Avantage de l’allaitement exclusif par rapport à l’allaitement artificiel Allaitement exclusif
– Favorise l’attachement et le développement
– Protège la santé de la mère
– Aide à retarder une nouvelle grossesse
– Moins de risque d’apparition de la malnutrition
– Pas de coût
Allaitement artificiel
– Nuit à l’attachement
– Risque accrue d’anémie et de cancer de sein
– Nécessite beaucoup de préparation
– La mère peut se retrouver enceinte plus vite
– Plus cher
– Plus de risque de décès et de malnutrition
Mais, malgré tous ses avantages, l’allaitement exclusif ne protège pas contre l’infection à VIH et d’autres maladies sexuellement transmissibles.
Caractéristique de l’analphabétisme
L’analphabétisme est l’incapacité de lire et d’écrire. Mais le contenu de cette notion a évolué. L’omniprésence de l’écrit dans les sociétés contemporaines exige en effet des compétences de plus en plus importantes en matière de lecture et d’écriture. A la fin du XIXe siècle, on n’était pas considéré comme analphabète lorsqu’on était capable de déchiffrer des mots ou d’écrire son nom. La définition adoptée par l’Unesco en 1958 est beaucoup plus exigeante : elle déclare analphabète «toute personne incapable de lire et d’écrire, en le comprenant, un exposé bref et simple de faits en rapport avec la vie quotidienne». Vingt ans plus tard apparaît la notion d’analphabétisme fonctionnel : selon l’Unesco, elle désigne tout individu «incapable d’exercer toutes les activités pour lesquelles l’alphabétisation est nécessaire au bon fonctionnement de son groupe et de sa communauté et aussi pour lui permettre de continuer à lire, écrire et calculer, en vue de son propre développement et de celui de sa communauté». A la même époque, alors que l’analphabétisme semblait définitivement disparu des pays occidentaux, on s’aperçoit qu’une partie de la population, après avoir été scolarisée, a perdu l’usage de la lecture et de l’écriture : pour rendre compte de ce phénomène, on utilise désormais le terme d’illettrisme, alors que les analphabètes sont ceux qui n’ont jamais appris à lire et à écrire. L’Unesco estime qu’il y avait, en 1990, plus de 962 millions d’analphabètes adultes dans le monde. Le taux d’analphabétisme est étroitement lié au sous-développement : il dépasse 50 % en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne. 73 % des analphabètes vivent dans des pays qui sont parmi les plus peuplés du monde : Inde, Chine, Pakistan, Bangladesh, Nigeria, Indonésie, Brésil, Egypte, Iran et Soudan. Il est très difficile de lutter contre l’analphabétisme dans le tiers-monde. La croissance démographique empêche les pays les plus pauvres de scolariser toute la population. Par ailleurs, les possibilités de promotion économique et sociale sont faibles, ce qui réduit considérablement les effets des campagnes d’alphabétisation. L’analphabétisme touche particulièrement les femmes, qui se marient souvent jeunes et fréquentent peu l’école. Dans les pays industrialisés, le taux d’analphabétisme est toujours resté inférieur à 10 % depuis la Seconde Guerre mondiale. Il n’est plus que d’environ 4 % à l’heure actuelle. En revanche, le problème de l’illettrisme concerne une part non négligeable de la population. Le pourcentage énorme d’analphabètes (54 % de la population de plus de 10 ans notamment les jeunes filles) à Madagascar fait ressortir, sans commentaires superflus, la gravité de la question. L’analphabétisme touche plus les zones rurales (61 % ; 58 % des hommes et 64 % des femmes) que les zones urbaines (32 % ; 30% des hommes et 34 % des femmes), et un peu plus les femmes que les hommes. L’état d’analphabète est un handicap majeur dans la vie quotidienne et constitue un facteur bloquant pour le développement intégral de l’homme vers une évolution sereine au sein de la société actuelle. De ce fait, l’alphabétisation n’est pas uniquement considérée comme un besoin éducatif fondamental mais devient un outil indispensable pour lutter contre la pauvreté. Dans le quartier d’Andohatapenaka, l’analphabète (est) était considéré dans un sens péjoratif comme quelqu’un de diminué intellectuellement donc porteur de tares aussi bien sociales, physiques qu’intellectuelles (« bado »). Dans notre société actuelle, seuls les textes écrits sont considérés comme légaux et donc sécurisants, de ce fait l’écrit acquiert de plus en plus de place dans le quotidien administratif et social de chaque individu. Sa non-maîtrise constitue donc un obstacle à la participation à la vie civique. Selon la définition contemporaine, l’analphabétisme est une faible capacité de traitement de l’écrit qui nuit au bon fonctionnement en société, tant sur le plan personnel que social et professionnel. Nous n’incluons donc plus dans cette définition seulement les personnes qui ne savent ni lire ni écrire ni calculer. Désormais, nous ne pouvons parler d’analphabétisme sans préciser qu’il existe plusieurs niveaux d’alphabétisation. Nous échelonnons la capacité de lire, d’écrire et de calculer de un à cinq. Au niveau un, on retrouve des adultes ayant de la difficulté à utiliser tout document écrit. Au niveau deux, les personnes peuvent reconnaître certains mots dans un texte simple, mais éprouvent de la difficulté à se servir de documents usuels. Ces personnes ne peuvent écrire. D’après ces faits, nous avons constaté qu’il y a une relation entre l’analphabétisation, la pauvreté et le système politique local notamment sur le plan de l’éducation. Cela explique aussi que le système politique local dépend beaucoup de la capacité intellectuelle de la population locale. Nous pouvons dire que l’analphabétisme a comme caractère de :
– Pauvreté ;
– Indigence ;
– Carence ;
– Insuffisance;
– Méconnaissance ;
– Incompétence
Pour avoir plus d’explication, nous allons présenter sous forme schématique le système de l’analphabétisation dans la zone d’étude.
Impacts de l’analphabétisme sur le plan économique
Un inconvénient majeur des préparations pour nourrissons est le coût qu’il représente pour la famille et pour le pays. Le lait maternel se trouve partout dans le monde, ce qui n’est pas le cas des préparations pour nourrissons. Ces laits industriels coûtent très cher et, si les pays doivent les importer, des devises étrangères sont inutilement dépensées. Choisir l’allaitement naturel au sein au lieu de l’allaitement artificiel au biberon confère des avantages économiques significatifs pour les familles et les pays pauvres. Les préparations pour nourrissons (ou laits maternisés, ou laits infantiles) sont des produits de meilleure qualité que le lait frais de vache ou que le lait entier en poudre pour un bébé âgé d’un mois. Le lait écrémé en poudre et le lait concentré sucré sont contreindiqués. Le lait maternisé coûte cependant très cher pour le budget d’une famille pauvre dans la zone d’étude. L’achat d’un lait maternisé comme substitut au lait maternel détourne les ressources financières des familles modestes et accroît la pauvreté. Un bébé entre 3 et 4 mois boit environ 800 ml de lait par jour ce qui fait environ 150 litres de lait durant les six à sept premiers mois de sa vie. Durant les quatre premiers mois, un nourrisson d’un poids moyen devrait consommer à peu près 22 kg, ou 44 livres, de boîtes de lait maternisé en poudre. Les agents de nutrition de tous les pays ainsi que les conseillers en alimentation du bébé devraient d’abord se renseigner sur les prix des laits maternisés dans les magasins et faire une estimation de son coût sur une période donnée (un ou six mois par exemple). Cette estimation serait affichée, rendue publique, mise à disposition des officiels et des parents et utilisée le plus souvent possible afin d’illustrer les conséquences économiques que ces laits engendrent pour les familles pauvres dont les mères n’allaitent pas naturellement leur bébé. Pour les nombreux pays qui ne produisent pas ces laits maternisés, un déclin de l’allaitement maternel signifie une augmentation de l’importation de ces laits et de l’attirail nécessaire à l’utilisation des biberons. Ces importations peuvent alourdir encore le fardeau déjà énorme de la dette étrangère pour de nombreux pays en développement. Même quand le pays produit localement des laits maternisés, la production est contrôlée par des multinationales et les profits sont exportés. Préserver l’allaitement maternel ou réduire l’allaitement artificiel est donc d’un intérêt économique crucial pour les pays en développement. Les économistes et les politiciens peuvent être plus enclins à soutenir des programmes en faveur de l’allaitement naturel s’ils réalisent que de telles mesures favorisent leur commerce extérieur, les faits économiques ayant souvent plus d’impact sur eux que tous les arguments sanitaires en faveur de l’allaitement maternel.
Inconvénient de l’allaitement maternel
Certains inconvénients peuvent gêner certaines mères. C’est par exemple la nécessité d’être toujours disponible pour son bébé bien qu’il ne soit nullement impossible de remplacer de temps en temps une tétée par un biberon pour convenance personnelle, passée la période des premières semaines où l’allaitement se met en place. C’est également l’existence de « fuites » disgracieuses marquant les chemisiers d’une auréole humide mais contre lesquelles il existe des parades simples (coupelles et protections en coton). En plus de cela, l’allaitement maternel est sans doute contraignant car il nécessite, de la part de la mère, une certaine disponibilité et une certaine permanence en tout cas en ce qui concerne les deux premiers mois de l’allaitement et ceci même quand le rythme devient plus régulier, son autonomie de dépassant guère, malgré tout, trois à quatre heures. En ce qui concerne la glande mammaire proprement dit, l’allaitement n’abîme pas les seins. Néanmoins il faut tout de même noter qu’il y a une certaine fatigue mais qui ne dure pas ou qui ne dure que la période de l’allaitement. A propos de la vie professionnelle de la maman, l’allaitement n’est pas compatible avec la reprise du travail. Les femmes qui ont une activité professionnelle et qui doivent reprendre le travail à la 10ème semaine après la naissance, quelquefois avant, refusent ou bien sont réticentes à allaiter parce qu’elles devront interrompre l’allaitement au bout de quelques semaines. En réalité, il s’agit d’une erreur puisque six à huit semaines d’allaitement sont de manière générale bénéfique pour l’enfant. D’autre part après la reprise du travail il est possible d’effectuer un allaitement mixte en gardant la première et la dernière tétée. Pour bien allaiter il est nécessaire de manger, ce qui a pour inconvénient de retarder le poids normal de la maman c’est-à-dire celui d’avant la grossesse. Les inconvénients de l’allaitement sont également liés aux facteurs infectieux, toxiques et médicamenteux. Ainsi, les femmes qui se droguent ne doivent pas allaiter, cela semble une évidence. C’est aussi le cas pour le tabac, l’alcool et les excitants de façon générale. C’est la raison pour laquelle il faut de manière temporaire changer parfois les habitudes. Il est exact également, ce qui va dans le même sens, que l’allaitement au sein n’est pas souhaitable avec une consommation de tabac, l’alcool ou d’excitant. Très pragmatiquement il faut faire intervenir la notion de modération. Ainsi il est possible de boire de petites quantités de vin, de thé ou de café sans que cela ait des conséquences sur le bébé.
Initiative des hôpitaux « amis des bébés »
En 1992, l’UNICEF et l’OMS lancèrent une initiative dans le but de favoriser la protection, le soutien et l’encouragement de l’allaitement maternel en abordant les problèmes rencontrés à l’hôpital, les pratiques qui allaient à l’encontre de l’allaitement maternel (par exemple, séparer la mère de son bébé) et celles qui influençaient directement les mères en faveur de l’allaitement artificiel au biberon (par exemple, le don à la mère de paquets de lait maternisé). Les deux objectifs majeurs de l’initiative étaient de mettre un frein à la distribution gratuite ou à bas prix de lait maternisé, et de vérifier que les pratiques de l’hôpital allaient dans le sens de l’allaitement maternel. L’initiative est peut-être moins pertinente dans les pays ou les communautés où la majorité des bébés ne naissent pas en milieu hospitalier. Son influence est également moindre dans les maternités des grandes villes des pays en développement, où l’on renvoie les nourrissons chez eux 24 à 36 heures après leur naissance.
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Table des matières
REMERCIEMENTS
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DE TABLEAUX
LISTE DE FIGURES
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE DE LA RECHERCHE
CHAPITRE I : PRESENTATION DU MILIEU DE L’ETUDE
Section 1 : Aperçu historique du Conseil de Développement Andohatapenaka
1-Identification, bref historique du CDA et organigramme
1.1- Identification du CDA
1.2- Bref historique de CDA
1.3- Organigramme
2- Missions du CDA et population bénéficiaire
3- Caractéristiques de la population
3.1- Type de population
3.2- Problèmes de la population concernée
4-Activités principales et objectifs stratégiques
5-Objectifs stratégiques
Section 2 : Aperçue géographique de la zone d’étude
1-Localisation administrative du CDA
2- Zone d’intervention du CDA
CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE
Section 1 : Généralités
1-Quelques définitions
1.1- Allaitement exclusif
1.2- Allaitement artificiel
1.3- Allaitement mixte
2- Avantage de l’allaitement exclusif par rapport à l’allaitement artificiel
3- Composition du lait maternel
2- Quelques théories sur l’allaitement
2.1- Proverbe malgache
2.2- Affirmation du grand pédiatre
Section 2 : Evolution générale de l’allaitement maternel
1- Situation de l’allaitement maternel exclusif
2- L’administration de liquides avant l’âge de 6 mois
3- L’abandon de l’allaitement maternel et le recours aux préparations lactées industrielles
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE ET IDENTIFICATION DES PROBLEMES
CHAPITRE III : PROBLEMES RENCONTRES AU NIVEAU DE L’ALLAITEMENT ARTIFICIEL
Section 1 : Analphabétisme de la mère
1.1- Caractéristique de l’analphabétisme
1.2- Causes et Impact de l’analphabétisme sur l’allaitement maternel
1.3- Impacts de l’analphabétisme sur le plan économique
Section 2 : Méconnaissance du système d’allaitement artificiel
1-Impacts de ce système
1.1- Infections
1.2- Malnutrition
2-Impacts de ce système
2.1- Les biberons en verre
2.2- Les biberons en plastique
2-Avantages et inconvénients du système
Section 3 : Problèmes liés sur les physiologiques, l’anatomie et pathologie
3.1-Contraintes physiologiques
3.2-Contraintes anatomiques et pathologiques
3.2-Contraintes anatomiques et pathologiques
CHAPITRE IV : PROBLEMES RENCONTRES AU NIVEAU DE L’ALLAITEMENT MATERNEL EXCLUSIF
Section 1 : Contraintes physiologiques de la mère
1- Problèmes liés sur le retard de la montée laiteuse, insuffisance du lait
2- Inconvénient de l’allaitement maternel
3- Problème lié à la sexualité et de stress de la mère
Section 2 : Contraintes familiales de la mère
1-Naissance multiple
2-Mère célibataire, divorcée ou veuve
3-Décès de la mère
Section 3 : Facteurs socioculturels, l’ignorance et intellectuelles
1-Allaitement en cas de maladie
2-L’ignorance et le manque d’information
3-Contraintes intellectuelles
CHAPITRE V : RESULTATS D’ENQUETE
Section 1 : Etude sur les mères
1- Répartition selon l’âge
1.2- Pratique de l’allaitement par rapport aux occupations des mères
1.3- Situation matrimoniale de la mère et allaitement
1.4- Niveau d’instruction et type d’allaitement
1.5- Parité et allaitement
2- Connaissance des mères en matière d’allaitement
2.1- Sources d’information
2.2- Niveau de connaissance et allaitement
Section 2 : Etude sur les bébés
1- Age du bébé
2-Attitude du bébé à l’allaitement aux seins
3- Croissance pondérale de l’enfant
4- Anthropométrie nutritionnelle
5- L’AME et la prévention de la diarrhée
TROISIEME PARTIE : PROPOSITION DE SOLUTIONS ET DE SUGGESTIONS
CHAPITRE VI : SOLUTIONS CONCERNANT DE L’ALLAITEMENT MATERNEL ET ARTIFICIEL
Section 1 : Organisation de l’allaitement maternel
Section 2 : Contrôle de la promotion des laits infantiles industriels
Section 3 : Protection, soutenue et encouragement de l’allaitement maternel
1- Initiative des hôpitaux « amis des bébés »
2-Allaitement maternel et législation du travail
3- Engagement internationaux en faveur de l’allaitement maternel
CHAPITRE VII : MESURES EDUCATIVES
Section 1 : Sur le plan culturel
Section 2 : A l’école
Section 3 : Education pour les populations cibles
3.1- Mères de la zone d’étude
3.2- Personnels de la santé
3.3-Entourage
CHAPITRE VIII : MESURES SOCIOPOLITIQUES, ECONOMIQUES ET LEGISLATIVES
Section 1 : Au niveau de la santé publique
1-Infrastructures
2-Personnels
Section 2 : Au niveau de l’enseignement
1-Lutte contre l’analphabétisme
2-Création des centres de suivis, de contrôles et d’évaluations
Section 3 : Au niveau des femmes travaillant et des césarisées
1-Femmes travaillant
2-Contraintes pratiques
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
RESUME
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