS
1. Profil général de l’étude
2. Profil clinique
3. Evolution
4. Imputabilité
5. Profil médicamenteux
5.1. Hiérarchie médicamenteuse
5.2. Revue médicamenteuse détaillée
DISCUSSION
1. Qualité des données
1.1. Aspect des alopécies
1.2. Chronologie de l’effet indésirable
1.3. Imputabilité
1.4. Posologies
2. Pronostic
3. Une prédominance féminine
4. Etude des médicaments
-Alopécies attendues au vu du mode d’action du médicament
-Anti-aromatases
-Contraceptifs à base de progestatifs
-Inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC)
-Interférons et autres immunomodulateurs
-Anti TNF α
-Immunosuppresseurs
-Hypocholestérolémiants
-Anti-ulcéreux gastriques
Β-bloquants
-Médicaments de l’hémostase
-Anti-inflammatoires
-Antirétroviraux
-Vaccins
-Antifongiques azolés
-Antiépileptiques
-Lithium
-Antidépresseurs
-Antiparkinsoniens
-Alopécies médicamenteuses non cytotoxiques | revue de la base de données de pharmacovigilance française
-Antituberculeux
-Ranélate de strontium
-Cas uniques pour lesquels l’effet est décrit dans le RCP.
-Cas uniques pour lesquels l’effet n’est pas décrit dans le RCP.
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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